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Madame la ministre, un historien qui vous est cher, je crois, Fernand Braudel, écrivait dans La Dynamique du capitalisme : « La seule solution d'une certaine grandeur française, c'est de faire l'Europe. » Dans la suite de la Revue stratégique et de la loi de programmation militaire, le projet de loi de finances 2019 est donc bien une première étape tournée vers la coopération européenne. En matière de défense, il semble bien en effet que l'Europe accélère : agence européenne de défense ; dotation d'un fonds européen de défense ; relance de la coopération structurée permanente (CSP), avec notamment dix-sept programmes ; et, bien sûr, initiative européenne d'intervention. Ce...
...industriels de travailler ensemble. Je pense notamment aux autorisations nécessaires pour l'échange d'informations sensibles, et les transferts de technologie. Des blocages subsistent-ils en la matière ? Pouvez-vous nous éclairer sur la manière dont le ministère des Armées aborde cette étape, qui est absolument essentielle ? Enfin, sur le dossier du porte-avions du futur, la loi de programmation militaire prévoit quatre millions d'euros d'études amont, un budget qui doit nous permettre de bien cerner les missions de projection aéronavale au milieu du XXIe siècle. Cet effort est-il suffisant, au regard des nombreux sujets capacitaires en jeu, tels que la définition des moyens de propulsion et de catapultage, mais aussi les plateformes embarquées – le SCAF en particulier ?
...oût du carburant. Je préfère pour ma part retenir l'essence que vous avez donnée, Madame la ministre, à votre budget. (Sourires.) Plus sérieusement, lors de la dernière université d'été de la défense, vous avez demandé, au regard de l'augmentation des ressources allouées par l'État, aux industriels d'observer, de la manière la plus stricte, budgets et délais dans la mise en oeuvre des programmes militaires. Vous les prévenez également que, la LPM remplissant leur carnet de commandes, aucun retard ne sera toléré. Comment ferez-vous en sorte qu'ils respectent leurs engagements ? Des sanctions supplémentaires sont-elles envisagées ?
Nous recevons aujourd'hui le général Bosser, chef d'état-major de l'armée de terre, qui vient nous parler de l'entrée de l'armée de terre dans la loi de programmation militaire. Il reviendra dans deux semaines pour parler du budget de la Défense pour 2019 : il est donc inutile aujourd'hui de lui poser des questions d'ordre budgétaire. Pour appuyer son propos, le général vous a fait distribuer un document, qui est un document à usage interne, destiné aux personnels de l'armée de terre. Je vous remercie donc de ne pas le diffuser pour l'instant auprès du public.
Mon général, vous avez évoqué l'autonomie stratégique européenne et la place de l'OTAN. Quelle appréciation portez-vous sur la montée en puissance de l'armée russe ? Rappelons qu'en septembre dernier, Zapad 2017, exercice militaire des forces russes, a rassemblé 15 000 hommes tandis qu'il y a quelques jours, Vostok 2018 a mobilisé plus de 300 000 hommes et 36 000 véhicules.
Mon général, vous avez abordé beaucoup de sujets et vous avez insisté sur les apports positifs de la loi de programmation militaire au plan « Famille ». À aucun moment, toutefois, vous n'avez évoqué un sujet pourtant sensible, qui intéresse aussi les familles, je veux parler du régime de retraite des militaires et de ses spécificités. À juste titre, les militaires souhaitent que les particularités de leur métier, qu'ils ont souvent commencé à exercer très jeune, soient prises en compte. Avez-vous entamé une réflexion à ce pro...
Aujourd'hui, les effectifs féminins, tous corps d'armée confondus, représentent 16 % des militaires avec environ 54 000 femmes. Ces chiffres placent la France dans le peloton de tête de la féminisation des armées, au quatrième rang mondial. Si c'est dans le service de santé des armées (SSA) que les femmes sont les plus nombreuses, avec 58 % des effectifs, elles ne représentent que 10 % dans l'armée de terre. Quels moyens comptez-vous mettre en oeuvre pour augmenter cette proportion ?
Mon général, vous avez souligné l'importance du plan « Famille » pour le moral de nos forces. Il suscite en effet une grande attente. J'ai été plusieurs fois saisi d'un problème majeur pour les militaires : la mutation de leur conjoint fonctionnaire. Quel est l'état des réflexions sur ce sujet ? Quelles améliorations sont envisagées ?
J'ai relevé dans votre propos introductif une phrase : vous avez fait part de votre souhait de « redonner des marges de manoeuvre aux chefs d'état-major d'armée ». Qu'entendez-vous par là ? Ce qui m'amène à une seconde question. J'ai cru entendre, cet été, des hauts responsables militaires émettre le voeu d'une certaine évolution des bases de défense pour redonner plus de pouvoir aux commandants de régiment ou d'unité. Il me semble que les deux problèmes sont liés. Que pouvez-vous nous dire à ce sujet ?
Le retour d'expérience des conflits modernes, comme celui de Mossoul, nous a fait prendre conscience que les boucles de décision sont de plus en plus courtes, et nous savons que le temps du RETEX n'est pas le temps de l'action. Cela conduit nos chefs militaires, du caporal au général, à devoir prendre des décisions qui ne rentrent pas forcément dans les procédures enseignées dans nos écoles et à devoir s'adapter à des situations imprévues sur le terrain. Alors que notre société essaie de façon générale de tout sécuriser en introduisant le principe de précaution, de leur côté nos ennemis ne s'encombrent pas de tels principes, et nous voyons bien que sa ...
Mon général, vous commandez le centre de doctrine et d'enseignement du commandement (CDEC), rattaché à l'état-major de l'armée de terre. Après vous avoir écouté à une conférence-débat, j'avais pensé qu'il fallait vous entendre devant notre commission. Chers collègues, je crois que vous allez en effet apprendre des choses nouvelles sur la doctrine militaire française.
Mon général, je souhaiterais savoir quelle place occupe aujourd'hui la dimension cyber au sein des réflexions menées au CDEC. Comment comptez-vous intégrer cette composante dans le cadre de potentielles futures opérations militaires ?
... le renforcement d'acteurs non étatiques du fait de la dissémination des systèmes conventionnels. Quelle est votre perception de ce bilan de la Revue stratégique, par rapport à ces menaces qui se renforcent ? Par ailleurs, j'ai été intéressé par vos propos concernant la force morale et l'endurance. De fait, les hommes qui s'engagent doivent bien comprendre la nature et l'objectif du conflit. Les militaires français disposent-ils de cette force morale ? J'ai entendu à plusieurs reprises des militaires nous dire qu'il y avait un problème de recrutement en France. Est-ce que pour vous, le recrutement dans l'armée de terre est un sujet d'avenir, notamment s'il fallait répondre, avec de nombreux militaires, à un conflit conventionnel ?
...era sur l'approche globale, qui doit se faire dans la durée. Vous avez parlé de partenariat opérationnel, ce qui est très important pour que les forces locales puissent prendre le relais. Cela m'amène à faire une petite parenthèse à propos du MCO : là aussi, il n'est pas adapté, et il y a encore beaucoup de travail à faire en la matière. Mais dans l'approche globale, il y a aussi l'action civilo-militaire et l'aide au développement. Cela permet de gagner les coeurs et de donner cohérence et efficacité à l'action militaire. Le CEDC travaille-t-il en ce sens ?
Mon général, je vous remercie de votre intervention qui remet en perspective l'intérêt d'une doctrine militaire dans un environnement conflictuel et incertain : un esprit commun pour une action en commun. À ce titre, alors que nous avons actuellement des unités déployées dans l'exercice OTAN Saber Junction pour tester notre interopérabilité, notamment dans le cadre d'un lead étranger, je souhaitais vous entendre plus précisément sur les freins et les leviers au développement d'une doctrine interalliée com...
Faire la guerre, pour une démocratie, c'est aussi parler à son opinion publique, mais vous n'avez pas évoqué ce sujet. J'aurais aimé vous entendre à ce sujet. Comment faire la guerre aujourd'hui tout en gagnant la confiance de l'opinion publique ? Cela suppose-t-il de développer des stratégies particulières ? Est-ce aux militaires de le faire, ou aux politiques, ou encore est-ce un champ partagé entre les militaires et les politiques ?
...tée, en cas d'attaque « cyber » massive, d'atteinte partielle à notre intégrité territoriale ou d'un conflit important impliquant un pays de l'Union européenne. Compte tenu du temps de remontée en puissance, je m'interroge sur les capacités de notre pays à tenir dans la durée et en volume un conflit de haute intensité. Le remplacement de certains de nos matériels prévu par la loi de programmation militaire, ou des opportunités de disposer de ressources de réserve telles que des FAMAS ou des véhicules de l'avant blindés (VAB) permettrait de se prémunir au mieux de toute surprise stratégique. Ne devrions-nous pas consacrer une partie de notre budget à prévoir la remontée en puissance rapide d'unités, a minima d'infanterie ?
Ma question concerne le partenariat militaire opérationnel, le PMO, dont vous avez souligné l'importance en matière de sortie de crise. Chacun ici est bien conscient que si gagner la guerre est important, gagner la paix l'est tout autant. J'ai trois questions concernant notre doctrine sur le PMO. Avons-nous une doctrine déterminant le choix des partenaires avec lesquels nous nous engageons dans ces partenariats ? Il s'agit bien sûr des acte...
...ce collective, des valeurs qui transcendent l'individu au service de la Nation. Il s'agit d'une détermination altruiste qui mérite notre profonde admiration. Chaque jour, des femmes et des hommes font le voeu de protéger le territoire français et leurs concitoyens en s'astreignant aux contraintes que l'on connaît, afin de garantir une vie paisible à leurs pairs. Mais l'esprit de corps qui lie les militaires ne saurait se réduire à un entre-soi, dont les valeurs résisteraient à celles de la société. À ce titre, la féminisation des effectifs a été un axe essentiel de la modernisation des forces armées françaises. La France peut se féliciter d'avoir l'une des armées les plus féminisées au monde. Des femmes valeureuses se sont engagées depuis les derniers conflits mondiaux sur les fronts de guerre, éb...
Je voudrais aborder la thématique de la parentalité, qui a été évoquée de nombreuses fois au cours de nos auditions, et plus précisément la question des crèches. Je voudrais savoir – comme l'a indiqué l'amiral Prazuck – s'il est possible de discuter avec les municipalités pour mettre en place des crèches pour les familles de militaires. Quels crédits pensez-vous obtenir pour assurer ces places ? Pouvez-vous nous en dire un peu plus ce sujet ?