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.... Nous n'avons rien à gagner à cet affrontement, et je le dis sans animosité particulière pour les habitants de Taïwan. Ce que vous voulez, c'est entrer dans un contexte d'affrontement, et c'est ce que je ne veux pas. La France est une puissance indépendante, qui n'a rien à faire des consignes que donnent les États-Unis d'Amérique. En 1964, seule face au reste du monde, la France avait reconnu la Chine, mais aujourd'hui vous avez peur parce que les États-Unis d'Amérique vous demandent de rejoindre le cortège de ceux qui lancent des menaces contre la Chine populaire – tout simplement parce qu'elle est populaire …
...oussole lorsqu'il s'agit de gérer les relations internationales. C'est le droit international, ce sont les résolutions des Nations unies, elles reflètent un compromis diplomatique et, souvent, un équilibre politique, fût-il fragile. Ou alors, il faut avoir des raisons très solides et la conviction d'ouvrir un chemin. Dans la résolution 2758 qui organise les liens entre la République populaire de Chine et Taïwan, les Nations unies décident, entre autres, « le rétablissement de la République populaire de Chine dans tous ses droits et la reconnaissance des représentants de son gouvernement comme les seuls représentants légitimes de la Chine à l'Organisation des Nations unies ». Le conflit ancien entre Taïwan et la République populaire de Chine est donc censé se résoudre, selon le droit internatio...
...xercer une souveraineté. Vous voyez bien que les comparaisons, en la matière, nous mèneraient fort loin. Monsieur Mélenchon, je ne reviendrai pas sur la forme très vindicative de vos propos – peut-être trahit-elle un certain malaise, une difficulté à parler de ce sujet de façon tranquille et sereine –, mais je reviendrai sur le fond. Comme M. Dharréville, vous avez évoqué la reconnaissance de la Chine par la France en 1964, dont vous avez affirmé qu'elle était fondée sur le fait qu'il n'y avait qu'une seule Chine et que le seul gouvernement capable de représenter la Chine était le gouvernement de Pékin, celui de Mao Zedong à l'époque ; cela n'est pas remis en cause par notre proposition de résolution. Le contexte a changé : nous ne sommes plus en 1964 et le gouvernement de Taïwan ne revendique...
Il n'y a aucun débat sur ce sujet. À l'époque, le gouvernement de Tchang Kaï-chek revendiquait la souveraineté sur l'ensemble de la Chine. Le débat actuel n'est plus celui de 1964. Ce point extrêmement important n'a pas de lien direct avec les tensions dans la région que nous avons été plusieurs à évoquer, comme M. le secrétaire d'État l'a fait de la façon la plus claire. Il a eu raison d'en parler, car c'est aussi une réalité. Ce que vous avez dit concernant la lutte contre le covid, monsieur Mélenchon, je l'entends parfois dans ...
...as coutume –, par remercier M. de Rugy de son action sur ce sujet. Je me souviens que pendant la période la plus délicate de l'épidémie, nous avions multiplié les auditions et passé en revue la situation de nombreux pays à travers des auditions éclairantes de nos diplomates et d'experts de cette crise sanitaire. Nous avions alors été impressionnés par la façon dont Taïwan, ce pays si proche de la Chine, entretenant de fortes relations économiques, commerciales et souvent familiales avec le foyer de l'épidémie, avait su contenir les conséquences de celle-ci. Les Taïwanais avaient bénéficié de leur expérience face à la précédente épidémie de SRAS et de la qualité de leur système de santé, mais leur stratégie globale avait, semble-t-il, été remarquable en tout point, leur permettant de limiter les...
...t, vous en déduisez que celui qui ne la vote pas déteste le peuple de Taïwan, mais il n'en est rien ! J'ai pour le peuple de Taïwan la même sympathie, la même empathie que j'ai pour le peuple de Canton, de Shanghai, ou des autres provinces chinoises. Je reconnais le talent taïwanais, son brio, son intelligence, sa capacité à s'adapter aux situations ; c'est évident ! Taïwan est une province de la Chine depuis le temps où, en France, nous avons annexé la Franche-Comté en tuant la moitié de sa population. Ces sujets ne font plus débat désormais. Ce qui, à mes yeux – je dis bien, à mes yeux – fait débat, c'est de savoir s'il est intelligent de progressivement apporter de l'eau à un moulin qui n'est pas le nôtre, à plus forte raison dans un contexte de tensions. Nous devrions faire l'inverse ! Not...
...bjet d'une quelconque vindicte : je trouve cela tout à fait disproportionné. Collègues, l'hégémonisme ne se trouve peut-être pas là où vous le croyez ! Certains semblent rêver d'un retour à la guerre froide, mais le monde est aujourd'hui beaucoup plus dangereux qu'il ne l'était à cette époque. Quant au multilatéralisme, quelqu'un a dit de manière totalement erronée que la République populaire de Chine ne le reconnaît que depuis peu. Non ! C'est ne rien connaître à la politique de la Chine que de dire qu'elle n'était pas favorable au multilatéralisme par le passé : c'était même le cœur de sa position et l'une des raisons pour lesquelles elle s'est opposée à l'URSS. La Chine refusait l'ordre du monde issu de Yalta et construit autour de deux superpuissances. Ce sont des faits historiques. Ainsi...
...eau. Il y va de la protection de nos cours d'eau et des eaux souterraines. La première solution pour éviter d'aggraver une situation déjà dramatique est de changer individuellement nos comportements : il faut agir à la source, d'autant qu'au niveau international, les leviers sont beaucoup plus difficiles à actionner. Beaucoup reste à faire quand on sait que cinq pays, au premier rang desquels la Chine, seraient responsables de plus de la moitié des déchets plastiques. Enfin, nous saluons le travail du Gouvernement et de la majorité depuis cinq ans en faveur de la lutte contre la pollution plastique. Nous savons que nous devons aller plus loin pour que les effets en soient visibles, et cette proposition de résolution nous y encourage. Aujourd'hui, ensemble, allons plus loin pour donner à la F...
...liqué devant notre assemblée que la France était présente dans la zone parce qu'elle y a des intérêts directs du fait de la présence de près de deux millions de ses ressortissants et de 93 % de sa zone exclusive économique (ZEE), mais aussi parce que nous souhaitons offrir une alternative aux risques d'escalade entraînés par la politique de confrontation à laquelle se livrent les États-Unis et la Chine. La nouvelle alliance militaire représentée par AUKUS ne signe-t-elle pas l'échec de notre politique ? La France garde-t-elle la même marge de manœuvre ? Comptez-vous sur d'autres partenariats, notamment avec l'Inde et l'Indonésie, pour maintenir ce cap ? Vous avez affirmé que les États-Unis ne sont plus aussi fiables que par le passé. Ce jugement est-il partagé par tous nos partenaires européen...
...liqué devant notre assemblée que la France était présente dans la zone parce qu'elle y a des intérêts directs du fait de la présence de près de deux millions de ses ressortissants et de 93 % de sa zone exclusive économique (ZEE), mais aussi parce que nous souhaitons offrir une alternative aux risques d'escalade entraînés par la politique de confrontation à laquelle se livrent les États-Unis et la Chine. La nouvelle alliance militaire représentée par AUKUS ne signe-t-elle pas l'échec de notre politique ? La France garde-t-elle la même marge de manœuvre ? Comptez-vous sur d'autres partenariats, notamment avec l'Inde et l'Indonésie, pour maintenir ce cap ? Vous avez affirmé que les États-Unis ne sont plus aussi fiables que par le passé. Ce jugement est-il partagé par tous nos partenaires européen...
...Grèce et une attitude positive de la part de l'Inde, mais comment un pays de dimension moyenne, doté d'une industrie d'armement performante, aux besoins relativement limités, peut-il assurer la permanence et le développement de son industrie ? Quel est votre point de vue sur l'évolution du contexte géostratégique dans le Pacifique ? Comment se présente la confrontation entre les États-Unis et la Chine sur le plan des forces diplomatiques – sur qui pouvons-nous compter, sur qui les Américains peuvent-ils compter ? – et sur le plan du rapport de force militaire et stratégique ? Que signifie cette crise en termes de mutation stratégique ? Enfin, on ne peut pas ne pas voir une relation directe entre ce qui s'est produit et les difficultés que nous avons rencontrées lors des réunions de l'OTAN, au...
...Grèce et une attitude positive de la part de l'Inde, mais comment un pays de dimension moyenne, doté d'une industrie d'armement performante, aux besoins relativement limités, peut-il assurer la permanence et le développement de son industrie ? Quel est votre point de vue sur l'évolution du contexte géostratégique dans le Pacifique ? Comment se présente la confrontation entre les États-Unis et la Chine sur le plan des forces diplomatiques – sur qui pouvons-nous compter, sur qui les Américains peuvent-ils compter ? – et sur le plan du rapport de force militaire et stratégique ? Que signifie cette crise en termes de mutation stratégique ? Enfin, on ne peut pas ne pas voir une relation directe entre ce qui s'est produit et les difficultés que nous avons rencontrées lors des réunions de l'OTAN, au...
...velle-Calédonie ? Je suis satisfaite que vous ayez réaffirmé que la stratégie indopacifique de la France ne s'arrête pas avec la rupture du contrat des sous-marins par l'Australie. Forte de deux millions de ressortissants dans la zone et de 7 000 militaires, la France restera une nation de l'Indopacifique. Cette rupture de contrat par l'Australie découle de la focalisation des États-Unis sur la Chine, d'où l'urgence de construire, enfin, l'Europe de la défense. L'Union européenne doit s'affirmer en tant que puissance stratégique. Quelles sont les priorités de la présidence française du Conseil de l'Union européenne dans le cadre de la future adoption du Livre blanc ou boussole stratégique ?
...velle-Calédonie ? Je suis satisfaite que vous ayez réaffirmé que la stratégie indopacifique de la France ne s'arrête pas avec la rupture du contrat des sous-marins par l'Australie. Forte de deux millions de ressortissants dans la zone et de 7 000 militaires, la France restera une nation de l'Indopacifique. Cette rupture de contrat par l'Australie découle de la focalisation des États-Unis sur la Chine, d'où l'urgence de construire, enfin, l'Europe de la défense. L'Union européenne doit s'affirmer en tant que puissance stratégique. Quelles sont les priorités de la présidence française du Conseil de l'Union européenne dans le cadre de la future adoption du Livre blanc ou boussole stratégique ?
Avons-nous su lire tous les signaux faibles dans la mesure où, depuis le Brexit et les élections américaines, on observe dans cette zone une profonde mutation des rapports entre la Chine et les États-Unis ? Des périodes complexes ne doivent-elles pas conduire à voir l'avenir autrement et à faire évoluer notre manière d'aborder de tels contrats, sous l'effet de la réactivation du concept d' America First ? Il est surprenant que des gens aussi perspicaces que ceux travaillant pour ces contrats au sein de nos armées, ou même nos services de sécurité, n'aient pas réussi à déce...
Avons-nous su lire tous les signaux faibles dans la mesure où, depuis le Brexit et les élections américaines, on observe dans cette zone une profonde mutation des rapports entre la Chine et les États-Unis ? Des périodes complexes ne doivent-elles pas conduire à voir l'avenir autrement et à faire évoluer notre manière d'aborder de tels contrats, sous l'effet de la réactivation du concept d' America First ? Il est surprenant que des gens aussi perspicaces que ceux travaillant pour ces contrats au sein de nos armées, ou même nos services de sécurité, n'aient pas réussi à déce...
La rupture d'un tel « contrat du siècle » est une perte grave. L'ampleur de la secousse est inédite et interroge notre stratégie. En surface, nous avons perdu une bataille, mais plus profondément, il s'agit d'une guerre car nous avons des intérêts à défendre dans la région. Nous avons des sujets militaires, économiques et même politiques avec la Nouvelle-Calédonie, notamment face à une Chine qui aurait tout intérêt à promouvoir l'indépendance calédonienne et, plus largement, à provoquer de la division entre les concurrents. Ne tombons pas dans ce piège. Il nous revient, au contraire, de réfléchir à la meilleure manière de protéger nos intérêts dans l'Indopacifique. Comment apporter une solution à long terme et avec qui ? Le multilatéralisme que nous avons toujours promu ne peut s'en...
La rupture d'un tel « contrat du siècle » est une perte grave. L'ampleur de la secousse est inédite et interroge notre stratégie. En surface, nous avons perdu une bataille, mais plus profondément, il s'agit d'une guerre car nous avons des intérêts à défendre dans la région. Nous avons des sujets militaires, économiques et même politiques avec la Nouvelle-Calédonie, notamment face à une Chine qui aurait tout intérêt à promouvoir l'indépendance calédonienne et, plus largement, à provoquer de la division entre les concurrents. Ne tombons pas dans ce piège. Il nous revient, au contraire, de réfléchir à la meilleure manière de protéger nos intérêts dans l'Indopacifique. Comment apporter une solution à long terme et avec qui ? Le multilatéralisme que nous avons toujours promu ne peut s'en...
Les provocations de la Chine sont de plus en plus nombreuses dans ce secteur et l'Australie, particulièrement visée, a peur de la Chine. Elle souhaite une protection maximale. Dans un premier temps, l'accord avec la France pouvait apparaître comme une solution plus ou moins lointaine mais, pour les Australiens, elle ne remplacera jamais le parapluie américain, lequel doit se payer au prix fort. Il ressort de nos discussions ...