Interventions sur "immigration"

47 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Noël Barrot, rapporteur spécial de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

Je souhaite apporter quelques éléments de réponse à notre collègue Bonnivard s'agissant des moyens alloués à la lutte contre l'immigration irrégulière et à la politique de reconduite à la frontière. Premièrement, ces moyens ont baissé quand votre parti était au pouvoir, entre 2007 et 2012, et ils ont augmenté durant le quinquennat en cours. Deuxièmement, vous dites qu'ils ne représentent que 10 % du budget ; en regardant le bleu budgétaire, on peut effectivement avoir l'impression que seuls 10 % des moyens de la mission « Immigratio...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

...il avait fait passer la frontière à plusieurs clandestins. Il a été jugé en comparution immédiate et il a écopé d'un simple rappel à la loi. Vous me direz que je n'ai pas à dicter leur décision aux juges, et vous aurez entièrement raison ; nous sommes tous ici respectueux de la séparation des pouvoirs. Mais ce fait est significatif de l'état d'esprit qui préside à la lutte que vous menez contre l'immigration illégale. L'amendement concerne les mineurs non accompagnés, dont nous n'avons pas encore beaucoup parlé. Beaucoup d'entre eux sont majeurs et très peu viennent de pays en guerre. Leur arrivée est organisée par des filières, y compris par des mafias. Nous sommes très loin du pauvre orphelin chassé par les conflits. Ce n'est pas un site complotiste qui le dit, mais un rapport du Sénat datant de 2...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStella Dupont, rapporteure spéciale de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

Le sujet des mineurs non accompagnés est essentiel et, si nous en parlons peu dans le cadre de cette mission, c'est parce qu'il relève de la mission « Solidarité, insertion et égalité des chances », dont je suis également rapporteure spéciale. Je partage votre avis sur un point : c'est la nécessité de lutter contre les filières d'immigration spécifique, qui sont une réalité. Des enfants de 12 ou 13 ans, de plus en plus nombreux, risquent leur vie en traversant la Méditerranée dans des conditions effroyables à cause de ces filières. Vous avez cité M. Darmanin ; je sais que le Gouvernement est mobilisé pour lutter contre elles, en lien avec les pays d'origine. C'est la clé du problème. La lutte se joue également à l'échelle européenne,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Enfin, madame la ministre déléguée, je serais ravie que les règles de recevabilité financière des amendements changent. Il faudrait autoriser les députés à ouvrir des crédits supplémentaires, sans avoir à les gager pour respecter l'équilibre budgétaire de chaque mission. Je serais ravie, ainsi, de pouvoir ajouter des crédits, notamment en faveur de la lutte contre l'immigration illégale.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Noël Barrot, rapporteur spécial de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

...ssion. S'agissant d'un amendement à 450 000 euros, si vous me passez l'expression, on aurait presque envie de vous donner raison, monsieur Di Filippo, puisque son adoption ne bousculerait pas les équilibres de la mission. Toutefois, je donne un avis défavorable, à titre personnel. Vous dites qu'il faut « accueillir moins pour accueillir mieux ». Si l'on peut comprendre un tel projet concernant l'immigration, pour le droit d'asile, ce n'est pas possible. En effet, si le droit d'asile est l'honneur de la France, un trésor national, c'est précisément parce qu'il est inconditionnel. Cela n'empêche pas de constater que le système d'accueil des demandeurs d'asile est dysfonctionnel, parce que, depuis 2015, les délais se sont allongés à mesure que la crise perdurait ; parce que, depuis de très nombreuses ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBertrand Pancher :

Il ne faut pas confondre flux et stock, même si ces mots sont inadaptés s'agissant de migrants qui ne sont pas des marchandises. Je vous remercie, monsieur le rapporteur spécial, de clairement différencier l'asile de l'immigration : quand on parle d'asile, ce sont la France, pays des droits de l'homme, et nos valeurs qui résonnent, alors que l'immigration implique de consacrer des moyens à son contrôle. Le stock, ce sont les personnes qui ne seront jamais expulsées – vous le savez bien, qu'elles ne le seront jamais. Personne n'expulsera une femme avec des enfants installée en France depuis quelques années : même si vous a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Corbière :

Nous avons tous des convictions assez fermes sur ce sujet. Nous ne sommes pas opposés à l'ouverture d'une réflexion sur les politiques d'immigration, et le premier objectif devrait être d'éviter que des personnes en viennent à se déraciner et à s'arracher de leur pays. En attendant, les politiques et les surenchères montrent leur peu d'efficacité. Il faut éviter le cercle vicieux, dénoncé par la Cour des comptes, de l'accumulation de dossiers, due à nos mauvaises capacités d'accueil, qui plonge certaines personnes dans l'irrégularité et la pr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Corbière :

Nous souhaitons augmenter le budget de l'hébergement d'urgence des demandeurs d'asile. Il est nécessaire de mettre fin aux nombreux exemples dramatiques qui ont été évoqués dans nos échanges, quelle que soit notre opinion sur les politiques d'immigration. Il n'est pas tolérable que la précarité et la dégradation des conditions sanitaires se diffusent dans notre pays, indépendamment du délai nécessaire à l'examen des dossiers des demandeurs. Tel est l'objet de l'amendement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Corbière :

Par cet amendement, nous proposons de créer un programme « Sauvetage des naufragés en Méditerranée » pour financer l'affrètement par l'État français d'un navire qui porterait secours en Méditerranée aux navires en détresse, pour un montant de 13,7 millions d'euros en 2021. Là encore, quelle que soit notre opinion sur les migrations et sur l'immigration, chacun d'entre nous est indigné par la situation des gens qui tentent de traverser la Méditerranée sur des embarcations de fortune. En 2019, 1 300 personnes sont mortes dans ces tentatives. Nous sommes tous fiers que notre pays ait aboli la peine de mort et nous pourrions essayer d'éviter que des gens perdent la vie uniquement parce qu'ils tentent de fuir la misère. Il s'agit de s'en donner les ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Di Filippo :

Notre logique est diamétralement opposée à celle d'un amendement comme celui-là. En affrétant nous-mêmes des bateaux pour ramener des migrants dans nos ports, nous ne ferions qu'encourager l'activité des passeurs et leur faciliter la tâche. Il existe des voies légales d'immigration, avec des dossiers qui peuvent être déposés dans les pays d'origine. En faisant la voiture-balai dans la Méditerranée, nous ne ferions que réduire les charges et augmenter les bénéfices des passeurs, donc encourager leur activité criminelle. La solution est d'être suffisamment ferme pour décourager toute tentative de traversée de la Méditerranée. Bien sûr que cela paraît utopique : nous n'arrive...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Fondé sur l'article 48 du règlement, parce que depuis le début de cette discussion, sur un sujet aussi important que l'immigration, tous nos propos sont déformés. J'ai dit très clairement tout à l'heure que tous les migrants n'étaient pas des terroristes ; Mme la ministre a répondu en disant : « vous avez dit que tous les migrants étaient des terroristes. » M. Di Filippo s'exprime sur l'impératif de gérer les bateaux qui traversent la Méditerranée et vous dites qu'il aurait qualifié la noyade de politique migratoire. Ce n'es...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Noël Barrot, rapporteur spécial de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

Nous sommes réunis aujourd'hui pour examiner les crédits de la mission « Immigration, asile et intégration », dont j'assure l'examen avec Stella Dupont – laquelle est absente ce matin en raison de la modification de l'agenda parlementaire. Dans le projet de loi de finances pour 2021, les crédits de la mission s'établissent à 1,8 milliard d'euros en autorisations d'engagement – AE – et à 1,9 milliard d'euros en crédits de paiement – CP. Par rapport à 2020, ces montants baissent d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Henri Dumont, rapporteur pour avis de la commission des affaires étrangères :

Plus de 400 000 étrangers sont ainsi légalement arrivés dans notre pays en 2019 ; 3,5 millions y vivent. Nous étions donc en droit d'attendre un budget « Immigration, asile et intégration » ambitieux dans le projet de loi de finances pour 2021, mais ce n'est pas le cas : pour la première fois depuis cinq ans, les crédits de cette mission diminuent de 8,82 % en autorisations d'engagement et la légère hausse de 2 % des crédits de paiement ne repose quant à elle que sur une augmentation mécanique des sommes dévolues à l'asile. La réalité est simple : ce budget n...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Henri Dumont, rapporteur pour avis de la commission des affaires étrangères :

... de l'armée, comme c'est le cas en Guyane, avec l'opération Harpie. Je vous propose enfin de créer un commandement unique des opérations de sauvetage et de prévention des traversées, sur terre comme sur mer, mettant sous une même autorité préfectures, préfectures maritimes, forces de l'ordre et services de secours. Vous l'aurez compris, chers collègues, je désapprouve les crédits de la mission « Immigration, asile et intégration », qui ne sont pas – loin de là – à la hauteur de la situation. Tel n'a cependant pas été le choix de la commission des affaires étrangères, qui donne quant à elle un avis favorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlodie Jacquier-Laforge, rapporteure pour avis de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

...tion intervienne au début de l'année 2021, ce dont je me félicite. J'explique dans mon rapport pour avis qu'en l'absence d'étude épidémiologique menée en CRA, le seul indicateur permettant d'identifier les principales pathologies se trouve dans l'analyse des demandes, pour raisons médicales, de protection contre l'éloignement formulées par les personnes retenues : en 2019, l'Office français de l'immigration et de l'intégration a été saisi de demandes principalement fondées sur des troubles mentaux et du comportement, ainsi que sur des maladies infectieuses ou parasitaires. Je souhaite en effet vous alerter, madame la ministre, sur l'état de santé mental des personnes retenues car il est devenu un vif sujet de préoccupation, surtout dans un contexte d'allongement de la durée de rétention et de l'augm...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPacôme Rupin :

...ers attentats. Cela ne doit toutefois pas nous détourner de l'objectif du vote de ce projet de loi de finances : la continuité de l'État et la poursuite de ses missions partout sur le territoire, missions encore plus indispensables dans un tel contexte. L'État doit en effet disposer des moyens de les poursuivre de manière sereine et déterminée, et les crédits proposés pour la mission budgétaire « Immigration, asile et intégration » contribuent à répondre de manière appropriée et responsable à cet objectif. Ces dernières années, le Gouvernement a agi dans la recherche d'un juste équilibre entre, d'une part, les valeurs qui font l'honneur de notre pays, celles de la protection et de l'accueil avec dignité et humanité des personnes en danger dans leur pays d'origine, et, d'autre part, un principe de fe...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Di Filippo :

...néficie de 36,8 millions d'euros de plus en crédits de paiement par rapport à 2020, cela ne représente qu'une augmentation de l'ordre de l'inflation et les moyens supplémentaires sont essentiellement alloués à la création de places d'hébergement pour demandeurs d'asile ! En effet, 90 % des crédits du programme vont à la garantie du droit d'asile et moins de 10 % sont consacrés à la lutte contre l'immigration irrégulière. Dans le contexte économique, sanitaire, social et sécuritaire actuel, la lutte contre la clandestinité devrait pourtant bien être la priorité.