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En tout cas, ce n'est pas ce que les députés du Mouvement démocrate et apparentés veulent. Il y a urgence à accompagner mieux les jeunes et à agir en faveur de la réussite des étudiants.
...dent de la commission, monsieur le rapporteur, madame la rapporteure pour avis, mes chers collègues, l'enseignement supérieur est un sujet qui est souvent débattu avec une grande intensité. Nous avons pu le constater lors des nombreuses auditions menées par le rapporteur, qui ont donné lieu à des témoignages passionnés. En effet, il s'agit d'une période particulière de la vie, pendant laquelle le jeune cesse d'être un enfant dépendant de ses parents et cherche à construire sa vie, à trouver sa voie d'adulte indépendant. L'enseignement supérieur constitue un facteur important de croissance et de développement d'un pays. Si les jeunes font des efforts, c'est qu'ils ont l'espoir, grâce aux études, de grandir en tant que personnes et d'avoir de meilleures chances pour l'avenir. Il est vrai que not...
Madame la présidente, madame la ministre, monsieur le rapporteur, chers collègues, 33 % des jeunes de 18 à 23 ans sont nés dans une famille ouvrière. Ils ne sont qu'un sur dix parmi les étudiants. Alors que 17,5 % des enfants ont des parents cadres supérieurs, ils représentent 30 % des étudiants. Les sociologues nous alertent depuis des décennies sur le constat de la reproduction sociale, pour citer Pierre Bourdieu. Pourtant, la première mesure que vous prenez à votre arrivée au ministère es...
...ques antérieures menées par vos prédécesseurs, Mmes Pécresse et Fioraso, à savoir une politique de désengagement de l'État au profit d'une marchandisation du savoir. Ainsi, vous serez à la tête d'un ministère qui persévère dans l'offre de logements étudiants insalubres, d'un service de bourses dégradé, d'une protection sociale dédiée inexistante et d'un service public en voie de privatisation. La jeunesse de notre pays mérite mieux ! L'individualisation des parcours via le contrat de réussite étudiant fait perdre au diplôme son cadre national, qui lui donne sa valeur. Ainsi, il est créé une échelle de valeurs qui n'existait pas. Celle-ci générera forcément une sélection pour la continuité des études. Nous aurions préféré un service public d'orientation et le renforcement des dispositifs pédago...
...e sabbatique de classe, où seuls ceux qui pourront se passer de l'aide de l'État pourront en profiter. Madame la ministre, votre projet est pernicieux. Nous veillerons à mettre ses failles en lumière tout en étant force de proposition. Orienter ce projet vers une réussite de tous les étudiants est, je le crois, notre objectif commun. Ce plan étudiants ne reflète en rien l'avenir auquel aspire la jeunesse ! Après les ordonnances sur la loi travail et autres sessions extraordinaires, voici que vous nous proposez la procédure accélérée. Vous décidez seule, sans concertation avec les organisations étudiantes, de passer une nouvelle fois en force sur ce texte. Pourtant, un sujet tel que la sélection à l'université mérite le temps de la réflexion, et surtout celui du débat avec l'ensemble de la repr...
...pour sélectionner les bacheliers sur la base de leur dossier et de leur projet professionnel, en laissant les autres sur le bord de la route. Ce projet de loi m'inquiète d'autant plus que nous avons déjà subi la loi relative aux libertés et responsabilités des universités. Nous ne sommes favorables ni au tirage au sort, ni à la sélection. Voilà notre position. L'avenir de dizaines de milliers de jeunes se joue, si ce n'est l'avenir de notre nation. La France doit innover, créer, en s'appuyant sur un maximum de personnes hautement qualifiées, dans tous les secteurs. La sélection à l'université plutôt que son ouverture sera à terme préjudiciable au pays, sur un plan social, du fait d'une reproduction des élites toujours plus forte, mais aussi sur un plan économique, par le frein posé à l'innovat...