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...e but de promouvoir la langue et la culture de l'Alsace, qui doit constituer l'un des axes principaux de l'action de la nouvelle collectivité, à donner un mandat clair aux sociétés publiques du secteur audiovisuel de répondre à cette attente. Les modalités pourront être fixées par des conventions qu'il reviendra à la Collectivité européenne d'Alsace de négocier. Sans médias modernes, les langues régionales, en l'occurrence la langue alsacienne, ne pourront pas perdurer. En effet, les moyens modernes de promotion de ces langues sont parfois limités. Nous souhaitons donner le plus de compétences possible à cette nouvelle collectivité.
Je remercie M. Molac pour la rédaction intéressante de cet amendement, qui permet de mettre en lumière la nécessité de parler et de faire vivre la langue régionale.
En effet, cet outil n'est pas mort, et il convient de produire de nouveaux supports culturels, comme des émissions de télévision, et des supports pour internet et les réseaux sociaux. L'objectif est de diffuser la langue régionale et de l'actualiser en tenant compte des nouvelles problématiques de notre temps. France Télévisions consent d'ores et déjà un bel effort en la matière. Ce n'est certes pas suffisant, mais je tiens à saluer le travail de France 3 Alsace, qui programme régulièrement des émissions en dialecte, présentées par une équipe de journalistes parfaitement mobilisés sur ce sujet.
Celle d'Alsace aura – grâce à sa compétence culturelle – les moyens de mettre en oeuvre une politique de promotion, de mise en valeur et de mise à jour de la culture régionale. Je lui fais pleinement confiance, comme je fais pleinement confiance aux Alsaciens pour choisir les élus qui traiteront la question.
C'est d'autant plus intéressant que vous êtes majoritaires dans chacun des deux départements et à l'échelle régionale. Par ailleurs, les départements n'ont pas compétence en matière de fonds Interreg, puisque ceux-ci concernent notamment le développement économique, l'écologie.
Faisons confiance aux services de l'État pour faire cet effort en faveur de l'histoire et de la culture régionales.
Le présent amendement ressemble furieusement à celui que M. Fuchs a défendu précédemment. Il s'agit tout simplement de faire en sorte que la langue régionale soit une matière enseignée dans le cadre de l'horaire normal des écoles maternelles et élémentaires, des collèges et des lycées, de la même manière que la langue corse est enseignée en Corse ou le breton en Bretagne. Quand on veut vraiment mener une politique linguistique visant à favoriser les langues de France, il faut s'en donner les moyens. Et la seule façon de s'en donner les moyens, c'est, ...
Si ce n'est pas donner un signe, je ne sais pas ce que c'est ! Donc, si l'État avait vraiment, je le répète, la volonté de mener une politique linguistique favorisant les langues régionales, c'est ce qu'il ferait.
Vouloir que la langue régionale soit enseignée pendant l'horaire normal ne signifie pas qu'elle serait obligatoire. C'est d'ailleurs ainsi que le corse est enseigné en Corse. Mais nous voyons bien là que, pour l'État, finalement, l'enseignement des langues régionales n'est pas très important ; sinon, il serait obligatoire.
Nous en avons discuté très tard hier soir. Je reprendrai dans un sous-amendement l'idée que la collectivité, dans le cadre de sa compétence en matière de bilinguisme, puisse proposer systématiquement à des élèves de suivre des cours de langue régionale. Bien sûr, il ne s'agit pas de rendre cet enseignement obligatoire, mais, si la collectivité le proposait quasi systématiquement, à charge pour l'élève et ses parents de l'accepter ou non. L'intention serait en tout cas plus forte.
Je suis surpris que mon collègue Bruno Fuchs confonde les propos que j'ai pu tenir sur la composition de la majorité régionale avec un vrai-faux procès en « alsaciennitude », que je ne me permettrai jamais de faire à quelque habitant de l'Alsace ou ami de l'Alsace que ce soit.
... part et d'autre de la région pour favoriser l'action transfrontalière, mais je le répète, une compétence transfrontalière, cela n'existe pas. D'ailleurs, l'article 1er ne donne pas de compétence supplémentaire à la Collectivité européenne d'Alsace, mais éventuellement un moyen d'impulsion et de coordination, sur son territoire, de l'action transfrontalière. J'en viens à la question de la langue régionale. Il y a dix ou quinze ans, on encourageait les jeunes Alsaciens à parler allemand pour améliorer leur employabilité de l'autre côté du Rhin – ce discours illustrait très justement l'efficacité économique de la langue allemande en Alsace. Mais aujourd'hui, la tendance s'est inversée : il y a aussi des entreprises installées en France et qui ont besoin d'avoir, sur le territoire alsacien, des comp...
...e sur ce qu'on appelle la langue du voisin. À cet égard, je rappelle que le traité d'Aix-la-Chapelle, qui est en attente de ratification – j'espère que nous le ratifierons – , affirme très clairement que les collectivités territoriales ont un rôle dans la définition de la stratégie de l'enseignement de la langue du voisin. Malgré tout le respect que j'ai pour l'enseignement de toutes les langues régionales – par exemple du breton en Bretagne – , c'est un fait particulier et structurant que la langue régionale de l'Alsace, dans la forme de l'allemand standard ou dans la forme dialectale, corresponde aussi à la langue du voisin. C'est un élément absolument stratégique pour notre territoire.
C'est très gentil à vous ! Ils vous en seront certainement très reconnaissants… Je le redis : rien n'est enlevé à la région. En revanche, le devoir républicain de celle-ci consiste à organiser les politiques régionales de façon équitable, en tenant compte des différents besoins et des différentes spécificités de tous les territoires concernés. Personne, alors, ne se sentira lésé. Je tenais à rappeler que les régions existent, qu'elles ont des compétences et qu'elles doivent les exercer.
Chers collègues, je vous rappelle que le principe d'égalité entre les collectivités territoriales est constitutionnel. On ne saurait ignorer le fondement de notre État au nom de la libre administration des collectivités territoriales. La loi du 16 janvier 2015 relative à la délimitation des régions, aux élections régionales et départementales et modifiant le calendrier électoral a oeuvré pour la traduction territoriale de la centralisation et de la redistribution des compétences aux mains des grandes régions. Si l'on choisit de doter de nouvelles collectivités de compétences spéciales, ce choix doit pouvoir être envisagé par l'ensemble des départements en vertu du principe constitutionnel d'égalité entre les territ...
... taxe est l'un des grands arguments en faveur de la création de la Collectivité européenne d'Alsace. Demandons-nous par ailleurs si les problèmes de transport peuvent être traités à l'échelle d'une collectivité qui fait 400 kilomètres de large et compte cinq millions d'habitants. Ne peut-on pas les traiter localement ? Nous assistons aujourd'hui à une forme de recentralisation : l'administration régionale a repris le pouvoir exercé auparavant par l'État et le contrôle démocratique est relativement faible, nous pouvons tous en convenir ! Il ne s'agit pas pour moi de renvoyer tout le monde dos à dos mais de dire que beaucoup de questions doivent être réglées localement. C'est pourquoi je suis tout à fait favorable à ces amendements. Nous regrettons tous la décision du gouvernement Hollande de suppr...
...ifs ou paritaires dans le cadre d'une convention avec l'État. Nous avons d'ailleurs renforcé cette compétence en commission, à travers l'institution d'un comité stratégique, qui pourra proposer diverses mesures – mais je laisserai Mme la ministre développer ce point. En outre, nous avons prévu de préciser, à travers un amendement qui sera examiné ultérieurement, ce que nous entendons par « langue régionale » : il s'agit, en vertu de la convention de 1995, de l'allemand standard et de ses formes dialectales, ce qui n'écarte pas le welche et d'autres langues spécifiques.
Sur la coopération en matière éducative, je veux revenir sur un point dont nous avons eu l'occasion de débattre, dans le cadre du projet de loi pour une école de la confiance, avec M. le ministre de l'éducation nationale. Celui-ci nous disait : « De quoi vous plaignez-vous ? L'État n'a jamais mobilisé autant de moyens pour l'enseignement de la langue régionale et, à travers elle, de l'allemand standard. » Dans l'absolu, c'est exact, mais le vrai enjeu, ce dont la représentation nationale doit être bien informée, c'est des moyens qui seront mis en oeuvre pour inverser, dans un délai raisonnable de cinq ans, la tendance à la baisse continue du nombre de locuteurs.
Par définition, la compétence dont nous parlons est régionale, étant entendu que la région Grand Est pourra nouer, en concertation avec la Collectivité européenne d'Alsace, des partenariats de coopération transfrontalière en la matière. De tels partenariats sont précisément l'objet du programme régional « Réussir sans frontière », dévolu, notamment, aux apprentis et aux demandeurs d'emploi. C'est là un appel à renforcer encore la coopération en matière d'ap...
...ernements ont eu un peu de mal à mettre en oeuvre en France – nous avons toujours insisté, chez les Républicains, sur l'excellence de l'apprentissage dans notre pays – , est très fréquent en Allemagne et proposé à presque tous. Outre l'excellence de notre système de formation professionnelle, nous pourrions ainsi tirer parti des bonnes perspectives d'emploi outre-Rhin. Même si la compétence est régionale, nous pourrions donc aller plus loin, en matière d'apprentissage transfrontalier, dans le cadre de la Collectivité européenne d'Alsace.