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J'ignore, monsieur Mathiot, si vous pourrez répondre à ma question de nature un peu politique. Les bourses au mérite ont été supprimées au cours du précédent quinquennat puis rétablies, divisées par deux. Je souhaite savoir quel va être leur avenir dans le cadre de la réforme du baccalauréat.
Les élèves pourront-ils choisir librement leurs « Majeures » et leurs « Mineures » quel que soit leur niveau dans les différentes matières, ou bien seront-elles déterminées en fonction de leur niveau ? La note du baccalauréat devrait intégrer, pour 10 %, le bulletin scolaire. Pourquoi ne pas avoir accordé à ce dernier plus d'importance ? Est-ce par crainte de remettre en cause l'égalité entre les élèves ? Pour finir, quelles seront les modalités d'inscription et les choix d'options pour les candidats qui passeront librement le baccalauréat ?
Si j'ai bien compris la réforme du baccalauréat général, c'est moins le cas du baccalauréat technologique, en particulier en ce qui concerne le grand oral, les épreuves communes et les coefficients… Le mot « série » est-il remplacé par celui de « spécialité » ?
Je souhaite aborder une question qui ne l'a pas encore été, à savoir la place de l'éducation physique et sportive (EPS) au baccalauréat. Avec Pascal Deguilhem, dans notre rapport de septembre 2016 sur la promotion de l'activité physique et sportive pour tous et tout au long de la vie, nous avons proposé d'accroître l'horaire obligatoire d'EPS en classes de seconde et première, le portant de deux heures hebdomadaires à trois heures et, à moyens constants, de faire passer l'épreuve anticipée du baccalauréat à la fin de la première ...
...imons que les universités, véritablement autonomes, doivent avoir le droit et la liberté de déterminer les conditions d'accès aux formations qu'elles dispensent. Nous pensons qu'il faut en finir avec le déni et la sélection par l'échec. Oui, par l'échec : les chiffres sont frappants, presque trop. Le taux de réussite en licence en trois ans atteint à peine 30 % avec des écarts flagrants selon les baccalauréats obtenus. Il est de 34,7 % pour les bacheliers généraux, de 9,2 % pour les bacheliers technologiques et de 3,7 % pour les bacheliers professionnels. Comment rester insensible face à ce constat ? Un tiers seulement des étudiants présents à l'université a réellement choisi cette filière. Les autres, c'est-à-dire l'immense majorité, s'y retrouvent « faute de mieux », parce qu'ils n'ont pas été admi...
...urelle qui ne peuvent que participer à l'orientation du choix des étudiants. À n'en pas douter, les parents connaissent mieux leur progéniture que tous les docteurs en science de la pédagogie et autres experts. Si je reconnais les améliorations apportées par ce texte, j'en regrette les atermoiements, lesquels n'étaient vraiment pas nécessaires, et les lacunes malheureuses. Il fallait réformer le baccalauréat, il fallait renforcer largement l'autonomie des établissements, il fallait casser les monopoles des mutuelles politisées. Cela n'est pas fait. C'est à la condition de lier de nouveau savoir et liberté que nous retrouverons notre rang. C'est ainsi que nous pourrons abandonner un système étatisé, par trop jacobin et bien trop administratif.
...fuite en avant vers l'échec, ni un outil de sélection fermé. Il ne s'agit donc pas de continuer à envoyer deux tiers des étudiants dans le mur, pas plus qu'il ne s'agit de leur interdire de se réorienter ou de bénéficier de passerelles entre les filières de l'enseignement supérieur. Ainsi que l'exprimait très justement Jean d'Ormesson : « Tout le bonheur du monde est dans l'inattendu. » Après un baccalauréat, général ou professionnel, chacun doit pouvoir accéder aux études supérieures mais chacun doit aussi se voir offrir les mêmes chances de réussite par un accompagnement adapté aux attendus. Qui, dans sa vie, n'a jamais emprunté de passerelles ou connu d'opportunités l'ayant entraîné à faire quelque chose pour quoi il n'était pas forcément destiné ? Le projet de loi que nous examinons aujourd'hui ...
Madame la ministre, chers collègues, cet article 1er garantit l'accès à l'enseignement supérieur à tout titulaire du baccalauréat et pose en même temps l'objectif de la réussite du parcours de formation de tous les étudiants. Chaque lycéen sera inscrit dans une démarche renforcée d'aide à l'orientation – une orientation plus éclairée. Il bénéficiera d'une attention renforcée, qui permettra de mieux tenir compte d'une part de son parcours, de ses acquis, de son appétence, de son projet professionnel, mais aussi d'autre part,...
...omme c'est très souvent le cas aujourd'hui, considérer que chaque étudiant a les mêmes chances de réussir et lui proposer les mêmes tuyaux bien figés et bien rigides. Certaines universités appliquent déjà, à titre expérimental, les dispositifs que nous voulons généraliser. Je pense par exemple à l'université d'Orsay et à ses cursus scientifiques, qui sont ouverts à des bacheliers titulaires d'un baccalauréat littéraire ou économique et social, voire d'un baccalauréat professionnel ou technologique, et qui, parce qu'ils ont vraiment le souhait de s'engager dans cette filière, suivent une première année d'enseignement spécifique. Ce sont des dispositifs de ce genre que nous voulons valoriser à travers cet article 1er, afin que les taux de réussite d'une université comme celle de La Rochelle, qui connaî...
... C'est cette situation qui avait conduit à retenir la plus mauvaise solution, celle qui consiste à départager les candidats par tirage au sort dans les filières les plus demandées. Cette situation était injuste et ne pouvait plus durer. Cette loi était donc très attendue, et nécessaire. L'article 1er réaffirme avec force le principe d'ouverture du premier cycle à tous les étudiants titulaires du baccalauréat. Il vient y associer un objectif de politique publique, la réussite des étudiants, assortie d'un instrument, la personnalisation des parcours et des dispositifs d'accompagnement. Il prévoit, enfin, une nécessaire adaptation des enseignements, afin de tenir compte de la diversité des étudiants. Par ailleurs, la concertation entre l'enseignement secondaire et l'enseignement supérieur est renforcée...
L'article 1er réaffirme le principe selon lequel toute personne titulaire du baccalauréat a le droit d'accéder à l'enseignement supérieur. Il entend éviter que ne se reproduise le scandale que nous avons connu cet été, en mettant fin au tirage au sort des étudiants, qui avait été décidé sous le quinquennat précédent – un objectif sur lequel nous nous accordons tous. Au-delà du caractère ubuesque de l'application informatique Admission Post Bac, cette situation est la conséquence d'un...
...s. Nous devons donc abolir cette pratique. C'est une volonté que nous partageons : tant mieux. Cependant, je ne vous cache pas que je ressens une certaine déception en examinant ce texte. Nous nous retrouvons en effet face à un projet de loi a minima, qui ne respecte pas la chronologie des réformes nécessaires pour l'enseignement supérieur. On réforme l'orientation avant de réformer le lycée, le baccalauréat, la formation professionnelle, l'apprentissage et l'alternance. C'est, vous en conviendrez, un peu prématuré. En outre, nous nous retrouvons face à un texte assez flou, manquant de précision et cruellement d'ambition. Ce n'est pas faute d'avoir proposé des amendements en commission, mais vous les avez rejetés. Ce texte élude notamment des problématiques territoriales ou locales propres à certai...
...taurée par l'article 1er, est censée remédier à ces difficultés. Nous verrons à l'usage si elle permet de remplir cet objectif. Au-delà de ces aspects techniques, l'article 1er nous invite à nous interroger sur la philosophie même de l'accès à l'enseignement supérieur, dans la mesure où il réaffirme le droit général d'accès au premier cycle des études supérieures pour toute personne titulaire du baccalauréat. Nous ne contestons pas ce droit. Bien au contraire, nous souhaitons qu'il s'inscrive dans un processus global de réflexion sur le baccalauréat en lui-même. C'est en réalité le baccalauréat qui doit être le moyen de sélection pour l'entrée dans le premier cycle des études supérieures. Mais, pour cela, est-il nécessaire de chercher à relever sans cesse le plafond du pourcentage de réussite à cet ...
...édure APB. Je salue l'équilibre instauré par le Gouvernement, qui donnera naissance à un premier cycle ouvert à tous les bacheliers et adapté aux besoins de chacun, au terme d'une procédure d'inscription dans laquelle l'humain et la justice auront retrouvé leur place. Les dispositions prévues à l'article 1er constituent l'essence même de la réforme : premier cycle ouvert à tous les titulaires du baccalauréat, dispositif d'accompagnement pédagogique et parcours de formation personnalisés, nouvelle procédure nationale de préinscription, modalités d'inscription des étudiants en situation normale et lorsque les filières sont en tension. L'examen en commission a permis d'enrichir le texte : par exemple, sur proposition du rapporteur, l'état de santé ou le handicap de l'étudiant sera pris en compte, et un...
Merci, cher collègue. Il ne devrait pas y avoir de laissés-pour-compte issus d'une forme de sélection-sanction au moment de l'obtention du baccalauréat. La réforme devrait donc s'inscrire dans une stratégie globale d'encadrement pour que les élèves puissent tous avoir la chance de réussir. Le modèle français doit promouvoir une égalité des chances, dès le plus jeune âge, à l'aide d'un meilleur accompagnement des élèves. L'université doit être le lieu de tous les possibles. Les inégalités doivent être estompées. L'épanouissement social doit être ...
Il a commencé par un CAP de peintre en bâtiment, un BEP vente et un baccalauréat professionnel en alternance avec la SNCF, avant d'entrer, grâce à l'obtention de ce bac pro, à la faculté, où il a obtenu une licence en sociologie et un master à l'EHESS – École des hautes études en sciences sociales. Il prépare actuellement une thèse de doctorat.
Cathy, elle, qui est actuellement en bac pro dans ma circonscription, est venue au mois de novembre faire un stage. Elle reviendra au mois de janvier. Le parcours de Fabien, dont elle a pris connaissance, lui a redonné confiance tout en lui rappelant le but de l'école. Malheureusement, Cathy ne pourra pas suivre d'études après le baccalauréat si ce texte est adopté.
Vous avez devant vous une personne qui a connu des échecs : j'ai échoué au baccalauréat, je n'en ai pas honte. J'ai fait mon chemin. J'ai repassé mon baccalauréat à trente ans puis intégré l'IFAS – institut de formation d'aide-soignant. J'ai un beau parcours professionnel et j'en suis fière. Tout cela, je l'ai acquis non par ma réussite scolaire mais parce que je me suis relevée de tous mes échecs. Ne rêvons pas de perfection, ne rêvons pas de devenir milliardaires, ne rêvons pas d...
Avis évidemment défavorable à ces amendements qui visent à supprimer l'article 1er, et donc la réforme. Mme Faucillon l'a dit très clairement. Madame Faucillon, la première phrase de la nouvelle rédaction du code que propose le texte précise bien : « Le premier cycle est ouvert à tous les titulaires du baccalauréat ». C'est suffisamment clair. Il est donc faux de prétendre, comme vous, que nous fermons les portes du supérieur à des titulaires du baccalauréat.
La ministre s'est également clairement engagée à ce que tout bachelier qui souhaite poursuivre ses études dans le supérieur y trouve une place. Madame Fiat, je suis d'accord avec vous sur le fait qu'un échec n'est jamais définitif, qu'il faut savoir se relever et qu'on peut fort bien réussir sans avoir fait d'études supérieures, parfois même sans avoir obtenu le baccalauréat. Nous avons, ici, des exemples de députés qui ont gravi les échelons sans être bacheliers et qui ont réussi à obtenir ce beau mandat de parlementaire. En revanche, je ne suis pas d'accord quand vous ne voulez pas rêver de réussite. Si, nous devons rêver de réussite, pour tous les jeunes !