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...Pourtant, alors même que, le 24 janvier 2020, les trois premiers cas sont recensés sur le territoire métropolitain, que de plus en plus de cas le sont par la suite, jusqu'à en compter une centaine à la fin du mois de février, que l'on connaît, à cette date, l'évolution de la propagation du virus et les dégâts qu'il a provoqués en Chine, que l'Organisation mondiale de la santé – OMS – qualifiait l'épidémie de covid-19 d'urgence de santé publique de portée internationale dès le 30 janvier, que les fournisseurs se disaient déjà débordés s'agissant des commandes extérieures et sur le point de l'être pour les délais de livraison, pouvez-vous confirmer, monsieur le ministre, que les premières commandes d'État n'ont été effectives qu'à la fin du mois de février 2020 ? Si tel est le cas, cela signifie qu...
...ez nous apporter nous permettront d'engager une discussion sur les enseignements à tirer, afin de ne pas retomber dans les graves errements que nous avons connus. Cette pénurie a eu des conséquences directes sur la santé des Français, notamment sur celle des personnels qui ont été mobilisés durant cette crise. Il faut maintenant penser aux adaptations qui devront préparer un éventuel retour de l'épidémie, mais aussi de futures crises sanitaires qui pourraient être plus graves encore – ainsi, les scientifiques le disent depuis longtemps, la fonte du permafrost pourrait libérer des virus particulièrement destructeurs. Nous devrons donc disposer de stocks très importants pour faire face à des épidémies, mais aussi être capables de les distribuer à vaste échelle, et gratuitement, notamment aux profe...
...ionale, la doctrine semble simple. L'État gère les masques chirurgicaux ou anti-projections, nécessaires pour protéger l'ensemble des citoyens en cas de risque sanitaire, tandis qu'il revient à chaque employeur de constituer des stocks de masques FFP2 pour protéger son personnel. Puisque, en théorie, les rôles semblent bien déterminés, pourquoi avons-nous assisté à un tel chaos au début de cette épidémie ? Personne n'était préparé à une telle catastrophe sanitaire, j'en conviens. Mais, depuis 2016, après la disparition de l'EPRUS, Santé publique France a bien pour mission de prévenir les risques sanitaires. À ce titre, elle gère, pour le compte de l'État, les stocks des produits nécessaires à la protection des populations face aux menaces sanitaires graves, dont les fameux masques chirurgicaux. ...
Plus jamais ça, plus jamais de pénurie de masques pour nos soignants et nos concitoyens quand une épidémie frappe notre pays. Plus jamais ça, plus jamais de soignants qui doivent utiliser des masques périmés, partiellement inefficaces pour se protéger eux-mêmes et leurs patients d'une contamination croisée. Plus jamais ça, plus jamais de pénurie organisée par la décision d'abandonner les stocks centraux sous la responsabilité de l'État en prévision d'une possible épidémie. Plus jamais le désarmemen...
...lème de pollution qui devient prégnant pour les masques jetables – Thierry Benoit et moi-même vous avons déjà sollicité sur cette question. Le masque en tissu est également confortable, ce qui n'est pas négligeable lorsqu'il doit être porté pendant plusieurs heures. Pour répondre à l'urgence et à la demande du Gouvernement, mais aussi dans un élan de solidarité et de responsabilité au début de l'épidémie, les entreprises françaises ont fourni un effort considérable pour produire rapidement des masques de qualité, en adaptant leurs systèmes de production. Certaines ont complètement redéployé leurs chaînes de production et, en un temps record, conçu des modèles très efficaces. Cette reconversion massive et rapide fut un succès, tant et si bien qu'aujourd'hui leurs stocks sont de plus en plus élevés...
… labellisés AFNOR et « made in France ». Nos concitoyens avaient très peur de ne pas avoir de masque le 11 mai. Aujourd'hui, beaucoup oublient que le masque est une barrière indispensable dans les lieux publics lorsque la distanciation physique n'est pas possible. Nous avons fait beaucoup de sacrifices pour enrayer l'épidémie. Alors que déconfinement rime de plus en plus souvent avec relâchement, ne pensez-vous pas, monsieur le ministre, qu'il faut faire une nouvelle campagne de sensibilisation sur l'utilité du masque ?
...e des entreprises ou de l'État lui-même, à promouvoir le « fabriqué en France » ou, tout simplement, à acheter français ? À cet égard, le site gouvernemental d'achat de masques et de produits de protection, dénommé stopcovid19. fr, garantira-t-il bientôt que le matériel acheté est de fabrication française ? Je crains malheureusement que la nécessaire indépendance sanitaire de notre pays en cas d'épidémie ne demeure un voeu pieux ou un mythe et que, demain, nos compatriotes ne soient victimes d'une nouvelle épidémie face à laquelle notre pays ne sera toujours pas préparé ; il ne le sera pas si rien n'est fait pour acquérir notre indépendance sanitaire.
La gestion du stock de masques est au coeur des discussions depuis le début de l'épidémie de covid-19. À de nombreuses reprises a été soulevée la question des difficultés que la France a eues pour fournir des masques, ne serait-ce qu'au personnel soignant. Derrière cette question, il y a celle des responsabilités. De 2007 à 2016, nous le savons, c'est l'EPRUS qui était chargé de la gestion des stocks sanitaires stratégiques. Avant que celui-ci ne soit supprimé, le Parlement et la Cou...
...e aujourd'hui par l'opposition ne se soit pas manifestée avant que la crise survienne. La ficelle est donc un peu grosse… Mais sortons des polémiques stériles, et assumons notre responsabilité : eu égard à l'épreuve que nous avons traversée, il faut admettre que des erreurs ont été commises entre 2007 et 2020, et que nous avons disposé in fine d'un stock de masques insuffisant pour faire face à l'épidémie. Désormais, notre responsabilité est de nous inquiéter des moyens mis en oeuvre pour anticiper les crises à venir. Il convient de s'interroger sur le volume et le type de masques à stocker. Devrait-on envisager la constitution d'un stock de masques réutilisables en tissu destinés à la population, en plus des stocks de masques FFP2 pour les soignants ? Il convient en outre de s'interroger sur le ...
... autres praticiens faisant valoir la clause de conscience. Peu de temps après l'annonce du confinement, des centres d'IVG ont alerté les pouvoirs publics d'un faible taux de sollicitation, laissant augurer le risque de multiples demandes hors délai. Ce faible recours s'explique aisément : peur de contracter la maladie, réticence voire honte de solliciter des hôpitaux déjà mis sous pression par l'épidémie, diminution de l'accueil physique du planning familial et des autres associations oeuvrant pour les droits des femmes, restrictions de déplacement, ou encore violences intrafamiliales. Dans une tribune parue le 31 mars, plus d'une centaine de professionnels, soutenus par de nombreuses personnalités, ont demandé que des mesures soient prises pour garantir les droits des femmes et l'accès à l'IVG p...
Le danger d'une absence d'accès aux soins se présente en permanence, partout en France. C'est un défaut du système de santé contre lequel lutte particulièrement le groupe Libertés et territoires. Le non-recours aux soins s'est amplement multiplié durant le confinement imposé en pleine épidémie de covid-19. Très rapidement, une baisse de l'activité médicale a été constatée dans tous les territoires, due à la peur d'être contaminé, de contaminer les autres ou de surcharger les médecins. La crainte a été particulièrement vive pour les femmes confrontées à une grossesse non désirée. Il est difficile de recueillir des chiffres établissant la capacité à recourir à une interruption volontair...
...mes hors délai n'ont pas pu se rendre aux Pays-Bas parce que les frontières étaient fermées. Chers collègues, gardons à l'esprit que les femmes, dans leur grande majorité, s'alarment rapidement quand elles sont enceintes et ont recours à l'IVG dès que possible. Un retard est toujours lié à des problèmes. Alors, me direz-vous, tout cela est derrière nous. S'il faut se réjouir de l'évolution de l'épidémie, je souhaite toutefois rappeler que l'Île-de-France, qui est la région qui présente les plus fortes tensions en matière d'accès à l'IVG, est encore une zone « orange », ce qui signifie, entre autres, que les hôpitaux sont saturés. C'est pourquoi, j'y insiste, ce sujet n'est pas derrière nous ; c'est, au contraire, une urgence ! Bien sûr, le Gouvernement a entendu ces alertes. Un aménagement exce...
...ns que le droit à l'IVG, déjà difficilement et inégalement assuré sur le territoire national en temps normal, a été fortement restreint en conséquence de la crise et du confinement. Le ministre des solidarités et de la santé soulignait le 1er avril dernier que les remontées de terrain faisaient état d'une réduction inquiétante du recours à l'IVG, et il déclarait qu'il était hors de question que l'épidémie de covid-19 restreigne le droit à l'avortement. Pourtant, seul le recours à l'IVG médicamenteuse a été facilité, au mépris de la définition intégrale du droit à l'avortement, laquelle emporte la liberté de choix, pour les femmes, de la méthode abortive, médicamenteuse ou instrumentale. De plus, cette déclaration a été contredite par le refus d'accorder un délai supplémentaire aux femmes qui, pou...
...ays de la Loire, il semble que les interruptions volontaires de grossesse entre douze et quatorze semaines d'aménorrhée, c'est-à-dire durant les deux dernières semaines du délai légal, soient plus nombreuses que dans les autres régions de métropole. Une IVG n'est jamais facile à vivre pour la femme qui y a recours, a fortiori lorsque celle-ci a lieu à la fin du délai légal. Le confinement lié à l'épidémie de covid-19 a duré huit semaines, soit une grande partie du délai durant lequel il est possible de procéder à une IVG. Il est donc à craindre que cette période ait remis en cause le droit à l'avortement prévu par la législation, aussi je souhaite savoir si ce droit a continué d'être effectif pendant la période, et comment. Par ailleurs, la question de l'interruption volontaire de grossesse renvo...
L'arrêté du 14 avril 2020 a autorisé la pratique de l'IVG médicamenteuse dans le contexte de l'épidémie de covid-19. Le parcours de l'IVG médicamenteuse a ainsi été modifié, de façon exceptionnelle et transitoire, afin d'en faciliter le recours pour les femmes pouvant en bénéficier. Ces mesures incluent l'extension du délai de réalisation de l'IVG jusqu'à la neuvième semaine d'aménorrhée, c'est-à-dire la septième semaine de grossesse, la possibilité de mener l'ensemble des consultations nécessaires...
Mes chers collègues, je vous propose de commencer cette séance qui sera, une nouvelle fois, consacrée au suivi de l'épidémie de Covid‑19. Les indicateurs sanitaires sont globalement bons, même si la vigilance doit continuer à s'affirmer. Les recherches sont toujours en cours et certains points se clarifient. Aujourd'hui, nous faisons un point sur deux dossiers qui ont fait l'objet de controverses importantes au cours des dernières semaines : la question du virus et des enfants et la question des masques. Je souhaite ...
...ait été plus importante. Un article de Robert Cohen publié hier indique que les enfants sont de tout petits contaminateurs. Il est effectivement frappant de voir, dans les enquêtes de terrain, que les enfants souffrent de formes légères et contaminent très peu. Les enfants ont davantage été contaminés par les adultes que l'inverse, ce qui est à l'opposé du réflexe que nous avons eu au début de l'épidémie, ce qui est intéressant du point de vue méthodologique. Sur la question du syndrome de Kawasaki, la note indique que l'Académie de médecine estime que ce syndrome constitue un drame, mais que son impact est inférieur aux décès par d'autres infections. Le traitement médiatique a entraîné un focus sur ce syndrome alors que l'impact sur les enfants est bien moindre que celui d'autres infections plu...
Une diminution considérable de la fréquence de la vaccination contre les autres virus a été observée dans la période, ce qui posera problème à la rentrée de septembre. Avec l'épidémie de SARS‑CoV‑2, les autres pathologies ont été négligées, chez l'adulte comme chez l'enfant. Toute l'attention a été focalisée sur ce virus, ce qui est normal. Nous avons été absorbés par l'épidémie, mais il convient de ne pas baisser la garde face à d'autres dangers et d'insister sur les vaccinations. Je pense que le terme Kawasaki doit rester dans la note, même si nous soulignons que ce n'est p...
Je souscris aux propos de Jean-François Eliaou sur Kawasaki. Maintenant que le mot est entré dans le débat public, nous ne pouvons le remplacer simplement par PIMS. Nous pouvons toutefois inclure une note de bas de page en émettant des réserves sur la dénomination et en parlant de PIMS. La note doit toutefois mentionner Kawasaki. Pendant les épidémies de SRAS et de MERS, les enfants ont effectivement été moins touchés. La contagiosité des coronavirus est donc peut-être différente de celle de la grippe. J'ai l'impression que la bonne prise de position consiste à dire que les indicateurs encourageants permettent de relâcher les règles de sécurité, sans laisser pour autant la porte ouverte à un retour à la normale. Tous les signes montrent qu'i...
Je suis totalement d'accord avec le Président Longuet. Nous ne disposons pas actuellement de certitudes quant à l'évolution de l'épidémie après les grandes vacances, pour plusieurs raisons. Le déconfinement sera de plus en plus sauvage, avec les vacances, et les cas pourraient augmenter. Nous n'avons pas totalement éliminé le caractère saisonnier de l'épidémie et la période sera plus froide en septembre et octobre. Je pense qu'il faut absolument éviter de se retourner en quelques heures, comme l'a fait le Gouvernement après la publ...