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Nous proposons de chiffrer l'élargissement du dispositif d'indemnisation chômage aux victimes d'épuisement professionnel. Trois chiffres doivent être retenus : 3,2 millions de Français sont confrontés à un risque élevé de burn-out ; 400 000 personnes souffrent chaque année de troubles psychiques liés au travail ; 500 parviennent à les faire reconnaître comme maladie professionnelle. Si on devait traduire le mot burn-out en français, nous utiliserions l'expression : « les cra...
Vous avez déjà proposé cet amendement en première lecture et en commission, la semaine dernière, et il a été rejeté. Vous abordez un sujet essentiel : celui du burn-out, c'est-à-dire de l'épuisement professionnel, mais vous demandez que l'on chiffre le coût de l'extension de l'assurance chômage aux salariés qui en seraient victimes, alors qu'ils y sont déjà totalement éligibles. Il n'est donc nullement besoin de l'étendre aux salariés qui sont victimes d'une telle pathologie. Je serai donc défavorable à votre amendement, si vous ne le retirez pas.
« Nous ouvrirons les droits à l'assurance chômage aux salariés qui démissionnent. » Ce droit ne sera utilisable « qu'une fois tous les cinq ans. » Voici ce qu'on pouvait lire dans le programme présidentiel d'Emmanuel Macron. Cette promesse de campagne est manifestement trahie par le projet du Gouvernement.
... Nous avons dit, à l'occasion d'un amendement précédent, que cette condition serait bien maintenue. La seule autre condition est de disposer d'un projet de reconversion professionnelle ou de création d'entreprise. Tous les salariés qui auront un tel projet pourront, une fois tous les cinq ans, bénéficier de ce droit, dans les mêmes conditions d'indemnisation que les salariés percevant l'assurance chômage pour une autre raison. Dans l'étude d'impact, le coût de ce dispositif est estimé à environ 300 millions d'euros : nul besoin d'un rapport parlementaire pour l'évaluer. Si vous estimez qu'il manque des éléments dans l'étude d'impact, vous avez bien d'autres moyens pour demander des informations complémentaires : les questions orales ou écrites, les auditions de ministres ou d'opérateurs, et tous...
Ce titre II est une véritable révolution dans la façon dont l'État conçoit le chômage. Les économies sur les contrats courts ou le contrôle accru des chômeurs ne compenseront pas les déficits existant et le coût des extensions envisagées. L'article 29 a pour but de lutter contre la précarité et la permittence. Il instaure un taux de contribution, majoré ou minoré selon le s cas, qui me paraît compliqué à appliquer. Il est vrai que les contrats courts ont progressé ces dernières an...
Cet amendement vise à supprimer l'article 29, qui ajoute le critère de fin de contrat pour moduler la cotisation des employeurs à l'assurance chômage. Ce critère est extrêmement flou et pénalisant pour de très nombreux secteurs d'activité, comme vient de le dire brillamment notre collègue Frédéric Reiss.
...nd à un engagement de campagne. La majorité conçoit ainsi le dispositif : cette contribution serait majorée lorsque le nombre de fin de contrats rapporté à l'effectif total de l'entreprise serait supérieur à un certain ratio ou, à l'inverse, minorée s'il lui est inférieur. L'utilisation de ce nouvel outil pourra être décidée par les partenaires sociaux lors de la prochaine convention d'assurance chômage, qui sera discutée dès la rentrée, et qui visera à lutter contre la multiplication des contrats courts. Comme Mme la ministre l'a rappelé ces derniers jours, ces derniers représentent aujourd'hui 87 % des embauches et coûtent trois fois ce qu'ils rapportent à l'assurance chômage. Nous avons donc besoin d'un outil fort et innovant pour lutter contre ces contrats courts, et c'est ce que nous propos...
... trois mois, pour un coût d'environ 500 millions d'euros. Cet amendement, déposé par notre collègue du groupe La République en marche, Dominique Da Silva, avait été examiné en commission, lors de l'examen du texte en première lecture. Nous l'aurions voté, si son auteur n'avait finalement décidé de le retirer. Il vise à exclure du champ de l'allégement général la cotisation patronale d'assurance chômage, pour les rémunérations afférentes à des contrats courts, définis en l'état comme les contrats à durée déterminée d'une durée inférieure à trois mois. Il s'agit donc d'un mécanisme simple, qui permettrait de lutter plus efficacement qu'un système de bonus malus contre la prolifération des contrats courts. C'est pourquoi nous vous proposons, chers collègues, de soutenir cet amendement.
Les chiffres du chômage sont en revanche contrariants, puisque le nombre de chômeurs, en particulier de catégorie A, qui avait baissé en 2016 et 2017, a augmenté. Je reviens avec persévérance sur cet amendement, qui avait été qualifié de « rustique » par notre collègue. Je crois parfois en la rusticité, gage de simplicité et d'efficacité. Il est ici proposé d'instaurer pour les contrats courts une contribution de 10 à...
...ceux-ci se substituent aux CDI. Notre objectif n'est en effet pas de taxer les contrats courts en tant que tels car ils sont parfois nécessaires, dans certains secteurs ou certains cas. Il s'agit plutôt d'instaurer un mécanisme de désincitation le plus efficace possible quand ces contrats se substituent à des CDI et donnent lieu à inscription à Pôle emploi, ce qui pèse sur le coût de l'assurance chômage. Ces fins de contrat, qui viennent grever l'assurance chômage, sont en effet proposées en lieu et place de contrats à durée indéterminée. La modulation sur la contribution patronale permet un tel mécanisme, puisqu'elle porte non sur un seul type de contrat, mais sur toute la masse salariale. Parce que nous préférons ce dispositif, je suis contraint de donner de nouveau un avis défavorable à ces...
Avis défavorable. Nous avions déjà examiné cet amendement en première lecture, ainsi qu'en commission, la semaine dernière. Des fins de contrats pesant sur l'assurance chômage, qu'il s'agisse de fins de CDI ou de fins de CDD très courts, doivent donner lieu à une contribution plus importante. À l'inverse, il n'y a pas lieu de taxer aussi fortement des CDI qui contribuent positivement à l'assurance chômage. Le système de bonus-malus doit donc être préservé.
Il est utile de rappeler que nous partageons l'objectif de lutter contre le recours aux contrats courts. C'est une noble bataille puisque ceux-ci représentent 85 % des nouveaux contrats signés, une proportion énorme. Madame la ministre, vous avez rappelé hier que ces contrats peuvent parfois ne durer qu'une journée. Derrière une baisse statistique du chômage se cache une réalité sociale : on ne peut pas prévoir son avenir avec des contrats aussi courts. Comme l'a rappelé ma collègue Mathilde Panot à l'instant, ce système présente un intérêt s'agissant du malus, mais on voit mal, je l'ai dit en commission, que l'on puisse distribuer des tickets de carburant aux automobilistes qui respecteraient les limitations de vitesse ou encourager tout autre comp...
Après avoir développé certains arguments à ce sujet, je voulais indiquer que le manque à gagner pour l'assurance chômage dont a parlé Adrien Quatennens sera lié à l'introduction de ce fameux bonus. Il faut sortir de ces logiques d'exonération, qui ont trop longtemps grevé les comptes des organismes sociaux dans notre pays. S'il est absolument nécessaire de mettre en oeuvre le malus, le bonus nous pose davantage question.
Selon les chiffres qui viennent d'être publiés, le chômage a de nouveau augmenté au cours du dernier trimestre. Cela signifie que les propos que j'ai tenus à l'appui de la motion de rejet étaient exacts : la croissance ralentit, le chômage reprend et les mesures prises au début du quinquennat ont été totalement inefficaces, voire pénalisantes pour l'accès au travail. Il est temps de considérer que le chômage n'est pas une fatalité et que les chômeurs so...
Avis défavorable, même si je partage votre préoccupation, madame Firmin Le Bodo. Le système que nous proposons est simple. Pour chaque entreprise, un calcul contrat par contrat, rapporté à un ratio par secteur, conformément à l'amendement de votre groupe qui avait été adopté en commission, permettra de définir le taux de la contribution patronale à l'assurance chômage. Exclure un type de contrat plutôt qu'un autre, ou un type de motivation plutôt qu'un autre rendrait le système moins efficace. Si un salarié refusait un CDI, l'entreprise trouverait une autre personne pour le signer. Ce CDI entrerait alors dans le calcul du bonus attribué à l'entreprise. Le système fonctionne donc non sur un type de contrat en particulier, mais grâce à cette modulation sur la f...
Triste constat : 87 % des embauches se font en contrat à durée déterminée. Cette situation est d'abord due à la faiblesse de la réglementation des contrats précaires, mais également à des pratiques abusives. L'inflation du nombre de contrats courts vient peser sur les comptes de l'assurance chômage – raison pour laquelle nous comprenons d'autant moins l'instauration d'un bonus. Certaines personnes peuvent enchaîner des dizaines de CDD successifs – de nombreuses affaires ont été révélées par la presse récemment. Il convient d'agir pour limiter le développement d'emplois dont la durée parfois ne dépasse pas une journée et qui concerne souvent les femmes et les jeunes. Il convient également d...
La majorité a introduit en première lecture la possibilité de moduler les cotisations d'assurance chômage en fonction de la situation de chaque secteur d'activité. Nous craignons que cette disposition constitue une rupture d'égalité, donc un motif d'inconstitutionnalité.
Cet article s'inscrit dans la continuité de la réforme de la CSG décidée dans le dernier projet de loi de financement de la sécurité sociale, réforme qui vient préempter le débat sur l'assurance chômage. En passant d'une logique de cotisation à une logique d'impôt pour le financement de l'assurance chômage, vous remettez en cause le caractère solidaire, contributif, et assurantiel de ce régime. L'assurance chômage a toujours eu vocation à couvrir un risque – couverture pour laquelle les travailleurs cotisaient – , celui de perdre son emploi. Cette philosophie est renversée au profit d'un système...
Le financement contributif de l'assurance chômage par le biais de cotisations salariales et patronales assises sur les salaires est un élément fondamental de notre système d'assurance chômage. En faisant basculer ce financement vers la CSG, on organise un glissement progressif de notre système de protection sociale vers un modèle « beveridgien », qui se traduira nécessairement par une diminution progressive du niveau de protection garanti par no...
Ce débat, au demeurant passionnant, a eu lieu à plusieurs reprises. Nous assumons le fait de basculer une partie du financement de l'assurance chômage sur la CSG pour parvenir à l'universalité des droits qui permet d'ouvrir le droit à l'indemnisation aux salariés démissionnaires et aux travailleurs indépendants ; d'améliorer le pouvoir d'achat des salariés – avec la suppression de la cotisation salariale, le gain sera de 263 euros par an pour un salarié au SMIC ; et d'alléger la cotisation patronale afin de redonner aux entreprises des marges p...