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Face à cette variété de propositions, je pense qu'il est important de rappeler certains principes. Premier point : vous faites un raccourci très rapide entre l'interdiction du port de signes religieux et la Charte olympique, qui proscrit toute démonstration ou propagande politique ou religieuse lors des épreuves des Jeux. Quant au Conseil d'État, il a estimé dans une décision que le port du foulard ne peut à lui seul constituer une propagande. Deuxième point : j'aimerais éclairer la différence entre le devoir de neutralité et le principe de laïcité. Le principe de neutralité s'appl...
L'article 1 du règlement de la FFF proscrit « tout port de signe ou tenue manifestant ostensiblement une appartenance politique, philosophique, religieuse ou syndicale. » Nous voulons renforcer ce principe en l'inscrivant dans la loi.
…vous rejetez ce texte au seul motif qu'il n'interdit pas le port de signes religieux ostensibles lors des compétitions.
Après avoir voulu faire reculer la parité, vous souhaitez exclure les femmes voilées des terrains de sport. Vous qui affirmez qu'il ne faut pas de signes religieux sur les terrains de sport, j'aimerais savoir comment nous devons réagir lorsque, sur un terrain de football, des joueurs font un signe de croix en entrant sur le terrain ou pour célébrer un but ou encore lorsqu'ils inscrivent leur religion directement sur leur corps par des tatouages.
Notre excellent collègue vient de dire ce que je voulais moi-même faire entendre. Nous n'allons tout de même pas passer la soirée à répondre à une litanie d'extrême droite. Essayons plutôt de nous concentrer sur le texte : cela devrait nous permettre de nous occuper plus intelligemment. Je suis assez d'accord avec les propos de M. Raphan : fallait-il interdire à Jonathan Edwards de se signer lorsqu'il a battu le record du monde du triple saut ?
Faudra-t-il interdire aux rugbymans fidjiens de se signer lorsqu'ils marqueront un essai ? Faudra-t-il empêcher Neymar de se signer lorsqu'il marquera un but ?
Vous venez à présent nous dire qu'un signe de croix fait en entrant sur un terrain de football a la même portée que le voile, instrument de soumission des femmes.
Je remarque que les arguments de ceux qui s'opposent à ces amendements sont exactement les mêmes, mot pour mot – j'ai fait des recherches –, que ceux qui avaient été brandis lors de la loi de 2004 sur les signes religieux dans les écoles publiques. Or nous constatons, près de vingt ans après, que cette loi n'a posé strictement aucun problème.