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Grâce à la dissuasion, les intérêts vitaux de notre pays ne sont pas attaquables. Si un État veut attaquer la France, il sait qu'il s'exposera à des représailles et sera menacé. Notre dissuasion doit donc être crédible. Mais en assurant que nos intérêts vitaux, donc que notre territoire national, ne peuvent pas être attaqué, cette dissuasion qui contribue à la sécurité de notre pays contribue également à la sécurité ...
Quelle place et quel rôle pour la France sur l'échiquier mondial ? Telle est la question que soulève notre débat. La loi de programmation militaire semble s'en tenir à une posture défensive et passive, en ne mentionnant que la posture de dissuasion nucléaire, alors que le statut de puissance nucléaire devrait s'accompagner d'un rôle fort et proactif au sein des instances internationales. L'ONU, l'Agence internationale de l'énergie atomique – AIEA – , la Conférence du désarmement des Nations unies ou encore l'Organisation du traité d'interdiction des essais nucléaires sont la preuve que les outils institutionnels existent, tout comme les tra...
Je précise que l'alinéa 81 figure dans le chapitre consacré à la dissuasion, et indique que cette dernière s'appuie sur deux composantes. La rédaction initiale de l'alinéa 81 est très bonne, mais la vôtre supprime ces deux composantes. Je ne peux donc pas être d'accord avec vous, même si je respecte votre position. J'émets un avis défavorable.
...us met en garde contre l'abaissement du seuil d'emploi de notre arsenal nucléaire. Parallèlement, l'Inde modernise ses vecteurs et la Chine sa composante océanique. Autrement dit, le fait nucléaire réapparaît en force. Concrètement, le fait que les États détenteurs de la force nucléaire soient prêts à s'engager d'eux-mêmes dans un processus de destruction de leurs armes n'est pas convaincant. La dissuasion nucléaire constitue un instrument politique. Elle contribue à préserver les intérêts vitaux de la nation et à garantir l'indépendance de notre pays. Elle est l'un des principaux moyens qui permet de garantir la paix.
Soyons sérieux ! La France a cinquante fois moins de têtes nucléaires que les États-Unis et que la Russie ! Vouloir diminuer le nombre de nos têtes nucléaires revient à mettre en cause le principe même de la dissuasion. Monsieur Lecoq, si j'ai un conseil à vous donner, c'est celui d'essayer de convaincre vos collègues de la Douma ou du Congrès américain de réduire eux-mêmes la voilure. Mais poser la question en ces termes est simplement irréaliste, pour ne pas dire irresponsable.
Certains d'entre vous, hier et aujourd'hui encore, ont évoqué l'absence de débats sur notre dissuasion nucléaire. Mes chers collègues, c'est méconnaître ou oublier les travaux réalisés depuis 2007 par l'ICAN – Campagne internationale pour l'abolition des armes nucléaires – et par sa branche française, représentée par M. Collin, que j'ai rencontré le mois dernier. Personne n'oublie, dans cet hémicycle, que l'ICAN n'est ni plus ni moins que l'actuel prix Nobel de la paix. Pourquoi donc n'avez-vous ...
Poser la modernisation des composantes de la dissuasion comme seule garantie du maintien de notre capacité à répondre à l'évolution du contexte stratégique et à l'émergence de nouvelles menaces nous paraît insuffisant. D'abord, l'approche pluraliste des questions de sécurité montre que les acteurs à l'origine des menaces ne sont plus seulement les États : notre statut de puissance nucléaire n'a pas suffi à décourager les terroristes d'agir et de comme...
Pour que la dissuasion marche, elle doit être crédible. Si elle ne l'est pas, elle ne fonctionnera pas. Si on veut qu'elle soit crédible, il faut la moderniser afin qu'elle soit en capacité de répondre aux menaces toujours plus importantes et aux nouvelles technologies déployées pour la mettre à l'épreuve. Nous sommes donc obligés de la moderniser. Refuser de le faire reviendrait à entamer sa crédibilité, donc à porter...
Les composantes océanique et aéroportée de la dissuasion nucléaire doivent être en mesure de répondre à l'évolution du contexte stratégique et à l'émergence de nouvelles formes de menaces. Il importe d'adapter notre dissuasion nucléaire. Même si celle-ci est exclusivement défensive et suffisante, elle demeure au coeur de la protection et de l'indépendance de la France comme de la sécurité de nos alliés et de l'Europe. Aujourd'hui, il est fondamental d...
Madame la ministre, monsieur le rapporteur, vous vous inscrivez sans surprise dans la logique de choix faits non par notre assemblée mais par le Président de la République. Vous appliquez le choix de la dissuasion nucléaire comme on vous le demande. Vos réponses m'inspirent deux remarques. Tout d'abord, il règne une forme de flou, au nom du secret défense, sur la réalité des investissements qui seront réalisés. On peut donc, et c'est ma seconde remarque, se poser une question : selon vous, la vraie mesure n'est-elle pas la démesure ? Le dramaturge Eugène Ionesco affirmait qu'au théâtre, la vraie mesure, c...
Sur la plupart des bancs de cet hémicycle, nous sommes favorables à la dissuasion nucléaire. Nous pensons qu'il s'agit d'une condition essentielle de la sécurité de la France. Dès lors, tout s'enchaîne. Si nous sommes favorables à la dissuasion nucléaire, elle doit être crédible. Pour qu'elle le soit, elle doit comporter deux composantes, ce qui permet de créer l'incertitude chez l'adversaire potentiel. Celles-ci doivent donc être modernisées en permanence, ce qui nous amèner...
... la police est une tendance lourde et dangereuse qui se matérialise dans l'opération Sentinelle, dont l'efficacité reste à prouver alors que son coût, lui, est évident. Pire, les militaires de l'opération Sentinelle sont devenus des cibles spectaculaires et tenues pour légitimes par des gens qui veulent s'en prendre au pouvoir en place, faisant ainsi le jeu du terrorisme islamiste. L'objectif de dissuasion de l'opération est ainsi mis à mal, puisqu'elle constitue plutôt une incitation. En outre, sa pérennisation instaure une habitude et une routine préjudiciables à l'efficacité du dispositif. Le niveau de vigilance des soldats baisse, tandis que les terroristes ont plus de temps pour repérer les lieux et préparer leurs attaques. Enfin, la militarisation de la sécurité intérieure fait peser un ris...
Avec cet amendement, nous touchons une question sensible. L'alinéa 103 dispose en effet que nos armées « doivent ainsi être capables d'assurer les postures permanentes de dissuasion, de sûreté et de protection du territoire national, de renseignement stratégique, de cyberdéfense, ainsi que de conduire des opérations de stabilisation, de contre-terrorisme ou de contre-insurrection (…) » Nous sommes en total désaccord avec le fait que nos armées soient engagées dans quelque opération de contre-insurrection que ce soit. C'est là une question fondamentale qui touche l'article 3...