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Votre mesure d'abaissement de l'âge de l'instruction obligatoire à 3 ans présente le même risque. En 1793, Le Peletier de Saint-Fargeau estimait déjà que « jusqu'à 6 ans l'enfant échappe à la vigilance du législateur, et que cette portion importante de la vie reste abandonnée aux préjugés subsistants et à la merci des vieilles erreurs ». Si le contexte a changé, vous continuez, monsieur le ministre, à affirmer que cette période de ...
... de santé publique. Les exemples se multiplient d'enfants qui se désocialisent, mettent en péril leur santé et vivent un état d'addiction ; pour leurs familles, la difficulté à comprendre le phénomène et à le résoudre est immense. Dans ce contexte, les amendements en discussion peuvent être considérés comme des amendements d'appel – vous les dites satisfaits – destinés à nous faire réfléchir à l'âge plancher auquel il conviendrait d'introduire l'informatique. Je vois de très jeunes enfants qui, hors de l'école, avec leurs parents, manipulent des tablettes avec une incroyable dextérité : ils savent très bien faire et il n'est pas nécessaire de les exposer trop précocement dans le cadre scolaire aux écrans, dont les atouts sont infiniment moindres pour eux que les risques. Il s'agit bien d'un ...
Si nous sommes tous extrêmement attachés à la laïcité, ce projet de loi a pour principale disposition, et même pour raison d'être, l'instruction obligatoire des enfants à partir de l'âge de 3 ans. J'espère que nous pourrons en débattre demain, et que nous pourrons également débattre d'autres dispositions visant à améliorer notre école. Si le sujet dont il est question maintenant est important, il devra cependant, à mon sens, être mieux et plus débattu, dans un autre cadre. Conformément à l'avis de notre rapporteure et du ministre, nous rejetterons cet amendement.
... connaître la diversité et la richesse des cultures représentées en France. » En vérité, il parle là de la diversité de la France hexagonale. Pourquoi ? Vous pouvez constater, dans cet hémicycle comme dans vos circonscriptions, dans vos familles, à l'école, où vous suivez l'éducation de vos enfants, que ceux-ci, ou les jeunes que vous connaissez, ne reçoivent pas – pas plus que nous-mêmes à leur âge – l'enseignement de la culture française ultramarine, à côté de la culture française hexagonale. Les deux font la France, et c'est cela, la vraie diversité. Mais l'école n'enseigne pas cela. Ou plutôt, elle le fait désormais un tout petit peu, par le biais de l'enseignement de l'histoire, notamment celle de la traite négrière, et encore, lorsque cela est fait, monsieur le ministre, c'est dans les...