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Le collectif Stop harcèlement de rue, créé en 2014, définit le harcèlement sexuel dans la rue et les espaces publics comme « des comportements adressés aux personnes dans les espaces publics ou semi-publics, visant à les interpeller verbalement ou non, leur envoyant des messages intimidants, insistants, irrespectueux, humiliants, menaçants, insultants, en raison de leur sexe, de leur genre ou de leur orientation sexuelle. » ...
Les députés sur tous les bancs de l'hémicycle partagent l'idée qu'il faut lutter de toutes nos forces contre le harcèlement de rue, parce qu'il est fondamental que les femmes puissent aller et venir sur tout le territoire de notre beau pays, en toute quiétude, dans la tenue qu'elles souhaitent sans être inquiétées ni craindre qui que ce soit. Cependant, cet article 4, à l'instar de l'ensemble de ce projet de loi, n'est qu'un gigantesque coup de communication. J'en veux pour preuve, puisque les autres articles, notamm...
Cet article crée une nouvelle infraction dont la définition s'inspire de celle du délit de harcèlement sexuel, mais sans exiger que les faits aient été répétés. Elle permettra aux forces de police qui seront déployées en nombre important avec la création de la police de sécurité au quotidien, de verbaliser immédiatement ces comportements facilement identifiables. Par ailleurs, il est important de rappeler que notre majorité souhaite élargir l'infraction d'outrage sexiste aux personnes LGBT, lesqu...
En effet ; merci de le rappeler… Pourtant, la plupart des automobilistes respectent l'interdiction. Voilà quelle est la démarche du texte : définir un interdit et faire de la pédagogie à son sujet pour que cesse le harcèlement de rue.
…. n'ont rien de comparable à une agression ni à un harcèlement tels que ceux dont il a été question à propos des articles précédents et qui sont déjà sanctionnés par la loi. Pour parler franchement, je crains qu'à trop vouloir corriger quelque chose qui – je ne le conteste pas – peut être franchement pénible, on n'en vienne à une sorte de police des moeurs dévoyée.
...bolique et comme destinée, sur ce plan, à poser un interdit. Mais, dans d'autres pays de l'Union européenne, la même mesure a prouvé son peu d'efficacité. Au Portugal, où elle a été instaurée en 2015, aucune condamnation n'a été prononcée. En Belgique, où elle existe depuis 2014, il n'y a eu que trois contraventions. Si nous partageons sur tous les bancs la conviction qu'il faut lutter contre le harcèlement de rue, la question de l'efficacité du dispositif envisagé est donc sérieusement posée.
Il a été question de « gauloiserie » et de « chasse à l'homme ». Je ne crois pas qu'agir contre le harcèlement de rue revienne à mener une quelconque chasse à l'homme, et si village gaulois il y a, c'est celui de ces hommes reclus dans leurs comportements agressifs, offensants, prisonniers derrière des barrières qu'ils créent eux-mêmes. Si nous sommes certains d'une chose, c'est que respecter l'autre n'est pas contraignant, n'est pas une atteinte à sa propre liberté ; au contraire, c'est une façon de se ...
On se doutait bien que la question de la drague serait l'un des points de crispation dans ce débat. « En France, pays de la drague, on ne va plus pouvoir draguer ! » J'aimerais citer à ce sujet Micaela di Leonardo, l'une des personnes qui a décrit et conceptualisé le harcèlement de rue il y a bien longtemps : « La distinction entre la drague et le harcèlement est que la femme peut commencer ou arrêter la drague au moment qu'elle souhaite ; c'est une interaction mutuellement acceptée. » Vous le savez bien, madame Ménard : si vous et moi nous regardons, nous sourions,
… mais, en tout cas, vous comme moi pouvons décider d'arrêter quand nous voulons. C'est cela, la différence entre le harcèlement et la drague. Pour finir, je citerai l'association Stop harcèlement de rue : « La drague est une main tendue, le harcèlement est une main qui s'abat. »
J'ai bien dit que nous devions lutter de toutes nos forces contre le harcèlement de rue. Nous pourrons donc rentrer en circonscription la tête haute après avoir voté mon amendement de suppression. Une telle interdiction n'a rien à faire dans la loi, puisqu'elle relève du pouvoir réglementaire. Il est, à notre sens, si urgent d'agir que nous vous demandons, après avoir pris le temps nécessaire à la réflexion et au travail, d'agir rapidement, par le biais d'un décret, qui sera...