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...inion n'en veut plus, alors qu'elle est à l'origine de belles réalisations. Cela n'est pas sans m'interroger. Une commission d'enquête s'est penchée sur le risque bactériologique sans faire beaucoup de bruit, alors que les menaces qu'il présente – il a déjà tué – sont plus graves que celles du risque chimique, qui est mieux maîtrisé et qui coûte beaucoup plus cher. Plus qu'un enjeu sanitaire, le glyphosate représente un véritable enjeu environnemental puisque c'est un herbicide universel – cela a déjà rappelé maintes fois par Dominique Potier et d'autres acteurs qui connaissent bien l'agriculture. Il détériore les sols, si bien qu'on finit par nourrir directement les plantes. On en arrive à faire de grandes cultures en hors sol. Tel est le résultat de quarante à cinquante ans d'évolution de l'agron...
Disant cela, je n'engage que moi. Comme s'il y avait urgence, on vise l'interdiction totale du glyphosate d'ici à trois ans, ce qui implique un gros accompagnement : pour ma part, je serais contre la destruction de filières, la mise à mal de territoires pour respecter ce délai de trois ans. Pourquoi ne pas accorder, si nécessaire, douze mois d'accompagnement supplémentaires ? Il ne s'agit pas seulement de la destruction d'emplois, il s'agit de se montrer raisonnable. Encore une fois, à ce que je sais...
...lique a promis qu'en cas d'absence de solution, les substances seraient maintenues dans le circuit agricole, et que « personne ne sera laissé sans solution ». Il a ajouté : « Jamais je ne demanderai à quelqu'un d'abandonner une pratique productive si elle lui fait perdre de l'argent ou qu'il n'y a pas une vraie substitution qui lui garantit qu'il peut tout à fait vivre du prix payé en arrêtant le glyphosate ». Pourtant, une fois de plus, si cet article n'est pas supprimé, la France va surtransposer une directive européenne, ce qui accentuera encore les distorsions de concurrence avec nos voisins européens. En effet, alors que l'Union européenne a voté, le 17 avril dernier, l'interdiction de trois nouveaux néonicotinoïdes, étendre en France cette interdiction aux substances présentant des « modes d'...
... des produits de substitution, certaines substances sont autorisées, dont on pourrait discuter de la toxicité : les pyréthrinoïdes. Appliqués sur le maïs, le colza et toutes les cultures, en raie de semis, en protection de semence, quoique moins performants et moins pratiques à utiliser, ils n'en constituent pas moins une solution satisfaisante pour la plupart des besoins en insecticides. Sur le glyphosate, j'ai eu une discussion tout à fait intéressante avec Mme Batho tout à l'heure. Il n'existe pas vraiment d'alternatives, du moins pas vraiment de produits équivalents, car il peut y en avoir des solutions mécaniques. Au contraire, il existe des solutions alternatives aux néonicotinoïdes – lesquels ont d'ailleurs apporté un plus – et, face à l'effondrement des populations d'abeilles, il convient d...
...ans ambiguïté l'amendement déposé par le rapporteur sur ce sujet, et nous proposerons même de soutenir celui de François Ruffin visant à ne pas accorder de dérogation supplémentaire. Il est urgent, vital, d'être cohérent et d'interdire ces produits, dont il est clairement établi – aucun nouveau rapport n'est nécessaire – qu'ils tuent les abeilles et sont nocifs pour tout le monde. Autant, sur le glyphosate, nous pouvons avoir des débats sur la durée, les moyens d'accompagnement ou la nécessité de soutenir la recherche – j'ai défendu cette position pragmatique – , autant, là-dessus, il faut y aller tout de suite. C'est la raison pour laquelle nous voterons contre ces amendements, pour l'article et même pour l'interdiction de toute dérogation au principe posé par la loi.