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Je partage votre volonté de faire de ce projet de loi un texte ambitieux en matière énergétique et climatique. Toutefois, réduire nos émissions de gaz à effet de serre de 57 % d'ici à 2030 par rapport à 1990 ne me paraît pas réaliste. Si je partage votre volonté de relever le niveau de nos ambitions, des mutations très importantes, voire de vraies transformations doivent être enclenchées dans tous les secteurs de notre économie, pour réaliser les ambitions que nous nous sommes déjà fixées. Une réduc...
Tout d'abord, je voudrais m'inscrire en faux contre le raisonnement de Julien Aubert sur la contribution française à la lutte contre le réchauffement climatique. La France est ce pays qui a donné au monde la Déclaration des droits de l'homme, la sécurité sociale et bien d'autres choses. L'action de la France, que nous devons mener pour nous-mêmes, peut aussi inspirer celle d'autres pays dans le monde entier, face à ce qui est la plus grande catastrophe de l'histoire de tous les temps, une catastrophe sans précédent et sans équivalent dans l'histoire ...
En outre, nous avons un différend. Vous défendez une écologie d'accompagnement du système. Vous pensez que le marché peut créer par magie des choses qui vont régler les émissions de gaz à effet de serre, la crise écologique, le réchauffement climatique. Nous disons, en nous appuyant sur des exemples, que c'est faux. Ainsi, l'ouverture à la concurrence du système ferroviaire a conduit à une augmentation de 40 % du trafic de camions sur les routes et aggrave le réchauffement climatique. Les gilets jaunes, dont vous avez parlé, demandent une justice écologique : ils disent que les plus gros pollueurs doivent d'abord payer. Il est faux de dire...
...'État, je crois que ce sera notre lot quotidien pendant les débats. Cependant, nous tâchons d'avoir une position d'équilibre : certains nous reprocheront de ne pas être suffisamment ambitieux et de ne pas prévoir suffisamment de moyens, mais nous fixons des objectifs pragmatiques et réalistes, pour enfin les atteindre. Comme l'ont précisé Mme Batho et M. Orphelin, il y a une urgence écologique et climatique. Il va falloir être à la hauteur, pour atteindre nos objectifs. Tel est le sens de ce projet de loi.
Il s'agit, en quelque sorte, d'un amendement de compromis maintenant le facteur 6 tout en précisant que l'on peut viser le facteur 8. Monsieur Aubert, je vais vous offrir le livre Drawdown – Comment inverser le cours du réchauffement planétaire, qui étudie cent solutions pour lutter contre le réchauffement climatique. Vous y verrez que ces solutions peuvent aussi être rentables. Je ne doute pas que vous y trouverez du plaisir. Depuis tout à l'heure, nous nous demandons comment agiront les autres pays si la France fait des efforts. Il y a là matière à discussion, s'agissant notamment du lien entre notre politique écologique et les accords commerciaux. Nous aurons bientôt l'occasion de débattre, dans cet h...
Je me réjouis d'avoir déjà gagné un livre ! Monsieur le ministre d'État, votre réponse de tout à l'heure était un peu caricaturale. Je ne voudrais pas vous laisser penser qu'il y aurait d'un côté les gentils, qui mèneraient la bataille du climat et qui seraient favorables à la coopération internationale, et de l'autre côté des méchants souverainistes, qui seraient pour l'isolement de la France dans cette bataille.
Il ressemble à une discussion du siècle passé. Pouvons-nous être plus ambitieux ? Nos concitoyens vont-ils l'accepter ? Est-ce réaliste ? En fait, le compte à rebours est enclenché : il fait tic, tac, et il nous rapproche, jour après jour, de l'abîme. Nous risquons d'y tomber à brève échéance. Nous continuons de marcher, pas après pas, vers l'abîme d'un changement climatique au niveau planétaire, d'un réchauffement de plus de 2 degrés dont les conséquences seront létales pour l'espèce humaine. Des territoires entiers de notre planète deviendront inhabitables. Des déplacements de populations, des enjeux géopolitiques et géostratégiques nous conduiront à la barbarie. Oui, il faut ralentir. Oui, il faut organiser la décroissance de l'énergie. Oui, il faut mettre fin...
...tion peut comporter nombre de biais ou d'effets pervers. Ainsi, il est très important de préciser, comme le fait le projet de loi, que la neutralité carbone englobe tous les gaz à effet de serre et qu'elle s'entend sans utilisation de crédits carbone internationaux. L'amendement no 199 vise à clarifier les choses s'agissant des émissions négatives. Les rapports du GIEC et du Haut Conseil pour le climat évoquent d'éventuelles technologies futures de récupération, de captage ou de stockage du CO2 dans l'atmosphère ; or, d'après la plupart des scientifiques, le recours à des émissions négatives ne repose pour l'instant que sur des scénarios théoriques. À mon sens, on ne peut pas bâtir la neutralité carbone, et donc la baisse des efforts dont nous parlions tout à l'heure, sur l'hypothèse qu'une tec...
Il s'agit du premier amendement inspiré par le Haut Conseil pour le climat, dont le rapport rendu ce matin dit que « l'objectif de neutralité carbone visé est cohérent avec les objectifs de l'accord de Paris [… ], mais ne couvre pas l'entière responsabilité de la France car les émissions liées aux transports aériens et maritimes internationaux et aux importations ne sont pas incluses. » L'objet de l'amendement no 764 est donc d'inclure dans le calcul les émissions liée...
...te de sortie des énergies fossiles pour le secteur de l'automobile ou de mettre fin aux liaisons aériennes inutiles, qui ne sont pas anodines en termes de bilan des émissions de gaz à effet de serre. Cette proposition est soutenue par 69 % des Français si j'en crois un sondage publié cet après-midi, preuve qu'ils sont prêts à faire des efforts. En fait, le débat est de savoir si l'état d'urgence climatique se traduit par des choix concrets ou si, à chaque fois qu'il est question de passer aux travaux pratiques, on rétorque que cela n'est pas réaliste, que l'on ne peut pas, que ce n'est pas assez progressif, etc. L'urgence impose des changements de société lourds et on ne peut pas répondre à chacun de mes arguments qu'il y aurait un problème de cohérence. D'une part, je demande que la PPE soit ...
Non ! Nous avalons de l'oxygène et nous rejetons du CO2. Il contribue à l'effet de serre et au réchauffement climatique, mais ce n'est pas une pollution. Ce n'est pas la même chose que les particules fines. Troisièmement, cet amendement porte sur le fait que la production de certaines énergies renouvelables nécessite l'exploitation de terres rares. Je vous rappelle que ce terme désigne 17 éléments de la table de Mendeleïev dilués sur toute l'écorce terrestre, donc difficiles à exploiter, parmi lesquels le sam...
...trices. À l'inverse, la plupart des moteurs comportent des aimants. Je vous invite à comparer la densité énergétique d'un moteur normal et d'un moteur à aimants : vous comprendriez les choix de nos industriels. Nous sommes tous d'accord pour reconnaître qu'ils sont issus d'éléments extraits dans d'autres pays, mais nous sommes dans un contexte mondial où chacun doit lutter contre le réchauffement climatique. Puisque nous n'avons pas de terres rares, recyclons. Dans un rapport de 500 pages résultant d'une mission de six mois dont j'ai été co-rapporteure, l'OPECST évoque le recyclage des aimants, mais aussi des batteries, qui sera la ressource de demain pour les pays dépourvus de ces matières précieuses. Ce recyclage permettra également de diminuer l'impact carbone de nos industries. En se conten...