Interventions sur "capital"

36 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie Lebec, rapporteure de la commission spéciale :

...ir sur le contenu de l'article 45, qui porte sur l'établissement d'un cahier des charges censé réguler l'activité d'Aéroports de Paris après la privatisation. Je tiens également à rappeler que depuis la première lecture en commission, on a beaucoup fait pour enrichir ce cahier des charges dans le sens d'un renforcement du rôle de l'État. Nous avons ainsi pris l'engagement suivant : l'État sort du capital d'Aéroports de Paris mais gardera un rôle régulateur. Je rappelle en outre que, lors de l'examen du texte en commission au Sénat, le rapporteur Jean-François Husson a sensiblement enrichi cet article en donnant à l'État la possibilité de retirer l'agrément des dirigeants d'ADP en cas de faute grave ou en supprimant la possibilité de faire évoluer le cahier des charges en fonction de la situation...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Peu :

Cet article est intéressant, car il permet de relativiser la portée des engagements pris devant la représentation nationale. Pour ceux qui ont de la mémoire, en 2005, lors de l'ouverture au privé du capital de GDF, devenu depuis GDF-Suez puis Engie, le ministre de l'époque, Nicolas Sarkozy, la main sur le coeur, affirmait devant l'Assemblée nationale que jamais, jamais, jamais l'État ne quitterait l'entreprise et que ses titres étaient incessibles. Il exhortait l'Assemblée nationale à cesser de se faire peur, car il n'y aurait pas de privatisation de GDF. Quatorze ans après, monsieur le ministre, v...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Fiat :

..., puisqu'il suffira désormais d'une détention majoritaire par Engie ou des entités publiques. D'autre part, il supprime les contraintes de détention d'Engie par l'État. Ce dernier était en effet contraint de détenir le tiers d'Engie, condition qu'il respecte en droits de vote – 34,8 % – même s'il ne détient plus que 24,1 % d'Engie. Avec cet article, l'État pourrait donc disparaître totalement du capital d'Engie. Même d'un point de vue purement financier, nous ne comprenons pas cette privatisation. En effet, l'État a reçu d'Engie 350 millions d'euros de dividendes en 2017, et, selon Oxfam, Engie est l'une des trois entreprises distribuant aux actionnaires le plus de dividendes rapportés aux bénéfices. Pourquoi vendre les parts que l'on détient dans une entreprise aussi rentable ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie Lebec, rapporteure de la commission spéciale :

Cet article lève plusieurs contraintes, ce qui permet de faire évoluer la présence de l'État au capital d'Engie. À l'inverse des cas de La Française des jeux et d'Aéroports de Paris, il ne s'agit pas d'une privatisation. La première modification prévue par l'article supprime le seuil de détention d'Engie par l'État, actuellement fixé à un tiers. Cette suppression donnera davantage de flexibilité à l'État concernant son niveau de détention, et l'entreprise aura la capacité d'augmenter son capital p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Peu :

Quand le capital de GDF a été ouvert au privé en 2005, n'a-t-il pas été affirmé devant la représentation nationale par le ministre de l'époque que les titres étaient incessibles ? Oui ! Or, aujourd'hui, nous cédons les actifs. Ce qui a été déclaré en 2005 devant la représentation nationale n'était donc pas vrai. En tout cas, la politique actuelle menée par le Gouvernement contredit les déclarations faites devant ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Je serai très brève, car il ne me reste plus beaucoup de temps de parole. J'avais déposé un amendement prévoyant que la vente par l'État de tout ou partie de son capital de La Poste, de sorte qu'il n'en soit plus l'actionnaire majoritaire, devrait faire l'objet d'un référendum national. Malheureusement, cet amendement a été déclaré irrecevable, ce qui est tout à fait dommage car les Français, qui sont extrêmement attachés à leur Poste, auraient été sensibles à ce qu'on leur demande leur avis sur ce sujet. La Poste relève d'un service public de proximité : elle e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Fiat :

L'article 54 vise à rendre l'État actionnaire minoritaire au sein de La Poste, société anonyme à capitaux publics depuis 2010, dont il détient actuellement 74 % du capital. Cette modification législative a pour objectif de permettre à la Caisse des dépôts et consignations de prendre le contrôle de La Poste tout en rapprochant l'opérateur de l'assureur CNP Assurances. Contrairement au Gouvernement, nous ne pensons pas qu'il s'agisse de construire un pôle public bancaire. Nous avons soutenu l'appel pour un véritable pôle financier public lancé par des associations e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Saint-Martin :

Je vais essayer de démontrer au travers de cet amendement qu'un État qui cède sa participation dans le capital d'Aéroports de Paris n'est pas moins régulateur, mais qu'il peut, au contraire, être un État qui renforce la protection des riverains sur les sujets très sensibles, que nous avons déjà abordés, des nuisances sonores et de la protection de l'environnement. Monsieur le ministre, il importe de bien entendre les centaines de milliers de foyers qui vivent sous les couloirs aériens des aéroports franc...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRoland Lescure, rapporteur général de la commission spéciale :

Avis défavorable. L'État restera présent au sein du conseil d'administration, mais il est vrai que sa part dans le capital diminue, tandis que celle de la Caisse des dépôts et consignations augmente. L'État continuera à nommer des membres de l'assemblée générale des actionnaires, qui comptera deux représentants des collectivités territoriales – le Sénat a en effet fait passer ce nombre de un à deux et nous avons conservé cette disposition. L'État pourra désigner en outre un représentant au sein du conseil d'administr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Fiat :

Je ne comprends pas ces avis défavorables. Nous parlons de la double caisse, pas du fait que j'habite à Nancy et que, tout compte fait, je vais à Roissy-Charles-de-Gaulle ! La double caisse est très intéressante pour le futur investisseur car, selon la loi, les recettes des aéroports doivent couvrir exactement le coût du capital. Or, avec ce système, les recettes marchandes ne seront pas prises en compte pour couvrir ces frais. En cas de besoin, l'exploitant pourra donc augmenter les redevances aéroportuaires, même si les recettes commerciales auraient permis de combler ces frais. Cela s'oppose parfaitement à vos propos, madame la rapporteure.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Castellani :

Cet article constitue le coeur du dispositif de privatisation, puisqu'il définit les modalités de transfert vers le secteur privé de la majorité du capital d'ADP. La première partie de cet article autorise les collectivités d'Ile-de-France et d'Oise à détenir des parts de capital d'ADP. Vous avez rejeté, monsieur le ministre, la proposition d'autoriser la cession d'actions au gré à gré à un regroupement de départements franciliens. Nous comprenons que si les collectivités locales détiennent une minorité de blocage, cela pourrait affecter le rendeme...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Peu :

Cet amendement tend à supprimer l'article 49. Je ne répéterai pas les raisons pour lesquelles nous sommes farouchement opposés à la privatisation d'ADP, mais puisque l'article tend à permettre aux collectivités locales d'entrer au capital de l'entreprise, l'occasion m'est donnée de revenir sur l'avis préalable du Conseil d'État, évoqué à plusieurs reprises par la rapporteure et le ministre. Dans cet avis, en effet, le Conseil d'État ne considère pas ADP comme un enjeu stratégique national, mais plutôt comme un enjeu régional. Ainsi, il ne lui reconnaît pas un statut de monopole, mais les caractères d'un équipement d'envergure régi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

Nous sommes dans la dernière ligne droite avant le vote de la privatisation d'ADP. Peut-être est-il encore possible de vous convaincre d'écarter ce choix néfaste. ADP est devenu une société anonyme en 2005, ce qui a permis à l'État de vendre une partie de son capital au secteur privé mais il en a conservé la majorité avec 50,6 % des parts. La législation en vigueur oblige l'État à rester majoritaire mais l'article 49, que cet amendement tend à supprimer, aurait pour objet de lever cette obligation, ce qui autoriserait la privatisation. ADP gère les aéroports d'Orly, de Roissy-Charles-de-Gaulle et du Bourget. Le groupe est devenu, en 2018, le numéro un mondia...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie Lebec, rapporteure de la commission spéciale :

... étapes après la privatisation ; l'obligation faite aux candidats de présenter les garanties qui leur sont demandées dès le stade de l'examen de la recevabilité des offres ; l'obligation pour un candidat à l'acquisition d'avoir une expérience de gestionnaire d'aéroport. Enfin, je suis étonnée de vous voir réclamer la suppression d'un article qui permet aux collectivités territoriales d'entrer au capital d'ADP, conformément aux souhaits de nos collègues des groupes MODEM et LR. Avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Florennes :

L'article 49 met en place le cadre général de la privatisation d'Aéroports de Paris en autorisant le transfert au secteur privé du capital de l'entreprise. Lors de la première lecture, le groupe Mouvement démocrate et apparentés a tenu à fournir aux collectivités territoriales franciliennes une visibilité et une prévisibilité plus vastes quant à la gouvernance de cette entreprise. En effet, nous sommes particulièrement attentifs au rôle des collectivités territoriales. Ainsi, notre groupe a considéré qu'il était essentiel que les co...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Peu :

... et de l'investissement public. Par ailleurs, en raison de l'importance du trafic passagers et du fret national et international, l'activité d'Aéroports de Paris et les biens qui sont affectés jouent un rôle national qui n'est rempli par aucun autre aéroport en France. Dans ces conditions, il est essentiel qu'Aéroports de Paris demeure une entreprise publique contrôlée par l'État, tant dans son capital que dans sa gouvernance. Si le Gouvernement persiste à vouloir supprimer tout droit de propriété de l'État sur ADP et sur les installations qui lui ont été remises précédemment, ce projet de loi sera contraire à la Constitution de notre pays.