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...éistes ou la question que nous abordons ce soir. Nous avons, en la matière, une législation robuste, avec la loi de 2004, évoquée à l'instant, qui interdit, dans les écoles, les collèges et les lycées publics, le port de signes et de tenues manifestant ostensiblement une appartenance religieuse. Je remarque d'ailleurs, monsieur Ciotti, que, bien que prônant une application stricte du principe de laïcité, vous ne proposez à aucun moment de l'étendre aux écoles privées sous contrat.
Un certain nombre d'entre elles devraient donc alors être supprimées, ce qui aurait pour conséquence de pénaliser également, les élèves des écoles concernées. Pour terminer, monsieur Ciotti, je serais curieux de savoir comment vous compter appliquer votre amendement dans un département comme Mayotte. Sur place, avec Bruno Studer, nous avons constaté qu'il n'y a pas de problème lié à la laïcité. L'interdiction du port de signes religieux dans les établissements scolaires, en particulier, y est strictement observée. Le kishali, châle traditionnel porté sur les épaules et sur la tête, est en revanche toléré. Comment donc appliqueriez-vous cet amendement au département de Mayotte ?
Je vous remercie, monsieur le président, de me donner la parole. Contrairement à ce qui a été dit, j'estime qu'il est tout à fait pertinent, dans le débat sur un projet de loi relatif à l'école de la confiance, de réfléchir à la direction où l'on va et aux fondations sur lesquelles on s'appuie. Contrairement à ce qui a été dit, la question de la laïcité concerne l'école et mérite donc d'être débattue ici et maintenant. La laïcité, c'est plusieurs choses. Cela commence effectivement par de la fermeté. Monsieur Ciotti, j'ai été enseignant en éducation physique et sportive dans la ville de Nice, que vous connaissez bien, et je vous garantis que les enseignants savent faire preuve de la fermeté nécessaire pour imposer à certaines populations d'élè...
Si nous sommes tous extrêmement attachés à la laïcité, ce projet de loi a pour principale disposition, et même pour raison d'être, l'instruction obligatoire des enfants à partir de l'âge de 3 ans. J'espère que nous pourrons en débattre demain, et que nous pourrons également débattre d'autres dispositions visant à améliorer notre école. Si le sujet dont il est question maintenant est important, il devra cependant, à mon sens, être mieux et plus débat...
Monsieur le ministre, j'ai entendu vos propos : on sent qu'il y a – pas chez vous, mais dans la majorité – un malaise vis-à-vis de la laïcité. Voilà deux ans que le Président de la République annonce un discours, et deux ans qu'il le repousse. Depuis 2004, la situation s'est-elle améliorée ?
La laïcité a-t-elle progressé ? Le communautarisme n'a-t-il pas, depuis lors, fait des ravages dans notre société ? Où sont les menaces ? Ne proviennent-elles pas du communautarisme religieux et – oui, je le dis – du communautarisme islamiste ?
Eh oui. Cela a été dit, assez bien d'ailleurs, sur différents bancs de cette assemblée. C'est évidemment ce que nous devons rechercher. Donc oui, l'école de la République applique le principe de laïcité. Je rappelle, pour ceux qui nous écoutent, que les faits en question peuvent être signalés au chef d'établissement, au recteur et même au ministre, au travers de l'adresse dédiée que nous avons mise en place.
Donc oui, le principe de laïcité est fondamental, et oui, nous avons bien l'intention de le faire respecter.
Il s'agit toujours de l'article L. 311-4 du code de l'éducation, dont la seconde phrase est ainsi rédigée : « L'école, notamment grâce à un enseignement moral et civique, fait acquérir aux élèves le respect de la personne, de ses origines et de ses différences, de l'égalité entre les femmes et les hommes ainsi que de la laïcité. » Nous vous proposons, dans la continuité des débats que nous avons eus un peu plus tôt, d'inscrire que cet enseignement moral et civique doit se faire « dans le respect de l'éducation donnée par la famille ». Là encore, il s'agit de rappeler que les parents sont bien les premiers éducateurs des enfants et que l'État n'intervient que de manière seconde. L'éducation donnée par l'école sur ces not...
La rédaction actuelle de l'article L. 311-4 du code de l'éducation prévoit que l'enseignement moral et civique fait acquérir aux élèves un certain nombre de valeurs : le respect de la personne, de ses origines et ses différences, l'égalité entre les femmes et les hommes, et la laïcité. Certes, on pourrait penser que la prévention des discriminations, notamment à l'encontre des personnes handicapées, est intégrée dans le respect de la personne, de ses origines et de ses différences. Cependant, en introduisant la notion d'égalité entre les femmes et les hommes, on a commencé à décliner les différentes composantes du respect. Dès lors, il me semble difficile de refuser que soit p...
Je vous remercie pour vos contributions qui montrent tout l'intérêt d'un dialogue respectueux de la laïcité entre notre assemblée et les représentants des religions. Notre pays, qui possède des instances comme le CCNE, a organisé des débats sur la bioéthique ces derniers mois, notamment les États généraux au début de cette année. Quelle est votre opinion sur la gouvernance de la bioéthique en France ? En particulier, que pensez-vous du processus de révision qui se déroule de manière régulière, tous le...
...ation. Nous avons reçu précédemment des représentants de loges maçonniques, qui avaient été invités ensemble eux aussi : vous voyez donc que l'exercice de la table ronde n'est pas réservé aux religions. Des tables rondes de représentants de religions avaient aussi été organisées lors des précédentes révisions, et je tiens à indiquer de nouveau que toutes nos auditions se font dans le cadre de la laïcité. Certains collègues ne souhaitaient pas qu'ait lieu la présente table ronde mais, des demandes en ce sens ayant été faites au début de cette mission d'information, nous avons souhaité l'organiser.
...e bien, il nous faut souvent arbitrer entre différents biens possibles. Je souhaite d'abord vous demander si vous acquiescez tous à ce qu'a dit le pasteur François Clavairoly lorsqu'il a déclaré que la fonction des religions n'était pas d'imposer mais d'interpeller. Ainsi que cela a été rappelé, nous vivons dans une République laïque. L'article 1er de notre Constitution place même le principe de laïcité avant le principe de démocratie ou le caractère social de notre République : la République française est, je cite, « laïque, démocratique et sociale ». C'est dire à quel point nous sommes attachés à ce principe qui permet aux diverses croyances et philosophies de ceux qui croient et de ceux qui ne croient pas de s'exprimer. Nous avons d'ailleurs organisé, outre cette très agréable table ronde, un...
Je pense que votre présence est indispensable. D'abord, parce que vous êtes des représentants spirituels mais aussi parce que vous portez une pensée construite sur des traditions qui elles-mêmes bougent, une tradition n'étant pas nécessairement figée. Ma première question est d'ordre méthodologique. Vous avez évoqué la laïcité. Mais, au fond, qu'est-ce que la laïcité ? Est-ce ne pas dire ce que nous sommes pour ne pas influencer l'autre par un éventuel prosélytisme ? Est-ce ne pas le dire pour qu'autrui respecte ce que nous sommes sans se sentir en quelque sorte envahi par nos convictions ? Il faudrait que la question de la laïcité soit de nouveau posée dans tous les domaines, y compris l'éducation des enfants. Car le ...
Nous avons le plaisir de recevoir M. Jean-Pierre Sakoun, président du Comité Laïcité et République (CLR). Comme d'autres organisations engagées dans les débats de société, le CLR a une voix à faire entendre, en particulier dans la perspective de la révision prochaine de la loi relative à la bioéthique.
De mémoire, il me semble que déjà Montaigne, dans les Essais, évoquait l'émancipation de l'homme – à moins que ce ne soit son épanouissement… Je reviens sur vos propos, MonsieurSakoun, concernant la laïcité – une laïcité « sans adjectif », associée à l'humanisme. Selon votre démonstration, elle permet l'extension des libertés, une approche rationnelle des problèmes et vous avez pris plusieurs exemples. J'ajoute qu'une telle approche peut également maintenir une diversité d'opinions. Or le maintien de cette diversité recèle des vertus comme l'accroissement de la valeur « humanisme » ou de la valeur «...
Mes questions concerneront surtout le Comité Laïcité République. Comment définir le terme de laïcité ? Vous avez évoqué la neutralité, notion sur laquelle je m'interroge, car il me semble que chacun est porteur de ses croyances, que l'on ait des convictions religieuses, que l'on soit athée, ou autre. Il est très difficile de prétendre qu'à aucun moment on ne laisse transparaître ce qui nous habite. On constate ainsi à l'école que les enfants repèr...
...emettre à des définitions juridiques. Mais comment, par exemple, définir juridiquement la dignité humaine ? Car j'imagine qu'autour de cette table, chacun en a une perception différente. De fait, la seule rationalité pourrait en quelque sorte déconsidérer les personnes vulnérables, à l'état embryonnaire ou en fin de vie. Sous couvert de bonnes intentions, de foi en la perfectibilité humaine – la laïcité émancipatrice –, ne risque-t-on pas d'aboutir à des mesures susceptibles d'asservir l'humain ou de le réduire à l'état d'objet ? La richesse de la langue française, qui égale presque celle de la langue anglaise, permet de mieux appréhender les mystères de la vie humaine : ainsi le terme feelings peut aussi signifier « avis » et non pas « sentiments ». Or l'un des avis pourrait conduire à considé...
... les femmes seules, deviendront publics. C'est pourquoi je souhaiterais recueillir votre avis sur la place que les religions doivent tenir dans ce débat puisque, que la mission d'information les entende ou non, elles y prendront toute leur place. Puisque vous êtes venu avec une « boîte à outils », comment créer les conditions d'un débat théologico-politique apaisé sans méconnaître le principe de laïcité tel que vous le défendez ?