Interventions sur "grande distribution"

142 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Daniel :

Je suis député de Loire-Atlantique, paysan retraité, ancien producteur de lait et de porc bio. Je crois qu'il faut effectivement que cette commission d'enquête se focalise sur les relations et les pratiques de la grande distribution, et que vous nous aidiez à analyser en quoi le rôle de la grande distribution permet d'atteindre les objectifs fixés par les états généraux de l'alimentation et la loi ÉGALIM, c'est-à-dire rééquilibrer le partage de la valeur ajoutée dans les filières et assurer un juste revenu aux paysans. Ma question est très simple : en quoi la grande distribution, par son comportement, permet de répondre aux...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Vigier :

Depuis un passé extrêmement récent, la grande distribution s'intéresse à la commercialisation des produits bio, et a atteint en très peu d'années presque 50 % du marché, ce qui est considérable. Face à elle, des réseaux sont organisés depuis plusieurs dizaines d'années, dont un certain nombre est d'ailleurs repris par de grandes enseignes. Ces grandes enseignes lancent leurs slogans : le bio pas cher, le bio pour tous ; et le tout débouche sur la guerre ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCendra Motin, présidente :

Vous avez que dans certaines interprofessions, il existait des blocages sur les indicateurs, et que ce n'était pas forcément la grande distribution qui en était responsable. J'aimerais savoir qui bloque ? Je vous rappelle que vous avez prêté serment, et il est important pour nous d'aller vraiment au fond des choses. Vous avez parlé des marques de distributeurs et de votre relation directe avec elles. Comment arrivez-vous à défendre les producteurs et leurs coûts de revient ? Car l'objectif d'une marque de distributeur est de créer des produ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCendra Motin, présidente :

La loi EGAlim a autorisé un seuil de revente à perte des productions ; avez-vous constaté des répercussions sur les prix d'achat pratiqués par la grande distribution ? Par ailleurs, nous n'avons pas évoqué les produits biologiques importés, qui constituent un enjeu, car les normes peuvent différer ; la grande distribution tente-t-elle de jouer sur ce phénomène dans le but de négocier des prix avec vos adhérents ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégory Besson-Moreau, rapporteur :

Nous parlons d'un marché de niche où les choses se passent bien, car la production est faible alors que la demande est extrêmement forte. Vous évoquiez les maraîchers qui gagent des parts de marché parce qu'ils vendent leurs produits sur la base des tarifs conventionnels ; d'après vous, dans la mesure où le volume de la production bio est appelé à croître, les relations avec la grande distribution vont-elles se tendre ? Pour le moment nous sommes au beau fixe parce qu'il y a peu d'offre pour beaucoup de demande ; vous évoquez des contrats d'une durée de huit à dix ans, mais qu'adviendra-t-il lorsque la production bio représentera 50 % du total ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCendra Motin, présidente :

...ns commerciales au sein de l'Assemblée permanente des chambres d'agriculture (APCA), M. Thierry Feldman, directeur « Économie, agriculture et territoires », accompagné de M. Enzo Reulet, chargé de mission « Affaires publiques », ainsi que M. Claude Cochonneau, le président de l'APCA. Je vous remercie tous les quatre d'être présents parmi nous ce matin pour une audition sur les relations entre la grande distribution et ses fournisseurs, que vous représentez. Conformément aux dispositions de l'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires, je vais vous demander de prêter serment.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCendra Motin, présidente :

Je vous propose, monsieur le président Cochonneau, d'ouvrir cette audition par un propos liminaire de cinq minutes en vue de situer le contexte des relations entre la grande distribution et ses fournisseurs.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCendra Motin, présidente :

Merci pour votre propos liminaire, qui a remis en contexte un certain nombre de choses à partir des EGA. Je rappelle qu'il existe, au sein de la commission des affaires économiques, une mission qui a été chargée du suivi de la loi EGAlim. Notre objectif à nous est de réaliser un gros plan sur les relations entre les producteurs et la grande distribution, ce qui dépasse le cadre strict de la loi EGAlim.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégory Besson-Moreau, rapporteur :

Nous avons eu ce matin une audition d'INTERFEL, qui nous a fait comprendre, au sujet du SRP, que la grande distribution dit qu'elle a un prix, qu'elle considère être le bon prix, et demande de baisser le prix de 10 % pour qu'elle puisse appliquer le SRP. Avez-vous écho de ce genre de procédés ? En règle générale, puisque nous sommes dans une commission d'enquête sur les relations entre la grande distribution et ses fournisseurs, pouvez-vous nous donner, s'il y en a, des exemples de pratiques déloyales de la part ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Pellois :

...tte certification. Ces notions existent dans la loi mais restent très peu connues du grand public et des agriculteurs eux-mêmes. Pour avoir enquêté dans ma région, je vois que les gens ne connaissent pas le label HVE. Le rôle des chambres d'agriculture est sûrement important dans le développement de ces certifications. Les producteurs doivent être mis en garde contre des pressions à venir par la grande distribution. On a vu dans le secteur de la volaille et de l'oeuf que c'est la grande distribution qui a imposé des changements majeurs dans la production d'oeufs sur le terrain. Ne doit-on pas se préparer à la même chose sur d'autres types de production, à savoir que la grande distribution exige des produits irréprochables en matière environnementale ? Que comptez-vous faire pour faire connaître cette notion...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégory Besson-Moreau, rapporteur :

Monsieur Cochonneau – je m'adresse ici au producteur –, celui qui parle, avez-vous dit tout à l'heure, sera « blacklisté » par la grande distribution. Vous exploitez 75 hectares en polyculture : vous élevez des porcs et produisez du vin. À qui vendez-vous ces deux productions ? Par ailleurs, vous représentez, en votre qualité de président de l'Assemblée permanente des chambres d'agriculture, nombre d'agriculteurs. Le revenu moyen de ces derniers équivaut – Mme Crété le disait à l'instant – à 60 % du revenu moyen d'un actif européen. Où est le...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Kerlogot :

Les membres des chambres d'agriculture ont été récemment renouvelés à l'occasion des élections. Quel est le type de relations qu'entretient l'Assemblée permanente des chambres d'agriculture avec la grande distribution ? Je suis élu d'un territoire, les Côtes-d'Armor, dans lequel l'élevage est particulièrement présent. Depuis des décennies, les agriculteurs se rendent massivement dans des grandes surfaces pour dénoncer la concurrence très sévère qu'ils subissent du fait des prix particulièrement attractifs, pour ne pas dire autre chose, des produits importés. Une chambre d'agriculture, par définition, représent...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCendra Motin, présidente :

...rès présentes au sein des chambres d'agriculture. Là encore, la relation est souvent déséquilibrée – c'est, en tout cas, ce que nous disent beaucoup d'agriculteurs. En tout cas, on a le sentiment que la relation entre les producteurs et les coopératives est affectée par une certaine perte de sens et de valeur – qu'elle soit marchande ou humaine – parce qu'ils ne se sentent plus protégés face à la grande distribution. En ce qui concerne les interprofessions, il semble que, si les indicateurs de prix sont bien élaborés, leur publication soit plus problématique, notamment pour le porc. Quelle est votre analyse de ce problème ? Que font les chambres pour que ces indicateurs soient publiés ? Enfin, je réitère la question du rapporteur : que ce soit en direct ou via des coopératives, quel impact le SRP a-t-il pu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégory Besson-Moreau, rapporteur :

... la raison d'être de la loi ÉGAlim –, mais aucun ne nous dit pourquoi ! Je réitère donc ma question : quelle est, selon vous, vous la mécanique qui empêche l'augmentation du prix ? Est-ce parce que les industriels, qui veulent être compétitifs par rapport à ceux de leurs concurrents qui vendent des produits polonais sur le territoire français, ne vous payent pas suffisamment ? Est-ce parce que la grande distribution leur met la tête sous l'eau ? Je comprends les craintes que vous éprouvez, mais, à un moment donné, il faut sortir du bois et nous expliquer les choses. Aujourd'hui, j'ai le sentiment que personne n'ose le faire.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Viala :

Je vous remercie pour votre exposé. Nous comprenons que la formation des prix ne s'est donc pas améliorée autant qu'attendue. J'aurais deux questions : alors que se sont déroulés les premiers cycles de négociations depuis l'adoption du texte, avez-vous senti une modification du comportement de la grande distribution vis-à-vis des filières ? L'entrée en application de la loi a-t-elle engendré une plus grande prise en compte par la grande distribution des messages que délivrent les filières lorsque le mécanisme de fixation des prix se déroule ? Vous estimez que la loi est insuffisamment détaillée pour produire tous ses effets, notamment s'agissant des indicateurs de prix, mais aussi en termes d'hyperconcentra...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Leguille-Balloy :

...eurs qui savent pertinemment qu'ils ont besoin d'aide pour que ces négociations aboutissent. Nous avons donc travaillé avec le médiateur. Mais, à l'occasion des auditions de la semaine passée, notre commission d'enquête s'est également rendu compte – et elle en a eu confirmation – que le problème résidait peut-être ailleurs, dans les négociations entre vos fournisseurs, vos transformateurs et la grande distribution. Une de nos collègues qui connaît bien les mécanismes estime qu'il serait peut-être intéressant de connaître les prix réels de négociation entre les transformateurs – industriels ou coopératives – pour mieux évaluer où le bât blesse et si, éventuellement, le ruissellement n'est pas bloqué à ce niveau. Qu'en pensez-vous ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégory Besson-Moreau, rapporteur :

Dans vos propos liminaires, vous indiquez que la grande distribution – ou ceux qui la représentent – empêche la création d'indicateurs de coût de revient ou qu'elle « met des bâtons dans les roues ». Je rappelle que les propos que vous tenez devant une commission d'enquête sont lourds de responsabilité. Je souhaiterais donc des détails sur les moyens employés par la grande distribution pour empêcher la création d'indicateurs de coûts de revient ? Qui empêche ? Da...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit, président :

... de s'organiser en organisations de producteurs et en associations d'organisations de producteurs, afin de mieux valoriser leurs produits et de mieux peser dans les négociations commerciales. Vous, comment voyez-vous ce rôle des organisations de producteurs, qui pourrait d'ailleurs être renforcé ? Viennent-elles en concurrence des interprofessions ? Ensuite, puisqu'on parle des relations avec la grande distribution et les centrales d'achat, comment voyez-vous la grande distribution ? Elle me semble désormais pénétrer la filière de l'aval vers l'amont, car nous voyons certains acteurs de la grande distribution devenir propriétaires de certains abattoirs ou de certains outils industriels. Est-ce qu'il y a là matière à inquiétude ? Faut-il plus de transparence, voire d'encadrement par les pouvoirs publics ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégory Besson-Moreau, rapporteur :

Dans un communiqué de presse, vous écrivez que certaines enseignes ont été, lors des négociations commerciales de 2019, plus vertueuses que d'autres. Quelles enseignes de la grande distribution ont-elles fait évoluer leurs méthodes ? Quelles enseignes continuent-elles à avoir des attitudes qui peuvent être dénoncées ? Enfin, nous avons peu parlé des relations entre coopératives et producteurs. Est-ce que certaines d'entre elles ne font pas, aujourd'hui, malheureusement plutôt le jeu des industriels et des distributeurs, aux dépens de certains producteurs ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Villiers :

... production ne constitue pas une faute collective dans laquelle chacun doit prendre sa part ? N'est-ce pas ce qui mène au résultat actuel, à savoir la situation des paysans français telle que nous la connaissons ? Depuis des lustres, leur slogan syndical consiste à dire : « Nous voulons vivre de nos produits ! ». Mais, finalement, on est face à un mur. Vous venez d'évoquer la concentration de la grande distribution, qui empêche la production de tirer son épingle du jeu. Est-ce qu'une loi va permettre de sortir de l'impasse de toutes ces années passées ? De mon point de vue, la FNSEA a sa part de responsabilité à exercer pour arriver à une solution, à travers des politiques extrêmement différentes : la politique des structures, la politique des prix… Quelle est, sur ce sujet, votre position de syndicat major...