Interventions sur "amour"

38 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Genevard :

Cela ne veut pas dire que l'enfant n'a pas besoin d'amour : la plupart d'entre nous sommes parents et nous savons bien que ce sentiment est fondateur ; mais, en tant que législateur, nous ne légiférons pas sur le sentiment. Ressortir perpétuellement cet argument de l'amour, c'est une échappatoire trop facile qui permet d'éliminer la question essentielle. Enfin, monsieur le rapporteur, vous citez ce merveilleux écrivain qu'est Camus ; mais c'est un écri...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Brindeau :

...'ouverture de la PMA aux femmes seules et aux couples de femmes. Vous ne pouvez pas évacuer le fait que cette mesure met à plat ce qui fonde le droit de la filiation dans notre code civil : d'un côté, la réalité biologique – la mère accouche – et, de l'autre, la vraisemblance biologique – le père est censé être celui qui est père. Vous pouvez aborder le sujet par tous les côtés – le problème de l'amour ou de la volonté – , il se fracasse sur le fondement de notre code civil, qui reste indépassable : un enfant, en tant que sujet de droit, est le produit d'un homme et d'une femme. Pour contourner cette réalité indépassable, vous êtes obligés, à l'article 4 – en tant que représentant du Gouvernement, vous êtes censé défendre la position gouvernementale sur le sujet – , d'introduire un artifice pe...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibault Bazin :

Nous vous posons des questions précises et vous semblez les fuir en nous parlant d'amour. Mais ce projet de loi ne parle pas d'amour ! Le mot « amour » n'est pas mentionné dans le texte. D'ailleurs, qui, ici, est contre l'amour ? Personne, je l'espère ! Mais nous devons faire du droit et mesurer les effets de vos mesures sur nos principes éthiques – puisque le titre Ier se propose d'« élargir l'accès aux technologies disponibles sans s'affranchir de nos principes éthiques ». À la qu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAgnès Thill :

Monsieur le ministre, je vous ai entendu dire que pour vous, l'amour était la base du foyer familial. Certes ; mais que se passe-t-il quand il n'y a plus d'amour ? La famille cesse-t-elle d'exister ? La filiation s'arrête-t-elle ? Monsieur le rapporteur, vous avez dit que l'objectif de la campagne était de toucher 50 % des hommes ; cela signifie donc que 50 % de la population seraient géniteurs d'enfants inconnus. Imaginez la société ainsi obtenue, l'épée de Dam...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Chiche :

...tion juridique. C'est la raison pour laquelle nous devons aller plus loin sur la question de la filiation qui n'a qu'un seul objectif : établir un lien juridique entre des parents, quels qu'ils soient, qu'il s'agisse d'un père et d'une mère, d'une femme célibataire ou de deux femmes au sein d'un couple lesbien avec un enfant auquel ils veulent transmettre une éducation, des valeurs et surtout un amour. Vous le savez pertinemment, chers collègues, la technique de l'aide médicale à la procréation ne vient pas corriger une pathologie, en l'occurrence une infertilité.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Chiche :

...emberg. Un peu plus tôt dans la journée, notre collègue de Courson a quant à lui condamné une dérive qu'il qualifiait d'eugéniste. Soyons clairs : l'eugénisme entrepris par le IIIe Reich, marqué par la coercition et l'absence de toute approche scientifique, poursuivait l'objectif de transformer la nature humaine. En parlant de projet parental, de recours à une pratique médicale, de transmission d'amour à un enfant, en quoi serions-nous dans la coercition, l'absence d'approche scientifique ou la volonté de changer la nature humaine ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Chiche :

Il n'en est rien. Il est seulement question d'appliquer une égalité des droits et de donner à tout un chacun la capacité de fonder une famille et de transmettre son amour.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton :

...e cas de trois adultes qui s'aiment, qui veulent avoir un enfant et auxquels on va pouvoir refuser ou non d'être parents. Pour notre part, nous avons une réponse fondée sur l'altérité sexuelle ; vous n'avez pas de réponse. Toutes les combinaisons et toutes les possibilités sont ouvertes avec cette notion de « faire famille ». Tout est possible à partir du moment où le raisonnement se fonde sur l'amour, notion très subjective. Il faut en prendre acte. D'ailleurs, certains sont pour, et je leur reconnais au moins cette cohérence. Avec ce texte, nous ouvrons la possibilité à trois, quatre ou cinq adultes d'être parents, sous toutes les formes, y compris celle de la polygamie, ne vous en déplaise, parce que vous n'avez pas d'élément de réponse pour vous y opposer. Vous préparez une régression ! ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton :

...i viendront vous trouver dans votre permanence pour vous dire qu'ils veulent un enfant ? Personnellement, je saurai quoi leur répondre : je leur dirai non car, n'étant pas un couple formé d'un homme et d'une femme, ils ne peuvent avoir un enfant naturellement ou dans le cadre d'une filiation vraisemblable, telle que définie par notre droit. Et vous, que leur répondrez-vous ? Vous leur parlerez d'amour ! Mais que se passera-t-il quand l'amour qui unit ces personnes aura disparu ? Ne seront-ils plus capables d'être parents ? Les liens de parenté et de filiation n'ont rien à voir avec l'amour. Ils relèvent de la responsabilité et du droit. Nous ne sommes pas en boîte de nuit, mes chers collègues ! Nous sommes dans un hémicycle en train de faire la loi !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton :

Des ministres adolescents nous parlent d'amour alors que nous écrivons la loi ! Soyons sérieux ! Nous sommes dans un débat législatif !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Le Fur :

Je voudrais revenir sur l'argument de l'amour développé il y a quelques instants par le ministre des solidarités et de la santé. L'amour est une très belle chose, mais il n'a rien à voir avec l'État. Nous n'avons pas à légiférer sur l'amour : l'amour est une affaire individuelle ; chacun en décide pour lui-même. Il n'y a que les États totalitaires pour envisager de légiférer sur l'amour et imaginer faire le bonheur de leur peuple !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Le Fur :

Mais ce n'est pas ce que l'on attend, en France, de l'État et du législateur : on attend d'eux qu'ils protègent le plus faible, la famille, l'enfant, pour offrir aux uns et aux autres un cadre de vie apaisé et protégé. Mais ce n'est pas ce que vous faites. Au nom de l'argument de l'amour, vous relativisez tout. Au nom de cet argument, vous dites que la morale d'aujourd'hui n'est pas celle d'hier et ne sera pas celle de demain : cela permettra de tout justifier, absolument tout. J'étais présent lors du débat sur le mariage pour tous. On nous garantissait alors qu'il n'ouvrirait pas la voie à la PMA, comme on nous garantit aujourd'hui que la PMA n'ouvrira pas la voie à la GPA. Or ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gosselin :

...vernement, tel un intermittent de l'exécutif. Cette impression est assez désagréable, d'autant qu'il s'est illustré début juillet, pendant les travaux de la commission spéciale, comme fantôme de l'exécutif ! Je ne saurais dire si ce gouvernement est à secousses, à saccades ou par éclipses, mais il est fort regrettable que les questions, notamment de notre collègue Breton, restent sans réponse. L'amour est bien sûr important, tout comme l'empathie, le respect des autres et la compréhension, mais tout cela n'a rien à voir avec le sujet qui nous occupe. L'équilibre auquel nous sommes parvenus sur l'AMP existe depuis de longues années maintenant et il est important de le préserver : il repose sur la visée thérapeutique de l'AMP. Or le projet de loi ne cherche pas à apporter une réponse thérapeutiq...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMounir Mahjoubi :

...ur le rapporteur, que ce qu'évoquait M. Breton n'est ni une fiction ni un fantasme : dans un pays tout proche du nôtre, c'est une réalité. « Pour protéger les familles construites autour d'un mariage entre homosexuels, le royaume néerlandais va examiner les possibilités juridiques de reconnaître officiellement trois personnes ou plus comme parents d'un même enfant. » Puisque le fondement, c'est l'amour, tout est possible !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton :

… qui n'a rien à faire dans cet hémicycle. Quand j'entends parler de couples homosexuels, je ne sais pas ce que cela veut dire ; je ne connais que des couples de personnes de même sexe. Le droit n'a rien à voir avec la sexualité, rien à voir avec l'amour. Il n'intervient que pour éviter les excès, les discriminations, les injustices. Il respecte l'intimité de chacun et ne se fonde pas sur des sentiments provisoires, passagers, aléatoires. Dites-nous très clairement ce qu'il y a derrière ces amendements, si ce n'est la volonté de démolir, de déconstruire les réalités objectives du corps, de la famille, de l'homme et de la femme. Vous dénoncez une...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Chiche :

Demander à un homme transgenre, qui veut pleinement vivre l'identité qu'il ressent, de faire le choix cornélien entre, d'une part, fonder une famille, transmettre son amour, enfanter, conformément à ce que lui permet son corps en recourant à l'assistance médicale à la procréation, et, d'autre part, vivre pleinement son identité de genre, ce n'est pas acceptable. Le cumul des deux me semble pleinement compatible. Il faut s'en remettre à la gouverne des projets parentaux et au désir des personnes capables de fonder une famille en portant un enfant. C'est la raison pou...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Brindeau :

...s génitaux féminins d'enfanter ; le problème est lié à l'état civil. En effet, cette personne sera-t-elle père, puisqu'elle souhaite avoir le sexe masculin à l'état civil, ou sera-t-elle mère, aux termes de l'article 311-25 du code civil, puisqu'elle aura accouché ? Je suis désolé, mais le droit ne peut envisager cette évolution. Xavier Breton dit qu'il ne s'agit pas d'une question de volonté, d'amour ou d'égalité des droits, mais de réalité et de ce qu'est la vie. Votre bienveillance à l'égard de ces personnes, dont on peut comprendre le changement d'identité de genre, relevant de la subjectivité, ne doit pas vous conduire à inscrire dans le droit au changement de sexe. On ne peut pas enfanter quand on ne se reconnaît plus dans son sexe féminin d'origine.