Interventions sur "croissance"

32 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

Il me semble que j'entendais déjà cela dans le ventre de ma mère : crise, croissance, crise, croissance... Valéry Giscard d'Estaing, j'ai vérifié, tenait déjà ce langage. Je le cite : « Les derniers indices font apparaître la reprise d'une certaine croissance. Donc, la France est en train de sortir de la crise ». Puis, alors que j'étais en culottes courtes, il y a eu François Mitterrand : « On attend, on annonce encore pour le mois prochain, dans deux mois, dans six mois, un reto...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

Quarante ans que la croissance est votre croyance. Quarante ans que vous la guettez. Quarante que vous priez, mains jointes, pour son retour. Entre parenthèses, je me définis, comme d'autres se disent agnostique, comme « acroissant » : j'ai évacué ce paramètre comme j'ai évacué Dieu de mon champ de vision.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

Et comment comptez-vous l'obtenir, aujourd'hui, cette croissance ? Avec de la concurrence, des privatisations, de la simplification, des incitations, de la compétition, dites-vous. Vous avez beau les prononcer avec emphase, vous avez beau simuler l'enthousiasme, ce sont des mots-cadavres qui tombent de votre bouche, des mots déjà usés, des mots épuisés, des mots avortés, des mots mort-nés : croissance, concurrence, compétition, simplification. C'est donc ça, v...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

Pourquoi, alors, vous accrocher à cette croissance ? Pourquoi marteler ce dogme ? Pourquoi êtes-vous, aujourd'hui encore, prêts à priver les salariés de cantine, à privatiser les aéroports et le Loto et à déréglementer les tarifs du gaz au nom de cette croissance ? C'est que, pour les puissants, la croissance remplit une fonction, un rôle idéologique. Elle permet de dire aux gens : prenez patience, votre sort va s'améliorer – mais attendez d'abo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

...ltat : les ''500'', qui ne comptaient que pour l'équivalent de 6 % du PlB en 1996, pèsent aujourd'hui 25 % ! » Mais cela, c'était l'an dernier : cette année, dans le nouveau classement de Challenges, ces 500 fortunes, qui pesaient l'an dernier 25 % du PIB, représentent aujourd'hui 30 % de ce même PIB ! Ils ont donc gagné 5 % en douze mois seulement. Et ce qui manquerait, après tout ça, c'est la croissance ? Non, ce qui manque, c'est le partage. Le partage d'abord, le partage tout de suite ! Le gâteau devant nous est énorme, gigantesque : 2 300 milliards d'euros. Voilà le PIB de la France. Deux mille trois cents milliards d'euros ! Une richesse jamais atteinte ! Il y a de quoi déguster pour tout le monde, et même largement. Partageons ! Mais ce mot, partage, vous fait horreur. Partageux : c'est pou...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

C'est une imposture. C'est une escroquerie. Un économiste, ou un intellectuel, l'a d'ailleurs dit très clairement : « Il est un mythe savamment entretenu par les économistes libéraux, selon lequel la croissance réduit l'inégalité. Cet argument permettant de reporter ''à plus tard'' toute revendication redistributive est une escroquerie intellectuelle sans fondement. » Qui formulait cette brillante analyse ? Qui disait : n'attendez pas la croissance pour redistribuer ? Savez-vous, monsieur le ministre, qui a dit cela ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

Jacques Attali ! Mais en 1973... Depuis, il les a rejoints, les économistes libéraux. Il en a pris la tête, il a répandu cette escroquerie intellectuelle sans fondement. Il a conseillé Ségolène Royal avant de rejoindre Nicolas Sarkozy et de pondre ensuite, aux côtés d'Emmanuel Macron, ses 316 propositions pour libérer la croissance française, symbole de la pensée unique. D'une présidence à l'autre, cette escroquerie intellectuelle se perpétue donc. Mais l'escroquerie tourne aujourd'hui à la tragédie. Car enfin, et surtout, il y a la planète. Vous aurez beau habiller votre croissance de tous les adjectifs du monde – verte, durable, soutenable... – à qui ferez-vous croire que l'on va produire plus et polluer moins ? C'est d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Bonnell :

...e territoire. Le projet de loi PACTE vise à redonner aux entreprises cette place d'élément fondateur du corps social. D'abord, par sa présentation même : c'est une réforme systémique, conduite à travers une vision de l'entreprise vivante. Au cours de soixante-treize articles, elle en balaye toutes les étapes, de sa création jusqu'à, parfois, sa disparition, en passant par son développement et sa croissance. C'est aussi de son objectif clairement affirmé d'aider les entreprises à grandir que ce texte tire une ligne claire. L'environnement entrepreneurial a changé, passant d'une économie de rattrapage, où la reconstruction puis la consommation sans limites pilotaient la croissance, à une économie de l'innovation, où les usagers et consommateurs sont plus alertes, plus exigeants et embrassent de nouv...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Bolo :

... de cet enjeu, considère l'entreprise comme l'un des leviers de réforme nécessaires à la transformation économique de notre pays. Ce faisant il prolonge le travail engagé depuis le début de la législature pour donner aux entreprises les moyens d'innover, de se transformer, de grandir et de créer des emplois. PACTE affiche une grande ambition, celle de sortir de l'anomalie française qui freine la croissance des TPE et des PME alors même qu'elles sont un important gisement d'emplois pour les Françaises et les Français. Aider à la transformation des TPE en PME et des PME en ETI représente en effet un enjeu primordial en termes de développement économique de notre pays. Malheureusement, de leur création à leur transmission, les entreprises cheminent aujourd'hui dans un dédale d'obligations qui compliqu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaM'jid El Guerrab :

... de la commission spéciale et M. le ministre y sont très sensibles. L'entrepreneuriat féminin peine à progresser dans notre pays. Si la France est l'un des pays d'Europe qui comptent le plus de femmes qui travaillent, avec 48 % de la population active totale, celles-ci restent largement minoritaires dans la création d'entreprise, alors même que l'entrepreneuriat féminin est un puissant levier de croissance et de compétitivité. Je me félicite aussi de l'initiative du rapporteur général, M. Roland Lescure, quant à la mise en place d'un dispositif d'évaluation et de suivi ad hoc. Il est sage qu'un comité d'évaluation soit établi et que le Parlement en soit partie prenante. Je crois également qu'il est absolument nécessaire d'améliorer et de diversifier les financements des petites et moyennes entrepr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

...x. Pourtant, il nous faut maintenant comprendre – que ce débat, après tout, serve au moins à poser des repères ! – pourquoi nous devons passer de la compétition libre des intérêts particuliers moteurs de l'activité – à supposer que votre utopie sur ce point ait été fondée – à autre chose. Si nous continuons de penser qu'il suffit, comme l'a si bien dit mon camarade François Ruffin, de crier « la croissance, la croissance ! » en espérant produire toujours davantage pour résoudre la crise de civilisation dans laquelle nous sommes, nous nous trompons ! Par conséquent, il faut changer de paradigme. Ce n'est pas la compétition des intérêts particuliers qui est de nature à donner sa dynamique à la production. Voilà pourquoi nous disons que nous sommes le mouvement des carnets de commande. C'est du point...