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Avec la fin de l'hébergement massif en hôtel, que consacre l'article 3, nous franchissons un pas important, mais le maintien d'une dérogation inquiète nombre d'entre nous. La perspective de 2022 – la préparation du projet présidentiel – nous amène à interroger la manière dont nous devons adapter nos politiques publiques en matière d'accueil et d'immigration. S'agissant des mineurs non accompagnés, je pense que les arrivées de migrants étrangers en Europe et en France ne sont pas terminées ; elles continueront à l'avenir car elles sont liées aux désordres – y compris climatiques – du monde. C'est aujourd'hui que nous devons préparer à ces gens un accueil digne ; cela passe par la fin de l'hébergement en hôtel et nous y sommes bien entendu très largement favorables, mais il faut organiser ...
Je partage complètement votre avis : il va falloir repenser et améliorer les conditions d'accueil des mineurs non accompagnés. Ce sujet me tient d'autant plus à cœur que j'avais des MNA comme élèves avant de devenir députée. En l'occurrence, monsieur le député Eliaou, vous indiquez qu'ils sont placés dans ces structures sans être encadrés. Quitte à me répéter, j'indique que le décret d'application du présent article fixera un niveau minimal d'encadrement et de suivi des mineurs concernés au sein de ces structures, ains...
Nous parlons du droit des enfants, que ces derniers soient placés sous la protection de l'aide sociale à l'enfance ou qu'ils soient mineurs non accompagnés. Je ne vois pas comment distinguer, au sein de l'article 3, deux catégories d'enfants. Je pense donc, comme la rapporteure et le secrétaire d'État, qu'il ne faut pas adopter un amendement qui crée une différence entre les mineurs confiés à l'ASE et les MNA. Il faut les protéger de la même façon.
Vous avez d'ailleurs vous-même évoqué ce type de situation. Madame Buffet, la nature d'un mineur placé à l'ASE et celle d'un mineur non accompagné diffèrent. S'agissant de cette dernière, on peut d'ailleurs discuter : un débat existe tout de même en France sur les MNA, notamment sur la quantité de mineurs non accompagnés qui arrivent sur le territoire national et sur la qualité de leur statut de mineur. On ne peut pas vraiment considérer de la même façon…
La « qualité » et la « quantité » de mineurs non accompagnés ! Vous parlez d'êtres humains !
Il vise à écrire noir sur blanc que les mineurs accueillis dans les structures hôtelières sont accompagnés par le service de l'ASE. C'est normalement le cas, mais il nous semble utile que les choses soient explicitement formulées à l'article 3. Ces mineurs ne doivent pas être exclus des dispositifs d'accompagnement, et cet accompagnement doit être complet – éducatif, social mais aussi psychologique. Actuellement, il s'effectue de manière très inégale selon les départements.
Sur le fond, je suis complètement d'accord avec vous : il ne faut pas mélanger adultes et enfants. Toutefois, comme je l'ai indiqué à plusieurs reprises, il n'est pas toujours évident d'assurer cette séparation tant que la situation des mineurs non accompagnés n'a pas été évaluée. Par ailleurs, j'ai pu constater que, en pratique, certains départements nouent des partenariats exclusifs avec des propriétaires d'hôtel afin que ces derniers n'accueillent que des mineurs. Avis défavorable.