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Monsieur le directeur général, les témoignages sincères et argumentés que j'ai recueillis récemment dans ma circonscription révèlent d'une part des employeurs non satisfaits de leur recherche d'employés via les services de Pôle Emploi – je pense notamment à des postes sans qualification exigée proposés par un leader français de la filtration industrielle situé dans la zone d'activité de Sarcelles –, d'autre part des agents de Pôle Emploi qui disent ne pas être à l'aise à l'idée de sanctionner les demandeurs d'emploi qui ne se saisissent pas des offres d'emploi disponibles, même lorsqu'ils n'ont pas de qualification prop...
Monsieur le directeur général, je vous remercie pour votre exposé très clair qui nous permet de mieux appréhender les grands chantiers à venir de Pôle Emploi ainsi que le chemin parcouru ces dernières années face à nombre d'enjeux de premier plan. Je m'intéresse plus particulièrement à la politique volontariste menée par Pôle Emploi pour développer des services digitaux à destination des demandeurs d'emploi. Créer un réseau social interne et un « lab » d'innovation ne peut être que salué par tous ceux qui ont à coeur de moderniser et personnal...
Monsieur directeur général, je vous remercie pour toutes les précisions que vous avez apportées tout au long de cette audition. Parmi les objectifs de Pôle Emploi, il y a évidemment la formation et l'accompagnement. Dans certains territoires on est effectivement très loin de l'entrée en formation qui n'est pas toujours la réponse à tout, comme vous l'avez dit. Des initiatives sont parfois menées par les collectivités locales pour accompagner les demandeurs d'emploi. Je pense au permis de conduire que vous avez évoqué dans votre propos liminaire, san...
Monsieur le directeur général, ma question porte sur la façon dont Pôle Emploi impulse les politiques locales de formation de ses agences. Les parlementaires sont tous très sollicités sur les questions de formation. Celle-ci est essentielle pour l'accès à l'emploi, et vous le savez parfaitement puisque cela fait partie de vos missions. Je sais vos efforts en la matière. Il est donc nécessaire que chacune de vos agences puisse mettre en oeuvre des formations en adéqu...
Je vous remercie, monsieur le directeur général, pour votre présentation et pour la précision des réponses que vous avez apportées. J'ai relu avec attention votre audition du 9 décembre 2014 lorsque vous sollicitiez un deuxième mandat à la tête de Pôle Emploi. Vous aviez alors estimé que les trois prochaines années seraient celles de la consolidation et de la maturité, notamment en ce qui concerne la territorialisation de Pôle Emploi. Considérez-vous que Pôle Emploi est aujourd'hui un établissement mature et consolidé, comme vous l'avez souhaité il y a trois ans ? À titre personnel, avez-vous le sentiment d'avoir rempli les objectifs que vous v...
S'agissant des demandeurs d'emploi de moins d'un an, quelle est la fréquence des visites avec les conseillers ? Des propositions de formation leur sont-elles souvent faites ? Y a-t-il un quota de formations, et sont-elles rémunérées ? Quand il n'y a pas de formation, faites-vous appel à la région ? Quant aux demandeurs d'emploi inscrits à Pôle Emploi depuis de nombreuses années, les conseillers de Pôle Emploi les convoquent-ils régulièrement pour voir leur profil, en dehors d'une éventuelle proposition de formation ? Assurez-vous un suivi de longue durée ? Lorsque vous recevez des demandes des entreprises, convoquez-vous à nouveau les demandeurs d'emploi, afin d'aboutir à un résultat positif ?
...qui nécessite des mesures spécifiques. Pour accompagner ces jeunes, les premières mesures annoncées par le Gouvernement sont encourageantes : un investissement de 15 milliards d'euros dans la formation et le lancement d'un nouveau dispositif d'expérimentation des emplois francs dans les quartiers prioritaires. Au niveau local, certaines initiatives sont intéressantes. C'est le cas par exemple au Pôle Emploi d'Argenteuil ou dans d'autres agences, où l'on teste des pilotes sur des CV vidéo, des entretiens d'embauche vidéo. Pôle Emploi se délocalise également dans les maisons de quartier des quartiers prioritaires. Quel est votre avis sur ces dispositifs ? Comment peut-on aller plus loin et être plus efficace pour réconcilier les jeunes avec le monde du travail ? Vous parliez tout à l'heure du ...
... la guillotine de Bercy qui a frappé. Par ailleurs, l'une des promesses de campagne, appliquée dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2018, aura des conséquences importantes sur le budget du travail et de l'emploi. La hausse de la CSG et la suppression des cotisations sociales vont en effet avoir un effet direct sur l'UNEDIC. Or cet organisme contribue au financement de Pôle emploi à hauteur de 10 % de ses recettes, c'est-à-dire 3,3 milliards d'euros en 2016, soit 64 % du budget de Pôle emploi. En commission élargie, vous nous avez expliqué que ce problème était résolu puisque la baisse pour Pôle emploi serait compensée par l'Agence centrale des organismes de Sécurité sociale – l'ACOSS. Cette compensation est prévue pour 2018. Mais le sera-t-elle pour les années à v...
Beaucoup sont sans solution. Nous doutons que la montée en charge, en 2018, du « plan d'investissement compétences » offre une réponse tangible aux personnes concernées. Nous aurions sans doute préféré accentuer les obligations de formation en impliquant Pôle emploi et permettre une « sortie en sifflet » du dispositif, via une baisse progressive du taux de prise en charge par l'État. Décalage ensuite entre les ambitions affirmées et la réalité vécue dans les territoires. Le sujet de l'emploi associatif en est un exemple : vous annoncez une baisse de charges de 1,5 milliard d'euros au profit des associations en 2019, ce qui leur permettra sans doute d...
Décalage encore entre les jugements portés sur les outils de la politique de l'emploi et la réalité de leur rôle au niveau local. Vous présentez les maisons de l'emploi comme des « machins » désuets et dépassés depuis la création de Pôle emploi. Or en 2005, l'intuition de Jean-Louis Borloo était qu'il fallait créer des synergies entre les acteurs éparpillés du service public de l'emploi. Ces synergies, il voulait les développer au plus près des territoires, de la vie de nos concitoyens, des entreprises, des spécificités de chaque bassin d'emploi.
Il créait pour cela les maisons de l'emploi, dont le rôle de coordination des acteurs locaux de la politique de l'emploi n'a pas disparu avec la création de Pôle emploi, ne serait-ce que parce qu'il va au-delà de ce seul opérateur, par ailleurs souvent contesté par les chefs d'entreprise. L'intuition de Jean-Louis Borloo était qu'en insufflant de la dynamique territoriale dans les politiques de l'emploi, on leur redonnerait de l'efficacité. Or depuis 2008, comme vous l'avez justement fait remarquer en commission élargie, tous les gouvernements, de droite ...
...trouve la couleur de cette gabegie, en euros, dans les « Paradise papers » et les « Panama papers », avec pour corollaire la baisse des dépenses publiques. Avec ce programme, madame la ministre, on est au coeur d'un triste paradoxe : alors que le taux de chômage atteint 10 %, c'est de 10 % que l'on réduit le budget de l'emploi ; alors que le taux de chômage atteint 10 %, on baisse la dotation de Pôle emploi de 50 millions d'euros. Vous adoptez une posture répressive vis-à-vis des chômeurs, comme s'ils étaient responsables de leur situation. Que ne contrôlez-vous pas plus l'effet du CICE sur l'emploi, vu que le MEDEF avait promis 1 million d'emplois en contrepartie de cette mesure ? Vous supprimez les crédits du Fonds national pour l'emploi, un des outils ayant montré leur utilité en matière d...
...envoyez là un très mauvais signal, à l'heure où le taux de chômage de ces personnes s'élève à 22 %. Troisièmement, ce budget est également un budget d'affaiblissement du service public de l'emploi. Si les moyens des missions locales sont reconduits en 2018, ce n'est pas le cas pour les autres acteurs de la politique publique de l'emploi. Ainsi, après plusieurs années de disette, la subvention de Pôle Emploi est réduite de 50 millions d'euros et ses effectifs largement diminués. Cela aura des conséquences sur l'accompagnement et l'accueil des chômeurs : les besoins ne disparaîtront pas parce que vous l'avez décidé, et malgré votre confiance forcenée envers les décideurs économiques, vos mesures n'auront pas les vertus quasi magiques que vous leur prêtez. Je voudrais également évoquer en quelq...
Vous avez déjà commencé cet été. Dans quel désarroi avez-vous jeté les préfets et les responsables des antennes Pôle emploi ! J'ai rencontré le responsable départemental de Pôle emploi dans le Nord. Il avait appris la nouvelle dans la presse, comme nous, et s'était retrouvé à devoir annoncer, du jour au lendemain, qu'il ne pourrait plus renouveler des emplois aidés, sans plus ample explication.
Je voulais vous faire part d'une expérience un peu surréaliste, madame la ministre. J'étais, hier, avec le président du conseil départemental, la directrice de Pôle emploi et les représentants de l'État dans une entreprise à but d'emploi, qui s'inscrit dans le cadre des dix expérimentations de « territoires zéro chômeur de longue durée » menées à l'initiative d'ATD Quart Monde. Nous donnions la parole aux bénéficiaires – des personnes en réinsertion – des trente-huit premiers contrats à durée indéterminée signés. Cette initiative d'ATD Quart Monde a donné l...
J'émets un avis défavorable à l'amendement, mais certainement pas au principe qui guide ses auteurs, car tous ici, nous sommes favorables à l'insertion par l'activité économique. Seulement celle-ci ne se résume pas à la ligne budgétaire IAE . Pôle emploi fait aussi beaucoup pour l'insertion. Les contrats aidés, tels que nous voulons les transformer, agiront également dans ce sens. Sur la ligne IAE, objet de l'amendement, le PLF 2018 prévoit 840,3 millions en AE et CP, soit 30 millions de plus qu'en 2017 ; 5 000 aides au poste supplémentaires porteront à près de 71 000 ETPT le nombre d'aides au poste financées. L'aide au poste sera valoris...
Le projet de loi de finances pour 2018 prévoit de diminuer de 50 millions d'euros la subvention pour charges de service public attribuée à Pôle emploi. Cette baisse constitue, non seulement une violation de l'accord conclu entre l'État, Pôle emploi et les partenaires sociaux lors de la signature de l'accord tripartite sur l'assurance chômage, mais, alors que le taux de chômage est encore proche de 10 %, une amputation préjudiciable des moyens du service public de l'emploi. Elle intervient, en outre, à un moment où le Gouvernement s'appr...
Il est exact que la subvention pour charges de service public versée à Pôle emploi baissera de 46 millions dans le budget pour 2018, mais vous savez comme moi que cet organisme bénéficie également, pour environ deux tiers de ses ressources sur un budget global de 4,5 milliards, de la contribution annuelle de l'Unédic, fixée à 10% de l'assiette des contributions. Cette contribution augmentera du fait des créations d'emplois, qui ont repris dans notre pays à un rythme de ...
... les maisons de l'emploi, qui font l'objet de plusieurs amendements. Je répondrai plus complètement sur le premier. Pour la suite, nous aviserons. Depuis quelques années, le débat sur les maisons de l'emploi est récurrent, lors de la discussion du budget. Il est à noter, pour l'historique, que celles-ci ont été créées en 2004, alors que l'Unédic et l'ANPE n'avaient pas encore fusionné pour créer Pôle emploi et que les outils numériques d'aide à la recherche d'emploi étaient moins développés qu'à l'heure actuelle. L'ensemble des réformes structurelles et de méthode intervenues depuis ont réduit le besoin de services fournis par ces maisons. En outre, et c'est peut-être le plus important, des évaluations ont montré que les performances de ces dernières sont très inégales sur le territoire. Cer...
Nous comprenons tout à fait la logique que vous poursuivez, madame la ministre, mais nous tenons à la particularité des maisons de l'emploi. Dans de nombreux territoires, au vu de l'évaluation menée il y a trois ans, nous avons identifié des maisons de l'emploi pertinentes et nécessaires. De fait, elles accompagnent de manière personnalisée des populations éloignées de l'emploi. Les Pôles emploi, aujourd'hui, n'arrivent pas à assumer cette mission. C'est pourquoi, madame la ministre, nous souhaitons le statu quo : maintenons encore un peu les maisons de l'emploi, car elles permettent aux populations éloignées du numérique de réussir à trouver un emploi, ce que Pôle emploi ne parvient pas à faire. C'est pourquoi nous voterons l'amendement du groupe LR.