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...te année, et qui a deux projets professionnels différents : ingénieur ou médecin. Il habite en Île-de-France, où les facultés de médecine sont en forte tension. Il aimerait bien sûr pouvoir hiérarchiser ses voeux et faire un mix, pour une raison très simple : d'abord, il existe des différences entre les facultés de médecine franciliennes ; ensuite, pour sécuriser son parcours, il aimerait pouvoir sélectionner des facultés situées en dehors de l'Île-de-France ; enfin, il aimerait pouvoir sélectionner certaines classes préparatoires. Ce lycéen rencontrera deux difficultés qui n'existaient pas précédemment. D'abord, il n'est plus question de hiérarchie des voeux. Ensuite, il n'est plus possible de formuler vingt-quatre voeux, comme précédemment, mais dix voeux au maximum. Comme j'ai eu l'occasion de...
La modification de l'article L. 612-3 du code de l'éducation traduit les enjeux essentiels du projet de loi. Dès lors que la phrase « Tout candidat est libre de s'inscrire dans l'établissement de son choix » est supprimée, il n'y a plus de débat. Il ne sert à rien de tourner de pot : il y a une sélection, assumée ou non.
De toute façon, il y a une forme de sélection que vous n'abordez pas : la sélection sociale, qui fait que, aujourd'hui, pour faire des études dans un établissement d'enseignement supérieur, pour faire cette démarche, il faut des moyens.
...tions. J'attendais beaucoup de votre texte, madame la ministre. J'avoue que je suis déçu et que je m'interroge. L'article 1er prévoit qu'au cours de la procédure de préinscription, l'élève aura connaissance des « caractéristiques de chaque formation ». Nous sommes loin de prérequis pédagogiques clairs, transparents, qui permettraient aux étudiants de s'orienter et aux universités d'effectuer une sélection objective. En fait, rien ne change pour les filières qui ne sont pas en tension, mis à part la création pour les lycéens qui candidatent dans une filière non sélective d'un accompagnement spécifique obligatoire. Mais avec quels moyens, quels cours et quels locaux ? Pour les filières en surnombre, dans lesquelles avait été mis en place le tirage au sort, si malgré les places supplémentaires créée...
Cette sélection existe déjà. Avant l'examen de ce projet de loi, j'ai organisé, dans ma circonscription, des sortes de réunions Tupperware où les étudiants m'ont dit ce qu'ils pensaient de cette éventuelle sélection et comment ils vivaient au quotidien. Évidemment, il y a plusieurs motifs d'insatisfaction. Ainsi, Alexandre, en licence d'histoire, nourrissait son rêve de gosse : devenir archéologue. Il pouvait a...
Cet amendement vise en effet à supprimer l'article 1er, qui est le coeur du projet de loi puisqu'il instaure la sélection à l'université, selon diverses modalités. J'ai beau vous avoir écoutée attentivement, madame la ministre, je n'ai pas compris pourquoi vous avez supprimé la première phrase qu'a citée M. Bernalicis : « Tout candidat est libre de s'inscrire dans l'établissement de son choix », ainsi que la seconde : « Les dispositions relatives à la répartition entre les établissements et les formations excluent t...
C'est une blague ! Comment ne pas sélectionner si le nombre des places à l'université est insuffisant ?
Par cet amendement, nous souhaitons rappeler notre attachement au principe de non-sélection à l'université. Je répéterai moi aussi cette phrase que nous avons été plusieurs à citer ce soir, « Tout candidat est libre de s'inscrire dans l'établissement de son choix », principe que l'article 1er du projet de loi supprime, avec celui du baccalauréat comme premier grade universitaire, pour lui préférer une sélection allant crescendo, sous couvert de dispositifs d'accompagnement à la réussite...
Avis défavorable à cet amendement qui ne me semble pas nécessaire, puisque, comme nous l'avons rappelé, cette réforme n'est pas la réforme de la sélection.
Il ne me semble donc pas nécessaire d'inscrire l'exclusion de toute sélection dans le texte, puisqu'il n'y a aucune sélection !
En quoi ce texte instaure-t-il une sélection ? Je vais prendre un exemple concret. Je suis un lycéen de terminale : bientôt, on me demandera de faire dix voeux. J'hésite, par exemple, sans pouvoir hiérarchiser mes voeux, entre une licence de sociologie, …
Il faut faire entrer ce paramètre en ligne de compte : les étudiants les plus modestes choisissent les filières les plus courtes possibles, pour rejoindre le plus vite possible le marché du travail ! C'est donc déjà une forme de sélection, que le projet de loi ne fera qu'aggraver.
Nous atteignons dès l'article 1er les limites du fameux « en même temps » que vous ne cessez de préconiser. Vous voulez en même temps prévoir une forme de sélection et garantir à tous l'accès à l'université.
Ce n'est pas possible. Je n'ai rien contre la sélection à l'entrée, car elle est préférable à la sélection par l'échec qui, aujourd'hui, dès la première année, met de nombreux jeunes sur le carreau. Toutefois, la sélection doit aller de pair avec une revalorisation urgente de la filière professionnelle. Cela aurait dû être fait avant cette réforme. Dans nos territoires, il existe de nombreux métiers qui sont en pénurie de compétences. Il faut oriente...
...t, ce projet de loi abolit concrètement cette liberté. Il faut bien garder cela en tête ! Étant donné ce que j'entends depuis tout à l'heure, il ne me paraît pas inutile de répéter que l'article 1er prévoit la suppression pure et simple, à l'article L. 612-3 du code de l'éducation, des dispositions fixant le principe de la liberté d'inscription dans l'établissement de son choix, et excluant toute sélection dans l'accès à l'université. Ne pas affirmer cette exigence, c'est renoncer à ce que doit être l'université : une institution qui éduque des citoyennes et des citoyens, et non une institution qui forme – ou plutôt déforme – et adapte des générations de travailleurs au triste marché du travail contemporain. Les néo-bacheliers se retrouveront seuls, sans aucun recours possible en cas de non-respec...
C'est la même logique que l'amendement précédent, le même débat sur l'inscription dans la loi de la sélection. Nous examinerons tout à l'heure un amendement du groupe Les Républicains visant, quant à lui, à généraliser la sélection à l'ensemble des filières. L'avis de la commission est défavorable, madame la députée. J'ajoute qu'au-delà de la question de fond que je viens d'évoquer, votre rédaction ferait tout simplement disparaître le fait que le baccalauréat est le premier diplôme de l'enseignement su...
On nous accuse d'être atteints de « sélectionnite aiguë ». J'insiste : pour nous, il ne s'agit pas d'être pour ou contre la sélection, puisque aujourd'hui, la sélection à l'université existe déjà ! Elle existe de trois façons.