Interventions sur "liste"

32 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Castellani :

Nous souhaitons la même modification pour les raisons qui viennent d'être evoquées. La rédaction actuelle ne garantit pas la révision de la liste des pays sûrs. L'adoption de l'amendement permettra de prendre en compte la situation géopolitique pour actualiser cette dernière.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaErwan Balanant :

...n régulière répond aux préoccupations des deux côtés de l'hémicycle. Je suis également sensible à l'argument de la rapporteure : le conseil d'administration peut d'ores et déjà se réunir pour tirer les conséquences d'un changement de la situation géopolitique. Cependant, une réunion tous les six mois permettrait d'être plus en adéquation avec les évolutions géostratégiques. La modification de la liste des pays sûrs n'est pas une question anodine. Il faut être conscient de ses implications sur les procédures en cours. Je ne sais pas si cette question complexe doit être résolue dès aujourd'hui, mais elle mérite d'être approfondie.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClémentine Autain :

...mandait à la France et à l'Union européenne d'abandonner la logique des pays sûrs qui aboutissait à la diminution du nombre de personnes ayant accès au droit d'asile. Quant à la périodicité de six mois, elle est problématique. Prenez le cas d'un pays qui est sûr aujourd'hui mais qui entre en guerre : que se passera-t-il s'il faut attendre la révision programmée pour pouvoir exclure ce pays de la liste des pays sûrs ? En outre, il est très difficile de retirer un pays de la liste des pays sûrs une fois qu'il y est inscrit. Si un nouveau gouvernement s'installe à la tête d'un pays et adopte des législations particulièrement rétrogrades et dangereuses en matière de droits humains, comment fait-on ? Nous serions sérieux et raisonnables en sortant de la logique des pays sûrs, car elle pose aujour...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSylvia Pinel :

Les amendements identiques traduisent une préoccupation commune à nombre d'entre nous : la réactivité pour établir la liste des pays sûrs. Madame la rapporteure, j'ai entendu l'argument de la nécessaire souplesse pour réagir et modifier la liste en convoquant le conseil d'administration de l'OFPRA. Dans ce cas, pourquoi ne rectifiez-vous pas les amendements afin de prévoir une révision, a minima, tous les six mois, tout en maintenant la possibilité, en cas d'urgence, de réunir le conseil d'administration ? Une telle...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Fuchs :

La question des pays sûrs est centrale pour garantir un traitement digne et sérieux des demandes d'asile. Si le référentiel est inexact, l'ensemble des procédures s'en trouvent faussées. Il faut donc trouver un système qui permette le plus rapidement possible – quasiment en temps réel – de fixer une liste elle-même sûre de pays considérés comme tels.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNadia Essayan :

La notion de pays d'origine dits sûrs est tout de même très délicate. Il serait bon d'en réviser la liste tous les six mois, mais, même dans ce cas, il faudrait rester vigilant. Ayons l'humilité de reconnaître que c'est une notion assez mouvante. Il m'est arrivé d'accompagner des demandeurs d'asile originaires du Bangladesh devant la CNDA, pour l'examen de leur dossier en dernier recours. On leur a rétorqué que leur pays était sûr. Grâce à la ténacité de l'avocate, qui avait amassé de très nombreuses...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlise Fajgeles, rapporteure de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Nous avons affaire à deux séries de situations différentes. Les situations actuellement visées – demande de réexamen, provenance d'un pays figurant sur la liste des pays d'origine sûrs – sont objectives. Celles que vous mentionnez – présentation de faux documents, déclarations incohérentes – impliquent une appréciation par l'OFPRA. Dans ces cas, il revient non pas à la préfecture, mais à l'OFPRA d'étudier le dossier. Il est important de garder cette distinction. Avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlise Fajgeles, rapporteure de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Nous avons déjà débattu de cette question, mais il importe d'y revenir. La procédure accélérée concerne les personnes en provenance des pays d'origine sûrs, dont l'Assemblée n'a pas jugé opportun d'abroger la liste, les personnes qui présentent une demande de réexamen et celles dont les déclarations sont manifestement contradictoires ou qui présentent des documents frauduleux. Cette procédure distincte constitue une marge de manoeuvre qu'il importe de préserver. À n'importe quel stade de la procédure – en préfecture, devant l'OFPRA et même devant la CNDA – , des motifs légitimes peuvent cependant être invo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRaphaël Schellenberger :

...exion complète avec l'usage qui est fait du droit d'asile par de nombreux étrangers, lesquels y voient une aubaine pour obtenir des droits en France alors qu'ils ne risquent absolument rien dans les pays qu'ils ont quittés. Je rappellerai, à cet égard, l'exemple du Kosovo, précédemment évoqué par M. Ciotti, et l'évolution de la courbe des demandes d'asile selon que ce pays figurait ou non sur la liste des pays d'origine sûrs : celles-ci ont explosé lorsqu'il en est sorti et se sont effondrées lorsqu'il y a été inscrit. Cela montre bien, s'il en était besoin, que la stratégie de certains migrants « colle » à l'état de notre droit. Ceux-ci, en quelque sorte, mobilisent l'État de droit pour affaiblir un droit qui les protège.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Ciotti :

... formuler de façon très simple sa demande. Ensuite, vient l'instruction. Si l'on ne fait pas cela, une personne interpellée pourra toujours opposer sa qualité de demandeur d'asile, même si elle n'a pas formulé de demande, sans en subir la moindre conséquence. C'est un dévoiement du droit et de la procédure d'asile totalement inacceptable. Monsieur le ministre d'État, soyez pragmatique, soyez réaliste si vous voulez être efficace !