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Je tiens à préciser certaines choses. Encore une fois, il ne s'agit pas de confier aux branches des compétences exercées par les régions. Nous mettons en place une nouvelle régulation du système, fondée sur l'initiative des acteurs que sont les entreprises et les organismes de formation. Notre projet n'opère pas une centralisation : il s'agit au contraire de décentraliser la formation professionnelle auprès des acteurs, l'État s'assurant de la bonne régulation du système sans pour autant l...
...torique. Nous sommes quelques-uns ici à militer pour les régions, pour la décentralisation régionale. Celle-ci a connu parfois des ralentissements mais jamais de recul depuis les grandes lois de décentralisation. Là, pour le coup, c'est une rupture : nous le constatons, nous le regrettons, mais visiblement cet argument ne marche pas à votre égard. Vous recentralisez, très nettement, parce que les branches sont bien plus organisées au niveau national qu'elles ne le sont au niveau régional. De fait, les décisions se prendront à Paris : il faut le savoir, il faut en prendre acte mais il ne faut pas se le dissimiler, madame la ministre. Par ailleurs, les branches sont très inégalement organisées. En Bretagne, par exemple, nous avons une très forte dominante agricole et agroalimentaire, mais l'organi...
...ises dans le secteur de l'aéronautique. La région Bretagne n'est peut-être pas la première en matière aéronautique mais, selon les entreprises, le vrai risque est que la centralisation toulousaine s'accentue plus encore. Que répondez-vous à cela ? J'ai également interrogé des entreprises, tout simplement : celles-ci comptent, parmi leurs employés, leurs collaborateurs, des métiers très liés à la branche mais aussi d'autres qui sont transversaux. Une entreprise de métallurgie a effectivement besoin de métiers très spécifiques, mais aussi de secrétaires, de comptables, d'informaticiens : autant de métiers qui ne sont pas naturellement pris en compte par les branches puisqu'ils sont inter-branches. Que se passera-t-il à cet égard ? Voilà les difficultés qui me sont signalées. L'intérêt de la compé...
...eurs jeunes ; c'est leur objectif. Certes, trois d'entre elles ne sont pas au rendez-vous mais il y avait une autre façon de faire que de tout jeter par la fenêtre. Par ailleurs, nous allons nous retrouver dans une situation un peu particulière : les régions seront sollicitées pour investir dans des projets qu'elles ne décident pas. Quand elles voudront développer un métier ou une profession, la branche pourra leur répondre qu'elle n'y participera pas. Comment fait-on dans ce cas de figure ? Enfin, certains territoires n'ont pas du tout de branche, ou seulement une ou deux : dans les outre-mer, il y a le BTP, et rien d'autre. Comment fait-on dans ce genre de situation ?
Si j'ai voulu reprendre la parole, madame la ministre, ce n'est pas parce que notre groupe est opposé à votre texte et au principe de remettre les branches dans le système. Mais, tout d'abord, vous avez cité tout à l'heure des pays européens. Or la plupart sont des pays décentralisés, dans lesquels la formation est confiée aux régions.
...mplémentarité des formations dispensées par les lycées professionnels et les centres de formation d'apprentis, en favorisant notamment la mutualisation de leurs plateaux techniques ; de développer les campus des métiers et des qualifications. Il s'agit en outre, dans un souci de cohérence avec les responsabilités qui sont dorénavant les leurs en matière d'apprentissage, de faire en sorte que les branches et les opérateurs de compétences prennent en compte cette stratégie régionale. Cela vous permettrait, en quelque sorte, de vous rattraper : la proximité serait ainsi au rendez-vous. Enfin, dans l'optique notamment de la définition de la stratégie régionale, les branches et opérateurs de compétences transmettront à la région un bilan annuel de leurs actions.
Contrairement aux engagements exprimés par le Premier ministre dans son discours du 9 février dernier, la mise en place d'un schéma rassemblant les conventions d'objectifs et de moyens signés avec les branches professionnelles et qui donne une perspective pluriannuelle au développement de l'alternance, notamment des investissements, en fonction des perspectives économiques des territoires et du projet économique régional, ne se retrouve pas dans le projet. L'ensemble du débat relatif à l'apprentissage que nous venons d'avoir montre qu'il est absurde de donner absolument les clefs soit aux régions soi...
… là où nous voulons une clarification. La région n'a finalement pas vocation à assurer une tutelle sur les actions des branches en matière d'apprentissage. Avis défavorable.
...olontariste, compte 36 438 apprentis au 1er janvier 2018 – soit 4,4 % de plus par rapport à l'an dernier – , 85 % de réussite aux examens, 75 % d'apprentis ayant un emploi ou en poursuite d'études six mois après la fin de leur formation. Faut-il ou non interrompre une telle dynamique ? Je ne reviens pas sur la question du maintien des compétences aux régions non plus que sur l'inorganisation des branches car nous en avons suffisamment parlé. J'ai aussi noté que, selon ma collègue Mme Khattabi, il est nécessaire de soutenir les CFA en milieu rural, mais aussi les sections à faibles effectifs, ce qui est vrai. Il existe néanmoins un différend sur le financement pour y parvenir : vous proposez 200 et quelque millions, les régions en demandent 390. Je vous demande donc, madame la ministre, de prend...
En vertu de l'alinéa 30 de cet article, les régions, dans le cadre de la modulation du coût au contrat, peuvent conclure des conventions d'objectifs et de moyens avec les opérateurs de compétences agissant pour le compte des branches adhérentes. Toutefois, se limiter au seul niveau contractuel semble insuffisant. Il convient, en effet, dans le cadre de la capacité des régions à contribuer au financement des formations en alternance, que ces dernières puissent également conventionner avec les bénéficiaires finaux que sont les centres de formation d'apprentis et les lycées professionnels.
La quasi-absence de branches professionnelles en Guadeloupe, à La Réunion, en Guyane et en Martinique rend de fait inapplicable l'entrée en vigueur de la réforme prévue le 1er janvier 2020. Aussi, le présent amendement vise à la repousser, pour ces territoires, au 1er janvier 2023.