Interventions sur "mali"

204 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Gassilloud :

...sens de notre stratégie au Sahel. En tant que représentants du peuple, il est de notre devoir de leur apporter des réponses et nous vous remercions, madame la ministre des armées, monsieur le ministre de l'Europe et des affaires étrangères, pour votre participation à ce débat. Permettez-moi de commencer par un bref rappel de la situation. En janvier 2012, une nouvelle rébellion éclate au nord du Mali et, pour la première fois, les nomades s'allient au mouvement salafiste Ansar Dine et à d'autres mouvements islamistes. Un an après, la menace se rapprochant du sud de la capitale, les autorités maliennes appellent la France à l'aide. Le président François Hollande accepte d'intervenir et nos armées déploient, en un temps record, une opération aussi audacieuse que foudroyante : l'opération Serva...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Favennec-Bécot :

...roupes et leur ardent désir de continuer le combat, en dépit de la perte de plusieurs de leurs camarades, pour lesquels je voudrais, à cet instant, avoir une pensée émue empreinte évidemment de reconnaissance – je n'oublie pas non plus leurs familles. Parallèlement à la visite de deux bases militaires françaises – l'une située à Niamey et l'autre à Gao – , nous avons rencontré le chef des forces maliennes à Gao et nos homologues parlementaires à Niamey. Notre objectif était de mieux appréhender les origines de la crise au Sahel et ses facteurs de résolution. Mes chers collègues, j'aurais souhaité que cette mission menée par des commissaires de la défense, débouche sur un débat au sein de notre hémicycle, mais il n'en a rien été. Depuis l'engagement de nos troupes au Mali en 2013, ce n'est qu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

...n des choses ont changé, mais c'était là apparemment un vote pour l'éternité ! On a voté une fois : c'est dit, la guerre continue. Ce n'est pas notre avis : quand voterons-nous sérieusement, une deuxième fois, pour prendre en considération l'ensemble des éléments que nous avons sous les yeux ? Au départ, nous avions l'opération Serval ; elle est devenue Barkhane, et s'étend maintenant au-delà du Mali au Burkina Faso, au Tchad, au Niger, à la Mauritanie. Nous n'avons jamais discuté de cette extension, qui a pourtant des conséquences très nombreuses, puisque nous sommes liés à chacun des pays que je viens de mentionner par des accords militaires – tant et si bien que, d'une manière ou d'une autre, un effet domino est engagé. Où que se propage la guerre, la France s'y trouvera et nous serons lié...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

...et, il faut conclure, et je le ferai d'un mot. Monsieur le ministre, nous ne sommes pas d'accord, je l'ai bien vu hier. La paix ne peut pas se construire avec des tyrans. Nous sommes en train de reconstruire l'image de la France dans cette zone, et elle ne peut pas être uniquement militaire. Nous ne devons pas passer pour des occupants ! Personne en France, je le sais bien, n'a envie d'occuper le Mali : montrons-le. Le Mali doit être libre, et la première chose que nous avons à y faire, c'est d'aider à y organiser des élections honnêtes.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançoise Dumas :

...ce matin, mes pensées vont d'abord à leurs familles et à leurs frères d'armes. Pour leur rendre hommage, je souhaite évoquer les progrès majeurs que nous avons effectués au cours de l'année écoulée dans la foulée du sommet de Pau. L'année 2019 avait été très rude : le Rassemblement pour la victoire de l'islam et des musulmans – Al-Qaïda – était parvenu à étendre sa zone d'influence vers le sud du Mali, atteignant le nord du Burkina Faso, voire la Côte-d'Ivoire. Quant à l'État islamique au Grand Sahara – Daech – , ses membres s'étaient montrés particulièrement actifs dans la zone des trois frontières. Les forces locales et onusiennes, comme les forces françaises, ont lourdement payé le prix du sang, comme les populations civiles. Mais il nous faut nous féliciter des progrès accomplis depuis le...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNathalie Serre :

...5 Sahel. Leur montée en puissance est, d'ailleurs, l'un des plus grands défis, car la France n'a évidemment pas vocation à rester éternellement engagée au Sahel. C'est aux forces sahéliennes qui convient d'assurer la sécurisation des territoires. Dans cette perspective, les armées françaises réalisent également des opérations de formation : c'est aussi cela, la politique de la France au Sahel. Au Mali, il y a quelques mois, j'ai été marquée par mes échanges avec un capitaine des forces armées maliennes à la tête d'une des unités légères de reconnaissance et d'intervention – ULRI – que les armées françaises ont contribué à former. Au Niger, j'ai pu constater, en visitant le poste de commandement de la force conjointe, que les choses avançaient dans le sens d'une coopération plus approfondie. C...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Michel-Kleisbauer :

Nous voilà réunis huit années après que la France a répondu à l'appel au secours du président malien Dioncounda Traoré. Autant dire tout de suite que ni le Président de la République, ni vous, Florence Parly, ministre des armées, n'avez créé cette situation, mais que vous en êtes, comme nous tous, les héritiers. Nous sommes quasi unanimes sur ces bancs pour penser, madame la ministre, que le Président de la République et vous faites honneur, depuis le début de notre mandat, à la bravoure de no...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain David :

...ropéenne. Il faudrait au minimum que les dépenses militaires françaises dans l'opération Barkhane ne soient pas prises en compte lors du calcul du déficit. Il faut également que les pays africains s'engagent dans une collaboration renforcée en matière de défense et de sécurité, par exemple dans le cadre de la CEDEAO, mais cela semble d'autant plus compliqué que le récent coup d'État militaire au Mali a encore fragilisé la situation. Rappelons qu'en mars 2012, un coup d'État – mené depuis la même garnison que celui de 2020 – avait déjà conduit au renversement du président de ce pays, accru l'instabilité et ouvert la voie à la progression des troupes armées islamo-djihadistes, lesquelles terrorisent toujours le pays et la région. Aussi, en ces moments difficiles qui fragilisent davantage le Ma...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBertrand Pancher :

...ilisés sur le terrain a fortement augmenté, passant de 3 000 à 5 100. Notre groupe salue les avancées permises par cette opération – je pense notamment à la désorganisation des groupes terroristes grâce à la neutralisation de nombreux chefs djihadistes. Nos troupes frappent au coeur de ces organisations, ce qui a permis de repousser l'État islamique au Grand Sahara dans une zone à cheval entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso. La stratégie sahélienne de la France vise aussi à accompagner ces États, pour qu'ils assurent leur sécurité de façon autonome. Les forces maliennes ont ainsi gagné en maîtrise et, comme nous le rappelait le général François Lecointre, chef d'état-major des armées, en commission de la défense, on observe au Mali, dans certains endroits, un début de retour d'autorités...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaM'jid El Guerrab :

Le Sahel est au coeur de ma circonscription, celle du Maghreb et de l'Afrique de l'Ouest. Je ne puis commencer mon intervention sans avoir une pensée émue pour tous ses habitants, ni sans rendre hommage à nos soldats pour le sang qu'ils ont versé, eux qui luttent contre l'instabilité de la région. Au célèbre écrivain malien, Amadou Hampâté Bâ, nous devons la maxime : « Les hommes peuvent atteindre un but commun sans emprunter les mêmes voies. » Il en va de même de l'action de la France et de ses partenaires africains au Sahel : nous devons nous efforcer d'atteindre un but commun, la paix et la stabilité, sans pour autant concentrer tous nos efforts dans l'action militaire. Cette dernière ne doit plus être le prism...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Favennec-Bécot :

...eusement, nous le constatons régulièrement : le combat est particulièrement actif sur les réseaux sociaux, où de nombreuses théories du complot circulent, dans lesquelles on affirme notamment que la France serait à l'origine du conflit sahélien, avec pour objectif de recoloniser cette région et de piller ses ressources. On lit que des troupes françaises auraient été appréhendées par des douaniers maliens, avec des cartons remplis de lingots d'or, que nous aurions fourni un soutien logistique aux groupes armés que nous combattons, ou encore que nous aurions bombardé un mariage au Mali, faisant de nombreuses victimes civiles. La désinformation et la manipulation, parfois étayées de preuves créées de toutes pièces, ont un pouvoir de nuisance considérable. Comment la France lutte-t-elle contre ce...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

Après huit ans d'engagement militaire au Mali, il est plus difficile que jamais de connaître avec précision les objectifs de cette guerre. Comme le disent les militaires, quel est donc l'état final recherché ? On nous a longtemps dit qu'il s'agissait de faire la guerre au terrorisme. Mais le terrorisme est un procédé employé depuis fort longtemps et l'on comprend bien que cette guerre n'y mettra pas un terme. On nous a ensuite dit qu'il s'a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançoise Dumas, présidente :

...s effets de la nouvelle dynamique impulsée lors du sommet de Pau, dont l'opération Bourrasque est l'incarnation. Sur le terrain, les armées françaises continuent de porter de rudes coups aux groupes terroristes, en étroit partenariat avec les forces locales, la force conjointe du G5 Sahel et nos alliés européens et internationaux. En témoignent les actions menées par Barkhane et les forces armées maliennes (FAMa), la semaine passée, dans le secteur de Boulikessi. Toutefois, les attaques simultanées de lundi dernier contre trois bases françaises, heureusement sans victimes, montrent la persistance des capacités de riposte et de la menace. Général, vous savez que les membres de la commission de la Défense sont attentifs à l'évolution de la situation au Sahel, à celle de notre dispositif comme a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Favennec-Bécot :

L'ancien CEMA avait évoqué devant notre commission l'hypothèse de l'envoi de chars Leclerc au Mali pour répondre au durcissement de la menace. Si cela vous paraît toujours envisageable, quels en seraient les risques, les avantages et le coût ? Le char Leclerc n'a jamais été employé dans des actions de feu par les forces françaises, au contraire de ceux des Émirats arabes unis au Yémen. Est-il employable dans ce conflit, en appui direct des forces ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

Existe-t-il une réelle différence entre Al-Qaïda et l'État islamique ? Les deux groupes sont-ils traités différemment ? De façon plus provocante, considérez-vous que l'opération Barkhane a atteint ses objectifs, alors que la situation au Mali n'est pas stabilisée ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Lassalle :

Je reste perplexe sur le coup d'État au Mali d'autant qu'il a été suivi de la libération de terroristes. Sur qui pouvons-nous vraiment nous appuyer ? Les Estoniens et les Britanniques restent à nos côtés, mais les Danois partiront à la fin de l'année, et nous risquons de ne pas rester bien nombreux. Or la France reçoit tous les coups et paie l'addition en termes de politique internationale et de pertes militaires. Alors que Daech et Al-Qaïd...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMonica Michel-Brassart :

En Afrique, l'analyse française se concentre logiquement sur la situation sahélienne. La menace terroriste ne s'en propage pas moins à d'autres pays. Boko Haram lance ainsi des attaques au Nigeria, au Tchad, en Somalie, au Mozambique. Comment analysez-vous cette situation et quelles en sont les conséquences pour Barkhane ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Meizonnet :

Le président Ibrahim Boubacar Keïta, qui était notre allié dans la lutte contre les terroristes, a laissé place aux militaires qui tardent à constituer le Conseil national de transition (CNT) en raison de crispations politiques. Qui va gouverner le Mali ? L'iman wahhabite Mahmoud Dicko, leader très influent de l'opposition et capable de mobiliser les foules, semble partager les valeurs des djihadistes que nous combattons, alors que son parti, la Coordination des mouvements, associations et sympathisants (CMAS), siégera bientôt au CNT. L'ambition affichée de ce religieux peut le conduire à jouer un rôle déterminant pour l'avenir du Mali. Pensez-v...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançoise Dumas, présidente :

Madame la ministre, nous avons souhaité vous auditionner le plus rapidement possible en raison des nombreux événements qui, depuis le 1er août dernier, ont marqué l'actualité internationale et eu une incidence sur l'engagement de nos armées. Nombreux sont les sujets internationaux qui suscitent des interrogations légitimes. Au Mali, un coup d'État militaire a renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta le 18 août dernier. Certes, ceux qui ont conquis le pouvoir ont affirmé leur volonté de poursuivre la coopération militaire avec la France pour lutter contre le terrorisme, et il ne semble pas – mais vous nous le confirmerez – que cela ait affecté nos engagements opérationnels. Néanmoins, alors même que la force Barkhane dém...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Trastour-Isnart :

Depuis 2013, quarante-cinq militaires français sont morts au Mali. Au regard de la crise politique qui bouleverse le pays depuis un mois, ne devrions-nous pas renforcer le dispositif et surtout revoir la politique de sécurité afin de mieux protéger nos forces armées déployées sur le terrain ?