Interventions sur "lutte contre"

89 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Bilde :

...tes de lieux et de saisies de documents sensibles, ainsi que de l'immobilisation des personnes susceptibles de commettre des actes terroristes. Malheureusement, madame la ministre, toutes les dispositions que vous proposez sont vides de substance, et vos intentions non suivies d'effets juridiques, ou plutôt assorties de contraintes tellement fortes qu'elles ne pourront renforcer notre arsenal de lutte contre le terrorisme islamiste. Plusieurs exemples : on ne peut tout d'abord organiser la visite d'un lieu fréquenté par un islamiste avant six heures du matin, ni après vingt et une heures. La belle affaire ! Les islamistes pourront donc opérer tranquillement pendant ces plages horaires. Le juge pourra également, sur demande de l'islamiste ou s'il le décide de son propre chef, suspendre la visite ou ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

...r un certain nombre d'enquêtes, concernant notamment les stupéfiants, afin d'afficher des résultats chiffrés et dire, suivant en cela la méthode Coué : « Regardez, l'état d'urgence, ça marche, puisque, quand on fait des perquisitions, on saisit des choses ! ». C'est un procédé étrange. On voit pourtant bien que, dans la période récente, le nombre de perquisitions pour des raisons exclusivement de lutte contre le terrorisme a nettement diminué. Il ne s'agit donc pas de commencer par secouer le cocotier. S'agissant du juge des libertés et de la détention, on l'introduit afin de donner l'impression que l'on se trouve dans un cadre judiciaire. Or le JLD n'a pas de service enquêteur. De quels moyens dispose-t-il pour examiner la note blanche ou les éléments apportés par le préfet et pour faire son contrôl...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

...sont très critiques et qui s'opposent au projet de loi, en particulier à l'article 4 ; et, peut-être l'avez-vous vu, aujourd'hui même, c'est à l'échelon international, aux Nations unies, qu'une communication a été faite, précisément sur les points que nous soulevons. Ce ne sont rien moins que la rapporteuse spéciale des Nations unies sur la protection des droits de l'homme dans le contexte de la lutte contre le terrorisme, c'est-à-dire pas une gauchiste ou une laxiste qui ne saurait pas de quoi elle parle, et le rapporteur spécial sur les défenseurs des droits de l'homme qui ont fait une communication pour critiquer un « état d'urgence permanent » – je reprends leur terme. Ils ont dit, par exemple : « La normalisation par ce projet de loi des pouvoirs d'urgence menace gravement l'intégrité de la prot...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaErwan Balanant :

Les représentants de l'Union syndicale des magistrats, par exemple, ont jugé équilibrée la disposition dont nous discutons, et ajouté qu'elle permettrait aux juges et aux forces de l'ordre de travailler. On doit parfois faire fi de ses idées préconçues, pour faire avancer la lutte contre le terrorisme.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Paris :

...e, on a le sentiment que les dispositions de la loi que nous vous proposons sont inutiles parce qu'elles seraient déjà contenues ou intégrées dans le droit commun. Si c'est le cas, je comprends mal pourquoi vous vous y opposez. En fait, nous transposons des dispositions qui, comme l'a dit Mme la ministre, sont relativement classiques, notamment en matière fiscale, pour les rendre adaptables à la lutte contre le terrorisme, dans les conditions normales, hors l'état d'urgence que nous avons à étudier aujourd'hui. S'agissant des points évoqués par Les Républicains, ces interventions sont, là encore, difficiles à comprendre. Le présent projet de loi ne fait rien d'autre que de donner au ministre de l'intérieur la faculté de donner au préfet la possibilité de lever un doute. C'est bien ce que nous visons...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaManuel Valls :

Je respecte ici les prises de parole de chacun. Ce que je sais, c'est qu'ensemble, en responsabilité, nous avons trouvé chaque fois l'accord nécessaire, aussi bien sur les lois de lutte contre le terrorisme que sur les lois relatives au renseignement. Cela n'a pas toujours été le cas ici, avec une autre partie de cet hémicycle. Monsieur Larrivé, je ne sais pas quel sera le vote final de votre groupe sur ce projet de loi – bien que des prises de position aient déjà été annoncées. Tous les pays confrontés au terrorisme, la France notamment, ont connu une volonté d'union nationale : nous...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaManuel Valls :

Mais ce n'est pas sur un amendement que cela se joue : c'est sur une politique de renseignement, sur la lutte contre une idéologie totalitaire, …

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Chenu :

Cet amendement est intéressant. Oui, il faut sortir de l'hypocrisie. Oui, il faut caractériser les choses. Il n'y a pas un terrorisme acceptable et un terrorisme inacceptable. Ce n'est pas du tout le sens de cet amendement. Nous menons une guerre. Si ce n'est pas le cas, il ne faut pas employer ces mots et ce n'est pas une guerre que nous menons contre le terrorisme islamiste, mais une lutte contre quelques personnes dont on ne veut pas prononcer le nom. Il y a une guerre qui est menée au nom de Daech, au nom du terrorisme islamiste. Il faut le dire. Cet amendement le dit. Pourquoi ne pas l'adopter ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilbert Collard :

Il s'agit de porter de quatre à douze heures la durée de rétention des personnes présentes sur les lieux d'une visite motivée par la lutte contre le terrorisme islamiste. Nous considérons – et c'est aussi l'avis des fonctionnaires de police qui sont sur le terrain – qu'une durée de quatre heures n'est pas suffisante pour leur permettre d'accomplir toutes les investigations et les formalités requises. Nous devons faire en sorte que la loi que nous votons soit efficace. Or, compte tenu des lourdeurs procédurales, il n'est pas possible, en q...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilbert Collard :

... au travers des divers incidents dont la presse, en particulier judiciaire, s'est fait l'écho, que ces instruments de déradicalisation auraient souvent dû être eux-mêmes déradicalisés. Quand ils n'ont pas échoué dans leur travail, ils ont fait la preuve de leur extraordinaire faculté à pomper des subventions. Nous avons tous en mémoire ces fameux faits divers. Nous devons écarter du champ de la lutte contre le terrorisme ces structures dites de déradicalisation dont nous savons tous que, malheureusement, elles ont été un échec. Nous proposons donc de supprimer cet article afin de dégadgétiser ce projet de loi.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoaquim Pueyo :

...t donc une erreur de supprimer cet article. Je suis allé au Danemark avec M. Ciotti pour y étudier les modalités de la prévention. De nombreuses expérimentations ont été mises en place avec des associations en matière de déradicalisation. Après en avoir dressé le bilan, certaines d'entre elles ont été généralisées. Les échecs ne doivent pas nous conduire à supprimer toute expérimentation dans la lutte contre la radicalisation au travers de mesures préventives. Je suis évidemment favorable à cet article.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Latombe :

Pour justifier la suppression de l'article, madame Ménard, vous évoquez le financement obscur de certaines associations de lutte contre la radicalisation. Or cet article a précisément pour objet de clarifier les choses : encadrer le versement des subventions, rendre publics les comptes des associations.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Castellani :

Cet amendement a pour objet de préciser la notion de radicalisation. Je tiens à saluer les structures de prévention que l'article mentionne. Nous savons que la lutte contre la radicalisation passe aussi et surtout par l'insertion. Cette dernière est indispensable à l'acceptation du vivre ensemble. Je salue le travail des bénévoles et des éducateurs, qui sont des remparts contre l'extrémisme et l'islamisme radical. Il existe sans doute des passagers clandestins ou des abus, mais je connais l'engagement quotidien et désintéressé des bénévoles…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Pradié :

...able qu'ils ne soient pas tenus informés de la manière dont le tissu social est reconstruit dans leur commune. Autant je peux comprendre que les maires ne soient pas informés sur des questions touchant à la sécurité nationale – on peut en débattre – , parce que ce n'est pas leur rôle et qu'on ne sait pas ce qu'ils feront de cette information, autant il me semble qu'en matière de prévention et de lutte contre la radicalisation, ils sont au coeur du dispositif. L'objet de cet amendement, dont la rédaction mériterait d'être revue, est de veiller à l'association des maires à la procédure et à leur information sur les suites qui lui sont données.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRaphaël Gauvain, rapporteur :

Avis défavorable. Vous l'avez dit, l'amendement porte sur le texte adopté par le Sénat. De manière plus générale, les maires sont déjà associés au sein des cellules de suivi mises en place dans le cadre du dispositif de prévention et de lutte contre la radicalisation.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie Guévenoux :

Cher collègue, je rappelle que l'article n'émane pas du Gouvernement mais qu'il a été inséré dans le texte par le Sénat. Il s'agit d'encadrer les dispositions par lesquelles les pouvoirs publics peuvent confier à une association ou à une fondation le soin de mettre en oeuvre un programme de prévention et de lutte contre la radicalisation. L'alinéa 2 de l'article 4 bis A précise que « L'octroi de ces subventions est subordonné à la conclusion d'une convention, à la production d'un compte rendu financier ainsi qu'au dépôt et à la publication de ces documents. » Votre amendement me semble par conséquent satisfait.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Chenu :

...e va pas assez loin. Nous croyons nécessaire de créer une mission d'évaluation. Sur ce sujet, le Gouvernement va contre l'avis des Français qui, en majorité, comme le montrent toutes les études d'opinion, ne souhaitent pas sortir de l'état d'urgence. C'est pourquoi nous leur devons une telle mission. D'autre part, le Président de la République a longtemps prétendu qu'il n'avait pas de projet de lutte contre le terrorisme. Il sera donc utile de savoir si les mesures votées par notre Assemblée produisent des effets. Enfin, madame la ministre, vous nous avez parlé de votre souci d'efficacité et de votre désir de poursuivre le travail avec les associations de déradicalisation. Une mission d'évaluation nous fournira rapidement des résultats objectifs sur les mesures du projet de loi et sur l'efficacité ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Larrivé :

Le groupe Les Républicains ne votera pas l'amendement de suppression. Dès lors qu'il est question de la sécurité et des libertés, il est sain de prévoir des clauses de rendez-vous devant le Parlement. C'est notre office, à nous autres députés, que d'évaluer la loi que nous votons, particulièrement sur ces sujets. Le principe n'est d'ailleurs pas nouveau. La loi du 23 janvier 2006 relative à la lutte contre le terrorisme, votée à l'initiative de Nicolas Sarkozy, alors ministre d'État, ministre de l'intérieur, comportait beaucoup de clauses de rendez-vous. Il est raisonnable de les maintenir. La plupart des amendements que nous présentons sont eux-mêmes soumis à une clause de rendez-vous en 2018. La logique de notre groupe consiste à proposer une prolongation de l'état d'urgence, c'est-à-dire d'un é...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Chenu :

...vue par les textes. Il n'est nul besoin de créer un comité de suivi, d'ajouter de l'administration à l'administration. Sinon, on va noyer le poisson. Cela en dit long, d'ailleurs, sur votre réflexion. En fait, vous êtes en train de nous faire voter ce soir une toute petite loi administrative. Vous suivez une logique défensive molle, et vous ne cernez ni les enjeux, ni les contraintes propres à la lutte contre le terrorisme islamique. En réalité, vous n'avez pas cerné cette dimension spécifique de l'acte terroriste, et vous apportez des réponses qui sont complètement à côté de la réalité. On nous propose à présent des missions d'évaluation administrative, un peu comme en Union soviétique il y a cinquante ans. C'est ça, le nouveau monde ? Non !