Interventions sur "animaux"

28 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois-Michel Lambert :

...s événements et faits divers ont contribué à mettre à l'agenda politique la question de la maltraitance animale, et c'est une bonne chose. Cela a abouti à la procédure de référendum d'initiative partagée, qui a donné de la visibilité à des causes fort diverses : interdiction de l'élevage intensif, de la chasse à courre, du déterrage et des chasses traditionnelles ou encore des spectacles avec des animaux sauvages. Ces causes forment l'architecture – si l'on peut dire – du texte initial de cette proposition de loi. Notre mandat nous impose, à nous, législateurs, de prendre de la hauteur

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois-Michel Lambert :

pour nous interroger sur les relations plusieurs fois millénaires que les hommes entretiennent avec les animaux domestiques et d'élevage ou avec la faune sauvage. Ces dernières années, nos sociétés ont développé une meilleure connaissance des animaux, de leur intelligence, de leur sensibilité, de leur capacité même à exprimer des sentiments, et c'est un fait positif. Les jeunes sont, eux aussi, de plus en plus sensibles à l'impact environnemental de leur alimentation. Nous nous en réjouissons. Cela nous o...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois-Michel Lambert :

Ne vous y trompez pas : la question du bien-être animal est centrale et j'estime que respecter les animaux n'est pas antinomique avec le fait d'accepter leur mort. Je pense toutefois que cette question existentielle réclame plus que des mesures ponctuelles qui ne s'inscrivent pas dans un projet global. Cher Cédric, je le dis de façon directe : nous avons besoin d'un projet global avec une finalité claire ; et claire, la finalité du présent texte ne l'est pas. L'absence de projet de société, chez vous,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois-Michel Lambert :

...ouchés par les dispositions de la proposition de loi. L'article 5, quant à lui, transformait progressivement quelques pratiques d'élevage. Sur ce point, j'estime qu'il y a une différence de nature fondamentale entre l'élevage, fruit de processus millénaires – il faut le dire et le répéter – , et les systèmes industriels, qui consacrent une logique purement utilitariste et comptable du rapport aux animaux. Olivier Falorni, député du groupe Libertés et territoires, est depuis plusieurs années en pointe sur la question des abattoirs ; grâce à lui, nous avons pu avancer sur ce sujet. À l'heure où les agriculteurs français font face à des injonctions contradictoires – exigence de qualité, réduction de l'impact environnemental, meilleure gestion des aléas, le tout sous une forte contrainte de coûts tou...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Meizonnet :

Il est bien évident que personne, en tout cas personne d'à peu près sensé, n'est insensible à la souffrance des animaux. Pourtant ce sujet est devenu récurrent et a pris une place importante dans le débat. Il y a, je crois, deux raisons principales à cela. La première, c'est que la société a évolué et, il faut avoir l'honnêteté de le reconnaître, c'est peut-être un sujet que l'on a trop longtemps mis de côté. Oui, je crois qu'il ne faut jamais cesser de travailler à l'amélioration du bien-être animal. La deuxièm...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Meizonnet :

...e spectateur, la démonstration – qui paraît aujourd'hui sûrement anachronique – de la supériorité de l'homme sur le règne animal. La connaissance de la faune sauvage, la circulation des informations, le développement d'internet et le rétrécissement du monde qu'ils entraînent ont une conséquence : le ressenti de l'opinion publique évolue vers une plus grande attention à l'environnement naturel des animaux sauvages. Alors, faut-il accompagner ces changements ? Bien sûr que oui. Faut-il le faire avec brutalité ? Je ne le crois pas. C'est parce que nous sommes des humains que nous sommes capables de réfléchir à la souffrance animale, mais vouloir faire de l'homme un animal comme un autre – voire, pour certains, un prédateur à éliminer – est une outrance.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Meizonnet :

...l'attaque de boucheries ou le saccage d'élevages. Le ministère de l'intérieur a recensé 1 000 actions antispécistes en 2019 : tags, dégradation de matériel agricole, agressions de commerçants et même apologie du terrorisme. Pour éviter ces dérives, je crois qu'il faut être exemplaire dans la punition des auteurs de ces violences tout comme il faut l'être pour les mauvais traitements infligés aux animaux. Il faut aussi dénoncer les outrances de certains discours militants qui assimilent l'élevage en batterie au système concentrationnaire et mettre un terme à cette espèce de suspicion récurrente de maltraitance qui pèse sur nos agriculteurs et qui est une grande violence à leur égard.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Meizonnet :

Une fois de plus, le débat doit rester serein. On s'étonne en revanche que le texte fasse l'impasse sur une maltraitance massive plus que jamais à l'oeuvre : l'abattage rituel d'animaux sans étourdissement préalable. En effet, le texte a complètement occulté cette pratique, qui doit disparaître des abattoirs. De même, il faut mettre fin à l'abattage clandestin, qui néglige cette précaution élémentaire évitant à l'animal de souffrir. Outre des préoccupations d'ordre sanitaire, c'est là une recommandation unanime des vétérinaires, qui considèrent que la privation de conscience de...