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...urd'hui la représentation en son sein des seuls syndicats de salariés. Avec l'affiliation de plusieurs millions d'étudiants, il me semble légitime que ces derniers puissent eux aussi y être représentés. Ils pourront ainsi faire remonter d'éventuelles difficultés constatées sur le terrain dans l'affiliation et participer à la construction de politiques et de messages de prévention en direction des jeunes. Nous savons en effet que la prévention par les pairs a du sens. Mes chers collègues, ce projet de loi, résolument tourné vers la réussite des étudiants – de tous les étudiants – constitue un progrès majeur pour notre système d'enseignement supérieur. Il est l'une des pièces maîtresses d'un édifice plus large, dont les plans constituent le coeur du projet défendu par le Président de la Républiq...
...services universitaires de médecine préventive, en particulier leur dispositif d'étudiant relais qui permet des actions de prévention par les pairs. La création de dix centres de santé supplémentaires est prévue au sein des établissements, pour un total de trente-quatre centres de santé d'ici à 2019. Le texte consolide les actions de prévention menées par l'assurance maladie à destination de la jeunesse. Il complète ce dispositif législatif en créant une Conférence de prévention chargée de recenser les actions prioritaires et de suivre l'état de santé des étudiants. Elle associera des représentants de l'université, des étudiants et de l'assurance maladie. Nous nous devons d'apporter aux étudiants des réponses simples et efficaces, qu'il s'agisse de la prévention en matière de santé ou de l'o...
...udrait prendre ce problème à bras-le-corps et intensifier l'orientation et l'information dès le lycée pour que les bacheliers s'orientent mieux. Pour cela, il faudrait davantage impliquer votre collègue de l'enseignement scolaire ; il faudrait surtout mobiliser des ressources extérieures, comme les branches professionnelles, dont certaines se plaignent d'ailleurs de ne pas trouver suffisamment de jeunes diplômés disposant des compétences requises. Ces dernières sont même volontaires pour intervenir en matière d'information et d'orientation auprès de nos lycéens : pourquoi n'allez-vous pas dans ce sens ? De la même manière, vous restez très frileuse, madame la ministre, en ce qui concerne la communication des taux d'insertion de chaque cursus. Pourquoi refusez-vous nos amendements sur ce sujet ...
...i a fait de son enseignement supérieur un puissant levier de son attractivité globale, et surtout économique : l'enseignement supérieur australien contribue très fortement à la balance commerciale positive du pays. Ce sont les étudiants étrangers qui contribuent à faire entrer des devises en Australie, ce qui a au moins deux effets très positifs : cela permet de financer une partie des études des jeunes Australiens tout en renforçant la capacité d'influence de l'Australie à l'international. En effet, lorsqu'ils retournent dans leur pays d'origine, beaucoup des étudiants étrangers formés en Australie gardent des liens, notamment économiques, avec ce pays, ce qui amplifie encore l'effet de levier économique. Mais les enjeux sont évidemment aussi sociaux. Il s'agit de parvenir à élever le niveau ...
Madame la ministre, mes chers collègues, je crois que ce débat est extrêmement important pour l'avenir de notre jeunesse. Je comprends les critiques que notre collègue Hetzel adresse à ce texte. Il est très clair qu'il a été conçu dans une certaine urgence, notamment pour répondre aux critiques qui s'élevaient contre le système APB, à la mise en demeure de la Commission nationale de l'informatique et des libertés – CNIL – , qui a établi un certain nombre de prescriptions relatives à la République numérique, et a...
...e grâce est donné par le tirage au sort. C'est l'aboutissement d'une tendance qui vient de loin, car on ne fera croire à personne que, depuis dix-huit ans, quelque chose est moins bien documenté que le nombre d'élèves qui empruntent le parcours scolaire. Qu'on nous amène ici ceux qui sont responsables d'un tel désastre ! Comment a-t-on pu faire en sorte que cette richesse – l'intelligence de nos jeunes, la réussite de l'école française – se traduise par ce résultat qu'il y ait si peu de places disponibles ? On nous propose d'ajuster le nombre d'étudiants au nombre de places disponibles, alors que, pour notre part, nous voudrions faire exactement l'inverse. Ce qui est en train de se faire se nomme le « numerus clausus ». Il y en a déjà en médecine, on a vu le résultat. Et tout cela est emballé ...
...et de loi, c'est aussi conférer le droit d'accès à l'enseignement supérieur à tout étudiant. Nous sommes déjà le 12 décembre 2017. Les élèves vont devoir inscrire leurs voeux pour la rentrée prochaine. Nous avons besoin de cette nouvelle plateforme, de cette nouvelle procédure nationale. Je vous passe les multiples dysfonctionnements d'APB, dont nous avons déjà discuté ; tant les parents que les jeunes étaient inquiets qu'un algorithme décide seul de leur avenir. Il n'est plus envisageable que de jeunes bacheliers se retrouvent sans affectation à la rentrée. Ce projet de loi, qui a été voté en commission, vise à favoriser la réussite de tous les étudiants et à leur offrir des conditions de vie et d'études améliorées. Un véritable travail en commun a été mené lors de l'examen en commission. No...
...lôme, plus de 50 % des titulaires d'un bac professionnel sans emploi six mois après l'obtention de leur diplôme et seulement 30 % des étudiants qui obtiennent leur licence en trois ans, et avec parallèlement des entreprises qui peinent à recruter, on voit à quel point la qualité de l'orientation en milieu scolaire est importante, car elle est un élément essentiel pour lutter contre le chômage des jeunes. La qualité de l'orientation dépend étroitement du niveau d'information des protagonistes, car même si les métiers évoluent très vite, connaître les débouchés d'une filière de formation, les poursuites d'études possibles, le taux d'insertion des élèves, les métiers auxquels elle prépare, mais aussi le niveau d'exigence d'un établissement, ses capacités d'accueil, le taux de candidats ayant inté...
La dernière rentrée universitaire a été caractérisée, il s'agit là d'un euphémisme, par des dysfonctionnements importants, qui ont affecté des milliers de jeunes bacheliers. Pour tenter de résoudre l'équation insoluble des filières en tension, l'ancien gouvernement a eu recours au tirage au sort, système injuste qui récompense la chance au lieu du mérite de nos élèves. D'ailleurs, le 21 septembre dernier, le tribunal administratif de Bordeaux a jugé illégale la circulaire autorisant le tirage au sort. La plateforme APB est également loin d'être exempte ...
...ues, un préalable qu'il me tient à coeur de partager à nouveau avec vous, en l'approfondissant. Comprenez que notre opposition n'est pas, comme on aime à le faire croire, systématique ou partisane. C'est une opposition de fond. N'en ayons pas peur, toute démocratie ressort grandie d'un débat libre, contradictoire et argumenté. Néanmoins, il s'agit là d'un sujet suffisamment grave – l'avenir de la jeunesse – pour que nous puissions dépasser les clivages habituels ! Pourquoi divergeons-nous alors ? Nous défendons un projet de société au service de tous les êtres humains, auquel aucun d'entre nous ne peut être indifférent. Et, bien sûr, nous n'avons pas en la matière le monopole du coeur. Ce projet est fondé sur les valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité, qu'exprime notre devise républica...
Sur dossier, oui ! Le second constat est que 60 % des jeunes inscrits en première année de licence ne poursuivent pas dans la filière choisie en seconde année. Face à ce constat, que vous interprétez comme un échec, vous orchestrez un tri, même dans les filières sans tension, c'est-à-dire que vous conditionnez l'inscription de certains bacheliers à leur acceptation de modules de remise à niveau. Un « oui » pour les uns et un « oui, mais » pour les autres,...
Si je refuse de participer à ce fameux module, je ne peux pas entrer à l'université. J'en viens à mon amendement : il vise, comme le propose le Gouvernement, à améliorer l'accompagnement et la réussite des étudiants – sauf que le choix de bénéficier ou non des dispositifs d'accompagnement pédagogique de formation ne conditionne pas l'entrée à l'université. Cela demeure un choix. Les jeunes pourront y être encouragés soit par leurs professeurs de lycée, soit par ceux de la formation qui les accueille, mais l'inscription de l'étudiant ne doit en aucun cas y être conditionnée. C'est la raison pour laquelle nous proposons d'écrire que l'étudiant « peut bénéficier, s'il le souhaite » des dispositifs d'accompagnement.
...ur la base d'un parcours scolaire déjà sélectif, organise un tri entre l'excellence et la seconde zone, entre les universités d'excellence avec des licences puis des masters d'excellence, et les universités déclassées délivrant des diplômes déclassés. Madame la ministre, chers collègues, pour des personnes qui prônent la liberté individuelle et la liberté de choix, cette manière de canaliser des jeunes dans des parcours prédéterminés, presque préconstruits, est surprenante ! Quelle liberté de choix ? Quelle égalité des chances quand les enfants sont placés sur les rails du déterminisme social ?
Car tout le monde le sait bien ici, la sélection à l'université ne fait que prolonger et conforter une discrimination sociale déjà existante dans l'enseignement primaire, puis secondaire. L'école échoue, en effet, à rompre avec les déterminismes socio-économiques et culturels. Et il me semble important de préciser que c'est le système scolaire qui échoue, non les jeunes ou les enseignants ! Quelques chiffres illustrent ce constat : en bout de course, 12,7 % d'enfants d'ouvriers étudient en licence et à peine 6 % atteignent le doctorat. Certes, cela ne date pas d'aujourd'hui, mais cette loi va relayer, conforter voire amplifier cette discrimination sociale dans l'enseignement supérieur. Je dirais même plus : elle grave cet état de fait dans le marbre. Car ce qui...
...le savez, madame la ministre, il va leur falloir dédier le peu d'heures complémentaires consacrées à la recherche à concevoir des parcours, des MOOC – cours en ligne ouverts à tous et gratuits – , des modules, à analyser les dossiers, à rédiger des réponses motivées, à suivre l'orientation, etc. C'est d'ailleurs déjà le cas. Madame la ministre, chers collègues, quand on prétend à la réussite des jeunes et à l'excellence, tout cela n'est pas raisonnable.
...enseignement et la vie active. » Deuxième citation : « Il est actuellement inquiétant de constater le scepticisme croissant au sujet de nos diplômes universitaires, alors que le prestige des grandes écoles, dont le système repose sur la sélection, non seulement se maintient, mais croît. » Troisième citation : « Université : pourquoi tant d'échecs ? [… ] Chaque année, des dizaines de milliers de jeunes sont laissés sur le bord de la route après avoir passé quelques mois ou quelques années à l'université. Alors que [la ministre] présente son plan pour la réussite en licence, l'Étudiant s'est penché sur les causes de l'échec massif à l'université. » Et voici la devinette : de quand datent ces trois citations ?
...ojet de loi, ma chère collègue : il s'agit de l'un de vos combats dans cet hémicycle, que vous avez récemment évoqué lors d'une séance de questions au Gouvernement. Nous sommes bien sûr tous ici d'accord sur ce point. La Constitution dispose d'ailleurs que « La langue de la République est le français ». Il faut veiller, à l'école comme dans l'enseignement supérieur, à faire en sorte que tous les jeunes de ce pays maîtrisent la langue française.
... pourtant simple, mais vous ne voulez pas la voir par aveuglement idéologique, ou l'entendre – visiblement, M. le rapporteur a des problèmes d'audition ! Elle consiste à investir dans la recherche et l'enseignement supérieur afin d'y consacrer 3 % du PIB, comme le Japon et l'Allemagne, à recruter des professeurs et à titulariser les vacataires – en clair, à se donner les moyens d'accueillir notre jeunesse ! Tel est le prix à payer pour former les esprits de demain dans des conditions décentes et en finir avec la précarité de nombreux enseignants-chercheurs ! Vous concrétisez ici le rêve d'un monde très ancien, allant de Peyrefitte en 1968 à Devaquet en 1986, qui ont échoué à faire adopter ce genre de mesures face au rejet unanime de la population et de la jeunesse d'alors, que vous avez aujour...
Par ailleurs, je suis surprise que le diplôme du bac ne puisse garantir les qualités retenues, comme l'aisance dans la langue française dont il a été question tout à l'heure. Autant remettre en cause tous les fondamentaux ! Et d'ailleurs, vous qui êtes une ancienne enseignante, madame la ministre, pensez-vous qu'un jeune qui n'a pas les prérequis en français pourra les acquérir en un module ? Pensez-vous qu'on acquière les compétences en expression écrite en un semestre, alors que l'éducation nationale aurait dû s'en occuper les dix années précédentes ?
Renvoyer le texte en commission retarderait l'entrée en application de la loi et créerait des tensions inutiles parmi les jeunes. Est-ce cela que vous recherchez ?