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La pêche électrique a été initialement interdite en Europe en 1998, en même temps que la pêche aux explosifs. Elle l'a également été en Chine, au Brésil et aux États-Unis. Cette technique a un effet désastreux sur la biodiversité, puisqu'elle électrocute indistinctement un grand nombre d'organismes. Elle est dévastatrice : pour 100 kilogrammes de poissons pêchés, 50 à 70 kilogrammes sont rejetés en mer. En comparaison, les fileyeurs ne rejettent que 6 kilogrammes de poissons pour 100 kilogrammes pêchés. En 2007, des dérogations ont été accordées sans aucun fondement scientifique pour permettre l'utilisation de cette technique en mer du Nord : les États membres ont été autorisés à équiper d'électrodes jusqu'à 5 % de leur flotte de chaluts à perch...
...venue l'amer du Nord. Amer en un seul mot, amer comme l'est Stéphane Pinto, ce pêcheur boulonnais qui anime le combat pour la vie des artisans fileyeurs des Hauts-de-France, faisant honneur à son mandat de vice-président du comité régional des pêches des Hauts-de-France, et que notre mission d'information parlementaire sur la pêche a récemment auditionné. Stéphane Pinto parle d'un « cimetière de poissons » et chacun sait qu'il a raison. Même les études hollandaises les plus douteuses, que l'on hésite à qualifier de scientifiques, ne parviennent pas à réhabiliter l'emploi de la pêche à impulsion électrique. Ce taser des mers à l'ampérage non contrôlé fait le vide depuis une dizaine d'années, tue et blesse sans discrimination et sans limite ce qui nage, possède des écailles et des branchies, va c...
... y compris à titre expérimental, en faveur de la pêche électrique. Elles sont en effet le cheval de Troie de pratiques néfastes qui freinent les progrès indispensables pour atteindre l'objectif d'un bon état écologique des milieux marins édicté par la directive européenne pour le milieu marin. La pêche électrique est une méthode qui, en envoyant des décharges dans les sédiments pour assommer les poissons et les faire remonter à la surface, est dévastatrice pour les fonds marins. L'électrocution fracasse la colonne vertébrale et crée des hémorragies internes chez la plupart des grands poissons touchés. Elle ne fait aucune distinction entre les adultes et les juvéniles. Elle a des effets sur la fertilité des poissons, donc sur le renouvellement des espèces. Alors même qu'on ne connaît qu'une infi...
..., mémorable de par sa portée, de par l'espoir qu'il suscitera, de par la confiance dans les institutions nationales et européennes qu'il redonne, de par son unanimité aussi, est l'aboutissement d'un long chemin commencé il y a plusieurs années. L'aboutissement d'un long chemin, d'abord, pour nos fileyeurs qui, année après année, depuis plus d'une décennie, constatent l'amenuisement des stocks de poissons en général, et de soles en particulier. La ressource se raréfiant dans nos mers et océans met en danger la survie même des espèces mais aussi celle de leur profession, si dure, si exigeante, si essentielle. L'aboutissement d'un long chemin, ensuite, pour tous les amoureux de la mer, tous ceux qui se sont battus, depuis tant d'années, pour faire définitivement interdire cette pratique de la pêch...
...ainsi la concurrence. Nos pêcheurs ne disposant pas des mêmes outils que leurs voisins, il est nécessaire de les défendre, non pas en tirant la qualité de leur travail vers le bas mais en alignant la qualité du travail de nos voisins sur les hauts standards qui sont les nôtres. L'interdiction immédiate de la pêche électrique dans nos eaux territoriales est une nécessité absolue car la qualité du poisson pêché électriquement demeure largement inférieure à la qualité du poisson pêché avec une technique traditionnelle. Si nous manquons de données fiables sur les conséquences de cette pêche sur les plans nutritionnel et sanitaire, force est de constater que ce type de décharge électrique provoque de graves hématomes et des fractures de colonne vertébrale sur les poissons. De plus, il y a quelques mo...
Si j'ai tenu à m'exprimer aujourd'hui sur le sujet de la pêche électrique, c'est parce que je ne peux plus me résoudre à voir des images de poissons tuméfiés, victimes d'une technique de pêche particulièrement violente et qui a des effets catastrophiques pour la biodiversité marine. Comme en témoignent les récentes annonces du Président de la République, la préservation de la biodiversité est un objectif central à l'heure où 1 million d'espèces seraient menacées de disparition pure et simple. Or nous savons que c'est justement cette biodive...
...usage unique. Pour ces raisons, et beaucoup d'autres encore, nous serons particulièrement actifs et vigilants lors de l'examen du projet de loi sur l'économie circulaire qui devrait être présenté dans les prochaines semaines en conseil des ministres. Il est évidemment un autre facteur qui affecte durement les réserves halieutiques : la surpêche. La FAO estime qu'environ 93 millions de tonnes de poissons et de fruits de mer ont été capturés dans le monde en 2017, soit quatre fois plus qu'en 1950. Cette surexploitation des ressources ne permet pas aux stocks de se maintenir et est particulièrement destructrice de la biodiversité. Ainsi près de 60 % des stocks mondiaux sont pleinement exploités et près d'un tiers est même surexploité. Le non-respect des quotas et la pêche illégale sont en cause, ...
...amment, sur laquelle François-Michel Lambert est largement revenu. Pour ma part, j'entends insister sur les conséquences de la surpêche. Si la pêche électrique concerne la partie méridionale de la mer du Nord, ses dérives touchent d'autres mers. Vous me pardonnerez d'évoquer la Méditerranée dont je connais mieux les rivages. Les pratiques de pêche non durables ont grandement réduit les stocks de poissons de certaines espèces en Méditerranée, la mer la plus surpêchée au monde. Souvenons-nous des menaces de disparition du thon rouge et rappelons que les stocks de merlu du golfe du Lion diminuent dangereusement. Or le plan de gestion pluriannuel en Méditerranée occidentale, tel qu'il a été adopté en commission au Parlement européen, ne semble pas à la hauteur du péril. Une gestion durable des resso...
...cher. Je ne vois pas quel serait l'intérêt pour un armateur français d'équiper son bateau pour une période transitoire de deux ans, surtout qu'il ne pourra pas pêcher dans les 12 milles nautiques. Je signale au passage que beaucoup ont parlé des eaux territoriales alors qu'il s'agit en fait de la mer territoriale française, des 12 milles nautiques, juste la fine bande. Mais c'est là qu'il y a du poisson et qu'on peut pratiquer la pêche électrique puisqu'il faut aller dans les fonds marins. Je vous demande donc de retirer votre amendement. À défaut, j'y suis défavorable.
...nous cet après-midi et qui m'a chargée de le remplacer. Nous recevons M. Vincent Jacquot, directeur général de Findus France, accompagné de Mme Juliette Baron, responsable « Qualité » et de M. Abdessamad Arrachid, responsable « Recherche et développement ». Findus est une entreprise d'origine suédoise qui a été pionnière sur les marchés de la surgélation puis des plats cuisinés de viandes et de poissons. Au cours des dernières années, son actionnariat a évolué. Mais la France demeure l'un de ses principaux marchés. Findus est, en effet, un des grands noms de l'alimentaire dans les rayons de la grande et de la moyenne distribution. Même si les « lasagnes à la viande de cheval » ne sont pas l'objet principal de cette audition, il n'est pas possible de ne pas évoquer cette affaire qui date d'il y...
Je voudrais revenir sur ce que vous avez dit à propos de la réduction de la teneur en sel. Si j'ai bien compris, vous étiez engagés dans le PNNS 2009 pour diminuer la teneur en sel de vos produits. Poursuivez-vous encore cette démarche ? Si oui, jusqu'où envisagez-vous d'aller ? Vos bâtonnets de poisson, qui sont principalement à destination des enfants, contiennent un gramme de sel pour cent grammes de produit. J'entends que vous êtes bien positionnés par rapport à vos concurrents, mais je pense cependant que l'on peut faire encore mieux. Encore ne faudrait-il pas remplacer le sel par quelque chose qui risquerait d'être plus nocif, juste pour garantir le goût ! Jusqu'où pensez-vous pouvoir alle...
Il y a sept ou huit ans, il me semble que l'un de vos prédécesseurs avait lancé une alerte sur la raréfaction de la ressource en poissons. Il avait exposé dans la presse la volonté de ne plus pêcher certaines espèces, de répercuter le prix de cette raréfaction en augmentant de 15 à 25 % les prix pour que le consommateur prenne conscience que la ressource n'est pas inépuisable. Je crois qu'il liait cette raréfaction à la surpêche mais aussi au réchauffement climatique. Sept ou huit ans après, où en est-on ? Findus s'engage-t-il con...
Est-ce forcément un mal ? Des études montrent que les poissons dits sauvages étaient parfois chargés en métaux lourds. Certains agronomes recommandent plutôt de manger du poisson d'élevage bio ou pêché dans l'océan Pacifique. Il y a là une contradiction entre le souhait de sauver la faune et la biodiversité et les impératifs sanitaires. Comment articulez-vous cela ?
Je n'ai pas bien compris. Cela voudrait dire que les poissons qui bénéficient de ce label ne peuvent pas être contaminés par des métaux lourds. C'est bien cela ? À quel moment se fait ce contrôle d'hygiène ?
Vous pourriez dire que, pour éviter la surpêche, il suffirait de faire de l'élevage, où le contrôle de la contamination est peut-être plus facile, ce qui fait dire à certains experts qu'il vaut mieux manger du poisson d'élevage. Pourquoi ne pas essayer de limiter les prises de pêche sauvage pour permettre aux stocks de se reconstituer en faisant plutôt de l'élevage ?
Quand vous faites des plats cuisinés, vous fabriquez ce que l'on considère comme des produits ultra-transformés. Vous assurez-vous également que vos produits végétaux sont issus de cultures vertueuses ? Avez-vous la même démarche que pour le poisson ?
... Royaume-Uni aura des répercussions très importantes sur l'organisation de la politique commune de la pêche (PCP). Il pourrait tout d'abord entraîner la remise en cause de l'accès aux zones de pêche sous souveraineté britannique pour les navires de l'Union. Une telle remise en cause serait une véritable catastrophe pour les quelque 400 navires français qui réalisent dans ces zones, parmi les plus poissonneuses d'Europe, environ 30 % de leur pêche, avec des disparités entre régions de la production française en volume, mais aussi pour toute la filière. La négociation sera d'autant plus tendue que les pêcheurs britanniques, qui ont massivement voté pour le Brexit, l'ont fait avec la promesse de retrouver un contrôle exclusif sur leurs zones de pêche et le slogan We want our fish back. Le mai...
J'ai entendu dans vos propos tout à l'heure que les Britanniques exportent beaucoup plus de poisson qu'ils n'en consomment, notamment vers l'Union européenne je crois. N'est-ce pas là un atout formidable ou solide pour négocier avec eux un futur accord ?
Merci pour vos interventions. J'aurais souhaité revenir sur la question de l'industrie de transformation. La réduction de la quantité de poissons pêchés aura pour effet d'amoindrir aussi la ressource pour cette industrie. Avez-vous évalué ce risque ? Les acteurs économiques se préparent-ils à une telle éventualité ? Par ailleurs, la sortie du Royaume-Uni se traduira peut-être aussi par la baisse du Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP), avec une conséquence sur l'ensemble de la filière. Comment ce risque est-il é...
...che sera prioritaire dans les discussions. Vous disiez qu'il n'y aurait pas d'accord possible autre qu'entre l'Union européenne et la Grande-Bretagne. Les États membres ne pourront pas négocier individuellement avec ce pays. Nous savons que certains voisins proches ont quand même beaucoup d'appétit et ont la capacité d'armement nécessaire pour pêcher. Certes, les Britanniques sont exportateurs de poisson. Mais ils ont un déficit d'armement. Nous savons que les Néerlandais ont de larges possibilités et pourraient vouloir passer des accords spéciaux. Confirmez qu'il n'existe pas de possibilité d'accord entre un État membre et la Grande-Bretagne ?