53 interventions trouvées.
Convenez, madame la présidente, qu'un délai de quatre jours semble bien court pour ce faire ! D'autre part, cela nous aurait permis d'entendre des personnes dont le témoignage aurait été utile à la compréhension des faits, tels que des représentants des syndicats de policiers, des collaborateurs de l'Elysée et bien sûr Alexandre Benalla lui-même. Omniprésent dans les médias, le seul endroit où celui-ci n'aura pas pu s'expliquer, c'est l'Assemblée Nationale ! Convenez, malgré toutes les questions juridiques soulevées, que c'est incompréhensible !
Par ailleurs, il ne faudrait surtout pas – j'en suis convaincu – que l'affaire Benalla serve de prétexte pour paralyser le système et bloquer les réformes dont le pays a tant besoin.
...La France et les Français ont déjà bien trop attendu pour accepter des demi-mesures. Enfin, monsieur le Premier ministre, démontrez plus clairement à ces Français auxquels on demande toujours plus, et qui ne bénéficient pas encore des résultats de votre politique, que vous ne les oubliez pas. Quant à nous, mes chers collègues, attelons-nous dès à présent au véritable enjeu soulevé par l'affaire Benalla : le rééquilibrage des institutions et le renforcement des pouvoirs du Parlement.
Monsieur le Premier ministre, depuis le 18 juillet, notre pays a été ballotté au gré de l'actualité médiatique et parlementaire et des révélations liées à ce qui est devenu l'affaire dite Benalla. En dix jours, les Français et nous-mêmes avons découvert, stupéfaits, qu'un conseiller du président de la République s'était fait passer pour un policier le 1er mai, frappant à terre un homme, qu'il n'avait pas été sanctionné selon les procédures prévues par notre droit, qu'il exerçait en réalité des missions dépassant largement le périmètre de ses fonctions, qu'il n'avait pas été déclaré à la H...
Mais comme les faits reprochés semble avoir été couverts par des passe-droits au plus haut niveau de l'État, il y a bel et bien une affaire Benalla au niveau de l'État.
Or l'affaire Benalla a jeté un doute sérieux. Lorsque les faits ont été révélés, vous avez refusé de venir devant l'Assemblée nationale comme vous y invitaient pourtant l'ensemble des présidents des groupes d'opposition.
...n de notre pays requiert un État républicain fort, pas un État invisible ou un État vendu à la découpe. En préférant la main invisible à l'action publique offensive, vous faites courir un risque fort à notre État, à son intégrité, à son efficacité et à sa performance économique. Cette main invisible à l'oeuvre se voit dans de nombreux domaines. Elle s'est vue, bien entendu, au coeur de l'affaire Benalla. Ce risque est pour nous inacceptable. C'est pour cela que j'invite chacune et chacun de nos collègues à voter notre motion de censure.
Monsieur le président, mesdames et messieurs les ministres, chers collègues, cette affaire Benalla-Macron n'est que le triste miroir d'un régime. Il faut le dire, ce n'est pas la première fois. De tels abus reviennent souvent dans l'actualité et dans l'histoire. On connaît déjà bien les détails des aventures des nouveaux Pieds nickelés de l'Élysée. Chaque jour nous apprend quelque chose de nouveau, qui annule la ligne de défense de la veille. À nos yeux, entendez-le, c'est grave. Il s'agit d...
Pourtant, vous étiez bien moins contrit, au deuxième rang qui était le vôtre, entourant le chef de l'État à la maison de l'Amérique latine quand il vous a fait applaudir – oui, applaudir – l'engagement passé de monsieur Benalla à ses côtés.
Et cela, alors même que le Président assurait qu'il n'oublierait jamais les services que M. Benalla lui avait rendus.
Dans toute cette affaire, une fois de plus, le hasard n'aura fait qu'accoucher du prévisible. Le contingent, en effet, réalise souvent le nécessaire. M. Benalla n'est pas la cause des problèmes, il en est le symptôme.
La maladie est profondément enracinée. Elle porte un nom : c'est le présidentialisme, qui rend fou ; la monarchie présidentielle. Ses effets destructeurs ruissellent au long de toutes les chaînes de commandement. Tout est aggravé désormais par l'illusion qui vous tient lieu de doctrine : le marché partout. Au fond, la hiérarchie parallèle qu'animait M. Benalla, qu'est-ce donc d'autre qu'une privatisation des services de sécurité du Président de la République ?
De notre controverse, il n'y a que ceci d'utile : dire ce dont l'affaire Benalla est le nom. À cette heure, qui doit mener le monde : le marché ou la vertu ?
Autrement dit, si ce texte était passé, vous auriez aggravé les conditions propices à des événements du type de l'affaire Benalla.
...ue celui-ci entend depuis sa tour d'ivoire le vieux monde lui rappele r quelques vérités. Nous n'irons pas le chercher, nous ne l'attendrons pas non plus, comme d'autres attendent Godot, dans cette pièce de théâtre que La République en marche joue depuis un certain temps. Nous soutiendrons évidemment la démarche de nos collègues résolus à déposer ces deux motions de censure. En effet, l'affaire Benalla-Macron, révélatrice de la politique menée depuis plus d'un an par ce dernier, est le petit grain de sable qui met à nu une mécanique, des habitudes et des libertés prises non seulement avec vos engagements, chers collègues, mais aussi avec les principes républicains les plus élémentaires. La discussion de ce jour est avant tout un signal envoyé aux forces jupitériennes, le signal que, malgré des...
À l'instar de nombre de nos compatriotes, nous sommes convaincus que là commence l'affaire Macron-Benalla : certains ont voulu mettre un terme à cette dérive jupitérienne visant à créer une police parallèle pour assurer la protection du chef de l'État, si tant est qu'il s'agisse seulement de protection. Malgré les dénégations des uns et des autres, plusieurs indices laissent à penser qu'Emmanuel Macron souhaitait dissocier la sécurité présidentielle de la police et de la gendarmerie. Comme le présid...
La motion de censure, dans laquelle vous ne parlez que de M. Benalla, ne fait que confirmer ce que vous recherchez.
Votre discours, monsieur le Premier ministre, en a été l'aveu. Car ce que révèle le scandale Benalla, ce n'est pas seulement le comportement fautif d'un homme de main, c'est la pratique dévoyée d'un pouvoir qui se croit au-dessus de tout, au-dessus des règles, au-dessus du droit, au-dessus de l'État.