131 interventions trouvées.
...leur travail. Je salue donc toutes les initiatives, en particulier l'organisation de ce sommet, à Marseille. Monsieur, le ministre, pouvez-vous nous éclairer sur l'implication concrète du Gouvernement dans le suivi de ces projets, et la garantie de leur mise en place ? Dans quelle mesure, la France jouera-t-elle un rôle leader dans cette nouvelle coopération afin que la Méditerranée, riche d'une histoire millénaire, puisse à nouveau irradier vers ses multiples ailleurs.
Une revendication ancienne porte sur l'attribution d'une place plus importante à la connaissance de l'histoire et de la culture régionales dans les programmes d'enseignement. Laurent Furst a insisté hier sur plusieurs spécificités de celle-ci. Ainsi, samedi 29 juin sera célébré le centenaire du retour de l'Alsace-Moselle à la France, puisque le traité de Versailles a été signé le 28 juin 1919 et est entré en vigueur vingt-quatre heures plus tard. Cet événement est passé sous silence. Pourtant, ces spécif...
Ce sujet me touche particulièrement. Mon suppléant m'a montré le nouveau livre d'histoire-géographie de la classe de sixième : le mot « Alsace » n'y apparaît pas une fois – ni en histoire, ni en géographie, ni sur une carte, pas une fois ! Il ne faut donc pas s'étonner que la jeunesse de notre région ne connaisse pas quelques-unes de ses spécificités historiques. Je suis désespéré que nos jeunes ne sachent pas pourquoi il est inscrit sur nos monuments aux morts : « à nos morts » et n...
Ces amendements, dont on comprend la cause, sont très importants. Cependant, nous ne les voterons pas, car s'il est essentiel pour les élèves alsaciens de connaître leur passé, ce n'est pas moins important pour les élèves lorrains ou picards. La Verdunoise que je suis peut toutefois témoigner que lorsqu'une fausse information selon laquelle la bataille de Verdun serait supprimée des livres d'histoire a circulé, on n'a plus parlé que de cela sur place pendant tout un week-end. Je ne peux donc qu'accompagner la demande de nos collègues. Peut-être, madame la ministre, pourrez-vous relayer leur message auprès de M. Blanquer. Il serait dommage que les jeunes générations oublient le centenaire qui sera célébré samedi.
Madame la ministre, je vous remercie de vos propos, mais je voudrais montrer comment le problème se pose concrètement. Nous sommes un certain nombre à avoir adressé un courrier à celle qui était ministre de l'éducation nationale sous la précédente législature pour lui dire notre étonnement de constater que, dans les livres d'histoire traitant de la France d'après 1940, il n'était jamais fait référence au phénomène des malgré-nous, qui est important, ni à la réalité de la carte de la France. Ces ouvrages signalent en effet qu'il existait une France occupée et une France libre, alors que, depuis le début de la guerre, il existait trois France : une France annexée, une France occupée et une France libre. Savez-vous ce que le mi...
Madame la ministre, vous nous rappelez que l'éducation nationale est chargée des programmes, ce que nous ne contestons pas. Nous partageons tous l'avis que l'histoire d'une région, quand elle est spécifique, doit être enseignée aux élèves qui y habitent. Cela ne nous pose pas de problème quand il s'agit des territoires d'outre-mer, et c'est bien naturel. De même, on peut imaginer qu'il ne serait pas inutile d'enseigner quelques éléments de l'histoire de la Savoie ou de la Corse, compte tenu de leurs spécificités. En Alsace, l'histoire est violente. Elle est ...
Je sais que le sujet est très important et, chers collègues alsaciens, nous l'avons encore dit hier, l'histoire dont vous parlez nous est commune. Mais je ne pense pas qu'il faille avoir ce débat aujourd'hui ni que celui-ci doive durer aussi longtemps, sachant que la compétence dont nous parlons n'appartient ni au département ni à la région. Nous savons tous que des guerres ont peut-être été oubliées. La commune de Gravelotte se situe dans ma circonscription. Si tout le monde connaît l'expression célèbre,...
Je ne parle pas de nous, mais des nouvelles générations, cher collègue ! Nous pouvons cependant innover sur nos territoires. Peut-être faudrait-il se rapprocher de l'association Le Souvenir français, qui accomplit un travail formidable pour répondre aux plus jeunes, qui se sentent éloignés de l'histoire de nos territoires. En tout cas, le problème ne saurait être réglé par la seule Collectivité européenne d'Alsace. Rester autant de temps sur ces questions, même si notre histoire est tragique, difficile et mérite d'être expliquée à toutes les générations, ne se justifie pas. Passons à autre chose. Il y a des problèmes plus importants à régler. Sur ce sujet, des structures associatives offrent de...
M. Hetzel a évoqué les malgré-nous. Quatre-vingts ans plus tard, nous avons encore du mal à dire les choses et à les partager dans des livres d'histoire. Personne n'a été moteur sur ces sujets. S'il n'appartient peut-être pas à la Collectivité européenne d'Alsace de trancher le problème, elle pourrait du moins jouer un rôle pour faire reconnaître une partie de l'histoire de France dont on ignore aujourd'hui la juste valeur. Nous autres, élus alsaciens, pouvons témoigner que tous les jours, lors de commémorations, nous mesurons la douleur des fami...
...ous la législature précédente, quand le Gouvernement a défendu la loi NOTRe – portant nouvelle organisation territoriale de la République. On nous a touchés au coeur quand on nous a dit que l'Alsace n'existait plus, qu'elle était comme rayée de la carte. Mais, quel que soit ce traumatisme récent, je suis partageur. J'ai découvert avec bonheur, monsieur le rapporteur, le site du Mont Beuvray et l'histoire d'Autun, née de la volonté de l'occupant romain, qui a encouragé les tribus gauloises à s'installer un peu plus bas. Chaque région recèle des histoires locales. Je regrette – pour l'Alsace et pour d'autres régions – que nous manquions de profondeur dans l'enseignement de l'histoire. Il faut que les gens sachent où ils habitent et dans les pas de qui ils mettent les leurs. Une histoire longue et ...
Il faut se méfier, monsieur Mendes. L'histoire est faite d'événements ancrés localement, car c'est localement qu'ils sont vécus Mais ensuite, les gens se reconnaissent dans cette histoire. Parfois, les mémoires s'affrontent. L'altercation que j'ai eue hier avec Alexis Corbière tient au fait que nous ne partageons pas, lui et moi, la même vision de la Révolution française. Cette vision peut varier selon qu'on se trouve à l'Assemblée nationale ...
Mon rappel au règlement se fonde sur l'article 58, alinéa 1. Pour la bonne tenue de nos séances, il me semble important de rappeler que seule la présidence mène le débat et peut décider de l'opportunité de sa longueur. L'histoire de France est un sujet important et il n'appartient pas aux députés de décider que certains amendements sont plus importants que d'autres. Tous ont une égale importance.
...que c'est un vrai sujet, mais je partage le point de vue de Mme la ministre : la conciliation entre le besoin d'unité et la mémoire singulière doit être apportée par la République et par la France. Pour nous initier à ces sujets, il est un guide extraordinaire, non pas alsacien mais mosellan : Robert Schuman. Partagé entre différentes appartenances, il a été le fondateur de l'Europe moderne. Son histoire, récit historique de vérité, qui sait dépasser les blessures, pourrait tous nous réconcilier. Cet amendement touche à notre langue commune et au multilinguisme. Trois départements de l'ancienne région Lorraine – je n'ai pour ma part jamais pensé, cher Antoine Herth, que le Grand Est marquait la fin de la Lorraine – ont conclu une convention avec le rectorat et la région Grand Est sur l'apprentis...
..., il me paraissait important de définir la langue régionale. Bien sûr, j'y insiste à nouveau, il est important de parler l'allemand, car c'est la langue de nos voisins et celle avec laquelle nous travaillons ensemble lorsque nous construisons des projets ou occupons des emplois transfrontaliers. Toutefois, l'allemand, dans sa forme standard comme dans ses variantes dialectales, représente aussi l'histoire de l'Alsace et de ses langues régionales. Je me tourne vers nos amis bretons, corses, occitans ou basques : nous avons la chance, dans notre pays, d'avoir une richesse linguistique, qui est aussi culturelle. Ce n'est pas pour rien que la France est aujourd'hui la première destination touristique mondiale. Elle se caractérise par la diversité de ses territoires, par l'addition de petites patries q...
La rédaction de cet amendement me satisfait. Cette disposition permettra de trancher un débat que nous avons depuis trois semaines. Comme je le dis depuis le début de l'examen du texte, l'alsacien n'est plus, depuis longtemps, une langue publique. Pour différentes raisons, elle est devenue une langue personnelle, intime – c'est la langue du foyer, du troquet, de l'atelier, de l'usine. Dans l'histoire de l'Alsace, la langue publique a été successivement le français et l'allemand. Elle a été imposée et a renvoyé à la cellule familiale, à l'intime, l'expression en dialecte régional. Il me semble important de le rappeler. Cela a été autant le cas sous la domination allemande – lorsque le dialecte, qui avait justifié l'annexion des territoires alsacien et mosellan, n'a plus été jugé souhaitable da...
Nous sommes particulièrement attachés à un autre sujet, celui de la formation professionnelle. Nous héritons d'une histoire singulière : la formation professionnelle et l'apprentissage ont été profondément façonnés par la période allemande de l'Alsace. La formation professionnelle et l'apprentissage ont toujours été des fers de lance de l'économie alsacienne ; ils constituent une spécificité du territoire et de sa structure économique. En effet, le droit local confère aux chambres de métiers des prérogatives particuli...
Cela dit, s'il y a bien une compétence que la Collectivité européenne d'Alsace devrait exercer, c'est bien celle de l'apprentissage et de la formation professionnelle. Je sais que les textes ont récemment évolué et que vous avez fait adopter une réforme sur le sujet, mais l'apprentissage connaît une situation spécifique en Alsace, et en Moselle aussi d'ailleurs, car il s'agit de la même histoire. Dans le bassin d'emploi situé entre Vosges et Forêt-Noire, les touristes germanophones sont très nombreux, 60 000 des nôtres travaillent en Allemagne et en Suisse – on parle toujours de l'Allemagne, mais n'oublions pas la Suisse alémanique ! – , et de très nombreuses entreprises installées chez nous ont des capitaux suisses ou allemands et exigent que l'on parle couramment l'allemand et que l'o...
C'est le même amendement : j'ajoute le terme « culture » à celui de « langue », et aimerais ajouter celui d'« histoire » pour revenir au débat de tout à l'heure. Cet amendement est important. Madame la ministre, monsieur le rapporteur, le gouvernement précédent a créé et imposé les grandes régions. J'ai parlé des plaques minéralogiques, mais nous pourrions également évoquer les directions régionales de France Télévisions. La déconnexion entre le territoire de notre région et l'audiovisuel public régional, essent...
Il vise à faire de la Collectivité européenne d'Alsace le chef de file de l'organisation de l'action commune des collectivités territoriales et de leurs établissements publics relatives à l'enseignement de l'histoire, de la culture, de la connaissance de l'Alsace et de la langue régionale. Elle pourra créer des filières et peser sur l'enseignement, grâce à l'octroi de véritables pouvoirs.
Je voudrais simplement, à mon tour, rendre hommage à Adrien Zeller. Je crois que tous les Alsaciens et tous mes collègues qui viennent d'intervenir pensaient particulièrement à lui. Certains ont défendu leurs propositions sous un angle dérogatoire, expérimental. Rappelons que l'histoire de la déconcentration de ces fonds est née en Alsace, dans le périmètre alsacien. La création des grandes régions a amené un changement de périmètre. A-t-on alors fait mieux ?