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Respectivement de 1968, 1973 et 2007. Pourtant, ces lignes auraient pu être écrites hier par vous-même, madame la ministre. Finalement, depuis cinquante ans, les gouvernements font toujours le même constat : l'université est la voiture-balai de l'enseignement supérieur, elle échoue à insérer les diplômés dans la vie professionnelle, elle génère abandon et échec en premier cycle. Et depuis cinquante ans, ils appliquent les mêmes recettes : la sélection, la professionnalisation, « l'adéquationnisme ». Cette interprétation des faits et des remèdes à y apporter, qui découle d'une vision libérale de la société, permet en vérité de justifier des réformes q...
Monsieur Hetzel, votre préoccupation est légitime. Il me semble d'ailleurs que Mme Le Grip l'avait exprimée en commission. Nous en avons débattu, mais l'amendement avait été retiré car nous devions y retravailler. Il faut bien entendu prendre en compte les spécificités de l'enseignement privé et les inscrire dans la loi. À cette fin, le Gouvernement a déposé un amendement no 256 qui viendra à la fin de la discussion sur l'article et qui prend en compte ces spécificités de manière globale. Je vous demanderai donc de retirer votre amendement au profit de celui du Gouvernement, qui est plus large.
...ise de la langue française très au-delà du cadre du projet de loi, ma chère collègue : il s'agit de l'un de vos combats dans cet hémicycle, que vous avez récemment évoqué lors d'une séance de questions au Gouvernement. Nous sommes bien sûr tous ici d'accord sur ce point. La Constitution dispose d'ailleurs que « La langue de la République est le français ». Il faut veiller, à l'école comme dans l'enseignement supérieur, à faire en sorte que tous les jeunes de ce pays maîtrisent la langue française.
Nous avons abordé ce débat en commission, mais vous n'avez pu défendre vous-même cet amendement, car vous présidiez la séance. Nous avons choisi de ne pas préciser dans la loi la nature des dispositifs d'accompagnement pédagogique, afin de ne pas rigidifier le texte. En outre, les attendus nationaux des filières de l'enseignement supérieur ont été publiés depuis lors. La plupart précisent bien la nécessité de maîtriser la langue française ou au moins de disposer de compétences rédactionnelles permettant de s'exprimer.
La vraie surprise de votre discours – car il y en a une – est qu'il nous permet de découvrir que vous êtes opposée aux dispositifs d'accompagnement destinés aux étudiants ayant moins de bagage que les autres pour réussir dans l'enseignement supérieur.
S'agissant des taux d'insertion professionnelle qui ont été évoqués tout à l'heure, je profite de cette intervention pour indiquer que tous les établissements d'enseignement supérieur, notamment les universités, publient en ligne leur taux de réussite et leur taux d'insertion professionnelle. Tout cela existe depuis longtemps. Certains d'entre nous ont même auditionné des représentants de la conférence universitaire des spécialistes de l'orientation et de l'insertion professionnelle des étudiants. Peut-être faudrait-il s'en souvenir, ou penser à assister aux audition...
... d'eux. Ils savent s'adapter, ils savent faire ; ils connaissent très bien les étudiants. Ce projet de loi vise à leur permettre de mieux les accompagner. À cet égard, l'introduction d'un second professeur principal en classe de terminale est aussi très importante. Celui-ci aidera les futurs étudiants à prendre connaissance des taux de réussite et d'insertion professionnelle des établissements d'enseignement supérieur. Le plan Étudiants et le présent texte visent à renforcer l'accompagnement des étudiants. Soyez donc un peu plus positifs, chers collègues, même s'il est tard ! Je trouve que nous ne donnons pas toujours une image très intéressante de nos collègues universitaires et de l'enseignement secondaire.
J'appelle évidemment au rejet de la motion de renvoi en commission, et espère que la poursuite du débat vous permettra d'imaginer des propositions relatives à notre enseignement supérieur, chers collègues du groupe La France insoumise, permettant au moins de mettre un terme au tirage au sort dès la rentrée prochaine. Par-delà l'intérêt que nous portons aux débats qui se tiennent dans cet hémicycle, il s'agit d'accorder dès 2018 aux bacheliers et aux étudiants ce qu'ils méritent.
...ascal Deguilhem et moi-même avions d'ailleurs proposé pour les STAPS dès 2016 à notre gouvernement. Néanmoins, le dispositif que vous proposez pour les filières en tension n'est pas acceptable. La possibilité d'un « oui, si » ou d'un « non » introduit un tri des lycéens à travers certains filtres. Il s'agit d'une sélection déguisée, par le découragement, qui renforcera les inégalités d'accès à l'enseignement supérieur, au détriment des bacheliers issus des classes modestes et défavorisées.
Nous voici au coeur de votre projet pour l'université, madame la ministre ! Sous prétexte d'en finir avec un tirage au sort injuste appliqué aux quelques filières les plus demandées, il instaure clairement une sélection injuste à l'entrée dans toutes les filières de l'enseignement supérieur. Comme l'a rappelé notre collègue Sabine Rubin, il supprime le droit fondamental de chaque étudiant – dès lors qu'il a obtenu son bac, qui est déjà un filtre – de choisir ou d'explorer sa voie. Ce projet de loi repose sur des mensonges. Notre système fonctionne mieux que la moyenne de l'OCDE : le taux d'échec y est de 19 % contre une moyenne de 30 %. Dès lors, comment nier le risque év...
Ou plutôt, vous le savez trop bien : ils seront cantonnés à des filières courtes. La solution est pourtant simple, mais vous ne voulez pas la voir par aveuglement idéologique, ou l'entendre – visiblement, M. le rapporteur a des problèmes d'audition ! Elle consiste à investir dans la recherche et l'enseignement supérieur afin d'y consacrer 3 % du PIB, comme le Japon et l'Allemagne, à recruter des professeurs et à titulariser les vacataires – en clair, à se donner les moyens d'accueillir notre jeunesse ! Tel est le prix à payer pour former les esprits de demain dans des conditions décentes et en finir avec la précarité de nombreux enseignants-chercheurs ! Vous concrétisez ici le rêve d'un monde très anc...
Je parle bien du débat qui nous occupe et notamment des moyens alloués à l'enseignement supérieur. Car en matière de charge de travail, les enseignants, pas uniquement les professeurs mais aussi les chargés de TD, les précaires et les vacataires auraient bien des choses à dire, auxquelles nous aurions à répondre. Nous aurions pu le faire lors de la discussion budgétaire, chers collègues.
Il ne s'agit donc nullement d'un manque de confiance à l'égard des enseignants, au contraire : donnons-leur les moyens d'accompagner véritablement les étudiants en embauchant, et en cessant de précariser le personnel de l'enseignement supérieur !
Nous aurons alors assuré de notre confiance les personnels de l'université. Vous, madame la ministre, au contraire, vous leur attribuez une charge de travail supplémentaire sans les moyens qui vont avec. Cela aggravera le manque de vocation des personnels de l'enseignement supérieur comme leur précarité. Vous aboutirez au contraire de ce que vous prétendez viser.
...j'entends depuis tout à l'heure se résument à « vous ne faites pas » et « vous ignorez la notion de réussite ». À l'heure actuelle, 60 % des étudiants échouent. Les dispositions que nous essayons courageusement de mettre en place consistent non seulement à lutter contre le tirage au sort, mais aussi à promouvoir la réussite étudiante. Je rappelle le constat éloquent dressé dès le premier cycle d'enseignement supérieur : seuls 40 % des étudiants passent en deuxième année de licence.
Il y a là un échec de notre système d'orientation et d'affectation. Nous en dressons le constat et nous assumons ! Comme l'a longuement rappelé Mme la ministre, ce texte, issu de la commission, est juste et équilibré. Il répond en effet à l'explosion démographique, garantit un droit d'accès à l'enseignement supérieur en supprimant le tirage au sort et favorise la réussite de chaque étudiant tout en améliorant les conditions de vie étudiantes. Je salue une nouvelle fois le travail de concertation mené avec vos services, madame la ministre, et celui mené par M. le rapporteur, qui a permis d'entendre tous les acteurs concernés et ainsi de prendre en compte les spécificités locales comme les attentes d...
Ce gouvernement fait des choix et réforme l'entrée dans l'enseignement supérieur. Ce texte permet de trouver les voies d'une solution à l'injustice du système actuel. Il faut maintenant aller de l'avant. C'est pourquoi le groupe du Mouvement démocrate et apparentés votera contre cette motion de renvoi.
Quant à la question des moyens, peut-être ignorez-vous que 500 millions d'euros sont prévus sur cinq ans pour l'enseignement supérieur, 450 millions d'euros dans le plan d'investissement ? Si le travail parlementaire, monsieur Bernalicis, se limite à déposer amendement de suppression sur amendement de suppression, à multiplier les prises de parole juste pour faire du chantage à la ministre, alors vous êtes un formidable parlementaire ! Mais je ne suis pas certaine que ce soit à la hauteur de nos débats ce soir.
Madame la présidente, madame la ministre, monsieur le président de la commission, monsieur le rapporteur, madame la rapporteure pour avis, mes chers collègues, l'enseignement supérieur est un sujet qui est souvent débattu avec une grande intensité. Nous avons pu le constater lors des nombreuses auditions menées par le rapporteur, qui ont donné lieu à des témoignages passionnés. En effet, il s'agit d'une période particulière de la vie, pendant laquelle le jeune cesse d'être un enfant dépendant de ses parents et cherche à construire sa vie, à trouver sa voie d'adulte in...
Sous couvert d'orientation et de réussite des étudiants, vous êtes en marche vers une accentuation des inégalités, madame la ministre. Nous ne pouvons que dresser le constat du manque incontestable de moyens alloués à l'enseignement supérieur. Le mois dernier, vous annonciez une hausse de 700 millions d'euros du budget dédié à l'enseignement supérieur et à la recherche dans le projet de loi de finances pour 2018. Or, ce chiffre n'est pas exact ! Du fait des 330 millions d'euros d'annulations de crédits, l'augmentation réelle avoisine les 370 millions d'euros. Nous sommes loin des ambitions annoncées pour l'une des priorités...