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Par conséquent, le multiculturalisme n'a rien à voir avec les religions. Le multiculturalisme, c'est admettre que toutes les sociétés sont traversées et travaillées par des cultures différentes. En atteste le fait que les Français ont comme plats préférés le couscous et la pizza qu'ils n'ont pas inventés, …
Notre objectif n'est pas de remettre en cause le bien-fondé de la règle commune, mais de ne pas permettre de s'en exonérer au motif de sa religion et de son origine. Ne commettez pas de contresens ! Ne nous faites pas dire ce que nous ne disons pas !
...ur l'enseignement de l'histoire. Le texte de 1905 a été fort laborieux à faire admettre, et ne venez pas tous vous en rengorger, car les différents bancs de l'hémicycle n'ont pas réagi de la même manière à chacun de ses aspects. Sur bien des points, les exagérés des deux camps ont été battus, car le chemin que l'on a cherché était celui qui permettrait d'en finir avec les interminables guerres de religion, ouvertes ou larvées, qu'a connues notre pays. Vous avez l'air de sous-estimer ce qu'elles ont pesé depuis le début, les massacres auxquels elles ont donné lieu et les divisions qu'elles ont creusées entre les Français. Ne recommençons pas, au moment où nous avons le devoir historique de finir l'étape de rassemblement du peuple français entamée dans les cinquante dernières années, à nous abandonn...
… ce que l'on comprend étant donné les enjeux actuels. C'est justement grâce à la stabilité de notre Constitution et de notre système politique représentatif que nous pouvons débattre de ce sujet aujourd'hui. Je souhaite revenir sur le point essentiel qu'est l'article 1er de la proposition de loi constitutionnelle, lequel prévoit d'interdire à toute personne de s'exonérer, au nom de sa religion ou de son origine, du respect de la règle commune. Je crains que cette rédaction ne porte un trouble : en effet, et même si vous dites que le Conseil constitutionnel a fait jurisprudence à plusieurs reprises, qu'est-ce que la règle commune ? Pour moi, elle est définie par les droits de l'homme, la Constitution et l'ensemble des lois de la République, auxquelles aucun citoyen ne peut déroger. Nou...
L'article 1er insère dans la Constitution un nouvel alinéa qui interdit expressément le communautarisme et en tire les conséquences : « Nul individu ou nul groupe ne peut se prévaloir de son origine ou de sa religion pour s'exonérer du respect de la règle commune. » Ce principe devrait aller de soi ; malheureusement, au regard des évolutions inquiétantes de la société, il doit désormais être consacré au niveau constitutionnel. L'amendement ajoute un élément à graver dans le marbre, à savoir l'impossibilité de recourir à la discrimination positive, cette politique totalement contraire à notre tradition culture...
… le concordat, hérité de Napoléon Ier et maintenu après l'occupation allemande, doit être abrogé, d'autant qu'il ne reconnaît qu'une partie des religions pratiquées en Alsace-Moselle – et je parle bien ici du concordat et non du droit social en vigueur dans la région, que je souhaite voir étendu à toute la France. Je suis heureux, cela étant, de vous voir renoncer à vos sornettes. Monsieur Ciotti, vous êtes venu, après d'autres, nous dire que l'identité de la France, c'était la République, et la République, la laïcité. Bravo ! Vous renoncez donc...
... communautés religieuses et les élus de la République. Je rappelle aussi que le concordat a permis à la communauté juive, sous Napoléon, de s'intégrer dans la République, en statuant sur les questions qui lui étaient posées, questions qui, à bien des égards, restent d'actualité : les Français sont-ils des frères ou des étrangers ? Dans l'un et l'autre cas, quels sont les rapports que prescrit la religion avec les Français non juifs ? Les réponses à ces questions comme à d'autres ont ainsi contribué à structurer les rapports avec l'État, et je m'oppose donc fermement à cette attaque en règle contre ce que le Conseil constitutionnel a reconnu, en 2013, comme une tradition républicaine.
… mais je reconnais votre cohérence ; admettez la mienne. Quelles qu'aient été les discussions antérieures, je suis pour que la loi sur la laïcité de 1905 s'applique sur l'ensemble du territoire national. Vous prétendez que le concordat accorde les mêmes droits à toutes les religions : ce n'est pas vrai, car une religion est tenue à l'écart.
...ur les gardes suisses – , mais parce qu'il est le chef de l'Église catholique. C'est à ce titre qu'il nomme le Président de la République chanoine d'honneur de sa basilique. Le Président peut refuser ce titre, ce que seul François Mitterrand fit. Il est bon que nous disions que tout cela est charmant, qu'il s'agit de notre histoire, que nous nous en rappelons et qu'Henri IV a changé deux fois de religion pour maintenir la loi salique en France. Mais tout ça, c'est du passé ! Et la modernité, ainsi que nous l'apprenons du fait des empiétements des religions, c'est la laïcité absolue, complète et résolue dans tous les domaines. Les premiers qui doivent s'y plier sont les plus éminents.