Interventions sur "résident"

264 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFadila Khattabi, présidente :

Madame la députée, revenons au sujet : nous n'examinons pas un projet de loi ou un PLFSS ; nous auditionnons les responsables du groupe Orpea, à la suite des révélations du livre Les Fossoyeurs. Nous ne sommes pas là pour faire de la polémique, mais pour obtenir des réponses claires, au nom des Français, résidents et familles.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPerrine Goulet :

Les Fossoyeurs jette l'opprobre sur toute une partie de la profession. Nombre d'établissements, qu'ils soient publics, privés ou associatifs, remplissent très bien leur mission, et c'est heureux. La maltraitance n'est pas liée au statut de l'établissement mais de la vision de la direction, souvent bien éloignée du terrain. Monsieur le président‑directeur général, j'entends parfaitement vos arguments et votre défense face aux injonctions de mes collègues. Mais les faits suscitent des interrogations. Orpea est une entreprise cotée en Bourse. En 2019, son résultat net par action s'élevait à 3,60 euros, sa marge opérationnelle était de 14 % et sa rentabilité financière de 7 %. En 2020, la crise a eu pour conséquence de faire chuter le résul...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Rabault :

...ar non. Si un tel système existe, les chiffres avancés – plusieurs dizaines de millions d'euros – sont-ils exacts ? Troisièmement, une indemnité de départ de 2,6 millions d'euros a‑t‑elle été ou sera‑t‑elle versée au directeur général remercié dimanche dernier ? Derechef, je vous demande de me répondre par oui ou par non. Si cette indemnité a été versée, est‑ce à dire qu'elle a été payée par les résidents ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Chiche :

...n limogeant le directeur général. Je ne doute pas que le groupe Orpea emploie des professionnels, mais je ne doute pas non plus – hélas ! – qu'il existe des manques, des abandons, des maltraitances. De fait, en tant qu'acteur de marché, vous cherchez à rendre rentable la prise en charge de personnes âgées dépendantes. Je souhaiterais donc que vous nous indiquiez vos objectifs de rentabilité, par résident ou par établissement. Il faut que vous nous apportiez une réponse claire sur ce point pour que nous sachions si, oui ou non, votre marge est liée à des maltraitances – on parle bien d'une question systémique.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Martin :

Placer un parent dans un EHPAD privé à but lucratif coûte cher, plus cher que de le placer dans un EHPAD public. D'après la presse de ce jour, le surcoût moyen est estimé à 860 euros ; il peut largement excéder ce montant dans vos établissements. Les familles sont en droit de savoir comment leur parent en bénéficie. Permet-il de mieux traiter les résidents ? Vous avez évoqué le taux d'encadrement dans vos établissements : manifestement, il se rapproche de celui du public. Toutefois, cela ne justifie pas un tel surcoût. Celui-ci permet‑il de financer des équipements nouveaux, des investissements immobiliers de grande qualité ? J'attends vos réponses sur ce point. Permet‑il de financer des frais généraux dispendieux, tels que ceux que Victor Casta...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascale Fontenel-Personne :

Vous tentez de nous démontrer que vos établissements sont soumis à un contrôle de la qualité probant. En théorie, peut-être ; en pratique, je ne suis pas du tout certaine que ce soit le cas. Quelles mesures avez-vous prises ces derniers jours pour garantir aux résidents et à leurs familles que les faits relatés dans le livre de Victor Castanet ne se reproduiront plus ? Monsieur Romersi, il est insupportable de vous entendre expliquer que la moindre qualité du service pourrait s'expliquer par le fait que certains personnels enchaînent jusqu'à trente‑huit CDD. Moi qui ai travaillé dans ce secteur, je peux vous dire que peu de personnes refusent un CDI de 35 heur...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Peyron :

Je veux tout d'abord exprimer à mon tour ma compassion et ma solidarité aux résidents, à leurs familles, mais aussi à l'ensemble du personnel du groupe Orpea ainsi qu'à celui des autres établissements, privés ou publics, recevant des personnes âgées : nous leur devons de faire toute la lumière sur ces allégations. Est-il arrivé que des résidences de votre groupe refusent d'embaucher du personnel sur des postes financés par la Caisse nationale de l'assurance maladie ou les consei...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Chapelier :

...es de contrition que nous avons entendus jusqu'à présent ; je suis particulièrement choquée. Vous l'aurez constaté, plusieurs d'entre nous ont exercé, en tant que membres du personnel de direction ou en tant que soignants, une activité au sein d'EHPAD, publics ou privés, et connaissent donc très bien ce secteur. J'ai travaillé dans un établissement où, le matin, au petit déjeuner, on donnait aux résidents le choix entre beurre et confiture... On mesure, à la lecture du livre, la mesquinerie dont on peut faire montre lorsqu'on cherche à faire des économies dérisoires. En réalité, vous voulez le beurre et l'argent du beurre, et c'est bien là que le bât blesse. Vous décrivez la pénurie de personnels et les difficultés de recrutement, mais là n'est pas la question de fond. Celle‑ci est simple : comm...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFadila Khattabi, présidente :

Permettez‑moi de vous interrompre, monsieur le président‑directeur général. Si M. Le Masne a été limogé, il n'en demeure pas moins qu'il avait pour mission d'appliquer une feuille de route approuvée par le conseil d'administration, lequel compte plusieurs membres. Il ne suffit pas de couper une tête pour que les choses changent ! Répondez donc à nos questions, qui portent sur la stratégie mise en œuvre depuis des années.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMonique Iborra :

Puisque vous revenez sur le sujet, ma question portait, non pas sur le taux général d'encadrement – qui, du reste, avant 2017, était fixé par le ministère de la santé –, mais sur les infirmières et les aides‑soignantes qui travaillent auprès des résidents. Or, sur ce point, vous n'avez pas répondu. Certes, vous avez des médecins coordonnateurs et des cadres régionaux : ce modèle ne vous est pas propre. Mais, au regard des établissements du secteur public notamment, les personnels qui travaillent auprès des résidents dans vos EHPAD sont en nombre insuffisant. Pourtant, avec les bénéfices que vous réalisez – dans certains établissements, le reste à...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMireille Robert :

...onnais pas de personnel soignant qui laisserait cela se faire sans être lui‑même maltraité, soumis à des conditions de travail et à des pressions indignes. La responsabilité systémique de l'entreprise est évidente. Nous devons vous interroger sur le fonctionnement d'un groupe très prospère, grâce à de l'argent public – dont il revient aux députés de contrôler l'usage. Depuis 2017, vous étiez le président non exécutif du conseil d'administration d'Orpea. Selon le règlement intérieur, son rôle est de diriger les orientations et la politique générale du groupe, notamment à travers l'adoption ou la modification du budget annuel et du plan d'affaires. Vous aviez voix prépondérante, ce qui marque votre importance. Sans avoir de rôle exécutif, vous décidiez. En tant que membre du conseil d'administratio...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Michels :

Avant toute chose, je tiens à dire mon soutien entier aux résidents, à leurs proches et au personnel de terrain des établissements d'Orpea. J'ai une pensée particulière, en tant que député du Bas‑Rhin, pour les trois établissements de mon département et, au‑delà, pour tous nos aînés en France et pour les personnes qui s'engagent à leur service : tous sont choqués par les faits rapportés dans le cadre de l'enquête Les Fossoyeurs. Ma première question conc...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Turquois :

...atées en matière de marges arrières. Vous avez parlé du risque de détruire de belles entreprises françaises : je suis le premier à être fier d'elles quand elles se caractérisent par leur excellence... mais ce n'est pas le terme qu'on imagine accoler au nom d'Orpea. Il n'y a eu aucune excuse de votre part, seulement l'évocation d'« événements indésirables ». Comment peut-on débrancher un président‑directeur général pour des « événements indésirables » ? Vous n'avez pas non plus parlé de la vente, par cette personne, de 5 000 actions, après l'annonce de la publication du livre, selon les révélations faites hier par Le Canard enchaîné. Monsieur Charrier, comment pouvez‑vous intervenir en regardant en permanence votre téléphone portable ? Comment pouvez‑vous déclarer que votre rôle n'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharlotte Parmentier-Lecocq :

Je voudrais également dire à quel point je suis outrée par la posture de MM. Charrier et Romersi qui, depuis deux heures, ne répondent pas à nos questions. Je salue la décision de la ministre déléguée d'avoir immédiatement lancé une enquête administrative et une enquête fiscale : force est de constater que nous n'aurons aucune réponse spontanée. J'ai évidemment une pensée pour les résidents mais aussi pour les professionnels du grand âge. Tout cela jette l'opprobre sur l'ensemble d'entre eux, quel que soit leur statut, alors qu'une très grande majorité travaille auprès de nos aînés avec dévouement et bienveillance. Comme l'a dit Mireille Robert, pour que ce type de pratiques – qui ne sont pas des actes isolés, comme vous le semblez le dire – aient cours, c'est qu'un système a été ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaëtitia Romeiro Dias :

...antôt vous vous servez de vos collaborateurs comme bouclier. Et en plus, vous avez l'arrogance de nous expliquer le fonctionnement de la dépendance ! Les faits graves qui ont été dénoncés et votre comportement conduisent à s'interroger. Quand les familles vous versent entre 7 000 et 12 000 euros par mois, alors que la puissance publique vous a déjà payé une partie des soins, il me semble que vos résidents peuvent attendre des prestations d'excellence, voire un certain confort. À ce tarif, une prise en charge complète à domicile pourrait être organisée. Compte tenu des profits astronomiques de votre groupe et des dénonciations effarantes dont vous faites l'objet – rationnement des couches, une atteinte à la dignité, dénutritions répétées, escarres négligées –, quelle est la plus‑value de votre gr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Touraine :

Vous avez indiqué, monsieur le président‑directeur général, qu'Orpea est un groupe humaniste, dans lequel le profit importe moins que la qualité de l'accompagnement des résidents et la qualité de vie au travail du personnel. Le directeur général délégué en charge de l'exploitation et du développement a pourtant expliqué, avant de partir, qu'Orpea a un « marché » prévisible, se caractérisant par un nombre croissant de « clients » à accue...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Delatte :

À la clôture de la cotation, hier, l'action d'Orpea avait progressé de 3,35 %. On pourrait penser que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, monsieur le président‑directeur général. À la lecture d'un journal satirique paraissant le mercredi, on pourrait aussi penser que le groupe a les moyens d'acheter des tas de biscottes et de protections pour les résidents de ses établissements. Comment les pratiques managériales d'un système très lucratif – qui n'a pu être élaboré que sciemment – ont‑elles conduit à des dérives affectant la dignité de personnes dépend...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBénédicte Pételle :

Les dysfonctionnements révélés dans ce livre font mal aux personnels des EHPAD et surtout aux familles et aux résidents. Sans céder à des généralités hâtives, je tiens à renouveler mon soutien à toutes les personnes, bénévoles et professionnels rencontrés dans ma circonscription, qui s'investissent avec humanité au service de nos aînés. Les personnes que vous accueillez en EHPAD restent dix‑huit mois en moyenne. La question de la fin de vie a donc une importance primordiale. Vous avez parlé d'une activité humain...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie Tamarelle-Verhaeghe :

...t quant à votre volonté de transparence et de coopération. À la suite de mes collègues, je tiens à souligner que les faits décrits, s'ils sont avérés, ne sont pas représentatifs de tous les EHPAD. Je peux en témoigner, moi aussi, s'agissant de ma circonscription. Je souhaite vous interroger, comme Charlotte Parmentier‑Lecocq, sur la situation des personnels d'Orpea. Pour pouvoir espérer que les résidents soient bien traités, encore faut‑il que dans la société « humaniste » dont vous avez parlé, les salariés puissent être écoutés et représentés justement. Quelle représentation vous faites‑vous de leurs droits ? Confirmez‑vous les faits décrits à propos des salariés membres de la CGT, ou accompagnés d'un de ses représentants, et de l'indépendance syndicale d'Arc‑en‑Ciel ? Des moyens peuvent être m...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Christine Verdier-Jouclas, LaREM :

... bénévoles, sans qui rien ne serait possible. J'évoquerai ces deux types d'associations et leurs problèmes en sortant un peu du contexte de la covid. Dans les premières, comment pourrions-nous valoriser les bénévoles et leur apporter une reconnaissance ? Je pense, dans mon département du Tarn, aux bénévoles de la MARPA – maison d'accueil et de résidence pour personnes âgées – de Valderiès, à sa présidente et à son équipe, qui, en responsabilité totale, ont oeuvré, face au covid-19, sans compter leur temps ni ménager leur peine. Quel statut pourrions-nous leur donner, pour qu'ils continuent à être motivés ? Avant cette crise, nous parlions de créer un statut du bénévole dans ce type d'associations.