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...été députée européenne et qu'objectivement, en termes de présence et de défense du modèle économique et social français, ces formations politiques n'ont pas été très actives au sein du Parlement. Il est donc assez difficile d'entendre et de supporter les critiques de leur part. Enfin, nous devons prendre conscience de l'importance qu'il y a aujourd'hui à défendre l'Union européenne à travers des élections organisées de façon extrêmement consensuelle. Il y va de l'avenir de notre pays, la France, au sein d'une Europe que nous voulons forte, ambitieuse, politique, sociale et protectrice.
Cet amendement vise à substituer au scrutin proportionnel un scrutin uninominal à deux tours – celui qui est utilisé pour procéder à notre propre élection, mes chers collègues. Vous n'ignorez pas que ce projet de loi vise en premier lieu à surmonter la défiance croissante de nos concitoyens européens, qui peinent à identifier leurs députés au Parlement de Strasbourg. Cette difficulté vient du fait que peu de personnes réussissent à mettre un visage sur leurs députés européens : de fait, elles ne se les approprient pas. Elles ne rencontrent pas le ...
C'est mon tour de défendre l'idée et le principe retenus par d'autres nations européennes, où il existe plusieurs circonscriptions pour l'élection des députés européens. C'est le cas en Italie et en Belgique, et c'était le cas au Royaume-Uni, ce qui prouve que de grandes démocraties…
Cet amendement se situe dans la même veine. Nous avons jusqu'à présent plaidé l'argument de la proximité, mais puisque nous n'avons malheureusement pas été entendus, j'en développerai un deuxième. En effet, la territorialisation de l'élection européenne pose également la question de l'influence des élus au Parlement européen : comme vous le savez très bien, plus on y éparpille la représentation des élus français, moins leur influence y est importante. C'est la raison pour laquelle des autorités politiques européennes – même M. Lamassoure – ont déclaré que l'idée de listes transnationales était loufoque et que la restauration de listes...
Ces amendements sont semblables, mais pas tous identiques. Une première série d'amendements a pour objet d'instaurer 74 circonscriptions – soit, en gros, une par député – , ce qui revient à renoncer à l'acte portant élection des représentants au Parlement européen. En effet, celui-ci prévoyait un vote à la proportionnelle. Or on pourrait difficilement conserver ce principe tout en ayant 74 circonscriptions. Au demeurant, cinq sièges supplémentaires seront sans doute attribués à la France : inscrire dans la loi le chiffre de 74 députés au lieu de 79 pourrait donc être mauvais signe pour la représentativité française. ...
Je ferai trois observations. Première observation : l'on nous explique, depuis plusieurs minutes, que le scrutin régional permet un meilleur ancrage et, disons-le, permet d'éviter l'élection d'apparatchiks. C'est absolument faux. D'ailleurs, dans cet hémicycle même, et sans citer de noms, certains brillants apparatchiks élus par des scrutins régionaux sont devenus des députés nationaux ; je ne crois donc pas que cela évite quoi que ce soit. Les choix nationaux sur huit ou sur treize circonscriptions restent les choix des partis politiques.
Nous avions effectivement désigné un de vos collègues comme jeune député européen. Deuxième observation : le vice de l'élection européenne réside dans le fait que les députés européens ne sont pas là pour faire des lois mais s'occupent essentiellement de réglementation, alors que le débat pour les élire porte sur l'avenir de l'Union européenne : de quelles compétences faudrait-il disposer, quelles stratégies doit-on développer ? Or c'est justement ce dont ne s'occupent jamais les députés européens. Quand vous plaidez en f...