Interventions sur "agroalimentaire"

64 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégory Besson-Moreau :

Je voudrais dire aux auteurs des amendements que la commission d'enquête chargée de tirer les enseignements de l'affaire Lactalis va rendre un rapport, lequel ne portera pas uniquement sur le lait infantile, mais fera des propositions intéressant l'ensemble du secteur agroalimentaire, notamment en ce qui concerne les procédures de retrait ou de rappel. À l'issue des nombreuses auditions que nous avons faites avec les associations, les familles de victimes et d'autres acteurs, nous avons en effet conclu qu'il y avait un problème dans ce domaine. Rassurez-vous : nous ferons des propositions qui iront dans votre sens.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Garot :

... les filières à travers les plans dont elles font l'objet, et fixerions des échéances pour vérifier que l'on avance bien et que les objectifs sont tenus. Si on ne le fait pas, on n'arrivera pas à grand-chose : le risque serait alors la lenteur, voire l'immobilisme. Mon expérience m'a montré qu'une telle démarche est opérationnelle, concrète, et qu'elle produit des résultats. Ministre délégué à l'agroalimentaire, j'avais travaillé avec les boulangers sur la réduction du grammage de sel dans les baguettes, par kilo de farine : ce taux, dans la baguette que vous savourez tous les matins, a ainsi été ramené de 22 grammes il y a dix ans à 18 aujourd'hui. Avec de la volonté et de la détermination, donc, on y arrive. Il en va de même pour les boissons rafraîchissantes, dont on savait qu'elles avaient un taux d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Baptiste Moreau, rapporteur de la commission des affaires économiques :

À mon sens, il n'est pas possible d'adopter ces amendements, d'abord parce qu'ils n'ont pas d'effet normatif et qu'ils s'apparentent finalement à une déclaration d'intention, puisqu'ils ne comportent aucune contrainte vis-à-vis de l'industrie agroalimentaire, ensuite parce que c'est au pouvoir réglementaire, notamment au Programme national nutrition santé, qu'il revient dans ce domaine de définir des objectifs et des actions concrètes. Je reconnais que nous avons de réels progrès à faire. Si l'amélioration de la qualité nutritionnelle est un objectif important, il faut obliger les producteurs de denrées à améliorer leur offre, mais je répète que cel...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-Laurence Petel :

...arlementaire défendent une politique de prévention en matière de santé. Or un enfant obèse ou en surpoids sera demain un adulte exposé au risque de diabète ou de maladies cardiovasculaires, ce qui représente un coût pour lui-même et pour la société. Le jeune enfant est particulièrement influençable et 76 % des demandes ou des achats faits par celui-ci sont en lien avec une publicité. L'industrie agroalimentaire et les annonceurs ne manquent pas d'imagination pour influencer son comportement alimentaire : nounours, petit singe, père de famille déguisé en petite fille – je pense à une publicité récente pour une grande marque de hamburgers – , bonbons transformés en personnages de bandes dessinées ou de jeu. Les industriels usent à l'envi des codes et références à l'univers de l'enfance pour mieux guider e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Prud'homme :

...ne subissent en amont un lavage de cerveau. C'est là un enjeu majeur. Actuellement, un adolescent sur cinq est en situation d'obésité. En outre, quand un enfant ou un adolescent demande à ses parents d'acheter un produit vanté à grand renfort de spots télévisés, 80 % des parents lui donnent satisfaction. Qu'en est-il aujourd'hui de la publicité pour enfants ? Les limitations faites à l'industrie agroalimentaire concernent uniquement les horaires des programmes pour enfants. La mesure nous semble insuffisante, car, en dehors de ces plages horaires – les mesures d'audience réalisées par Médiamétrie l'ont prouvé – , les enfants sont souvent devant l'écran de télévision pendant les repas familiaux, de sorte qu'ils sont exposés à la publicité pour la mal-bouffe. Le groupe La France insoumise, qui a demandé ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Baptiste Moreau, rapporteur de la commission des affaires économiques :

Je suis dans l'obligation de constater que leur champ est beaucoup trop large et leur application trop complexe pour être gérable. Cela dit, je partage la préoccupation de leurs auteurs. Aujourd'hui, c'est le Conseil supérieur de l'audiovisuel – CSA – qui est chargé de ces questions. Il a d'ailleurs proposé la rédaction et l'adoption par les acteurs de l'agroalimentaire d'une charte dite « alimentaire » pour promouvoir une alimentation saine et une activité physique régulière dans les programmes et les publicités diffusés à la télévision. C'est au régulateur d'aller plus loin, non au législateur d'adopter des amendements aussi compliqués qu'une usine à gaz.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRichard Ramos :

Il faut considérer à la fois la télévision, le CSA et les industriels. Auparavant, ces derniers se cachaient quand ils faisaient du lobbying. Aujourd'hui, ils le font en public, mettent la pression sur la télévision et menacent, si elle ne les écoute pas, de lui retirer leurs contrats publicitaires. Demander aux industriels de l'agroalimentaire d'être vertueux face à nos enfants, c'est comme demander à une dinde de voter pour les fêtes de Noël : ce n'est pas possible. Ils n'iront jamais dans notre sens. On le voit : les annonceurs mettent la pression sur la télévision pour continuer à faire de la publicité qui influence les enfants. Ce qu'a dit Mme Petel est très juste. Nos collègues médecins vous confirmeront qu'un enfant, s'il regard...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-Laurence Petel :

Il est de notre responsabilité de fixer des directions, des caps, d'être clairs avec l'industrie agroalimentaire. Si l'on ne compte que sur la vertu des industriels, je pense que l'on peut attendre longtemps.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-Laurence Petel :

À toutes fins utiles, je précise que cet amendement concerne la radio, la télévision mais aussi l'électronique, et donc internet. L'autorégulation existe – il existe effectivement une charte des industriels de l'agroalimentaire – mais tous ne partagent pas le même point de vue. À nous de les mettre d'accord.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRichard Ramos :

...vec de l'huile de palme, par exemple, auront un plus mauvais score que celles faites avec de l'huile de colza. Ainsi, quand la ménagère ou le ménager fait ses courses, il repère facilement les meilleurs produits pour sa santé. Le Nutri-Score, défendu par la puissance publique, permet aujourd'hui d'aiguiller les plus humbles dans leurs achats. Le « Big six », constitué des plus grosses industries agroalimentaires, a tenté de torpiller le Nutri-Score. 95 % des industries agroalimentaires françaises, notamment celles regroupées dans l'ANIA, sont vertueuses et fabriquent de bons produits. Depuis cinq ans, les très grosses multinationales industrielles sont très embêtées de voir dans les supermarchés les produits de petites industries leur prendre des parts de marché. Ne nous y trompons pas, les grandes indu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Véran :

...i-Score va du A au E, du vert au rouge, selon la teneur en sel, en sucre, en graisses saturées, mais aussi en fibres, en fruits, en légumes et en protéines. C'est simple, validé scientifiquement, une expérimentation en vie réelle ayant eu lieu, et soutenu par tous les médecins et par tous les organismes de santé publics. Mes chers collègues, en votant cet amendement, vous soutiendrez l'industrie agroalimentaire française. En effet, celle-ci n'ajoute pas 50 grammes de sucre dans 100 grammes de céréales destinées aux enfants, alors que l'obésité est devenue une véritable épidémie à l'échelle de la planète. Cette industrie ne bourre pas ses recettes de sel pour masquer l'absence de goût, quitte à faire exploser l'hypertension artérielle et les maladies vasculaires. La tradition culinaire française n'avance...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Millienne :

... mes yeux un véhicule très intéressant, car il est approuvé par quasiment tous et fait l'objet d'un consensus – même si nous venons d'entendre une voix dissonante. En revanche, si je vous ai bien compris, monsieur le ministre, les amendements rendent obligatoire la mention du Nutri-Score non pas sur l'étiquetage des produits mais dans les publicités. Or il me semble que tous les industriels de l'agroalimentaire ayant accepté le principe de la mention du Nutri-Score sur l'étiquetage de leurs produits pourraient aussi l'accepter dans leurs publicités. N'est-il pas possible de conserver une démarche volontaire et pleine d'allant s'agissant de la publicité ? Ainsi, les industriels de l'agroalimentaire opposés à la mention du Nutri-Score, constatant que leurs concurrents l'acceptent à la télévision dans le ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Véran :

J'aimerais préciser la dimension européenne du débat. En 2015, j'étais rapporteur de la loi de modernisation de notre système de santé, dont découle le dispositif Nutri-Score. Quelle interdiction nous opposaient les instances européennes – à raison d'ailleurs ? Celles-ci nous ont interdit de généraliser le Nutri-Score à tous les emballages des produits agroalimentaires, ce qui relève du droit européen. C'est pourquoi nous avons arrêté avec les industriels une méthode expérimentale facultative. Cette expérimentation, menée dans soixante supermarchés français, a démontré la supériorité du Nutri-Score sur d'autres scores nutritionnels proposés par les industriels, ce dont même l'ANIA convient. Ainsi, la validité scientifique du dispositif n'est plus à démontrer....

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Prud'homme :

...e 20 % des adultes pourraient être obèses, selon les dernières données publiées par l'OCDE. Nos urgences, nos hôpitaux et notre médecine de ville traitent essentiellement les symptômes, mais nous devons de toute urgence agir sur les causes. L'alimentation est la première des médecines, selon la formule bien connue d'Hippocrate. Alimentation trop grasse, trop salée et trop sucrée : les industries agroalimentaires proposent des produits addictifs sans véritablement nous renseigner sur les conséquences qu'ils pourraient avoir sur notre santé. La loi de modernisation du système de santé votée en 2016 a rendu possible un système d'étiquetage nutritionnel visant à faciliter le choix des consommateurs, compte tenu de la composition nutritionnelle des produits. Le Nutri-Score, adopté en début d'année 2017, dem...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne Blanc, rapporteure :

...ment l'accent sur les conséquences sociales et environnementales des conditions de production et de transport de ces produits. Le dernier paragraphe précise que les objectifs de la commission d'enquête sont d'établir « un état des lieux des différentes connaissances scientifiques relatives à l'alimentation industrielle et ses impacts » ainsi qu'« une liste de propositions pour refondre le système agroalimentaire et nos pratiques, en vue d'une transition écologique ». Les objectifs que la commission entend poursuivre apparaissent donc décrits avec une précision suffisante, s'agissant tant du champ de ses investigations que des propositions qu'elle pourrait être amenée à formuler. En deuxième lieu, l'article 138 du Règlement prévoit l'irrecevabilité de « toute proposition de résolution tendant à la créat...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCélia de Lavergne :

...ement mobilisé sur cette question, le groupe La République en Marche souhaite appeler l'attention de la commission sur trois points. Premièrement, il est essentiel d'étudier le lien entre alimentation et santé, ce que la commission pourra faire en s'appuyant sur les nombreuses études scientifiques ayant été menées sur ce point. Deuxièmement, nous devrons veiller à ne pas stigmatiser l'industrie agroalimentaire, qui représente une activité économique essentielle pour la France et, pour l'essentiel des industriels concernés, se conforme à des procédures et des normes exigeantes. Enfin, la création de plusieurs commissions d'enquête sur le thème de l'alimentation reflète une forte attente sociétale des consommateurs, ce qui doit nous inciter à travailler sur ce sujet afin d'être en mesure de donner des c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRichard Ramos :

Je veux d'abord souligner la qualité du travail de notre rapporteure. Le groupe du Mouvement Démocrate et apparentés votera en faveur de la recevabilité de cette proposition de résolution, puisque les conditions sont réunies. Sur le fond, une telle commission d'enquête ne doit pas consister à stigmatiser l'industrie agroalimentaire française dans son ensemble, mais à identifier les mauvaises pratiques auxquelles elle peut donner lieu, et s'interroger sur les moyens à mettre en oeuvre pour empêcher ces pratiques isolées de porter atteinte à l'ensemble de la profession. Certains industriels peuvent être tentés d'avoir une vision de rentabilité à court terme, les conduisant à ajouter, par exemple, du gras ou du sucre dans leur...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

...e ces qualités est celle du plaisir, une qualité qui fait honneur à la tradition gastronomique de notre pays. Parmi les autres qualités, on trouve également celle d'une nourriture santé, qui constitue le levier puissant d'une économie durable sur l'ensemble des territoires de notre pays. L'une des principales questions qui se posent au sujet de l'alimentation transformée produite par l'industrie agroalimentaire consiste à se demander si les productions agricoles qui en constituent la base ne finissent pas par être perçues comme une espèce de minerai banalisé. Comme d'autres orateurs l'ont dit, il ne s'agit pas de stigmatiser une industrie agroalimentaire par ailleurs source de nombreux progrès et avantages, ni de s'enfermer dans une vision nostalgique et idéalisée du sujet, mais bien de s'assurer que ce...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne Blanc, rapporteure :

Il est des rapports plus faciles à défendre que d'autres ; celui-ci semble a priori bénéficier d'une éclatante unanimité… Parmi les points communs aux interventions que nous venons d'entendre, il y a d'abord la volonté, largement partagée, de faire en sorte que la future commission d'enquête n'ait pas pour objet de stigmatiser l'industrie agroalimentaire, car rien ne le justifie : nous avons tous, sur nos territoires, des productions agroalimentaires reconnues pour leur qualité et qui répondent à des normes très strictes – nous devrons être très vigilants sur ce point afin de ne pas mettre en difficulté des entreprises qui ne le méritent pas. M. Daniel Fasquelle a évoqué l'éthique des entreprises du secteur de l'agroalimentaire, et la nécessité ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

Il n'y a aucune raison de s'opposer à cette commission d'enquête, au contraire. J'appelle toutefois l'attention de mes collègues sur le climat qui règne dans notre pays. Nous sortons du salon international de l'agriculture, où les agriculteurs mais aussi l'industrie agroalimentaire étaient bien présents. C'est l'occasion, bien sûr, de travailler sur les questions d'autocontrôle, de contrôle, de sécurité sanitaire, de nutrition, y compris à vocation de santé, mais aussi de mettre en avant les bonnes pratiques. Je vis dans un territoire où, depuis une vingtaine d'années, le réseau Bleu-Blanc-Coeur, porté au niveau national, européen et même mondial, regroupe l'ensemble des ac...