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Monsieur le secrétaire d'État, vous nous expliquez que le Conseil scientifique et le Conseil d'État ont fixé cette date à fin mars ou début avril pour des raisons scientifiques. Mais il y a quelques minutes, le ministre des solidarités et de la santé expliquait qu'il ne savait pas quelles mesures il prendrait pour Paris ce lundi et qu'il attendait de voir l'évolution de l'épidémie ce week-end ! Si je comprends bien, le ministre ne sait pas ce qu'il en sera lundi mais vous, vous savez que l'épidémie s'arrêtera précisément fin mars ou début ...
Tout le monde s'accorde sur le fait que le rempart contre le virus sera le vaccin. Or celui-ci ne devrait être prêt qu'au premier trimestre 2021. Encore faudra-t-il alors le fabriquer, le distribuer dans toutes les officines, l'injecter et attendre que les anticorps soient produits. Cela signifie que nous ne disposerons pas de la protection du vaccin avant début avril. Autrement dit, la date du 1er avril est importante – et l'avis du Conseil scientifique ne l'est pas moins. Aujourd'hui, nous autorisons le Gouvernement à prendre les mesures nécessaires. Mais si, par bonheur, les indicateurs venaient à s'améliorer, je ne pense pas que le Gouvernement continuerait d'user de cette autorisation.
...a grippe qui cause 20 000 morts par an. La suite des événements m'a donné tort. Je n'étais pas le seul car, parmi les professeurs auditionnés par la mission d'information sur la covid-19, plusieurs ont aussi reconnu qu'ils s'étaient trompés. Nous nous adaptons : les décisions sont prises en fonction des cycles et de l'évolution de la situation, ce qui me semble être la bonne solution jusqu'au 1er avril.
Vous pouvez toujours vous exclamer, je sais de quoi je parle. Venez donc au Havre que je vous explique ! Je n'ai pas de problème là-dessus ! Je pense donc que le Gouvernement ne peut pas mettre sous cloche un espace démocratique comme une campagne électorale. On doit nous dire aujourd'hui qu'il n'y aura aucune élection avant le 1er avril si l'état d'urgence sanitaire doit être prolongé jusqu'à cette date. On ne peut pas appliquer des règles à géométrie variable selon les régions, voire les départements ou les métropoles, autoriser des réunions publiques en certains endroits et les interdire dans d'autres parce que le préfet et les autorités locales en auront décidé ainsi. Cela n'est pas possible, le Parlement ne peut pas accepter...