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Soit ! Pour moi, l'intérêt supérieur de l'enfant, c'est l'amour de ses parents, l'amour de son parent. Si, au lendemain de la seconde guerre mondiale, on avait exigé, pour qu'un orphelin soit adopté, qu'il y ait deux parents au sein de la famille, la situation aurait été fort compliquée. De nombreux enfants ont été adoptés par des veuves de guerre,…
…par des femmes seules, et sont peut-être devenus de magnifiques parents et, qui sait, les grands-parents de certains députés de notre assemblée. L'intérêt supérieur de l'enfant réside dans l'amour qu'il reçoit de ses parents. Différentes conceptions de la famille peuvent bien entendu exister, mais, je le répète, nous n'acceptons pas que certaines d'entre elles fassent souffrir des familles de notre pays, en leur laissant penser qu'elles sont de mauvaises familles…
…parce qu'elles ont une conception différente de la famille. Cessez d'imposer cette souffrance aux familles composées de filles mères, de mères célibataires ou de femmes homosexuelles et de leurs enfants ! Le bonheur d'une famille repose sur l'amour qui unit ses membres et qui, seul, permet à un enfant de grandir sereinement. Telle est la conviction qui nous rassemble tous ici et qui nous conduira à soutenir unanimement le projet de loi !
Notre collègue Caroline Fiat a fait référence à des situations causées par la guerre et que l'on a tenté de réparer, des situations qui, à la différence d'aujourd'hui, n'étaient pas créées ex nihilo par un texte de loi. Il est évidemment différent de chercher à réparer une situation dramatique et d'en créer une délibérément. Vous parlez d'amour, madame Fiat, comme tout à l'heure le garde des sceaux, mais l'amour n'a rien à faire dans la loi.
Par essence, l'amour est fugitif. Il n'existe aucune assurance en matière d'amour. Rien n'est écrit :…
…ni entre un homme et une femme, ni entre deux hommes ou deux femmes. Quand j'entends dire que le bonheur d'une famille repose sur l'amour qui unit ses membres, je redoute que l'on cherche à écrire cela dans la loi. Quelle est cette prétention totalitaire que de vouloir inscrire l'amour dans la loi ?
Nous sommes là pour prévenir les excès. On nous dit que c'est une loi d'amour alors que, je le répète, cela n'est pas le sujet : nous ne sommes pas là pour légiférer sur l'amour mais sur les relations conjugales et la filiation. Tant mieux s'il y a de l'amour en plus, mais même sans amour, les familles continuent de toute façon à exister.
Mais vous blessez tous ceux qui ont souffert de ne pas en avoir et tous ceux qui ont été incroyablement aimés par leur père. Oui, il y a des mères maltraitantes et oui, il y a des pères merveilleux ! Nous pensons qu'un père peut formidablement aimer. Puisque vous parlez d'amour, parlons-en : nous pensons qu'un père peut nourrir d'amour à un point que vous n'imaginez pas ! Même après sa mort, on s'en souvient encore ; même après sa mort, cet amour continue à vivre. Nous pensons qu'un père peut aimer démesurément. Or vous privez délibérément un enfant de père.
...t une véritable souffrance pour les femmes qui ne peuvent pas y avoir recours en France. C'est vrai, personne ici ne sous-estime cette douleur. Mais pourquoi ne nous parle-t-on jamais de la souffrance des enfants qui sont nés – ou vont naître – sans père ? À chaque fois, vous vous placez du point de vue des adultes et les droits de l'enfant ne sont jamais considérés. Votre texte serait une loi d'amour octroyant de nouveaux droits, comme l'ont encore répété Mme Fiat et le garde des sceaux avant elle. Tout d'abord, je ne savais pas que l'on pouvait légiférer sur l'amour. Ensuite, croyez-vous vraiment et sincèrement que l'on ne retire rien à l'enfant qui va naître sans père ? Il faudrait autoriser la PMA à toutes les femmes en France afin d'éviter « le tourisme procréatif qui reste inaccessible ...
C'est un progrès attendu parce qu'une réalité sociale était jusqu'à ce jour ignorée et que notre pays ne pouvait l'ignorer plus longtemps. Désormais, la loi sécurisera les mères qui s'engagent dans un projet d'amour et protégera l'enfant du risque d'être privé de l'un de ses parents en cas de séparation. Mes chers collègues, nous respectons tous les positions de chacun sur un sujet qui relève de la liberté de conscience, mais je le dis une nouvelle fois, ce projet de loi ne retire aucun droit à personne, et nous devrions tous nous réjouir d'un texte en faveur de l'égalité des droits. La majorité présidentie...
...argent avec la GPA éthique, tout le monde sera tranquille ! Le deuxième sujet que je souhaite aborder est celui de la liberté : la liberté implique-t-elle que l'on peut tout faire, par exemple faire un bébé toute seule comme le disait la chanson ? Eh bien non, contrairement à vous, nous pensons qu'un père est indispensable, possible, nécessaire, utile – et surtout, qu'il peut apporter beaucoup d'amour pour la construction d'un enfant, un sujet que vous évoquez souvent ! Nous pensons qu'il est important d'avoir un père. Il suffit d'ailleurs de regarder les enfants des classes de collège : les situations dans lesquelles les pères brillent par leur absence sont difficiles.
...n'y a donc aucun risque ni aucune crainte à avoir à cet égard. J'en viens aux arguments de Mme Genevard : je confirme, madame, que le père n'est pas obligatoirement le géniteur. Mme Ménard le sait bien d'ailleurs, qui cite Marcel Pagnol. Comme cela lui a été rappelé, le père, pour Pagnol, n'est pas le géniteur mais celui qui aime. Je suis navré, monsieur Breton, de faire de nouveau référence à l'amour ,
...e partage pas, et je ne vous accuse pas d'être des démagogues. Monsieur le rapporteur, vous avez évoqué Pagnol, un auteur que j'aime beaucoup, moi aussi. J'ai lu, comme vous, les pièces Marius, Fanny et César, et j'ai vu les films merveilleux qui en ont été tirés. Chacun se souvient de Maître Panisse élevant le jeune Césariot et de Fanny, incarnée par Orane Demazis, expliquant que c'est l'amour qui a créé le lien entre Panisse et l'enfant. Les sentiments ne sont pas sans importance, certes, mais nous ne sommes pas là pour faire de la littérature, mais du droit ! Au demeurant, puisque vous semblez l'avoir oublié, je vous rappelle de quoi il est question dans le troisième film de la Trilogie marseillaise : la rencontre entre Césariot et Marius, son père biologique. Cela me heurte ...
...e Touraine affirme que le père, c'est celui qui aime l'enfant. Mais en droit, ce n'est pas cela : le père est soit celui qui est marié à la mère – c'est une présomption légale –, soit celui à l'égard duquel la filiation biologique est prouvée. Pagnol a fait des livres et des films, mais notre droit n'est pas fondé sur l'œuvre de cet auteur. Au demeurant, appliquer le principe selon lequel c'est l'amour qui fonde la paternité serait grave, car cela impliquerait qu'un homme qui n'aimerait plus son enfant ne serait plus son père. Vous rendez-vous compte de l'irresponsabilité à laquelle cela conduirait ? En tant que législateur, nous devons veiller à tenir des propos responsables. Deuxièmement, notre collègue Mbaye nous suspecte de vouloir priver des femmes de leur projet parental en raison de leu...
...r une famille aux centaines de pupilles qui restent en attente d'adoption chaque année. À l'échelle mondiale, ce sont des milliers d'enfants qui attendent d'être adoptés. Plutôt que de favoriser la conception d'enfants sans père, ce qui crée une inégalité entre enfants, nous devrions tout mettre en œuvre pour que des enfants n'ayant ni père ni mère trouvent une famille, un foyer, un avenir – de l'amour, puisque vous en parlez tant !
...cins s'y opposent. Aucun parrain, oncle ou ami qu'on voit le week-end ou deux fois par semaine ne remplacera jamais un père. C'est d'ailleurs paradoxal : admettre qu'il faut un référent masculin, c'est admettre que l'altérité est nécessaire. Satisfaire ainsi les désirs d'adultes revient à faire en sorte qu'un être humain n'ait jamais la chance de connaître ce que c'est que d'avoir un père et son amour. Ce n'est pas protéger l'enfance.