Interventions sur "épuisement"

38 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRégis Juanico :

Madame la présidente, monsieur le secrétaire d'État, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, selon une étude du cabinet Technologia, réalisée en 2014, 3 millions d'actifs, soit 12 % de la population active, seraient soumis à un risque élevé de burn-out. Le syndrome d'épuisement professionnel, ensemble des troubles psychiques que subissent les travailleurs confrontés à un environnement professionnel délétère, touche tous les secteurs d'activité, privé comme public. Le syndrome d'épuisement professionnel, caractérisé par un surengagement au travail, puis par un effondrement, touche les personnels de santé et aussi les forces de sécurité : les mobilisations récentes dans ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRégis Juanico :

...nagement et d'organisation du travail, de la pression, de la mise en concurrence des salariés, de l'isolement, de la surcharge de travail, du manque de reconnaissance professionnelle et de l'effacement de la frontière entre vie professionnelle et privée. Les symptômes sont eux aussi connus : anxiété, troubles du sommeil ou digestifs chroniques, fatigue, hypertension. La question du syndrome de l'épuisement professionnel, du burn-out, n'est pas nouvelle. À la fin des années 2000, les crises suscitées par les suicides chez France Télécom et Renault ont abouti à une prise de conscience salutaire. Nous sommes un certain nombre ici à travailler depuis de longues années sur le sujet, notamment la ministre Muriel Pénicaud, qui n'a pas jugé utile d'être présente à l'Assemblée ce matin – ce que je regrette....

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRégis Juanico :

...uvent être reconnues comme maladies d'origine professionnelle. » En février 2016, le groupe socialiste dépose une première proposition de loi, à l'initiative de Benoît Hamon, pour une meilleure reconnaissance du burn-out. Enfin, en février 2017, notre ancien collègue Gérard Sebaoun, au nom d'une mission parlementaire de la commission des affaires sociales présidée par Yves Censi sur le syndrome d'épuisement professionnel, présente les conclusions de son rapport, qui sont adoptées à l'unanimité. Le groupe Nouvelle Gauche est favorable à toutes les initiatives parlementaires visant à faciliter la reconnaissance du syndrome d'épuisement professionnel comme maladie professionnelle. Je remercie donc le groupe La France insoumise, et en particulier nos collègues François Ruffin et Adrien Quatennens, d'a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRégis Juanico :

...Nous souhaitons que les futurs travaux parlementaires puissent aboutir à des avancées concrètes, prenant appui sur tout ce qui a été fait depuis près de huit ans grâce au travail commun de la majorité et de l'opposition, à l'instar de l'amendement défendu par MM. Dino Cinieri et Stéphane Viry, adopté à l'unanimité en commission, qui nous aurait permis de mieux évaluer le coût social du syndrome d'épuisement professionnel et s'inscrivait dans la continuité des propositions du rapport Sebaoun. Dans cette même continuité, nous souhaitons, plus largement, repenser la prévention des risques psychosociaux dans une politique plus vaste de promotion de la qualité de vie au travail. Les risques psychosociaux devraient faire l'objet d'une obligation annuelle de négociation dans l'entreprise, dans le cadre de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Borowczyk :

Madame la présidente, monsieur le secrétaire d'État, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, « Ne prends pas la vie trop au sérieux, tu n'en sortiras pas vivant ! » : voilà comment, dans les années 1970-1980, Freudenberger terminait son ouvrage intitulé L'épuisement professionnel : la brûlure interne, consacré au burn-out, ce mal du XXIe siècle que cette proposition de loi nous invite à reconnaître comme maladie professionnelle. L'initiative de cette proposition de loi est louable, en ce sens qu'elle pose le problème de la réalité du burn-out chez bon nombre de nos concitoyens. Il s'agit du reste bien du dessein d'une proposition de loi que de nous interpel...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Borowczyk :

L'origine du mal n'est pas le travail, mais plutôt l'échec social, vécu comme un véritable couperet dans l'émancipation de chacun. Notre assemblée doit donc poursuivre ses travaux pour amener nos concitoyens à une évolution de leurs mentalités vers une démarche positive de valorisation des atouts de notre société. En outre, si son origine n'est pas uniquement professionnelle, le syndrome d'épuisement est-il pour autant une maladie ? Là encore, une loi ne peut être approximative. Or, un syndrome n'est pas une maladie : il correspond à un ensemble de signes et de symptômes qui se caractérisent par un écart par rapport à la norme. Cela ne permet pas d'en faire une maladie à part entière, car il nous est impossible de réaliser une classification nosographique précise des manifestations et des cau...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Borowczyk :

Finalement, la non-réalisation du destin espéré entraîne une dévalorisation de soi et l'entrée dans un syndrome d'épuisement professionnel qui crée l'isolement et l'irritabilité.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Borowczyk :

J'abrège donc mon propos. Finalement, la reconnaissance du syndrome d'épuisement professionnel dans les tableaux des maladies professionnelles me paraît donc totalement impossible, pour les raisons évoquées précédemment. Ne surestimons donc pas nos capacités intrinsèques à légiférer, car cela aboutit souvent au burn-out et, comme le résumait Louis Aragon, « qui a le goût de l'absolu renonce par là même à tout bonheur ».

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Lurton :

Madame la présidente, monsieur le secrétaire d'État, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, ce n'est pas la première fois que nous échangeons, au sein de notre commission, sur ces pathologies psychiques consécutives à un syndrome d'épuisement professionnel, plus communément appelé burn-out. Le fait que nous soyons aujourd'hui conduits à revenir sur ce sujet à l'occasion de l'examen d'une proposition de loi que le groupe La France insoumise a choisi d'inscrire dans sa niche parlementaire, démontre, s'il le fallait, toute l'importance de ce sujet ; un sujet qui touche toutes les couches de notre société ; un sujet qui touche toutes les...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul-André Colombani :

Madame la présidente, monsieur le secrétaire d'État, monsieur le rapporteur, chers collègues, nous débattons de la reconnaissance en tant que maladie professionnelle des pathologies psychiques résultant de l'épuisement professionnel, regroupées dans l'anglicisme plus concis de « burn-out ». Je salue cette démarche avant-gardiste de mes collègues Quatennens et Ruffin appelant l'attention des représentants du peuple sur la nécessité d'affronter ce fléau multiforme et difficile à appréhender. Cette proposition de loi a le mérite de susciter un débat et de nous amener à nous interroger sur le burn-out comme phénom...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaetitia Avia :

Madame la présidente, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, la proposition de loi que nous examinons vise à faire reconnaître les pathologies résultant du burn-out en tant que maladies professionnelles. Ce faisant, il faut noter qu'elle contourne l'une des difficultés principales, l'un des éléments essentiels, cela a été dit : la définition de ce qu'est l'épuisement professionnel. En la matière, si un point fait l'unanimité, c'est la difficulté qu'il y a à cerner, définir, délimiter les contours de l'épuisement professionnel. Le burn-out est constitué par une multitude d'éléments venant déclencher ou accentuer des pathologies. Dans votre proposition de loi, vous avez identifié la dépression, l'anxiété, le stress post-traumatique, mais la liste est loin d'êt...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Chiche :

...t, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, je tenais à vous remercier, monsieur Ruffin, d'avoir mis le sujet du burn-out en lumière dans nos travaux parlementaires. Comme cela a été souligné dans la discussion générale, le terme de « burn-out » est un concept mouvant, objet de nombreuses recherches et de plusieurs définitions qui ne font pas l'unanimité. Il caractérise l'état d'un salarié en épuisement professionnel et recouvre une grande diversité de situations vécues par des travailleurs, dont toutes ont un rapport plus ou moins direct avec leur activité professionnelle. À ce titre, la communauté médicale le qualifie de syndrome pouvant mener au basculement du salarié dans la dépression ou dans toute autre forme de pathologie. À ce jour, sa définition n'est pas figée. Je vous remercie égalem...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Chiche :

... le droit à la déconnexion. Tous ces éléments nous montrent que la question se pose en termes de prévention et d'accompagnement du salarié et non pas sous le seul prisme d'une nomenclature particulière. Or votre proposition de loi a pour objectif principal de créer un tableau de maladies professionnelles permettant la reconnaissance du burn-out au sens des « pathologies psychiques résultant de l'épuisement professionnel », comme l'indique le titre de votre proposition de loi, même si j'ai bien noté que vous avez déposé un amendement en commission pour modifier votre titre, ce qui, soit dit en passant, ne facilite pas la clarté de nos échanges. Au fond, c'est d'abord le caractère indéfinissable et multifactoriel du syndrome du burn-out qui fait obstacle à son inscription au tableau des maladies pro...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Chiche :

...rtable pour permettre un maintien dans l'activité professionnelle. C'est précisément le sens de notre démarche au-delà des éléments précédemment évoqués. C'est à ce titre que je veux souligner l'application du troisième plan santé au travail 2016-2020, négocié lui aussi par les partenaires sociaux et qui a pour objectif de prévenir les risques psychosociaux avec une action spécifique menée sur l'épuisement professionnel. Qui plus est, parce que l'exécutif gouvernemental comme la majorité parlementaire sont mobilisés en faveur de la qualité de vie au travail, notre collègue Charlotte Lecocq s'est vu confier par la ministre du travail, Muriel Pénicaud, et la ministre des solidarités et de la santé, Agnès Buzyn, une mission parlementaire sur la question de la santé au travail. La priorité de cette mi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

Après des décennies de déni de ce problème – comme de tant d'autres qui ont accablé les salariés – , cette maladie est dorénavant reconnue par tous. Mais peut-être la société elle-même continue-t-elle à ne pas vouloir regarder en face ce qu'à présent chacun s'accorde à dire qu'il faut combattre. Le mot burn-out représente presque un euphémisme ; en bon français, on dit « l'épuisement professionnel ». Le burn-out peut figurer comme une brève, mais qui supporterait que, dans notre pays, des gens en viennent à mourir de l'épuisement professionnel ? Personne. Et s'il fallait rendre toute la saveur du mot anglais burn-out, on parlerait en bon français des « cramés du boulot » : cramés à cause du boulot, dans et par le boulot. Or avant d'être la torture que suggère la Bible, le tra...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

...mes comme un maillon essentiel, d'un système qui, entre la bourse et la vie, choisit trop souvent la bourse. Avant d'être un problème individuel – je ne minimise pas les drames humains derrière les situations décrites – , c'est d'abord une pathologie de civilisation. Je veux insister sur l'argutie qui consiste, pour évacuer le débat, à évoquer la difficulté à définir l'imputabilité du problème. L'épuisement professionnel n'est jamais le fruit du hasard. L'exemple de la caissière qui bénéficie de deux minutes de pause par heure travaillée – soit douze minutes au bout de six heures de travail – montre que, lorsque la rentabilité est la seule clé de l'organisation du travail, cela conduit à ces situations que nous dénonçons avec force. Face à cet enjeu sociétal, Amélie de Montchalin a dit ce matin, su...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBrigitte Kuster :

...e personnes, dont seulement 600 ont été reconnues comme souffrant de maladie professionnelle. Nous n'adhérons pas à la vision restrictive des causes du burn-out mise en avant dans la proposition de loi – le rôle déclencheur est ainsi attribué quasi exclusivement au management – , mais nous partageons l'objectif de reconnaître comme maladie professionnelle les pathologies psychiques résultant de l'épuisement professionnel, même si nous devons pour cela avancer hors tableau. Or, par cette motion de rejet, vous coupez court à toute discussion et à la possibilité d'étoffer et d'amender le texte. Nous demandons donc au Gouvernement qu'il approfondisse la réflexion sur les risques psychosociaux et qu'il reconnaisse la nécessité de donner suite aux mesures proposées par mes collègues, tout en s'appuyant s...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBrahim Hammouche :

Madame la présidente, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, l'épuisement professionnel représente un sujet de société majeur, et il est important que la représentation nationale s'y intéresse. Mais qu'est-ce que le burn-out : une forme de stress, une souffrance au travail, un syndrome témoignant d'un épuisement psychique et physique, un mal-être au travail, une détresse face aux injonctions paradoxales dans l'organisation du travail ? Il s'agit probablement un peu de...