Interventions sur "séparatisme"

47 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Corbière :

Pour parler d'un autre grand absent de ce texte, je vais reprendre le mot de séparatisme que vous employez. S'il en est un qui mine le fondement de la République, c'est le séparatisme scolaire. Une grave menace pèse sur la République, car nos enfants fréquentent des écoles différentes selon le milieu social dont ils sont issus.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Corbière :

... qu'il y a trente ans, et ils y sont désormais deux fois plus nombreux que ceux qui fréquentent l'école publique. Même au sein du public, l'école n'est pas la même dans un collège de mon département de Seine-Saint-Denis et un collège de Paris. Les plus favorisés habitent certains quartiers et les plus défavorisés se concentrent dans certains établissements. Nous devons agir au plus vite contre ce séparatisme terrible. Depuis 1959, les écoles privées sont financées par des fonds publics. Ce séparatisme coûte 12 milliards d'euros par an, soit 20 % des recettes de l'impôt sur le revenu. Ces sommes financent la concurrence du service public. Y a-t-il un autre service public dont nous finançons la concurrence avec de l'argent public ? Imaginons une personne qui se déplace en taxi parce qu'elle refuse de ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Corbière :

Vous me parlez de taxis confessionnels, je vous écouterai plus tard. Je suis en train de vous dire que le financement public de l'école privée pose un problème. Ce séparatisme touche même nos élites : en 1950, 30 % des étudiants de l'école des hautes études commerciales de Paris – HEC – , de l'école nationale d'administration – ENA – ou de l'école nationale supérieure – ENS – étaient issus de milieux défavorisés ; actuellement, ce taux est de 9 %. Même les écoles de nos élites sont la caisse de résonance d'une inégalité terrible. C'est contre cela qu'il faut agir, en ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Corbière :

...feria : [… ] le maire de Béziers a jugé bon de proposer au plus grand nombre d'y participer, qu'on soit chrétien ou non. » Merci, madame ! On organise donc, dans cette ville, des messes municipales avec les élus au premier rang, mais sans sectarisme : tout le monde est bienvenu, y compris les musulmans. Est-ce tolérable en République laïque ? Il faut que tout cela cesse. Il faut lutter contre le séparatisme des riches, qui nous coûte cher, il faut en finir avec ceux qui échappent à l'impôt : c'est le sens de nos amendements. Nous proposons l'instauration de l'impôt universel, le rétablissement de l'ISF – impôt de solidarité sur la fortune – , autant de mesures de justice sociale. Chers collègues, je vais conclure.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de Courson :

Face à ce texte, il n'y a qu'une question importante à se poser : va-t-il permettre de lutter efficacement contre le terrorisme et le séparatisme ? Les articles qui le composent permettront-ils concrètement de conforter les principes de la République, selon le nouveau titre du projet de loi ? Seront-ils opérants pour lutter contre les séparatismes qui se développent dans notre pays, conformément à l'appellation initiale du texte ? Surtout, ce projet de loi sera-t-il efficace pour contrer la menace terroriste ? Car c'est bien ce dernier poi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-George Buffet :

Les principes républicains n'ont d'existence que s'ils sont incarnés, respectés et traduits dans le quotidien des femmes, des hommes et des jeunes de notre pays. Le séparatisme prospère sur les failles de la société et sur une démocratie affaiblie. Si nous n'y répondons pas, cette crise de la démocratie continuera de fracturer la nation un peu plus chaque jour, chacune et chacun se repliant sur la sphère privée, en ne cherchant plus à créer du commun. L'intégrisme religieux et le fondamentalisme islamiste profitent de ce contexte et développent leur projet de théocrati...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Vuilletet :

...créé un symptôme qui est devenu une nouvelle cause de la souffrance de ces quartiers. Le Président de la République a nommé ce symptôme avec une grande clarté lors de son discours des Mureaux, le 2 octobre dernier. Il a résumé d'un mot l'idéologie des groupes qui défendent un projet politique ou religieux visant à l'instauration d'une contre-société au sein même de la République. Ce mot, c'est le séparatisme : imposition de normes sociales, diffusion d'une morale religieuse rigoriste, refus de l'altérité, de la mixité et, tout simplement, de la liberté, de l'égalité et de la fraternité. Dans certains de nos territoires, des écosystèmes islamistes se sont créés, formant ce que le ministre de l'intérieur a appelé le terreau du terrorisme. Le constat est dressé depuis longtemps. Le rapport Obin, qui po...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Genevard :

Je voudrais vous dire merci, merci de nous avoir donné raison. Vous avez enfin admis que notre constat était juste : le séparatisme islamiste menace la République. Mais ne restez pas au milieu du gué, soyez courageux, passez aux actes. La mort de Samuel Paty vous oblige, elle nous oblige tous. Êtes-vous résolu à affronter ce danger ? Le discours du Président de la République a pu le faire croire mais, sauf sursaut inattendu de votre part, à vous lire, à vous entendre, j'en doute. Le Président de la République a rallié notre ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Genevard :

Les certificats de complaisance continueront de maintenir des jeunes dans l'obscurantisme. Vous imposez le respect d'un contrat d'engagement républicain, mais les séparatistes ont déjà organisé leur système en dehors du nôtre. Ils n'auront pas besoin de signer ce contrat. C'est précisément cela le séparatisme : s'exonérer de la règle commune et la contester pour imposer la sienne. Il est très regrettable, monsieur le ministre, madame la ministre déléguée, que vous n'ayez pas accepté notre proposition de réforme constitutionnelle, alors même que vous êtes tétanisés par le risque de censure constitutionnelle. Résultat : vous vous censurez vous-même.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Genevard :

L'islam politique est une organisation puissante, qui connaît nos points faibles. Ils savent qu'il en est ici, jusque dans vos rangs, qui craignent de stigmatiser une religion. Alors vous préférez les accuser toutes au lieu de vous en prendre à votre véritable ennemi, à notre véritable ennemi : le séparatisme, qui est non pas une religion, mais une offensive politique se revendiquant de l'islam. Le texte rate sa cible, blesse inutilement des religions respectueuses de la République et risque d'alimenter un sentiment antireligieux. C'est par son imprécision que ce texte peut heurter les musulmans qui ne prétendent pas transformer leur foi en un projet politique. Pourquoi cet entre-deux ? La déterminat...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSerge Letchimy :

... ont faites nous impose une attitude sereine, un débat apaisé et un travail à la hauteur de leur sacrifice. La représentation nationale examine le projet de loi confortant le respect des principes républicains, et des exigences minimales de la vie en commun dans une société démocratique. Citons la verve d'Aimé Césaire : « En politique, quand j'entends un de ces grands mots techniques, » – ici le séparatisme – « je me braque, et je cherche toujours quelle infamie ça cache ». En réalité, le Gouvernement a fait un choix que certains contestent, que d'autres attendaient plus ambitieux, mais qui est un choix politique et idéologique – un choix assumé par le ministre de l'intérieur, dont on connaît la détermination. Vous répondez à un électorat qui a besoin de coercition et de répression. Heureusement, vo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSerge Letchimy :

Je ne doute pas du bien-fondé – j'insiste – de certaines des dispositions proposées, notamment en matière de lutte contre le séparatisme et le fondamentalisme religieux, et concernant le respect des principes d'égalité, de neutralité et de laïcité dans les organismes de droit public ou dans les organismes de droit privé exécutant une mission de service public. Charles de Courson a brillamment exposé l'agencement des différentes dispositions, entre celles qu'il juge totalement inutiles, celles qui ne sont pas applicables et celles...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Molac :

Vous le savez, dans sa première mouture, évoquée par le ministre de l'intérieur il y a quelques mois, le texte que nous étudions devait initialement s'intituler « projet de loi de lutte contre les séparatismes ». Il a, depuis, été habilement renommé « projet de loi confortant le respect des principes de la République ». Mais personne, ici, n'est dupe : derrière l'affichage d'une unité et de valeurs communes, que reflète ce nouveau titre ? Les dispositions du texte traduisent bien la volonté de stigmatiser une population, et l'on peut effectivement craindre que cette loi ne divise les Français sur ce q...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Molac :

...dès lors, parce qu'ils s'opposeraient à la vision de la république indivisible promue par la Constitution de 1958, ceux que l'on appelait déjà abusivement des séparatistes – qu'ils soient Bretons, Basques, Corses ou Canaques – , et qui se revendiquent indépendantistes, autonomistes, fédéralistes ou régionalistes, doivent-ils craindre d'être touchés, par ricochet, par cette nouvelle loi contre les séparatismes ? Il est intéressant de noter que celle-ci devrait renforcer les cellules départementales de lutte contre l'islamisme et le repli communautaire. Selon le ministère de l'intérieur, elles sont censées « faire échec aux actes qui sapent les principes formant notre tradition constitutionnelle : la liberté, l'égalité, la fraternité mais aussi la laïcité, l'égalité hommes-femmes, l'indivisibilité de ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Peu :

... assure partout sa mission, afin que, selon la formule de Proudhon, « sur la tête de l'enfant viennent converger tous les rayons de l'esprit humain ». Ils ne sont pas des territoires perdus de la République mais, trop souvent, des territoires abandonnés par elle : j'en suis témoin chaque jour en Seine-Saint-Denis. Le projet séparatiste de quelques-uns, s'il n'a aucune excuse, se nourrit d'autres séparatismes, de ruptures d'égalité. Dans mon département, un élève de l'école publique, entre le cours préparatoire et la troisième, aura passé sans enseignant l'équivalent d'une année scolaire : je vous assure qu'une telle situation contribue plus puissamment que bien des discours séparatistes à discréditer l'école publique. Pourtant, les salariés de Seine-Saint-Denis, c'est-à-dire la France qui se lève tô...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Peu :

Que dire de la crise sanitaire ? Comment les habitants peuvent-ils comprendre la République et sa promesse d'égalité lorsqu'ils découvrent que leur mortalité a augmenté plus fortement que dans tout autre département, et qu'ils comptent cependant trois fois moins de lits de réanimation par tête ? Ayons le courage de le reconnaître : il existe un séparatisme des conditions, une ségrégation sociale et territoriale, lorsque certains quartiers ont tout et d'autres rien. En 1999, Jean-Pierre Chevènement, alors ministre de l'intérieur, nous alertait sur la dégradation de la mixité sociale en Île-de-France. Vingt-deux ans plus tard, tout indique que la situation a largement empiré : c'est désormais un véritable apartheid social qui fragilise notre pacte ré...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabienne Colboc :

Le projet de loi que nous abordons aujourd'hui marque une nouvelle étape dans le renforcement de ce que la République a de plus précieux : ses fondements intangibles, que sont la liberté, l'égalité et la fraternité. Ce texte est attendu : il apporte des réponses fortes en matière de lutte contre le séparatisme qui, puissant et insidieux, s'infiltre dans tous les pans de notre société. Dans son discours des Mureaux, le Président de la République a fixé un cap : combattre le séparatisme n'est pas agir contre les religions. C'est bien parce que l'État respecte pleinement celles qui sont présentes sur notre territoire, qu'il souhaite qu'elles puissent être pratiquées en paix, en concordance avec la loi co...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Diard :

Nous entamons l'examen du projet de loi confortant le respect des principes de la République. Le 2 octobre 2020, le Président de la République s'exprimait aux Mureaux sur le thème du séparatisme : j'ai alors déclaré apprécier ses propositions, tout en espérant qu'un fossé ne se creuserait pas entre les mots et les actes, et que le projet de loi ne serait pas moins ambitieux que son discours. Malheureusement, force est de constater que nous nous trouvons face à un texte cadenassé, sur le plan de procédure, tout d'abord : les débats ont été restreints en commission du fait que de nombreux...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Diard :

...t qu'universitaire à Paris XIII où j'enseigne tous les vendredis, je ne sais pas si je suis dans une université ou dans une mosquée. Les jeunes filles portent de manière ostentatoire non seulement le voile islamique, mais carrément le hijab et le niqab. Et personne ne peut changer cette réalité alors qu'elle devient de plus en plus visible. » Ce projet de loi n'aborde pas directement non plus le séparatisme à l'université, qui est de plus en plus prégnant. J'attends d'ailleurs toujours, mes chers collègues, le rendez-vous avez Mme Vidal faisant suite à la publication de notre rapport sur les services publics face à la radicalisation, en juin 2019.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Diard :

Il semblerait que, pour Mme Vidal, le séparatisme et la radicalisation dans les universités ne soient pas une priorité. Bien évidemment, l'article 4 du présent projet de loi permet de punir les pressions et les menaces sur l'ensemble des personnes chargées d'une mission de service public. Je salue cette initiative qu'a prise le garde des sceaux à la suite de l'assassinat par décapitation de Samuel Paty. Mais si l'article 4 concerne également les...