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Nous ne sommes pas d'accord : elle doit être conservée à tout prix. Au fond, les gouvernements allemand et français veulent, dans le sillage des États-Unis, profiter de la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne pour étendre leur influence en Afrique, au Proche-Orient et en Europe orientale. Les guerres causées par les changements de régime ou pour le pétrole et le gaz ont produit la désintégration des États, facilité la recrudescence du terrorisme et provoqué des vagues massives d'exil....
...alors même que les peuples sont comme d'habitude tenus à l'écart des décisions. Nous avons le devoir de résister et de proposer de faire autre chose, autrement. C'est pourquoi nous venons de cosigner, avec des députés de Die Linke, un texte dont j'ai retrouvé l'essence dans la remarquable intervention, ce matin, de ma collègue Sahra Wagenknecht que je salue et qui a si bien opposé à une « Europe allemande » la nécessité d'une Allemagne européenne –
...eux pays. Au contraire, la coopération devrait être renouvelée pour faire face aux nouveaux défis de notre temps, mais pas à la manière de la résolution proposée. Avec les députés de Die Linke, nous affirmons être unis par le désir d'une coopération toujours plus étroite fondée sur la liberté, l'égalité et la fraternité. Nous avons ainsi défini les bases d'un nouveau traité de coopération franco-allemande. L'Allemagne principalement, mais aussi la France, doivent s'engager dans le cadre de l'Union européenne en faveur d'un commerce extérieur équilibré et soutenir les salaires et les investissements publics. L'Allemagne et la France devraient prendre l'initiative d'une conférence européenne sur la dette et prélever un impôt sur la fortune auprès des plus riches. Le pacte budgétaire doit être suspe...
Avec la contribution du chancelier Adenauer, il a voulu consacrer l'amitié des peuples français et allemand au lendemain des pages les plus sombres d'une histoire commune trop souvent cruelle et tellement sanglante. Pour les internationalistes que nous sommes, l'amitié entre les peuples français et allemand va de soi. Nous aimons l'Allemagne : celle d'hier et d'aujourd'hui ; celle de l'est et de l'ouest ; celle de Goethe, Schiller, Heine, Mendelssohn ; celle de Marx,
… par de grands intellectuels et hommes politiques comme Otto Dix, Romain Rolland, Jaurès ou encore le pasteur Niemöller, un idéal à l'opposé de l'Europe d'aujourd'hui, traversée par une vague de nationalismes xénophobes qui ne font pas partie de ses valeurs. La solidarité et la coopération franco-allemandes doivent être ouvertes aux autres nations. Notre partenariat privilégié doit contribuer à la solidarité européenne. Il se doit de construire une nouvelle vision pour notre continent qui a vocation à devenir le pilier d'un monde qui n'est plus unipolaire. Or, qu'avons-nous aujourd'hui ? Une Union européenne prisonnière de la religion néolibérale dont les grands prêtres nous psalmodient leurs can...
Comment peut-on prétendre fonder les relations entre les peuples sur l'Europe des marchés, de l'austérité budgétaire et du dumping social ? Derrière le discours sur le renouveau du traité, c'est le dogmatisme néolibéral qui prévaut, ce dogmatisme qui a coupé Bruxelles, Paris et Berlin des peuples de l'Europe. Cette résolution est aussi une ode à peine voilée au fameux modèle allemand. Un modèle fait d'austérité idéologique et de pointillisme budgétaire, d'excédents financiers insolents nourris par l'appauvrissement des autres peuples européens, avec une proportion de pauvres et de précaires en Allemagne plus importante encore qu'en France, des équipements publics qui se délabrent et des infrastructures de transport obsolètes. Votre perte de confiance, chers collègues, est tel...
À l'opposé, nous voulons donner un sens positif à la relation entre nos deux pays, penser un partenariat étroit, équilibré, non exclusif, qui ne peut se réduire au couple moteur franco-allemand. Construire une vision, affirmer une volonté politique suppose de travailler à un rééquilibrage à tous les niveaux, pour poser les fondements d'un projet européen, sans occulter les grandes questions que sont l'évasion fiscale, le poids des dettes illégitimes, une BCE au service des banques et sans action sur l'économie réelle, les inégalités sociales et territoriales, la course à l'armement au ...
...dent, mesdames et messieurs les députés de l'Assemblée nationale, geehrte Kollegen aus dem Bundestag, monsieur le ministre d'État, madame la ministre, c'est avec une joie immense que je m'adresse à vous aujourd'hui. Deux mois tout juste après l'adoption d'une résolution sur les symboles européens, nous débattons de deux sujets qui me sont particulièrement chers : l'amitié et la coopération franco-allemandes. Avant de poursuivre, je voudrais, moi aussi, au nom du groupe d'amitié France-Allemagne de l'Assemblée nationale, souhaiter la bienvenue à M. le président Wolfgang Schäuble, à mon homologue M. Andreas Jung, ainsi qu'à tous nos collègues allemands venus spécialement de Berlin pour vous présenter cette résolution commune historique.
Je souhaite également remercier M. le président Schäuble et tous nos homologues allemands de nous avoir accueillis, ce matin, au Bundestag, lors du débat et du vote sur la résolution commune. C'est cela, l'amitié franco-allemande vécue au quotidien ! Aujourd'hui, nous écrivons les premiers mots d'une nouvelle page de l'histoire des relations entre la France et l'Allemagne. Quelques explications de texte sont visiblement nécessaires pour les bancs à ma gauche. La résolution commune, ...
Il y a cinquante-cinq ans, Konrad Adenauer et Charles de Gaulle signaient le traité de l'Élysée, point d'orgue des relations franco-allemandes, pierre angulaire de la construction européenne, qui a permis de nombreux progrès entre nos États voisins. Aujourd'hui – sur ce point, je partage le diagnostic de M. Coquerel – , cette édification marque le pas. Dans ses frontières, l'Europe voit la montée des extrêmes, le repli sur soi, la hausse des nationalismes, le Brexit – autant de preuves d'une incompréhension de l'Europe par ses populat...
... qu'en sortir grandis. Bien évidemment, en tant que président du groupe d'amitié France-Allemagne de l'Assemblée nationale, je m'attacherai à ce que ces échanges profitent à tous, pour que vous puissiez, chacune et chacun, rentrer dans vos circonscriptions avec de nouvelles idées et de nouveaux projets basés sur les avantages de la coopération entre l'Allemagne et la France. La coopération franco-allemande, dont nous traçons les contours aujourd'hui, nous place devant une énorme responsabilité au regard de l'avenir. Nous nourrissons l'ambitieux projet d'amorcer entre Français et Allemands une identité européenne. Notre méthode de travail sera celle du débat d'idées démocratique et contradictoire. Notre fil rouge, notre objectif sera l'intérêt au quotidien de nos concitoyennes et concitoyens. Notr...
Cette mémoire vive, c'est celle des 36 000 monuments aux morts bâtis après guerre comme autant d'instruments de résilience, ces monuments aux morts où sont inscrits des noms familiers à presque tous les foyers français. Je pourrais également évoquer la plus grande nécropole allemande de la Seconde guerre mondiale, à côté de Toul, à Andilly, où reposent en paix 33 000 soldats allemands, de qui nous faisons mémoire et à qui nous rendons hommage chaque année. Ceux qui, comme moi, viennent de ces territoires, ont sous leurs semelles la poussière de ces cimetières et la mémoire de ces lieux de tragédie. Lors des cérémonies organisées à la mémoire de ces soldats, qui nous unissen...
...oids de l'histoire pour ouvrir l'avenir. Nous sommes héritiers de cette histoire-là ; héritiers, nous devons être pionniers, pionniers de nouvelles frontières. Il nous faut réenchanter le récit européen, qui est le même que le récit de la République. Pour raffermir ce qui relie nos nations, nous devons retrouver le souffle du discours de Ludwigsburg du général de Gaulle s'adressant à la jeunesse allemande : il ne leur parle pas des liens franco-allemands, il leur dit de regarder ensemble vers l'Afrique, cette Afrique qui a faim. Nous devons aujourd'hui dire à la jeunesse du monde de regarder du côté du changement climatique, de toutes les paysanneries du Sud qu'il faut nourrir, de la Méditerranée qui doit être une nouvelle frontière ; non un mur, non un cimetière, mais une passerelle. Voici l'ho...
Monsieur le président de l'Assemblée nationale, monsieur le président du Bundestag, monsieur le ministre d'État, madame la ministre, mes chers collègues – allemands et français – , le 22 janvier 1963, le général de Gaulle et le chancelier Adenauer signaient, dans les salons feutrés de l'Élysée, le traité de coopération et d'amitié franco-allemand. C'était un geste historique de réconciliation, alors que la France et l'Allemagne s'étaient déchirées pendant un siècle. L'enjeu était immense, le désir de paix également, tout autant d'ailleurs que la volonté de...
Je ne suis pas de ceux qui, comme certains ici, se moquent dans des termes peu obligeants, des Allemands, de leur accent.
Je suis de ceux qui applaudissent aux jumelages des villes françaises et allemandes. Je suis de ceux qui souscrivent à tout ce qui peut rapprocher nos deux peuples, mais je m'interroge : avoir les meilleurs rapports possibles avec notre voisin, faciliter les échanges économiques et culturels, c'est évidemment une bonne chose ; construire des coopérations dans des domaines comme les transports, le numérique ou l'enseignement, cela va de soi, de même qu'approfondir les coopérati...
Je ne suis pas seule à refuser l'abandon de parcelles supplémentaires de notre souveraineté nationale : les peuples eux-mêmes – aussi bien le peuple français que le peuple allemand – n'en veulent pas. Il suffit, pour s'en convaincre, de constater la montée d'un vote résolument anti-européen lors des dernières élections, présidentielle et législatives en France, législatives en Allemagne. Mais cela, une fois encore, vous ne voulez pas l'entendre. Vous allez même jusqu'à écrire que « la France et l'Allemagne aspirent à une intégration complète et rapide de leurs marchés ». M...