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Madame Ressiguier, vous proposez d'allouer 7,6 milliards d'euros à un nouveau programme destiné à financer les actions de lutte contre les stéréotypes sexistes à l'école. Si je partage votre souci d'instaurer un climat de respect mutuel entre les filles et les garçons dans les établissements scolaires, je suis en désaccord avec votre solution. La lutte contre les stéréotypes sexistes s'inscrit dans un combat plus global contre les discriminations. Elle est menée tous les jours par les personnels de l'éducation nationale, ce qui ne peut se chiffrer. Elle passe également par une lutte contre le harcèlement sous toutes ses formes, notamment en ligne, qui touche majoritairement les filles. L'un...
Très tôt, des distinctions entre les élèves peuvent émerger en fonction de l'origine sociale des parents et des activités périscolaires qui sont proposées aux enfants. La lutte contre les inégalités doit passer par une politique volontariste forte. Le plan mercredi du Gouvernement, partie intégrante de l'action 06 « Actions éducatives complémentaire aux enseignements » du programme 230 « Vie de l'élève », nous semble répondre à une bonne intention, mais il est trop faiblement abondé – 153 millions d'euros – au regard de l'action...
Madame la députée, vous proposez d'allouer 7,6 milliards d'euros à un nouveau programme destiné à financer les activités périscolaires. Or des moyens sont déjà fléchés à cet effet : ainsi, 69 millions d'euros sont versés au fonds de soutien au développement des activités périscolaires dans le premier degré, 5 millions aux associations sportives et 5 millions aux associations engagées dans le dispositif « Devoirs faits ». En outre, le plan mercredi est un partenariat avec les collectivités territoriales, qui permet de dédoubler...
Le groupe Les Républicains s'oppose évidemment à cet amendement. Les écoles privées conduisent depuis près de quinze ans une politique volontariste de redéploiement et d'optimisation des moyens qui leur sont alloués. Il importe de préserver la diversité de l'offre scolaire et la liberté de choix des familles.
Par cet amendement, nous proposons qu'un transfert de crédits soit opéré vers le programme 230, afin d'assurer l'augmentation nécessaire du nombre de médecins scolaires. Cette augmentation permettrait d'atteindre l'objectif de visites médicales que s'est très justement fixé le Gouvernement. Cet objectif est, à nos yeux, tout à fait complémentaire de notre volonté d'augmenter le dépistage des handicaps et de prendre en charge les élèves en situation de handicap le plus rapidement et le plus efficacement possible. C'est également pour dépister les violences fait...
Chère collègue, vous proposez de priver de ses crédits le programme « Enseignement privé du premier et du second degrés » afin de financer la médecine scolaire. Je salue votre volonté d'abonder les crédits alloués à la santé scolaire. Toutefois, je suis absolument opposée à la suppression des financements alloués à l'enseignement privé, et surtout persuadée que la crise de la médecine scolaire ne peut être résorbée uniquement par un abondement de crédits. Il faut travailler en amont, lors de la formation des internes en médecine. Il faut également rend...
... l'autre. Cela n'est pas acceptable. Les créations de postes dans l'enseignement primaire ne doivent pas être réalisées au détriment de l'effort en faveur de l'enseignement secondaire. Monsieur le ministre, plutôt que de supprimer des postes, le groupe Socialistes et apparentés propose au contraire de rétablir les postes voués à être supprimés et d'en créer 1 350 en plus d'ici la prochaine année scolaire, afin d'accompagner la hausse de plus de 40 000 élèves des effectifs dans le second degré.
Chère collègue, vous proposez d'abonder le programme « Enseignement scolaire public du second degré » de 324 millions d'euros afin de revenir sur la suppression de 2 650 postes prévue et d'en créer 1 350 supplémentaires. Votre argumentaire met en avant le fait que le ministère de l'éducation nationale supporte à lui seul 43,5 % des suppressions de postes dans la fonction publique. Or il représente à lui seul 52,3 % des emplois financés par le budget de l'État.
...nt été évaluées et approuvées par Mme la rapporteure spéciale. À titre personnel, je souhaite néanmoins poursuivre la réflexion de mon collègue Jean-Louis Bricout, qui se trouvait avec moi il y a peu dans l'Avesnois, avec le Président de la République. Nous avons pu aborder les questions d'éducation, et votre équipe s'est montrée sensible aux effets de bord malheureux que peut produire le zonage scolaire, avec des collèges qui pourraient être classés en REP ou REP+ mais ne le sont pas. Je vous demande de prendre ce point en considération dans vos réflexions sur la future évolution de ce système. La qualité doit passer avant toute autre chose, bien sûr ; et un effectif restreint pour acquérir les savoirs fondamentaux, c'est extrêmement apprécié.
Cet amendement porte sur les campus des métiers. Cette idée n'est pas nouvelle, mais elle est en adéquation avec les exigences de synergie et de mise en réseau de tous les acteurs d'un territoire autour de filières économiques, professionnelles et scolaires. Elle permet de faire correspondre les besoins, les attentes et les projets des forces vives de nos territoires, et de replacer la formation au centre des projets. Aujourd'hui, 78 campus des métiers ont pu voir le jour, dans des contextes socio-économiques où des regroupements des différentes formations qualifiantes allaient de soi ; c'est parfois plus difficile. Dans tous les cas, l'objectif d...
L'enseignement professionnel sous statut scolaire reçoit déjà des sommes importantes. De plus, la voie professionnelle va être réformée dès la rentrée 2019, afin d'être plus attractive et de permettre une meilleure insertion dans l'emploi ou une poursuite d'études. L'attractivité d'une filière n'augmente pas mécaniquement sous l'effet d'un abondement de crédits ; il faut pour cela des mesures fortes, afin que les formations répondent mieux aux p...
...gramme baptisé « Éducation au et par le numérique », soit un budget de 15 euros par an et par élève. L'éducation au numérique est en effet nécessaire, car son utilisation doit être encadrée et son usage responsable. Nous avons eu l'occasion de l'illustrer lors du débat sur la proposition de loi relative à l'encadrement de l'utilisation du téléphone portable dans les établissements d'enseignement scolaire. Quant à l'éducation par le numérique, elle se justifie car les avantages induits par le numérique éducatif ont mené plusieurs start-up françaises à se lancer dans cette aventure, avec pour objectif de moderniser le système éducatif français, en répondant aux attentes tant des élèves que des enseignants. Afin d'illustrer ces propos, prenons l'exemple du décrochage scolaire, l'un des fléaux de n...
Cet amendement vise à allouer 150 millions à un nouveau programme « Éducation au et par le numérique ». J'appelle votre attention sur les investissements déjà importants effectués en la matière dans l'enseignement scolaire. Je salue votre volonté de sensibiliser les élèves au numérique, tout en estimant une telle formation importante pour doter ces jeunes d'un regard pédagogique sur les usages numériques. Néanmoins, en tant que rapporteure spéciale, je ne peux qu'être défavorable à un amendement qui viendrait minorer les crédits de l'action sociale et des activités périscolaires. Je vous suggère donc de retirer v...
...sommes déjà exprimés à plusieurs reprises sur l'importance que nous accordons à la voie professionnelle. Comme cela a été rappelé, cet enseignement concerne 700 000 élèves, soit un tiers de nos lycéens. Le problème de l'attractivité se pose en effet. Nous savons que de nombreux élèves choisissent cette filière non pas par réelle motivation, mais par défaut, conséquence malheureuse de difficultés scolaires ou d'une orientation mal construite. La France peut cependant compter sur un système original associant l'enseignement initial et l'apprentissage, qu'il faut vraiment soutenir et développer. La réforme du lycée professionnel doit obéir à une double exigence, fondée à la fois sur la culture générale, une culture forte et dynamique, qui doit permettre aux élèves de s'adapter tout au long de leur ...
30 000 enfants en âge d'être scolarisés sont sourds ou malentendants. S'ils sont de plus en plus nombreux à être intégrés dans un parcours scolaire normal, les enfants atteints de surdité sévère s'exprimant en langue des signes sont encore majoritairement scolarisés en milieu spécialisé. J'appelle votre attention sur ce handicap, parce que malgré la loi de 2005 censée garantir à tous les enfants la possibilité d'être scolarisés, la situation des enfants qui en souffrent est préoccupante : 80 % des enfants atteints de surdité sévère sont ill...
...ous soutenons évidemment le dédoublement des classes de CP et CE1, mais nous regrettons que le déploiement de ce dispositif se traduise par la suppression de 1 400 postes affectés au dispositif « plus de maîtres que de classes », et ce alors même que l'évaluation des deux dispositifs est en cours. Il aurait été préférable d'attendre les résultats de cette dernière. Dans votre réforme des rythmes scolaires, il a été mis fin brutalement à la semaine de quatre jours et demi. 80 % des communes sont revenues à la semaine de quatre jours. Il est proposé d'augmenter de 50 % les crédits attribués aux communes qui ont choisi de rester à quatre jours et demi, car la suppression de ce dispositif a été décidée sans évaluation sérieuse. L'évaluation que Pascal Deguilhem et moi-même avions conduite était asse...
Le Gouvernement a décidé de laisser le choix de l'organisation de la semaine aux communes. S'il est prévu de maintenir une subvention pour les 20 % d'élèves restés à la semaine de quatre jours et demi, je ne vois aucune raison de favoriser ces élèves en doublant la subvention accordée à leurs activités périscolaires. Cela reviendrait à pénaliser les communes qui sont revenues à la semaine de quatre jours, qui auraient peut-être fait un autre choix si le budget alloué aux activités périscolaires avait été plus important. Avis défavorable.
Les auxiliaires de vie scolaire et les AESH sont non pas un luxe, mais une nécessité pour tous les enfants atteints de handicap. Je regrette que ce métier soit si peu considéré. Je suis attristée de constater que plus les enfants en situation de handicap grandissent, moins ils sont présents dans les cursus dits ordinaires : à six ans, 85 % des élèves en situation de handicap sont inscrits en classe ordinaire ; à dix ans, ils ne...
Je me suis déjà exprimée à ce sujet. Je vous rappelle qu'une partie des crédits en faveur de l'inclusion scolaire est déjà prévue dans ce projet de loi de finances pour 2019 : les dépenses de rémunération des AESH ont été fixées à 1,5 milliard d'euros ; 4 500 postes d'AESH ont été créés à la rentrée 2018 ; 1,9 milliards d'euros sont fléchés pour les enfants ayant des besoins éducatifs particuliers dans le premier degré. La commission n'a pas examiné cet amendement. J'émets un avis défavorable à titre personn...
...es de cours de philosophie. L'an dernier, au lycée Jean Moulin, toujours à Béziers, les élèves de première L n'ont pas eu de cours de français durant quatre mois. Pour faire face au problème, on colle des rustines par-ci par-là. Ces dernières années, on a fait appel à 10 000 professeurs contractuels pour le pallier. Je propose par conséquent d'augmenter le budget du programme 141 « Enseignement scolaire public du second degré » pour que les cours de nos enfants soient assurés, et surtout pour que nous nous donnions les moyens de former des enseignants en nombre suffisant.