Interventions sur "médecin"

61 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Vidal, rapporteure de la commission des affaires sociales :

Ce nouvel article issu d'un amendement du Sénat vise à accorder aux ergothérapeutes la capacité de prescrire des dispositifs médicaux et des aides techniques. Mais la rédaction actuelle ne distingue pas la primoprescription, nécessairement médicale, des autres prescriptions. En outre, elle n'est pas opérante dans la mesure où le médecin qui n'aura pas fait la prescription initiale de dispositifs médicaux ou aides techniques ne pourra pas donner d'indication contraire à son renouvellement. Il est donc proposé que les ergothérapeutes puissent prescrire des dispositifs médicaux et aides techniques nécessaires à l'exercice de leur profession et qu'ils puissent, sauf indication contraire du médecin, renouveler les prescriptions médi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Six :

...donne à ces professionnels la possibilité de renouveler et d'adapter des prescriptions médicales d'actes d'orthophonie. Il a été introduit au Sénat, et la commission des affaires sociales s'est prononcée pour son maintien en seconde lecture. La Fédération nationale des orthophonistes se félicitait de cette avancée demandée de longue date, que nous soutenons ; les organisations représentatives des médecins sont également favorables, dans leur grande majorité, à l'accès direct qui simplifie le parcours de soins du patient et apporte une réponse au risque de défaut de prise en charge des patients dans les territoires où il est difficile d'accéder à un médecin généraliste. Depuis mai 2002, les médecins prescrivent un bilan orthophonique avec rééducation si nécessaire, mais à l'issue du bilan et en f...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphanie Rist, rapporteure de la commission des affaires sociales :

Comme l'a rappelé M. Bazin, la commission n'a pas examiné cet amendement. Je suis très favorable à l'accès direct à certaines professions, comme les orthophonistes ou les masseurs-kinésithérapeutes, mais il doit être travaillé avec l'ensemble des professionnels de santé, et notamment avec le médecin généraliste qui coordonne le parcours de soins. L'article propose de passer à un accès direct pour une profession uniquement. Pourquoi ne pas le faire pour les autres ? L'accès direct est un point essentiel pour l'amélioration de l'accès aux soins et il me semble que nous pouvons nous donner quelques semaines de plus, puisque nous aurons prochainement d'autres occasions d'aborder le sujet.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCyrille Isaac-Sibille :

Nous serons favorables à l'amendement du Gouvernement. Deux problèmes se posent : celui du diagnostic et celui du soin. Le diagnostic relève du médecin, et c'est pour cela que le passage chez le médecin est important. Que l'orthophoniste puisse ensuite, comme le kinésithérapeute, prodiguer, adapter et renouveler les soins, c'est évident, mais le diagnostic de départ relève de la pratique médicale.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibault Bazin :

Sur ce point précis du texte, nous étions parvenus à un accord entre députés et sénateurs de tous bords. Les enfants sont de plus en plus nombreux à avoir des difficultés à l'école, et c'est souvent là que l'on identifie des problèmes justifiant l'intervention d'un orthophoniste. On dit ensuite aux parents : « Il faut passer par le médecin. » Ils vont donc voir le médecin pour obtenir une prescription, ce qui est, en règle générale, une perte de temps. Les médecins ne voient pas d'inconvénient à l'accès direct puisqu'un compte rendu obligatoire leur parvient, ce n'est donc pas un problème. Dans d'autres situations, il pourrait y avoir besoin d'une prescription initiale, mais dans ce cas précis, je pense sincèrement que l'article va...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Door :

...age intérieur, en particulier dans les EHPAD et les établissements médico-sociaux. Les pharmaciens sont habitués à vacciner contre la grippe. Pourquoi ne peuvent-ils pas contribuer à la vaccination contre le covid-19, indispensable pour les personnes résidant dans les établissements médico-sociaux de type EHPAD ? Dans ceux de ma circonscription, nous sommes parvenus, grâce aux infirmières et aux médecins coordonnateurs, à un taux de vaccinés compris entre 75 % et 80 %. Mais il faudrait que les pharmaciens puissent leur prêter main forte. Ce sont des professionnels de santé aptes à vacciner, et je ne vois pas pourquoi on les en empêcherait.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGisèle Biémouret :

Le présent article, introduit par le Sénat en première lecture, vise à permettre aux laboratoires de biologie médicale de procéder à des actes de vaccination dont la liste serait fixée par arrêté. L'amendement tend à préciser qu'un médecin devra être présent lors de ces actes.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Door :

...sures issues des conclusions du Ségur de la santé. Notons que le texte initial commençait mal : son chapitre Ier était consacré à la création d'une profession médicale intermédiaire qui venait concrétiser la mesure no 7 du Ségur, voulue par le ministre des solidarités et de la santé et destinée à porter remède à la désertification médicale. Or cette mesure n'a pas été ratifiée et les syndicats de médecins l'ont absolument rejetée. Pour l'ordre des médecins, qui s'y est opposé, la priorité reste de mettre en oeuvre des pratiques avancées et de faire évoluer les professions de santé existantes. Pourquoi, alors, une telle précipitation ? Pourquoi en rajouter par rapport à la réforme des études de santé, qui a débuté il y a peu de temps ? Devant le tollé qu'elle a provoqué dans le monde médical, vou...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCyrille Isaac-Sibille :

...re d'une part des engagements organisationnels non financiers du Ségur, d'autre part des propositions de la rapporteure pour améliorer le fonctionnement de l'hôpital public. Or notre système de santé repose sur trois piliers : l'hôpital public, auquel se consacre la PPL ; la santé salariée ou gérée par des ESPIC – établissements de santé privés d'intérêt collectif – à but non lucratif ; enfin, la médecine libérale, avec ses établissements privés et ses professionnels libéraux exerçant dans nos villes et nos campagnes. C'est animé par une vision universaliste, qui promeut la convergence de ces trois systèmes d'activité, que le groupe Mouvement démocrate (MoDem) et démocrates apparentés aborde ce texte. Nous voulons favoriser la mixité des modes d'exercice, susceptible d'intégrer l'ensemble des ét...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGisèle Biémouret :

...phonie de l'article 1er et la création, menée tambour battant, d'une profession intermédiaire, destinée vraisemblablement aux déserts médicaux. Face au tollé que vous avez provoqué en voulant enjamber la concertation promise à l'issue du Ségur, il vous a fallu le réécrire en urgence. Il n'en reste pas moins que cette profession, dont le rôle et les missions restent obscurs, risque d'aboutir à une médecine à deux vitesses et, partant, de créer une inégalité géographique et sociale devant la maladie. Dans le but de résoudre les difficultés d'accès aux soins de nos concitoyens dans les territoires, vous introduisez dans ce texte des modifications aux conséquences graves pour l'autonomie des hôpitaux de territoires, notamment pour les hôpitaux ruraux. En donnant davantage de pouvoirs aux établisseme...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Chapelier :

Primum non nocere, autrement dit : avant tout, il importe de ne pas nuire. Ce principe de prudence, que les médecins apprennent dès leurs premières années, doit être le nôtre ce soir. Les réformes que nous proposons au monde de la santé, donc à la France tout entière, doivent être tangibles, apporter une réelle amélioration et répondre aux besoins de simplification réclamés de toutes parts. Le chantier est donc gigantesque, et la proposition de loi n'a pas vocation à remédier à toutes les difficultés, mais, f...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Six :

Nous avons déjà largement évoqué les constats auxquels nous a conduits la crise sanitaire actuelle : bureaucratisation du temps médical, concentration des médecins et des hôpitaux, manque d'attractivité des professions paramédicales ou des spécialités, répartition inégale des budgets dans les territoires. Or, s'il a mis en lumière l'extraordinaire force de nos soignants, le virus a également révélé l'incapacité de notre système de santé à réduire les inégalités sociales face à la maladie. La grande consultation du Ségur de la santé avait pour objectif d'e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDelphine Bagarry :

... sauvé par des réformes successives qui peinent à se déployer dans les territoires, entraînant parfois des atteintes à la qualité des soins. Les lois de financement de la sécurité sociale, ainsi que la loi du 24 juillet 2019 relative à l'organisation et à la transformation du système de santé, ont eu pour premier objectif de remédier à ces nombreuses difficultés en abattant les cloisons entre la médecine de ville, l'hôpital et le secteur médico-social, en sortant de la seule tarification à l'activité pour les hôpitaux, en créant les conditions d'une coopération territoriale, d'une coopération entre les professionnels de santé, d'une meilleure couverture médicale, permise par la réforme des études de médecine. Ces réponses sont malgré tout restées insuffisantes, en raison de la pression sur l'hôp...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Door :

Elles pourraient ainsi, en premier recours, prendre en charge les affectations bénignes et les petites plaies avant que le patient ne se dirige si besoin vers son médecin traitant. Connaissant comme moi nos territoires, monsieur le ministre, vous savez qu'elles sont nombreuses et compétentes. Il faudrait ainsi, lors des négociations conventionnelles entre la Caisse nationale d'assurance maladie et l'ordre des infirmiers, créer une consultation d'évaluation des pratiques avancées, au-delà de l'existence des infirmiers en pratiques avancées : il s'agirait bien d'une...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCatherine Pujol :

Le très net recul de la majorité lors des travaux en commission souligne bien que la création d'auxiliaires médicaux en pratique avancée n'est souhaitée par personne – et moins encore par les premiers concernés, les médecins. Pour ne pas se déjuger, la majorité a transformé l'article 1er en une demande de rapport. Chers collègues de la majorité, il n'est pas grave de reconnaître que l'on s'est trompé. Allez au bout de votre logique et soyez cohérents en supprimant cet article. Dans le domaine de la santé, le Gouvernement a clairement autre chose à faire que de produire ce genre de rapport.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphanie Rist, rapporteure de la commission des affaires sociales :

... 479, je demande à M. Chiche le retrait du sien. Quant à l'amendement de Mme Pujol, j'y suis défavorable dans la mesure où le rapport prévu à l'article 1er me semble nécessaire : le sujet sur lequel il porte est une priorité pour entrer enfin dans le XXIe siècle. Il est temps d'avancer, car nous avons beaucoup de retard sur les pays voisins. Il ne s'agit pas de mettre en cause les compétences des médecins, ni de créer des sous-médecins comme on a pu l'entendre, mais bien de permettre l'évolution des métiers des auxiliaires médicaux. Or ce rapport constitue l'un des moyens d'avancer.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibault Bazin :

...rapporteure, les attentes sont fortes pour voir enfin les coopérations vraiment facilitées : il y a donc urgence à lever les freins qui, sur le terrain, pèsent encore sur les protocoles de coopération, en dépit des discours encourageants tenus à Paris. Lorsque vous étiez rapporteur général du PLFSS, monsieur le ministre, je vous avais fait part du projet d'installation d'un binôme constitué d'un médecin et d'une infirmière diplômée d'État – IDE – , tous deux libéraux, à Bénamémil, dans ma circonscription, ledit projet se heurtant cependant à de nombreux obstacles. Pourquoi ne pas faciliter ce mode de coopération dans les territoires où il n'y a qu'un seul médecin et une infirmière libérale qui ne souhaite pas être salariée ? Pourquoi la concrétisation de cette idée d'un binôme médical se révèle-...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Touraine :

...se intégrer une réflexion sur les questions de formation et de rémunération. En effet, il est déterminant pour les infirmiers en pratique avancée d'être assurés de bénéficier d'une formation précise et une rémunération progressive. Les pratiques avancées constituent une perspective d'évolution très positive pour la carrière des personnes concernées, contribuent au comblement de l'intervalle entre médecins et infirmiers et permettent de redonner du temps médical aux médecins. Cela dit, pour que cette pratique se développe pleinement, il importe que la progression salariale soit attractive.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibault Bazin :

Si vous avez commencé par me faire rêver avec votre dernière réponse, madame la rapporteure, je déchante en prenant connaissance de l'article 1er bis… Alors que je vous parle d'un binôme constitué d'un médecin et d'une IDE libérale, je vois qu'il est indiqué à l'alinéa 3 que « ces protocoles ne sont valables qu'au sein de l'équipe de soins ou de la communauté professionnelle territoriale de santé qui en est à l'initiative. » Cela signifie-t-il que votre réponse positive ne vaut qu'à la condition d'assortir le dispositif de cette complexité techno, ou pouvez-vous me rassurer en me confirmant que le simp...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibault Bazin :

Il me donne l'occasion de réitérer une question qui me tient à coeur. Nous trimons depuis deux ans pour concrétiser le binôme médecin libéral-IDE libéral : on nous renvoie vers des cabinets dont les prestations se facturent à cinq chiffres, qui sont certes financées par les ARS, mais mettent du temps à faire émerger un modèle… Ce n'est pourtant pas si compliqué : il s'agit juste d'un protocole de coopération entre un médecin et un IDE libéral qui veulent s'engager dans un territoire. Concrètement, en quoi l'article 1er bis, qui...