Interventions sur "glyphosate"

86 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

Les plantes cultivées ont donc besoin d'un peu de plantes adventices. Nous savons cependant que la gestion de ces « mauvaises herbes » demande beaucoup de travail aux agriculteurs. Dans un climat concurrentiel extrêmement tendu, renoncer au glyphosate apparaît à beaucoup d'utilisateurs comme proprement impossible, pour des raisons de rentabilité, et, disons-le, parfois même pour la survie de leur exploitation. Nous devons donc réfléchir collectivement, avec détermination, aux mesures d'accompagnement de la transition vers des alternatives, notamment, monsieur le ministre, dans le cadre de la future PAC, à laquelle nous travaillons. Car cet ac...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

C'est aussi la condition pour aller vraiment vers une montée en gamme de toutes les productions communautaires, une meilleure qualité alimentaire et environnementale, et davantage de valeur ajoutée pour les producteurs. Soyons cohérents : si nous interdisons le glyphosate en France, comme nous le souhaiterions tous ici, semble-t-il, il faut aller jusqu'au bout de la logique, en interdisant toutes les importations de productions utilisant du glyphosate, afin de ne pas accentuer les dumpings sanitaires et environnementaux qui accompagnent aujourd'hui l'ouverture du marché agricole européen. Et cela va très loin, puisqu'il s'agit à la fois de productions végétales di...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gomès :

Sans être poétique ni enthousiaste, je tiens à souligner que le groupe La France insoumise, par cette proposition de loi, nous donne l'occasion pertinente de revenir sur le sujet du glyphosate, déjà traité lors de l'examen de la loi EGALIM. Cette proposition de loi est l'occasion d'aborder plus longuement cette substance pour le moins controversée, voire honnie et, plus largement, de m'exprimer au nom de mon groupe sur l'utilisation des produits phytosanitaires en France. Nous partageons tous la vision et le souhait d'une agriculture plus respectueuse de l'environnement, de la qualité...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gomès :

En revanche, si les outils existants ne permettent pas d'interdire brutalement l'utilisation du glyphosate, il est néanmoins possible – soyons réalistes et responsables, en un mot un peu moins démagogiques – de réduire ses usages et de les différencier. Notre collège du MODEM, Nicolas Turquois, l'a souligné en commission : quatre usages du glyphosate restent aujourd'hui sans solution crédible : la destruction des vivaces, l'agriculture en pente, l'agriculture de conservation et son utilisation par la...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Lavergne :

Il n'est pas question, aujourd'hui, de remettre en cause la fin de l'utilisation du glyphosate. Le monde agricole sait parfaitement que cette sortie est inéluctable. La décision est prise. Je suis éleveur et viticulteur d'une circonscription agricole de Gironde et ancien conseiller d'entreprises à la chambre d'agriculture de 1990 à 2000. Les agriculteurs ont su faire évoluer leurs pratiques, en matière tant de santé publique que de respect de l'environnement. Ils ont assumé ces changement...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Bon marché et efficace, le glyphosate imprègne nos sols depuis plus de quarante ans. Sa consommation est exponentielle. En 2014, 825 000 tonnes de glyphosate ont été déversées dans le monde, soit une multiplication par douze en dix ans. L'agriculture française n'est malheureusement pas en reste : accro au glyphosate, elle en utilise en moyenne 7 000 tonnes par an. Cette substance est l'une des plus vendues, avec le soufre. Pourtant,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégory Besson-Moreau :

Cette proposition de loi, qui comporte un article unique, vise à interdire l'utilisation des produits phytopharmaceutiques contenant la substance active du glyphosate sur le territoire français à compter du 27 novembre 2020. Sur la forme, cette proposition de loi a été inscrite à l'ordre du jour de notre assemblée alors que nous avons déjà longuement débattu de cette question. Je précise que ce texte a été déposé par le groupe La France insoumise, dont un seul député était présent au moment du vote en septembre 2018. Ce député n'était même pas notre rapporteu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégory Besson-Moreau :

Je suis donc très heureux de pouvoir faire un point sur la situation aux députés du groupe La France insoumise qui étaient absents – autrement dit, à l'ensemble du groupe. Avant de déposer une proposition de loi sur le sujet du glyphosate, la bonne méthode n'est-elle pas de commencer par écouter les premiers concernés, dont le métier, souvent exercé depuis des générations, consiste à tenter de cultiver de bons produits tout en respectant au maximum la qualité des sols et l'environnement ? C'est en tout cas la méthode des députés de la majorité.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégory Besson-Moreau :

Dès lors que nous avons confiance en notre méthode, certains nous demanderont pourquoi nous refusons d'inscrire l'interdiction du glyphosate dans la loi. Tout d'abord, nous préférerons toujours le contrat de confiance à la contrainte législative.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégory Besson-Moreau :

...s contre le changement, mais contre l'ultimatum décrété par ceux qui ne sont même pas allés dans leurs champs ou leurs exploitations pour voir comment ils travaillent. Ensuite, nous prenons en compte la dimension humaine. Certaines exploitations ont besoin de temps et de soutien. Fixer un ultimatum n'est donc pas une méthode moderne sur les sujets agricoles. Plus globalement, le débat autour du glyphosate ne porte pas sur l'interdiction ou la non-interdiction du glyphosate dans trois ans, car cet objectif est bien évidemment porté par la majorité et le Gouvernement, mais uniquement sur son inscription dans la loi. C'est la détermination et la position forte de la France qui ont permis de diminuer sensiblement la durée de l'autorisation initialement proposée par la Commission européenne.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégory Besson-Moreau :

Le Président de la République a souhaité engager la France dans une démarche ambitieuse et pragmatique, qui mobilise l'ensemble des moyens permettant de sortir du glyphosate en trois ans. Aussi, les députés de la majorité que nous sommes restons persuadés que c'est en travaillant main dans la main avec le monde agricole, en responsabilisant les filières, en mobilisant la recherche et en développant des alternatives que nous pourrons parvenir à l'objectif fixé. C'est en étant à l'écoute du monde agricole que l'on devient un ambassadeur de la ruralité.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégory Besson-Moreau :

Depuis l'examen du projet de loi EGALIM, de nombreuses actions concrètes ont été lancées dans le cadre d'un plan de sortie du glyphosate, qui s'articule autour de plusieurs points : un centre de ressources accessible à tous, le renforcement des mesures d'accompagnement pour diffuser les solutions et trouver des alternatives, la mobilisation des réseaux territoriaux des chambres d'agriculture et de l'enseignement agricole pour promouvoir ces alternatives. Par ailleurs, les parlementaires de la majorité se mobilisent. Mes chers col...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégory Besson-Moreau :

Il ne sert à rien de s'agiter sur son siège en disant « Non au glyphosate, non au glyphosate ! ». Il est bien plus utile de visiter les exploitations et de discuter avec les représentants agricoles. Une mission d'information sur le suivi de la stratégie de sortie du glyphosate, demandée par le groupe La République en marche, a donc été créée. Cette mission d'information, dont l'excellent Jean-Baptiste Moreau, Jean-Luc Fugit et Julien Dive sont respectivement les co-ra...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBénédicte Taurine, rapporteure de la commission des affaires économiques :

Pour vous, monsieur le ministre, nous jouons petit bras en interdisant uniquement le glyphosate. Or vous savez que nous avons élaboré un projet agricole et alimentaire d'intérêt général, …

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBénédicte Taurine, rapporteure de la commission des affaires économiques :

Nous voulons interdire l'utilisation des produits phytopharmaceutiques contenant la substance active du glyphosate. Vous avez également affirmé, monsieur le ministre, que la France serait le premier pays qui interdirait le glyphosate.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBénédicte Taurine, rapporteure de la commission des affaires économiques :

Pas du tout, monsieur le ministre. En France, un agriculteur sur cinq souffre de troubles de santé directement liés à l'usage des pesticides : cela nous amène à nous interroger. En choisissant de ne pas s'abstenir, l'Allemagne a permis la réautorisation du glyphosate pour cinq ans : celui-ci ne sera donc pas interdit, comme vous l'avez souligné, monsieur le ministre. Dans cinq ans se tiendra un nouveau débat qui, espérons-le, sera plus éclairé : le rapport sur lequel se sont fondés les députés européens était un copier-coller de l'argumentaire de la firme Monsanto, rachetée depuis par Bayer.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBénédicte Taurine, rapporteure de la commission des affaires économiques :

Je vous remercie, madame la présidente. Concernant le glyphosate, le Canada a levé des inquiétudes relatives à une éventuelle interdiction du glyphosate en Europe : nous nous interrogeons ! Comment défendre nos agriculteurs quand vous soutenez le modèle des traités de libre-échange – TAFTA, CETA, JEFTA et autre Mercosur ? Certains ont affirmé que nous pointions du doigt les agriculteurs, alors que nous savons qu'un agriculteur se suicide tous les deux jours et...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBénédicte Taurine, rapporteure de la commission des affaires économiques :

Inscrire l'interdiction dans la loi, c'est répondre à la promesse de M. le Président de la République, tout simplement ! Avec quelques parlementaires, dont certains de la majorité, nous avons fait mercredi matin des analyses pour déterminer si nous avons du glyphosate dans notre corps ; nous verrons bien les résultats. Des associations comme Campagne Glyphosate sont en train de faire des relevés du taux de glyphosate contenu dans les urines de différentes personnes. Elles mènent une étude sérieuse : cela doit être pris en considération. Monsieur Turquois, vous et plusieurs de vos collègues avez affirmé que la date d'interdiction du glyphosate serait fixée au ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBénédicte Taurine, rapporteure de la commission des affaires économiques :

Cela pourrait être drôle si vous n'affirmiez pas qu'il est impossible d'arrêter l'utilisation du glyphosate en Nouvelle-Calédonie. Proposez-vous aux habitants de la Nouvelle-Calédonie le même scandale sanitaire que celui du chlordécone aux Antilles ? Est-ce là votre proposition ? Quant à la SNCF, responsable de 0,4 % de la consommation nationale du glyphosate, elle est effectivement concernée par cette molécule. Nous rappelons, dans le rapport que nous avons rédigé, qu'elle a divisé par trois en vingt...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Baptiste Moreau :

Que d'honneurs ! Merci beaucoup ! Madame la rapporteure, par cette proposition de loi, vous souhaitez inscrire dans la loi l'interdiction du glyphosate. Je ne vous étonnerai pas en vous disant que je ne suis pas d'accord avec cette proposition : je m'y étais déjà opposé il y a six mois en tant que rapporteur de la loi sur les états généraux de l'alimentation. La majorité n'a pas attendu votre intérêt soudain pour l'interdiction du glyphosate pour prendre ses responsabilités.