Interventions sur "mourir"

45 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLiliana Tanguy :

Cette proposition de loi interroge notre éthique et le rapport que notre société entretient à la mort. Dans notre démocratie, on ne donne pas la mort. Le droit à la vie est inscrit dans le droit français : légaliser l'assistance active à mourir, ce serait transgresser l'interdit de tuer qui prévaut dans notre société. Cette transgression est un pas que je ne peux pas franchir : en conscience, en tant que législateur, je n'assume pas d'autoriser autrui à donner la mort. Je suis pour le respect de la vie et la nécessité de soulager celui qui souffre. C'est précisément ce que permet la loi Claeys-Leonetti qui, si elle était mieux appliqué...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBénédicte Pételle :

Les conditions évoquées à l'article 1er, à savoir des douleurs insupportables ne pouvant être apaisées, ne justifient pas la création d'une assistance médicalisée active à mourir, car les soins palliatifs, on l'a dit, sont un moyen d'apaiser cette douleur. Des citoyens avec lesquels j'ai échangé ont témoigné de la fin de vie douloureuse de proches et de la difficulté d'accompagner des personnes atteintes de maladies neurodégénératives. Il faut en effet reconnaître, comme cela a été fait à plusieurs reprises, un problème dans l'accès aux soins palliatifs, lequel se caract...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexandra Louis :

Sur une question aussi sérieuse, je crois, comme beaucoup, sans doute, que personne ne peut prétendre détenir la vérité : il s'agit d'un choix de société. À travers cet amendement de suppression, je souhaite simplement exprimer mes doutes. L'article 1er prévoit de légaliser, sous certaines conditions, l'assistance médicalisée active à mourir. En d'autres termes, il s'agit de conférer un droit, encadré, d'ôter la vie. Ce débat est légitime, mais il est grave, car il pose des questions sociétales, philosophiques, humaines et juridiques et qu'il appelle des réponses aux conséquences irrémédiables. Faire ce choix conduirait à une remise en cause totale de la philosophie qui sous-tend notre droit, lequel place la préservation de la vie h...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNadia Essayan :

.... Par cette disposition, serions-nous vraiment libres ? Ne serions-nous pas obligés, à un moment donné, de nous demander si nous devons rester en vie ou s'il ne faut pas plutôt partir pour mettre un terme à une situation pénible pour les nôtres et coûteuse pour la société ? Je défends l'idée qu'il ne faut pas décider d'euthanasier dans la précipitation, avant d'avoir tout fait pour aider à mieux mourir, plus dignement, et ce dans l'ensemble du pays, y compris en outre-mer. Arrêtons de nous acharner mais apprenons à évaluer la qualité de la vie lorsque l'on opère des choix thérapeutiques très lourds en fin de vie. Faisons le maximum pour améliorer la vie jusqu'au bout avant de légaliser le fait de donner la mort.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle de Vaucouleurs :

...in à leur vie. Par ailleurs, plusieurs points de la rédaction de l'article appellent par ailleurs un large débat : comment qualifier une phase avancée ? La notion d'impasse thérapeutique, mentionnée à l'article 2, n'est en effet pas évoquée ici. De même, les dispositions prévues en cas de refus du médecin ou d'un membre de l'équipe de participer à une procédure d'assistance médicalisée active à mourir ne sont pas satisfaisantes. J'y reviendrai peut-être. Je le répète, aucune évolution législative ne peut avoir lieu tant que nous n'aurons pas généralisé l'accès aux soins palliatifs.