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...quand ils allument la télévision ou la radio, ou quand ils vont au cinéma, y vont d'abord pour voir un film ou écouter les informations, avant de penser à écouter ou à regarder une publicité. Ce sont des moments qui nous ennuient ou qui nous dérangent lorsque nous regardons une oeuvre. C'est important de le dire. Cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas du tout de ressources publicitaires pour les médias, mais nous pouvons penser qu'elles peuvent être diversifiées et qu'elles ne peuvent pas se substituer, lorsqu'il s'agit de télévision ou de radio publique, à des subventions de la part de l'État. Je note d'ailleurs, dans vos interventions, qu'il n'y a aucune distinction faite de votre part, sur les missions qui doivent être celles des chaînes et radios de service public, à part pour pour soulig...
...urs évidences, concernant les normes et les obligations pesant sur la radio, sur lesquelles nous pourrons trouver un terrain d'entente dans le cadre d'une discussion approfondie. Les mentions légales en radio ont, à mon sens, un effet contreproductif, car les auditeurs peuvent avoir tendance, comme moi, à arrêter leur radio à ce moment-là. Vous souhaitez augmenter la publicité sur les différents médias : de quelle marge de manoeuvre, au plan règlementaire, dispose-t-on pour chacun d'entre eux ? En télévision, par exemple, le temps publicitaire de fin de journée conduit systématiquement à dépasser l'horaire indiqué. Quel est aujourd'hui le temps maximum autorisé, à la radio et à la télévision, pour la diffusion de messages publicitaires ? Peut-il encore être augmenté ? La demande se porte touj...
En ce qui concerne la publicité segmentée, il me semble qu'il existe une possibilité de partage entre la radio et la télévision. Une telle concertation serait-elle également possible entre les médias audiovisuels et internet, afin de proposer des bouquets publicitaires adaptés ? La règlementation de certains pays européens vous paraît-elle exemplaire, tant en ce qui concerne le chiffre d'affaires publicitaire que l'audience des médias ? Enfin, quel contrôle est-il actuellement exercé sur vos médias respectifs quant au respect de l'éthique publicitaire ?
Mon premier point concerne l'ouverture de la publicité pour le cinéma. À de nombreuses reprises, vous avez souligné que nous nous trouvions dans une économie de l'attention, où la concurrence entre les loisirs est forte. Il me semble intéressant de pouvoir recourir au média télévisé, par exemple, pour donner envie d'aller au cinéma. Cela ne doit pas nécessairement concerner uniquement les blockbusters, dont les distributeurs seront les seuls à avoir les budgets nécessaires : la question de la diversité culturelle est importante. Pour préserver la visibilité de films plus indépendants, à plus petit budget, qui symbolisent cette diversité culturelle, que pensez-vous ...
Mes chers collègues, nous accueillons M. Yves Bigot, directeur général de TV5 Monde, Mme Véronique Cayla, présidente d'Arte France, et Mme Marie-Christine Saragosse, présidente-directrice générale de France Médias Monde, pour une audition sur l'audiovisuel extérieur français. Notre commission suit cette question avec un intérêt particulier, notamment à l'occasion du débat annuel qu'elle organise en son sein sur le budget de l'action audiovisuelle extérieure, autour de l'avis budgétaire présenté par notre rapporteur, M. Alain David. Cette audition se justifie d'autant plus que nous sommes dans une périod...
... va de l'influence française dans le monde, à laquelle je suis évidemment très sensible, et des valeurs que l'on peut porter, ce que l'on peut représenter. S'adresse-t-on à un public français, francophone ou étranger, qui est intéressé par la France ou par un filtre français ? Par ailleurs, plusieurs acteurs sont concernés : le Quai d'Orsay, le ministère de la culture, vous-mêmes, qui dirigez ces médias, et le personnel des chaînes. En dehors de vous trois, il y a aussi un certain nombre d'acteurs privés : TF1 et M6 sont très regardées en Afrique, le Net y contribuant pour beaucoup. À cela s'ajoute l'AFP, qui est un sacré véhicule pour l'information à la française. Mme Saragosse a souligné qu'il existe une concurrence importante. La BBC a annoncé des chiffres en progression de 14 % pour l'Afri...
...êtes un instrument important pour ce que l'on appelle, en français, la diplomatie d'influence – c'est-à-dire quand on n'utilise pas le terme habituel de soft power. Vous savez que notre commission, notamment sous l'impulsion de sa présidente, attache une grande importance à ce sujet. Vous avez dit qu'il existe une attente de France. Comment s'exprime-t-elle ? On ne peut y répondre que par l'intermédiaire d'un certain nombre de vecteurs, au premier rang desquels figure l'audiovisuel extérieur de la France. Comment pensez-vous que l'on pourrait améliorer, par ce biais, notre diplomatie d'influence ? Si l'on y accorde beaucoup d'importance, y compris dans les discours prononcés par les plus hautes autorités de l'État, c'est parce qu'elle s'exerce, comme vous vous l'avez dit, dans le cadre de notr...
...évoquer à plusieurs reprises, au cours des derniers mois, la situation préoccupante de ce secteur, notamment en ce qui concerne les économies demandées pour les prochaines années : on table sur plus d'une dizaine de millions d'euros en moins. Les trois entités que nous examinons aujourd'hui contribuent significativement au rayonnement de notre pays, de sa diplomatie et de la francophonie. France Médias Monde touche ainsi, chaque semaine, plus de 150 millions de personnes…
… et TV5 Monde 41 millions. Arte a également des audiences en hausse. Je souhaiterais que vous reveniez sur le passage au numérique et sur l'articulation entre vos missions et la coopération audiovisuelle. Comment pourrait-on, à l'image de ce qui est réalisé dans le cadre de Média-Sahel, trouver des collaborations et des financements, avec l'Agence française de développement (AFD), pour arriver à améliorer les capacités d'intervention sur le terrain en Afrique ? Il faut regarder ce que l'on fait au Sahel et ce que l'on peut réaliser, en général, avec l'AFD.
Je vais être bref, car je partage tout à fait certaines des questions qui ont déjà été posées. Habitant Varsovie, je suis également un grand utilisateur de vos médias, et je suis le rapporteur budgétaire de cette commission sur la diplomatie d'influence. Je vous remercie d'être venus devant nous et d'avoir fait ces interventions. Pour moi, et mes collègues ne seront pas surpris, car c'est un de mes dadas, il manque toutefois un acteur, à savoir France Télévisions. Ma question porte sur la notion de frontière audiovisuelle, que je ne comprends pas. Je n'ai pa...
...l à Aïssa Doumara, Paris accueillera en 2020 le sommet Pékin+25. Cela m'amène à une double question. Tout d'abord, j'aimerais savoir comment vous allez, en tant que vecteurs principaux de la diplomatie d'influence française dans le monde, porter les valeurs de l'égalité femmes-hommes. Il a été question de l'Europe, mais aussi du Sahel. Je ne sais pas, d'ailleurs, si la télévision est le meilleur média pour cette région ou si ce n'est pas plutôt la radio. Par ailleurs, Muriel Pénicaud a présenté un index de l'égalité salariale femmes-hommes en entreprise : pouvez-vous nous dire si cela s'applique à vos entreprises et, le cas échéant, ce qu'il en est ?
Nous avons adopté, à l'automne dernier, une loi visant à mieux protéger notre démocratie contre les fake news, dont on voit de plus en plus l'impact désastreux sur le débat public. On observe, dans le même temps, une défiance grandissante et inquiétante envers les médias, qui paraissent parfois impuissants face aux campagnes de désinformation. Je souhaiterais connaître votre sentiment sur le rôle des radios et des télévisions publiques à l'égard des fake news. Comment vos rédactions appréhendent-elles l'influence croissante de la manipulation de l'information via les réseaux sociaux ?
Le Président de la République a dévoilé, il y a un an, sa stratégie pour la langue française, qui repose sur trois grands axes : apprendre, communiquer et créer en français. Cette stratégie concerne directement les groupes France Médias Monde et TV5 Monde, qui sont appelés à accroître leur audience et à renforcer leurs actions pédagogiques. J'aimerais savoir quelles stratégies ont été ou seront mises en oeuvre afin de parvenir à ces objectifs. Selon une étude réalisée par l'Institut national de l'audiovisuel (INA) et par la Fondation Jean-Jaurès, la place accordée à l'Europe dans les journaux télévisés français ne s'élevait en...
...? Comment les accords conclus dans ce domaine s'appliquent-ils concrètement ? En ce qui concerne plus particulièrement un pays cher à Monica Michel, la République des Seychelles, on constate un déclin préoccupant de l'utilisation de la langue française. Celle-ci figure pourtant parmi les trois langues officielles du pays, aux côtés de l'anglais et du créole. Quelle est aujourd'hui la présence des médias français aux Seychelles et quelles seraient les pistes pour pallier le déclin de la diffusion de contenus en français ? La diplomatie d'influence est importante dans cette partie du monde.
... millions de locuteurs francophones à travers le monde qui sont autant d'ambassadeurs du quotidien, détenteurs d'une capacité d'influence non négligeable à l'heure où la mondialisation est devenue la norme. La francophonie ne saurait être réduite à la seule pratique de la langue française. Elle constitue le principal vecteur de nos idées, de nos moeurs, de notre philosophie et de nos valeurs Les médias dont vous êtes les représentants sont des ponts qui permettent de faire circuler ces valeurs de par le monde. Ils doivent être les premiers promoteurs de la langue française sur les cinq continents. Alors que la concurrence des médias étrangers devient féroce, quelles sont vos offres en matière de promotion de la langue française et de la francophonie dans les pays non francophones ?
Il y a quelques mois, j'ai présenté devant notre commission un rapport sur la refondation démocratique de l'Union européenne avec mon collègue Sébastien Nadot. Je tiens à féliciter nos trois invités pour la qualité des émissions consacrées à l'Union européenne sur les antennes de l'audiovisuel extérieur. C'est un aspect peu connu que nous avions tenu à souligner. Arte s'apprête à créer un média éphémère consacré à l'Europe intitulé « Europe 2019 ». Mais pourquoi éphémère ? Nous avons grand besoin d'un support pérenne. Marie-Christine Saragosse a évoqué le nombre de langues dans lesquelles les programmes étaient diffusés. Pourquoi quinze langues seulement ? Vous avez indiqué faire un gros effort pour les jeunes générations. En quoi cela consiste ? Par ailleurs, il a été beaucoup quest...
...s chaînes devront préalablement s'entendre avec les FAI sur un partage de la valeur afférente aux données transmises. Dans ce cadre, quel rôle pensez-vous que le régulateur devrait jouer ? Concernant les secteurs interdits, je pense qu'il faut opérer une distinction plus précise entre les différents secteurs ; celui de la grande distribution soutient encore très fortement le financement d'autres médias tels que la radio ou la presse quotidienne régionale (PQR). Comme vous l'indiquez, il est d'ailleurs difficile de mesurer les reports d'investissements. Quels critères vous incitent à dire que cela permettrait d'augmenter l'investissement publicitaire dans notre pays, plutôt que d'opérer une réallocation de cet investissement entre les acteurs traditionnels ? Concernant enfin les obligations de...
... reprendre à son compte une grande partie du constat que vous avez dressé. Vous avez planté le décor : disruption majeure de l'audiovisuel, nécessité de trouver un nouvel équilibre, asymétrie réglementaire, etc. Ce constat est partagé, dans notre pays comme ailleurs en Europe. Il a déjà largement inspiré les travaux européens et français, comme par exemple la directive révisée sur les services de médias audiovisuels (SMA), la révision de la directive relative au droit d'auteur ou les travaux sur la régulation des plateformes. Je ne veux pas m'étendre davantage. L'enjeu est bien de faire en sorte que les principaux acteurs français et européens puissent survivre, littéralement survivre, et continuer à se développer. C'est un enjeu de diversité culturelle, de pluralisme culturel, de liberté de l...
...nt des règles en matière de publicité, afin d'apporter une solution aux asymétries de régulation constatées entre services linéaires et non linéaires, d'une part, et acteurs français et étrangers, d'autre part. Vous appelez à ce sujet à des choix qui s'appuieraient sur des études sérieuses, fiables et professionnelles pour mesurer l'impact que pourrait avoir l'ouverture des secteurs interdits aux médias audiovisuels ou une autorisation de publicité segmentée ou adressée sur les autres médias que sont la presse et la radio. Il est vrai qu'il n'est pas évident d'écrire un scénario à l'avance, mais pourriez-vous nous dire ce que vous prévoyez, ce que vous pensez à titre personnel de ce risque potentiel de fragilisation de ces secteurs ? Je souhaite vous poser une autre question. Constatez-vous un...
...ier la réglementation pour corriger ces asymétries de la régulation, qui désavantagent les éditeurs traditionnels, linéaires, dans leur adaptation aux nouveaux modes de réception et aux nouveaux modèles publicitaires. La directive SMA constitue une grande avancée, mais elle ne suffira pas à recréer une concurrence équitable. Il est donc primordial de veiller au pluralisme de l'équilibre entre les médias et à la diversité culturelle dans les conditions de distribution. L'autorité de la concurrence a-t-elle effectué une évaluation de l'impact de la levée de certains secteurs interdits ? Par ailleurs, plusieurs d'entre nous ont été sensibilisés par le Syndicat des radios indépendantes, le SIRTI, à un certain nombre de sujets. Dans l'élaboration de votre avis, l'Autorité de la concurrence a pris l...