Interventions sur "consommation"

37 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Charles Colas-Roy, rapporteur de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire :

...es sur notre territoire, le premier pays à ouvrir la voie à un développement économique « post-pétrole », un développement économique plus durable et plus juste. Cette première étape, portant sur la production, sera complétée dans les prochains mois par une série de dispositifs – vous en avez détaillé certains, monsieur le ministre d'État – permettant d'oeuvrer également à la diminution de notre consommation et au développement des énergies renouvelables et des énergies nouvelles. Je souhaite revenir rapidement sur les points essentiels de ce projet de loi. Les trois premiers articles, qui constituent le coeur du texte, concernent l'arrêt de la production et de la recherche d'hydrocarbures. Ils prévoient, d'une part, l'interdiction d'accorder de nouveaux permis de recherches et de nouvelles concessi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMatthieu Orphelin :

Le groupe La République en marche votera contre ces mêmes amendements : nous ne voulons en effet pas perdre dix ans de plus. En outre, 2040 est une date symbolique, y compris en matière de consommation, puisque c'est également à ce moment-là que prendra fin la vente de véhicules thermiques. Elle participe donc de la cohérence que certains d'entre vous, mes chers collègues, cherchaient tout à l'heure. En outre, certains des arguments sont erronés. La question des recettes fiscales des collectivités locales, en particulier, est bien mise en avant dans l'étude d'impact : de la même façon que pour...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

...s. Par ailleurs, on ne va pas, en votant ce texte de loi, améliorer la situation de nos concitoyens d'outre-mer, en tout cas pas directement. Plus généralement, on ne va pas, comme certains, malheureusement, le pensent, donner l'exemple au monde – du moins, si l'on montre l'exemple, il faudra voir si l'on est suivi. Je crois que votre argumentation trahit une confusion majeure entre la notion de consommation et celle de production, entre la notion d'exploitation et celle de recherche. Tout à l'heure, monsieur le ministre d'État, je vous ai entendu parler de « cure de désintoxication ». Or, comme je connais votre position sur le cannabis, …

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

… je vous répète ce que je vous ai dit en commission. Prenons l'exemple de la consommation totale de cannabis en France, afin que cela soit clair pour tout le monde : elle s'élève à 277 tonnes, à rapporter, monsieur le ministre d'État, à une production nationale – illégale – de 20 tonnes. Si vous arriviez à éradiquer la production française de cannabis, qui représente 10 % de la consommation nationale, vous ne feriez pas avancer d'un pouce, pour autant, la désintoxication dans notre pa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

Mes chers collègues, je crains que ce ne soit pas en mettant hors-la-loi 1 % de la consommation nationale nette de produits pétroliers, qui représente elle-même 1 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, que vous aurez un impact sur la consommation. Tel est bien là, en effet, le sujet. L'objectif n'est pas de se faire plaisir en éliminant une partie de la production nationale. Le vrai sujet est la dépendance de la France au pétrole. La vraie question qu'il faut se poser, mes cher...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

...lequel nous tournons le dos, non à la technique, mais à la ressource même ? En conclusion, mes chers collègues, ce texte est un quintuple non-sens. C'est, premièrement, un non-sens environnemental ; vous y êtes bien évidemment sensibles, puisque vous êtes engagés en faveur de la défense de l'environnement. On peut fermer tous les puits de pétrole et toutes les mines de charbon de ce pays, si la consommation est identique, par substitution des importations à la production, il n'y aura strictement aucun impact sur l'empreinte carbone de la France, si ce n'est, peut-être, un impact négatif ; en effet, quelque chose me dit que, quand vous faites venir les hydrocarbures de l'étranger, cela produit, d'une manière ou d'une autre, du CO2. C'est, deuxièmement, un non-sens commercial. En effet, nous allons a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

… mais vous avez parlé de symboles, vous avez dit que vous alliez montrer l'exemple. Sincèrement, mes chers collègues, pensez-vous que la Chine, où le pétrole, le gaz et le charbon représentent 84 % de l'énergie primaire produite, va suivre l'exemple de la France, parce que nous aurons eu le cran, si j'ose dire, d'amputer notre consommation de 1 % ? Est-ce que quelqu'un sur ces bancs pense que la Chine, qui, elle, a un impact sur les émissions de gaz à effet de serre, regarde actuellement nos débats et qu'elle suivra notre exemple ? Pensez-vous vraiment que l'exemple français peut être transposé à l'étranger ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marie Sermier :

...loi relative à la transition énergétique. Vous ne pouvez donc pas dire, en conscience, que ses dispositions pourront, de près ou de loin, nous garantir contre les risques climatiques comme l'ouragan Irma ; ce n'est pas bien. Vous ne pouvez pas tirer argument de cet épisode pour justifier la nécessiter de supprimer, d'ici à 2040, l'exploitation d'une quantité d'hydrocarbures représentant 1 % de la consommation nationale ; ce n'est pas sérieux. Personne ici ne peut raisonnablement croire que ce texte aura un impact climatique décisif. Certes, le battement d'ailes d'un papillon à un endroit donné peut provoquer un ouragan à un autre endroit, et vous pouvez toujours considérer qu'une diminution de 1 % des exploitations d'hydrocarbures est un commencement. Il n'empêche que vous confondez tragiquement la pr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marie Sermier :

Enfin, cette loi accroîtra la dépendance énergétique de la France. Certes, la production nationale d'hydrocarbures ne représente que 1 % de la consommation. Les importations nouvellement créées seront donc proportionnellement faibles, mais bien réelles. Et il n'en demeure pas moins que notre balance commerciale, déjà déficitaire de 40 milliards d'euros s'agissant de l'énergie, le sera encore plus. Dans un monde instable, il n'est pas bon d'accroître notre dépendance vis-à-vis de pays comme l'Arabie Saoudite, le Kazakhstan, le Nigeria et la Russie, q...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

...ez présentés, monsieur Sermier. Monsieur le ministre d'État, vous avez parlé de cohérence et de la nécessité d'être à la hauteur des enjeux. Or, en l'état, même s'il a une portée symbolique, que nous ne remettons pas en cause et dont nous nous félicitons, car elle n'est pas anecdotique, il nous semble que le projet de loi pose problème, notamment en ce qu'il ne remet pas en cause la baisse de la consommation. Vous nous avez opposé le libre-échange et la liberté d'entreprendre à plusieurs reprises pour expliquer votre incapacité à agir s'agissant des permis en cours. Cela nous semble constituer, en l'état actuel du texte, une difficulté. Voilà pourquoi nous voterons en faveur du renvoi en commission.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Duvergé :

...s ceux qui ne se résignent pas à voir la situation empirer jour après jour, nous n'avons cessé d'avancer et de rendre toujours plus concrète la transition écologique vers un monde plus sage, plus sobre et moins gaspilleur. Car telle est bien la grande question : comment réaliser ce que chacun de nous comprend bien et auquel nous adhérons, à savoir le passage d'une économie et d'une société de la consommation infinie à une société et à une économie de plus grande rareté, et donc de plus grande mesure ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBertrand Pancher :

...tions fixés. J'étais l'un des co-rapporteurs du Grenelle de l'environnement. Prenez le « trois fois vingt » en 2020 : aucun des objectifs n'a été atteint ! Et pourtant, ils n'avaient rien à voir avec ceux visés pour 2050. Augmenter de 20 % la part des énergies renouvelables : on l'a fait un peu pour l'électricité, mais s'agissant de la chaleur renouvelable, on a complètement décroché. Diminuer la consommation énergétique : on n'y arrive pas. Certes, les émissions de gaz à effet de serre ont diminué, mais la crise de 2008 a facilité les choses ! Il faut donc accélérer le changement en donnant plus de moyens, et nous soutiendrons vos efforts dans ce domaine. Surtout, ne nous leurrons pas : quoi qu'en disent certains, il s'agit d'un changement de modèle de société. Il faudrait aboutir enfin à un dévelop...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDelphine Batho :

...arbures non conventionnels. Tout au long des débats, le groupe Nouvelle Gauche sera une force de proposition pour améliorer encore le texte, l'enrichir et renforcer sa cohérence. Nous proposerons un certain nombre d'amendements, portant notamment sur la mention de l'accord de Paris et celle de la neutralité carbone, ainsi que sur tout ce qui pourrait renforcer la cohérence avec la réduction de la consommation énergétique et la promotion d'une nouvelle éthique en matière d'exportations. Je ne donnerai pas la liste de ces amendements. Dans un instant, mon collègue Christophe Bouillon insistera sur les contrats de transition écologique, qui sont, pour nous, la condition pour atteindre les objectifs visés par ce texte. Monsieur le ministre d'État, vous l'aurez compris, nous adhérons pleinement à l'esprit...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

...de gaz à effet de serre qui lui sont liées – est une contradiction inquiétante. Elle est inquiétante car elle démontre soit une minoration des problèmes qu'entraîne et entraînera le changement climatique, soit une hypocrisie que l'on pourrait résumer par la formule : « Après nous le déluge ! » Le refus, lors de l'examen en commission, d'intégrer notre amendement relatif à la baisse de 90 % de la consommation française d'hydrocarbures d'ici à 2040 relève d'un parti pris dogmatique. Cet amendement était l'une des conditions nécessaires pour donner sens au texte. La France va en effet importer massivement du pétrole extrait du sable bitumineux, lequel est 49 % plus émetteur que le pétrole conventionnel. En commission, vous ne cessiez d'évoquer, monsieur le ministre d'État, les risques de contentieux au...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHubert Wulfranc :

... faites preuve, monsieur le ministre d'État, d'un volontarisme dont personne ne doute. Nous partageons bien entendu la conviction que, pour avoir une chance de limiter le dérèglement climatique sous la barre des 2 degrés, il faut faire en sorte de maintenir dans le sol la majorité des réserves connues d'hydrocarbures. Ce constat a déjà conduit notre pays à définir des objectifs de réduction de la consommation finale d'énergies fossiles. La loi relative à transition énergétique prévoit ainsi une réduction de 30 %, d'ici à 2030, de la consommation primaire d'énergies fossiles par rapport à 2012. C'est un objectif que nous avions approuvé, dois-je le rappeler, lors de la précédente législature. L'exigence de diminuer notre dépendance aux énergies fossiles est en effet incontournable, disons-le tout net. ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMatthieu Orphelin :

Certains nous expliquent qu'il ne faudrait rien faire car la production sous le sol et dans les eaux françaises ne représente qu'1 % de notre consommation. Ils oublient que nous ne pouvons pas demander aux autres pays d'agir si nous ne sommes pas nous-même exemplaires. D'autres nous expliquent qu'à cause de notre loi, il faudra importer plus d'hydrocarbures produits ailleurs. Ceux-là n'ont pas compris la démarche : c'est par les économies d'énergie et le développement des énergies renouvelables et que nous remplacerons la production française évit...