Interventions sur "immigration"

847 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSonia Krimi, rapporteure :

...ues publiques. Je vous rejoins également sur le fait que les évaluations de celles-ci manquent. L'exemple que vous avez pris concernant le contrat d'accueil et d'intégration, et sa transformation en contrat d'intégration républicaine est très parlant, et je retiens de votre propos l'éparpillement qui peut exister en matière de politiques entre les ministères ou les différentes administrations. L'immigration étant structurelle, il semble nécessaire d'y apporter des réponses avec des politiques publiques claires plutôt que de continuer à la gérer comme un phénomène qui serait conjoncturel (avec possiblement des changements d'orientations à chaque élection). Je souhaiterais savoir si vous considérez que les demandeurs d'asile devraient pouvoir travailler dès leur arrivée sur le sol français (par exemp...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSonia Krimi, rapporteure :

J'ajouterai pour ma part une question plus générale : quid de l'organisation de l'immigration avant et après 2007 ? Il s'agit pour rappel de l'année de la création du ministère de l'Immigration, qui avait repris des prérogatives des ministères des Affaires étrangères et des Affaires sociales. Depuis cette époque, les prérogatives relatives à l'immigration sont de la responsabilité du ministère de l'Intérieur. Je souhaiterais avoir votre point de vue sur cette évolution, étant entendu que ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSonia Krimi, rapporteure :

...Cette déclaration de Kofi Annan se retrouve dans vos propos, et nous voulons assurer la sécurité de toutes les personnes habitant sur notre sol, migrants ou non. Nous souhaitons aussi aborder la question du développement soutenable et durable, qui ne peut pas exister à long terme sans le bien-être et les droits de l'homme. Vous avez connu la situation avant le transfert de la responsabilité de l'immigration au ministère de l'intérieur, en 2007.Je voudrais connaître votre expérience sur ce point. Les personnes que nous avons auditionnées font souvent état de difficultés à trouver les bons interlocuteurs, et lorsque les interlocuteurs sont trouvés, ils n'ont pas l'impression de parler le même langage. Un médecin de l'association Médecins sans frontières nous a déclaré avoir besoin d'échanger avec des ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSonia Krimi, rapporteure :

... cadre d'une mission parlementaire, je me suis rendue à Mayotte, qui est malheureusement sans doute le département français le plus concerné par cette question. J'y ai vu beaucoup de souffrance, y compris chez les policiers, qui ne sont pas des machines. Cela rejoint l'état d'esprit des députés membres de notre commission d'enquête, qui veulent plus d'humanité. Comment jugiez-vous la politique d'immigration de la France avant 2007, c'est-à-dire avant qu'elle ne relève de la compétence exclusive du ministère de l'intérieur ? Comment les choses se passaient-elles lorsque la conduite de cette politique était partagée avec le ministère des affaires étrangères, qui délivrait les laissez-passer ? Les diplomates français accomplissent un excellent travail dans plusieurs parties du monde : grâce à eux, la F...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Eliaou :

En tant que membre de la commission des lois, j'ai participé aux débats sur la loi asile et immigration et une évaluation de ce texte vient d'y être décidée. Je suis particulièrement intéressé par les conditions d'accès à l'asile. Même sans être d'accord avec toutes les dispositions de cette loi, il faut respecter ses objectifs, notamment celui d'accueillir les gens dans la dignité, y compris ceux qui n'ont pas vocation à rester sur notre territoire. Les éléments que vous venez de rapporter soulè...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStella Dupont :

Je suis rapporteure spéciale de la commission des finances de la mission Immigration, asile et intégration et je viens de remettre un rapport, avec Jean-Noël Barrot, sur l'accès aux préfectures pour les étrangers qui sollicitent un titre de séjour. Nous avons également relevé les difficultés et le parcours d'obstacles que vous évoquez. Je m'intéresse au sujet depuis quinze ou vingt ans, et je le constate très concrètement. Vous avez une vision fine de ce qui se passe sur not...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle de Vaucouleurs :

Madame Devise, je suis très sensible au travail que vous faites pour « décrisper » les débats, comprendre les facteurs qui expliquent le rejet de l'immigration et trouver les mots et les actions susceptibles de favoriser le vivre ensemble. Avez-vous un avis sur la communication institutionnelle qui est menée en France sur ce sujet ? Si vous deviez imaginer une telle communication, qu'est-ce que vous jugeriez pertinent de faire pour favoriser le vivre ensemble, ainsi qu'une meilleure compréhension et une meilleure acceptation de l'immigration ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRamlati Ali :

...rté de circulation et les dispositifs d'accompagnement qui sont mis en place pour éviter l'oisiveté, notamment des mineurs. Développez-vous des partenariats pour apporter une base éducative à ces mineurs ? Comprenez que la liberté de circulation d'enfants mineurs, ou même d'adultes oisifs, a son revers. À Mayotte, nous le constatons au quotidien, la corrélation ayant été établie entre violence et immigration – et ce n'est pas moi qui le dis. Comment donc contribuez-vous à cet équilibre ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSonia Krimi, rapporteure :

... lesquels les migrants souhaitent partir. Nous pensons, en France, être victimes du Brexit. Les Italiens ont le même sentiment et se sentent victimes car nous ne laissons pas entrer les mineurs sur notre sol. Nous sommes tous la victime de quelqu'un d'autre ! Avez-vous des chiffres pour documenter cette question ? Vous dites que les lois ne sont pas toujours respectées, notamment la loi asile et immigration de 2018, pourrez-vous fournir des exemples pratiques, simples et directs, de ce que vous constatez sur le terrain ? Il me reste à vous remercier de votre venue, vous êtes un acteur incontournable par la force et la sincérité de vos propos et votre connaissance juridique et humaine du problème. Vous avez autour de vous des députés engagés, tous ont travaillé à des rapports, au sein de leurs commi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSonia Krimi, rapporteure :

...uoi n'ont-ils pas interdit plus tôt la présence des enfants dans les centres de rétention ? Il n'est pas facile de savoir quoi faire face à des situations aussi complexes. C'est pourquoi nous essayons de remonter à la racine du problème, d'identifier les causes profondes. Vous avez identifié l'une d'elles au début de cette audition : c'est le manque de pluridisciplinarité dans le traitement de l'immigration en France. En tant qu'étrangère, j'ai vu le système de l'intérieur. J'ai eu la chance d'étudier, de faire mon doctorat, d'enseigner à l'université, mais je sais ce que c'est que de faire la queue. Comme je parle couramment le français, je n'ai pas eu besoin d'être accompagnée par une association. Je suggère souvent à mes collègues de la commission des affaires étrangères d'aller passer vingt-quat...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVéronique Louwagie :

…mais cela impose de lutter résolument contre l'immigration irrégulière. Or le compte n'y est pas. En commission, M. le ministre a dit qu'un migrant ne traversait pas la Méditerranée pour bénéficier de l'AME. Sur ce point, madame la ministre déléguée, le Gouvernement a à la fois raison et tort. Vous avez raison, car ceux qui traversent la Méditerranée au péril de leur vie ne le font pas pour se faire recoller les oreilles, c'est vrai. Mais vous avez tort...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGérard Leseul :

...bénéficiaire est inférieur à celui des autres personnes qui résident en France. Votre proposition de résolution relative à la couverture santé des étrangers en situation irrégulière et des demandeurs d'asile provenant de pays d'origine sûrs et au nombre d'étrangers en situation irrégulière vise à la suppression d'une offre de soins et suggère que l'étendue des différents dispositifs favorise une immigration irrégulière pour soins qui pèserait sur le système de santé français. Un tel débat ne saurait ignorer la réalité, notamment statistique, du phénomène migratoire. Ainsi, la fameuse « pression migratoire » et le discours lancinant sur les arrivées massives d'immigrés relèvent plus du fantasme que de la réalité : la France n'est pas le pays d'Europe recevant le plus de demandes d'asile, tant s'en f...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Lagarde :

Le débat sur les dispositifs de couverture santé des étrangers en situation irrégulière, en particulier l'AME, revient presque chaque année. C'est le même débat, certes passionné mais surtout manichéen, entre ceux qui sont simplement satisfaits de voir augmenter les dépenses liées à la couverture santé des étrangers et ceux qui en font une tribune au service d'une soi-disant lutte contre l'immigration. Aujourd'hui, il nous est possible de prendre un peu de hauteur et d'y voir un peu plus clair grâce à la publication du travail de la rapporteure. Plutôt que de discuter du coût, discutons de justice et posons-nous la question de savoir si cette couverture maladie touche bien ceux qui sont censés en bénéficier.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Nadot :

...combien importante des migrants, et de montrer, à travers leur proposition de résolution très politicienne, la plus mauvaise manière d'aborder le sujet. Alors que les migrations sont et seront l'un des défis majeurs de notre siècle, on ne peut que se désespérer de voir le débat toujours aussi mal posé dans notre pays. La proposition de résolution s'inscrit dans le droit fil d'une conception de l'immigration qui s'est imposée en France depuis le quinquennat de Nicolas Sarkozy. C'est l'idée que l'immigration est un problème en soi et que, comme face à la peste, il faudrait nous enfermer derrière des murs infranchissables, étant persuadés que les étrangers – de préférence noirs ou arabes – sont la cause de tous nos maux. Croire que l'on pourrait tarir les flux migratoires comme on coupe l'eau en ferma...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBénédicte Taurine :

... C'est ignorer l'ensemble des prospectives sur une problématique aussi fondamentale que celle de la santé au sein de l'ensemble de la société : selon des chercheurs de l'université de Bordeaux, de Dauphine et de l'Institut de recherche et documentation en économie de la santé, toute mesure qui viserait à limiter les droits offerts par l'aide médicale d'État de droit commun afin de lutter contre l'immigration clandestine ou de réduire fortement les dépenses de santé couvertes par l'AME raterait certainement sa cible. Le risque serait, en revanche, de mettre en danger l'état de santé d'une population. Comment, à travers cette proposition de résolution, pouvez-vous souhaiter le recentrage de l'AME sur les seuls soins d'urgence, comme dans les autres États de l'UE ? C'est encore une fois l'aveu d'une mé...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMireille Robert :

L'exposé des motifs de votre proposition de résolution exprime l'idée que notre système de soins serait mis en danger par l'immigration et par des demandes d'asile motivées par les largesses françaises en matière d'accès à la santé. Pourtant, risque-t-on l'esclavage en Libye et la mort en mer Méditerranée, avec femme et enfants, pour cela ? J'en doute. Traverse-t-on l'Europe à pied, en fuyant un pays en guerre, parce que l'on a entendu que là-bas, en France, on ne paie pas ses soins ? Vous savez bien que non. Vous souhaitez rece...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Bilde :

Il faut mettre fin à l'AME, exception française qui constitue un appel d'air pour une immigration sanitaire qui n'est clairement pas un phénomène marginal. Plus d'un quart des étrangers en situation irrégulière citeraient les soins parmi les raisons de leur migration. De nombreux médecins dénoncent la logique de tourisme sanitaire qui anime ces patients. La crise sanitaire a mis en lumière un nombre très important de défaillances de notre système de soins, malgré l'engagement total des perso...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Bilde :

...nquennat de Nicolas Sarkozy. Le rapport de l'IGAS et de l'IGF qui sert de fondement à cette proposition de résolution a le mérite de mettre en lumière le nombre et l'ampleur des dispositifs sanitaires dont bénéficient les clandestins. Ils représentent une charge considérable, tant pour le budget de l'État que pour celui de l'assurance maladie. Leur dévoiement constitue une pompe aspirante pour l'immigration illégale. Cette étude permet également de réévaluer le nombre d'étrangers en situation irrégulière sur notre territoire : ils seraient au moins 500 000, ce qui est très éloigné des chiffres officiels. Face à ces constats accablants, le Rassemblement national, lui, ne se contente pas de demander au Gouvernement d'engager une réflexion sur l'AME et les divers dispositifs de maintien des droits soc...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois-Michel Lambert :

...il y a un coût, il y a surtout beaucoup de recettes. Tous les chiffres des économistes le démontrent. On l'a encore vu récemment : si la France ne prend pas la décision d'être à la hauteur de son rendez-vous avec les étrangers, notamment ceux qui nous demandent d'être intégrés et d'être partie prenante en ayant tout simplement des papiers, elle régressera ; certains chiffres le démontrent. Sans l'immigration que nous avons connue, nous aurions aujourd'hui exactement la même population qu'en 1981, c'est-à-dire 55 millions d'habitants ; nous ne serions pas le pays que nous sommes, cette puissance économique et cette force en Europe. Ne serait-ce que pour cela, rappelons l'apport des personnes étrangères. Je le dis solennellement : nous ne sommes pas à la hauteur de ce que nous leur devons, en particul...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMireille Robert :

Je ne vais pas revenir sur l'ensemble des éléments que j'ai déjà exposés ; vous avez compris que le groupe LaREM ne soutiendra pas la proposition de résolution. Ce n'est pas une bonne politique de laisser entendre que l'immigration ferait peser un poids insupportable sur le système de santé ou que les immigrés viendraient en France pour voler les soins aux Français. Je le redis : on ne risque pas sa vie sur une embarcation de fortune en Méditerranée pour un accès gratuit aux soins. On risque sa vie, celle de sa famille et de ses enfants, parce que la misère pousse à le faire, parce que l'on veut vivre dignement et que l'es...