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L'amendement n'apporte pas grand-chose, car de nombreux dispositifs existent déjà pour informer les lycéens et les futurs étudiants. Je n'en vois donc pas l'intérêt. Il a été question tout à l'heure du découpage en semestres de l'enseignement. Dès lors, comment votre système de sélection basé sur le « oui mais » peut-il marcher ? En effet, toutes les formations ne disposent pas d'un premier semestre interchangeable avec le deuxième ! Des gens pourront-ils obtenir leur diplôme en milieu d'année universitaire, parce qu'ils auront fait un an et demi ? Ou valideront-ils les unités d'enseignement en parallèle, en rattrapage ? Tout cela n'est pas précisé dans votre projet, alors que no...
Cet amendement pointe du doigt votre logique : bien sûr, il n'y aura pas vraiment de sélection, mais les étudiants seront fortement incités à aller vers une filière donnée, quand on leur aura montré qu'après telle et telle étape, c'est dans celle-là qu'ils auront le meilleur taux de réussite ! Et qu'on aura ajouté que s'ils vont ailleurs, ce sera à leurs risques et périls, et moyennant des unités d'enseignement supplémentaires – en parallèle du semestre, ou avant, ou après, on n'en sait to...
Il ne me faudra en effet pas moins de deux minutes, monsieur le président, car je souhaiterais revenir sur la définition du mot « sélection », qui fait peur à tant de monde. Sélection : trier, choisir, distinguer, éliminer, temporiser ; repousser éventuellement.
Il faut bien parler des mots tels qu'ils sont ! Si je m'inscris à une formation et qu'on me dit « oui mais », on opère une sélection.
Oui, parce que les secondes courent ! Si je ne veux pas faire la remise à niveau, je suis exclue, non sélectionnée.
...e l'accès à l'enseignement supérieur... Il faudrait donc revoir tout le baccalauréat ? Je rappelle ce que j'ai dit tout à l'heure : la non-réussite, l'échec est un critère qui existe depuis 1968. Il y en a sans doute parmi vous qui ont réussi leur parcours universitaire sans avoir à participer à des remises à niveau ? Et bien maintenant elles deviennent obligatoires. Il y a donc bien une forme de sélection, pardon d'employer ce mot, ou un tri si vous préférez.
...référence au fameux « oui si ». En raison de l'antériorité de sa formation ou de ses compétences, un bachelier pourrait se voir refuser l'accès direct à l'université. D'abord, les conditions dans lesquelles seront appréciés ces critères ne nous semblent pas acceptables. Ensuite, les organisations syndicales ont largement fait part de leur inquiétude quant à ce « oui si », en ce qu'il instaure la sélection à l'université. Peu importe les adjectifs que vous semblez vouloir trouver pour qualifier cette sélection – attendus, caractéristiques… – les bacheliers ne choisiront plus leur affectation, mais c'est l'université qui choisira ses étudiants. Enfin, cette réforme entraînera une quantité de travail supplémentaire considérable et les universités éprouveront des difficultés à remplir une telle missi...
... Sauf qu'elle ne me répond pas : est-ce son rôle de ministre que de ne pas me répondre et de dire que je fais du chantage ? Le chantage que vous faites, madame la ministre, c'est à tous les étudiants logés dans des chambres de misère, sans autre solution. L'environnement social, le travail des étudiants, le logement, la restauration sont absents de ce projet de loi, qui est un véritable texte de sélection.