Interventions sur "AESH"

45 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

...nt le sont-ils ? À moindre coût. C'est l'école inclusive low cost dont les parents eux-mêmes se plaignent. Valérie : « En deux ans d'école maternelle, mon fils a vu quinze accompagnants d'enfants en situation de handicap. Avec la mutualisation, elles changent tout le temps. Cette absence de stabilité, ça le détruit. » La présidente de SOS Autisme, Olivia Cattan : « Les ministres ont mutualisé des AESH qui passent leur temps à démissionner. Dans leur journée, elles suivent quatre, cinq, six gamins, avec des handicaps différents, dans plusieurs écoles. Elles passent leur temps à courir. Les enfants ne font aucun progrès, les parents ne sont pas contents, les profs non plus. À un moment, elles craquent. » Votre mutualisation est une catastrophe. Si vous voulez une véritable école inclusive, il f...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCatherine Osson, rapporteure spéciale de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

Pour ce qui est de la prime REP et REP+, qui fait l'objet de plusieurs amendements, je suis d'accord sur la nécessité de revaloriser les AESH, mais il faut prendre en considération la nature de cette prime. Les sujétions ou contraintes des AESH ne sont pas liées à l'exercice de leur mission en éducation prioritaire ou hors éducation prioritaire, et je crains que cette prime ne soit en fait destinée à régler un autre problème, celui de la revalorisation des AESH. De mon point de vue, la prime REP et REP+ a du sens pour les enseignants q...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

Je concède qu'il y a un progrès dans le fait de passer d'emplois aidés à des CDD de six ans – car il faut quand même faire six ans de CDD avant de sortir de la précarité, ce qui est quand même très long. Je reconnais également que l'intégration des AESH à l'équipe pédagogique ou l'établissement d'une grille indiciaire sont des progrès, mais ce ne sont encore que de tout petits pas : on va peut-être dans la bonne direction, mais en avançant seulement le bout des orteils !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

Savez-vous pourquoi notre débat ressemble parfois à un dialogue de sourds ? Ce n'est pas parce que nous fassions preuve de mauvaise foi – et vous non plus, monsieur le ministre. En réalité, cela vient essentiellement du fait que nous ne disposons pas d'outils de pilotage statistique consolidés de la gestion des AESH et, plus largement, de l'inclusion. Il en résulte qu'à l'heure de ce débat, vous êtes incapable de nous dire précisément quelles sont les quotités horaires exercées par les AESH au quotidien, ni quelles sont les quotités horaires des AESH présents devant des enfants au sein des PIAL. De ce fait, le service public de l'inclusion n'est pas encore vraiment constitué. Par ailleurs, chacun ici devrai...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabine Rubin :

.... Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Le nombre de prescriptions individuelles reçues a augmenté de 7,5 % alors que l'aide mutualisée, elle, a augmenté de 24,7 %. Vous voyez bien qu'il y a un décalage entre votre volonté de mutualiser et les besoins en aides individualisées notifiées par les MDPH. C'est une organisation imparfaite pour les jeunes, qui ne sont pas encadrés par un nombre suffisant d'AESH et qui souffrent du fait que ces dernières tournent continuellement alors qu'ils ont besoin d'un suivi continu. La mutualisation peut être une bonne solution mais seulement quand c'est vraiment un outil de progression pour les jeunes, du moins c'est comme cela qu'on me l'a vendue. La réalité des chiffres montre que ce que vous faites va à l'inverse de ce qui est nécessaire.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

Il vise à inclure les temps d'échange dans le décompte du temps de travail des AESH. Je cite Samira : « Il y a deux ans, je suivais un élève au collège. Je l'ai vu progresser et d'ailleurs, les profs le notaient dans son bulletin. Il s'était mis à s'exprimer en classe, parce que ce qui leur manque le plus, à ces enfants, c'est la confiance. Nous, en les accompagnant, on leur apportait ça. C'est fini pour moi. Maintenant, je suis six élèves. Je passe d'un « dys » à un autiste. Pa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

...peaufinés pour en tenir compte. En milieu rural, l'augmentation des prix du carburant, du gaz et de l'électricité va provoquer une perte de 650 euros par mois pour les gens qui peinent à remplir leur frigo. Parmi eux, on trouve des femmes qui exercent des métiers du lien comme celui dont nous parlons. La question du pouvoir d'achat des personnes qui font ce beau et difficile métier qu'est celui d'AESH est donc posée. Vous ne cessez de dire à mon camarade Ruffin : « Envoyez-nous les mails ». Eh bien, moi, je vais vous en envoyer un concernant le problème sur lequel je vous ai interpellé tout à l'heure : les coordonnateurs d'ULIS en Seine-Maritime. Le collège de Longueville-sur-Scie, les collèges Braque, Camus, Delvincourt et Dumas de Dieppe, le collège de Neufchâtel-en-Bray, le collège de Blan...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

Monsieur le ministre, je n'ai pas bien compris. Quand vous avez répondu « Défavorable », cela concernait mon amendement ou bien mon invitation à venir rencontrer des enfants en situation de handicap, leurs parents, leurs AESH et leurs enseignants ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

Cet amendement vise à inclure le temps de préparation des AESH dans leur temps de travail, puisqu'il est considérable. Elles n'ont droit qu'à soixante heures de formation en tout, alors que pour apprendre à s'occuper d'enfants autistes, « dys », trisomiques ou porteurs d'autres handicaps, elles doivent se mettre à niveau en permanence, consulter des sites internet, lire des livres, voire se payer des formations privées. Je cite maintenant un enseignant : « ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

Voilà, monsieur le ministre, comment l'absence d'AESH, auparavant présentes durablement auprès des enfants, peut perturber le bon déroulement des cours. Il y a des grandes lois sur lesquelles nous ne pourrons que constater nos désaccords ; mais là, je veux vous convaincre : je vous invite à revenir sur cette mutualisation qui est une manière de faire de l'école inclusive low cost.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabine Rubin :

Il ne s'agit pas seulement de dysfonctionnements isolés. Selon l'association d'information et de soutien pour l'inclusion des personnes porteuses de handicap cognitif (Toupi), qui effectue chaque année une enquête à la rentrée, 7 % des élèves en situation de handicap étaient privés d'AESH à la rentrée de 2021, soit 15 000 élèves, dont 1 000 étaient totalement privés de scolarisation. Dans le Val-de-Marne, trois syndicats d'enseignants ont saisi la Défenseure des droits : ils ont constaté que seulement des 60 % des besoins en AESH étaient couverts, même partiellement, à la fin de l'année 2020-2021. Dans une des villes de ma circonscription, il manque 200 heures d'accompagnement pa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabine Rubin :

C'est un premier pas, bien sûr. Les AESH sont nécessaires pour une inclusion de qualité, et nous appuyons leurs revendications statutaires. Mais vous avez raison de dire que la politique d'inclusion scolaire ne peut pas uniquement dépendre d'eux. Il y a bien d'autres failles : on manque par exemple beaucoup de professeurs spécialisés et de psychologues dans les réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté (RASED). Tout cela est...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

...mandons. Emmanuel Macron, candidat puis Président, a insisté sur sa volonté de promouvoir l'« école inclusive », au détriment parfois d'autres politiques – nous voyons ainsi qu'aujourd'hui il manque des places dans les instituts médico-éducatifs (IME), ce qui porte préjudice aux enfants en situation de handicap qui ne peuvent pas être scolarisés en milieu ordinaire. D'un autre côté, il manque des AESH et il n'y a pas assez d'heures d'accompagnement. Certes, lorsqu'un élu de la République contacte les MDPH pour s'inquiéter de notifications qui tardent, cela permet d'accélérer le traitement des dossiers. Mais doit-on se contenter de cela ? Cela ne me paraît pas satisfaisant. Quand un enfant voit son accompagnement se réduire de vingt-quatre à dix heures, cela ne renvoie pas forcément à un prob...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Reiss :

Ces amendements sont dus à Stéphane Viry, qui constate également des difficultés concernant l'accompagnement des élèves handicapés dans son département des Vosges. Le premier vise à créer des postes d'AESH supplémentaires, le second à augmenter l'indice tarifaire de la grille de rémunération des AESH ; tous deux flèchent 20 millions supplémentaires vers l'action 03 Inclusion des élèves en situation de handicap du programme 230 Vie de l'élève.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

C'est le sentiment que j'ai : j'espère me tromper ! J'aimerais donc disposer des chiffres, département par département, de ces quotités horaires travaillées, qui ont des conséquences à la fois sur les mômes et sur le statut des AESH.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

...e nombre d'heures se trouve divisé par le nombre d'élèves. Je tiens à votre disposition un certain nombre de courriels que, bien entendu, j'anonymiserai avant de les transmettre à vos services, car ils émanent de personnels de l'éducation nationale, lesquels ne souhaitent pas forcément que leur nom parvienne à leur ministre. En contrepartie, acceptez donc mon invitation : venez à la rencontre des AESH, des parents et des enseignants ! Vous vous enfermez dans le déni de la réalité ! Mardi dernier, des AESH ont manifesté dans toute la France : à Paris, où jamais leur nombre n'avait été si important, à Amiens, à Grenoble, à Lyon, en Bretagne, partout. La presse régionale se fait l'écho de leur mal-être et de leur ras-le-bol. Ma tonalité, comme vous l'appelez, n'est pas la mienne, mais celle de c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

...e Paul-Bert. Merci de vous mettre en relation avec la directrice, qui est déchargée le vendredi. » Que signifie le fait de passer « quelques heures » à suivre des enfants au sein d'une école donnée ? C'est du bouche-trou, du saute-mouton ! Comme le faisait la police sous Sarkozy, on fait du chiffre. Vos services comptabiliseront un enfant de plus, si ce n'est deux ou trois, comme bénéficiant d'un AESH. Il faut absolument sortir de cette logique et assurer un suivi individualisé, à la hauteur, qui n'entraîne de souffrance ni chez la personne accompagnante ni chez la personne accompagnée.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

Je conclus temporairement cette séquence consacrée aux AESH. Monsieur le ministre, le silence que vous opposez à mon invitation est de ceux qui valent refus. J'en suis blessé sur le plan affectif.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

L'amour-propre et l'amour souffrent ensemble ! Sérieusement, cela vous ferait du bien, monsieur le ministre, de venir à mes côtés rencontrer les AESH, les parents d'élèves, dont le mal-être est aujourd'hui profond en raison de cette mutualisation qui leur fait le plus grand tort. Cela vous dessillerait les yeux concernant la réalité des PIAL. Vous n'auriez qu'à le faire incognito !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacqueline Dubois :

...une violence extraordinaire : malgré tout, l'école inclusive avance. Lors de la même évaluation, alors que les PIAL existaient depuis deux ans, il m'en est revenu beaucoup d'observations positives de la part des enseignants et des familles, avec tout de même quelques conditions nécessaires à leur fonctionnement. Ainsi, leur périmètre géographique et humain doit rester modéré – une cinquantaine d'AESH, c'est l'assurance d'un PIAL bien géré. Il faut en outre que toutes les parties prenantes souhaitent qu'il fonctionne bien : là où s'étaient présentés des volontaires pour les expérimenter au départ, les choses se passaient parfaitement, au contraire des PIAL créés à marche forcée, sans véritables explications, sans que leur sens et leur but aient pu être tout à fait compris – surtout si leur pér...